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Connex partout... Service public nulle part !

Anonyme, Mardi, Novembre 22, 2005 - 15:53

Union Solidaires transports

CONNEX partout... Service public nulle part !
Des exemples en GB, Allemagne, Suède, Australie .... et France

Connex partout... Service public nulle part !

CONNEX partout... Service public nulle part !
Des exemples en GB, Allemagne, Suède, Australie .... et France

Tract réalisé par l’Union Solidaires transports :

"CONNEX partout ...
Service public nulle part !"

Premiers trains privés à Dugny sur Meuse puis à Epinal, grève des
transports urbains de Nancy, grève des marins de la SNCM et des traminots
de la RTM et Marseille, ... la société CONNEX se retrouve ces derniers
temps au coeur de nombreuses luttes sociales dans le secteur du
transport en France. Mais CONNEX est une entreprise multinationale, et
c’est partout en Europe que salarié-e-s et usagers sont confronté-e-s à
ses méthodes.

CONNEX, bras armé du capitalisme.

CONNEX est le premier exploitant privé européen de transport public de
voyageurs. Son chiffre d’affaire annuel tourne autour de 4 milliards
d’euros. Mais CONNEX est une filiale de VEOLIA
Environnement dont le chiffre d’affaires était de 24,7 milliards d’euros
en 2004, qui n’est qu’un secteur d’un des plus grands groupes privés
mondiaux : VEOLIA (ex- ViVENDI, Compagnie Générale des Eaux). Laisser
CONNEX grignoter ce qui est encore du domaine public, c’est favoriser
encore plus la remise en cause des droits sociaux des salarié-e-s, la
concentration des marchés aux mains d’une minorité d’actionnaires qui
n’ont que faire des besoins des usagers, du droit au transport pour
tous, leur seul critère étant les profits financiers. CONNEX et le
désastreux exemple britannique.

Dans le cadre des privatisations des années 90 en Grande-Bretagne, les
profits des entreprises opératrices n’ont pu passer que par une
exploitation plus importante des employés et des économies remerttant en
cause la sécurité, la plupart des autres frais étant fixes ou ne
dépendant pas de choix de l’entreprise (c’est le cas, par exemple, des
péages).

CONNEX South Eastern a exploité le réseau de chemin fer britannique au
Kent et dans le Sud-Est de l’Angleterre. L’autorité organisatrice lui a
finalement retiré fin 2004 l’exploitation du réseau pour des problèmes
important liés à la sécurité. C’est à ce moment là que le gouvernement
français lui délivrait une licence pour circuler sur notre réseau ferré
national !

Pendant la période de CONNEX, les conditions de travail ont reculé de 30
ans. La journée de travail était de 11h et même de 11h30 du fait des
heures supplémentaires non payées. La durée hebdomadaire maximum de
travail d’un mécanicien était de 77 heures. Inévitablement, du fait de
ces mauvaises conditions de travail, les accidents ont fortement
augmenté. La formation des nouveaux embauchés a été réduite de 44 %.

Les problèmes techniques signalés par les cheminot-e-s étaient souvent non
résolus, car cela aurait coûté de l’argent et fait baisser les profits
des actionnaires : c’est la source de multiples accidents. Ceux qui
refusaient de conduire les trains dangereux, tentaient de se battre
contre cette situation étaient licenciés... CONNEX s’est attaqué au
droit syndical, a licencié ou rétrogradé plusieurs représentants
syndicaux.

Augmentation des heures de services, flexibilité, destruction des
conditions de travail, plus d’horaires décalés, plus de stress, plus de
risques, voilà la « politique sociale » de CONNEX. Dans les différents
sites, CONNEX, sans doute inspiré par l’exemple allemand, essaie de
mettre en place un syndicat maison pour signer un accord instaurant « la
paix sociale » au sein de l’entreprise.

« CONNEX South Eastern a été moins intéressé par la sécurité du personnel
et des voyageurs que par son image public et la réduction des coûts »,
cette affirmation ne sort pas de la bouche d’un
syndicaliste mais du président du tribunal qui a retiré à CONNEX sa
licence en 2004 ! La conduite de CONNEX a été déclarée inacceptable, ne
respectant ni le droit du travail ni les règles de sécurité.

Cette expérience a laissé des traces importantes : le coût personnel et
individuel reste très important, tout d’abord pour les victimes des
nombreux accidents dont la seule cause était la recherche du profit. De
nombreux/ses salarié-e-s, parce qu’ils/elles ont osé
résister, se retrouvent sur des « listes » noires, sans emplois,
d’autres devant être réintégrés mais toujours dans l’attente.

Financièrement aussi le coût est important : la privatisation a permis
aux sociétés privées d’engloutir des centaines de millions de
subventions ... publiques ! Quelques mois avant d’être chassé de ce
réseau, CONNEX avait ainsi empoché 85 millions d’euros sur les fonds
publics ...

National Union of Rail Maritime & Transport Workers

CONNEX, pièce maîtresse de la privatisation des transports en Allemagne.

CONNEX en Allemagne, ce sont 27 compagnies de bus, 11 compagnies
ferroviaires régionales, 1 compagnie ferroviaire Grandes Lignes, 1
filiale spécialisée dans le transport ferroviaire fret (CONNEX Cargo
Logistics) qui a elle-même créée 11 sous filiales et entend étendre son
domaine vers les Pays Bas, le Luxembourg, la Pologne, la
Suisse, ... et la France.

CONNEX s’organise de manière à gagner les appels d’offre, en proposant la
filiale qui y correspond exactement, répondant par les moindres coûts.
Ils réussissent à faire cette offre en payant des salaires souvent sous
le tarif conventionnel de la branche.

CONNEX est toujours prompte à prendre les subventions pour les
destinations déficitaires. Les seuls salariés directs de CONNEX sont
ceux de la direction (150 personnes).

Lorsque la privatisation des réseaux de transport de courtes distances a
commencé, Il y avait environ 640 entreprises de transport de courtes
distances privées et publiques en Allemagne, les experts estiment
qu’elles ne seront plus qu’une dizaine au final.

En Allemagne, les conventions collectives font l’objet d’accord avec les
centrales syndicales qui s’engagent alors à « maintenir la paix sociale
», à ne plus recourir à la grève jusqu’aux prochaines négociations.

Il existe deux conventions collectives de secteur concernant les
transports. La convention collective Transport Public et la convention
collective Transport Privé. La convention collective
Transport Public est plus favorable aux salariés que la convention
collective Transport Privé. Les salaires y sont supérieurs de 30%, des
jours de congés supplémentaires sont accordés, etc.

Un conflit important a eu lieu au sein de Rhein-Bus, lors de la
privatisation de la compagnie qui était jusqu’alors communale. Les
employé-e-s ont fait grève pour maintenir la convention collective
Transport Public dont CONNEX ne voulait pas. Leur mot d’ordre était «
même travail, même salaire ! » La nouvelle convention leur faisait
perdre 25% de leur salaire.

Après sept semaines de grève, ils n’ont pas conservé la convention de
secteur mais obtenu une convention collective d’entreprise équivalente.
Cette convention s’applique à d’autres entreprises du groupe CONNEX qui
avaient fait une grève de solidarité après plusieurs semaines de conflit.
Grèves contre les pratiques de CONNEX en Suède

CONNEX est la plus importante compagnie d’autobus en Suède. CONNEX gère
aussi 4 lignes de train, le métro de Stockholm, et des ferries dans
l’archipel de Göteborg. La section du métro et des tramways de Stockholm
du syndicat SAC-Syndikalisterna a mené plusieurs conflits contre CONNEX.

Ces derniers mois, CONNEX a dénoncé unilatéralement des accords qui
permettaient au personnel de partir à la retraite à 63 ans, et veut
obliger à travailler jusqu’à l’âge de 65 ans. C’est pourtant un lieu de
travail constamment classé dans la catégorie des lieux de travail les
plus stressants et les plus dangereux de Suède.

CONNEX, afin de faire des économies, abuse des temps partiels et
contrats d’emploi « à l’heure », provoquant une explosion de la précarité
parmi les salarié-e-s.
CONNEX a dénoncé l’accord local réglant les heures des programmes de
service et de travail. Ils veulent présenter des programmes de travail
qui sont une détérioration importante des conditions de travail, où par
exemple les durées journalières de service de dix heures ne sont pas
rares. La proposition signifie également qu’il est pratiquement
impossible d’être parent en travaillant dans le métro, constituant ainsi
une violation de la loi suédoise au sujet des
conditions de travail et d’égalité Homme/Femme.

Depuis plus de six mois, CONNEX a remis en cause unilatéralement les
accords locaux de système d’administration du personnel concernant le
temps de travail et les régimes de travail. Les bulletins de paye sont
envoyés avec des erreurs, le calcul des congés annuels et les commandes
sont aussi truffés d’erreurs. Et sous le nouveau système administratif,
il n’y a pratiquement aucun moyen pour qu’un employé obtienne un rapport
complet et détaillé de son travail par heures, ainsi les
travailleurs/ses ne peuvent donc pas vérifier leurs
bulletins de paye !

Il y a quelques jours, c’est sous l’impulsion d’un autre syndicat
suédois, SEKO, qu’une nouvelle grève a éclaté. Un représentant syndical
local, a été licencié le 30 septembre par CONNEX, pour « manque de
loyauté » à l’égard de la compagnie.

Ce militant syndical a été licencié pour avoir critiqué des pratiques de
CONNEX qu’il jugeait néfastes pour la sécurité et l’environnement de
travail. Le licenciement a provoqué une grève sauvage des conducteurs le
6 octobre, paralysant tous les services de métro de la capitale. En
Suède, il est illégal de licencier un employé pour motif de « manque de
loyauté »

Le président de SEKO a déclaré : « CONNEX s’est comportée d’une manière
ridicule dans ce cas précis, comme elle l’a déjà fait ailleurs. Cette
compagnie remet en cause les droits syndicaux, le droit d’expression et
la liberté d’action syndicale ».

En Australie CONNEX défend le harcèlement et s’oppose au droit syndical
des employé-e-s.

En juin dernier, des aiguilleurs employés par CONNEX en Australie ont
cessé le travail à Melbourne, en solidarité avec un collègue, harcelé
par son supérieur direct. CONNEX prétendait lui interdire ses droits
syndicaux, notamment d’être représenté par son syndicat lors d’une
audience disciplinaire.
CONNEX a essayé de retirer ledit salarié du poste d’aiguillage, ce qui a
déclenché un mouvement de protestation dans la journée. « Par cette
action, les aiguilleurs ont voulu montrer sans équivoque que les
travailleurs avaient le droit d’être représentés par leur syndicat », a
déclaré le secrétaire du syndicat RTBU.

En France, CONNEX tisse sa toile ...

Jeudi 20 octobre, les salarié-e-s des transports urbains de Nancy (STAN,
groupe CONNEX) décidaient lors d’un vote en assemblée générale de mettre
un terme à 17 jours de grève et d’accepter un protocole d’accord signé
entre la direction de l’entreprise et les
représentants syndicaux des grévistes. Le résultat du vote a été serré,
mais les grévistes sont restés uni-e-s. De nombreux syndicats SUD
avaient exprimé leur soutien à cette lutte, à travers un texte qui en
résume les enjeux :

Contre la prise d’otages patronale, soutenons les grévistes de la CONNEX
! Nous apportons notre soutien aux grévistes de la CONNEX (filiale de
VIVENDI). En effet, hormis l’alignement des salaires sur ceux fixés par
la convention collective des transports publics (à travail égal, les
chauffeurs de la STAN peuvent toucher 160 euros de moins par mois), les
salarié-e-s revendiquent de meilleures conditions de travail et
l’amélioration des conditions de sécurité des transports.

Des incidents, considérés comme « minimes », et la restructuration du
réseau sont révélateurs du peu d’intérêt de la direction pour assurer
aux usagers un transport sûr et décent : incidents mécaniques (moteurs
qui prennent feu, freins défaillants, etc.), vétusté des bus (alors que
des bus neufs sont inutilisés depuis mars 2000), réduction des temps de
trajets imposant des cadences insoutenables et des vitesses excessives
(source de danger tant pour les usagers que pour les piétons et les
cyclistes), suppressions de lignes, etc. Tout cela au nom d’une
rentabilité contraire à l’intérêt de tous (sauf des actionnaires qui,
eux, ne prennent pas le bus) De plus, nous trouvons intolérable que les
médias criminalisent la lutte de ces salariés en inversant la situation
: le seul preneur d’otages est la direction de la CONNEX ! C’est par la
solidarité entre usagers et grévistes, et en sortant des luttes
corporatistes, que l’on pourra contrarier la
logique mercantile des transports publics. A la logique du profit,
opposons la loi du nombre : tous unis dans la grève !

Refusant de négocier avec les grévistes de Nancy qui réclamaient
quelques euros de plus par mois, CONNEX annonçait dans le même temps des
investissements colossaux pour aider à la privatisation de la SNCM. Mais
il est vrai que ceci n’est pas à fonds perdus, loin s’en faut :
l’exemple de la RTM montre comment, une fois de plus, CONNEX pompe
l’argent public pour mieux privatiser !

Depuis des dizaines d’années, la Régie des Transports Marseillais assume
pleinement sa mission. A l’affût de toute privatisation possible, les «
libéraux » ont saisi l’opportunité du futur tramway pour remettre en
cause le fonctionnement en service public.

La mairie (UMP) a lancé un appel d’offres pour une Délégation de Service
Public. Et elle a « fortement incité » la RTM à s’allier avec CONNEX.

Dans quelles conditions ?

La majorité UMP parle de trois cadres CONNEX qui seront détachés pour «
aider la Régie à faire des prévisions de trafic sur...8 ans, ce que la
RTM ne sait pas faire ». Les cadres de la Régie apprécieront !

En contrepartie du détachement de ces trois cadres, CONNEX demande à la
RTM 300 000 euros, par année d’exploitation, Ce qui fait 100 000 euros
annuels par cadre, cela représente, sur 8 ans, 2,4 millions d’ euros
pour trois salaires à la charge de la RTM.

CONNEX demande aussi 300 000 euros par an pour son « assistance technique
» et 250 000 euros pour ... « la marge et les aléas » ! On arrive à un
total de 850 000 euros de contreparties financières par an. Le coût pour
la RTM de l’alliance avec CONNEX, pour 8 ans s’élève à 6,8 millions
d’euros.

Quant au partage des risques, l’accord CONNEX/RTM révèle que c’est bien
la RTM qui prendra le maximum de risques, notamment sur les dépenses,
CONNEX supportant principalement le risque sur les recettes d’un
tramway, risque très limité pour un matériel neuf et un mode de
transport attractif. Cette alliance fait bien ressortir une perte
chiffrée pour la RTM sur le trafic métro de 14,1 millions de voyageurs
par an, puisque les lignes du tramway doubleront celles du métro. Comme
ce n’était pas suffisant, le directeur de la Régie a confirmé que « les
recettes du tramway ne pourront être transférées au métro », puisqu’il y
a une gestion séparée »

Au public les pertes, et au privé les bénéfices. Et ainsi dans
quelques temps des « économiste » aux cerveaux musclés nous diront que
la RTM a des pertes et que CONNEX faisant des bénéfices est plus
performant ! C’est contre cette même logique que nous refusons les
trains privés et que notamment le 17 septembre à Dugny sur Meuse nous
avons enlevé les rails parce que nous refusons que le train privé CONNEX
pille le service publicferroviaire !
Coordonnons nos luttes !
Ensemble et uni-e-s, nous pouvons gagner !



Dossier G20
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Très beau dessin: des oiseaux s'unissent pour couper une cloture de métal, sur fonds bleauté de la ville de Toronto.
Liste des activités lors de ce
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