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Pologne répression contre le mouvement social

Anonyme, Dimanche, Novembre 20, 2005 - 05:08

Fédération anarchiste de Pologne

Pologne : Limitation croissante des libertés de réunion et de parole.
A bas la répression policière et étatique !

Dans un premier rapport, publié le 21 décembre 2004, la Fédération anarchiste et la Croix noire anarchiste de Pologne avaient souligné le fait que « depuis plusieurs années, de nombreux groupes sociaux et politiques différents qui protestent ouvertement contre la politique du gouvernement polonais sont soumis à une répression de plus en plus importante, grâce à l’utilisation de la police et de l’appareil judiciaire ». Ce phénomène ne se limite pas à quelques incidents mais atteint désormais une échelle de masse. Depuis 3-4 ans de nombreux militants anarchistes ou antiguerre, membres de la gauche révolutionnaire, du mouvement social ou écologiste, sont passés en procès. C’est non seulement le nombre de procès « politiques » qui augmente mais aussi la durée des condamnations. Aujourd’hui, il est difficile de recenser exactement toutes les actions policières, les poursuites judiciaires et les procédures légales, mais nous pouvons au moins citer 5 exemples caractéristiques :
1) Plusieurs personnes ont été inculpées pour avoir manifesté contre la guerre en Tchétchénie sur l’aéroport de Lawica à Poznan en 2004.
2) Plusieurs dizaines de prévenus sont l’objet de poursuites judiciaires, suite à la manifestation contre la visite de Vladimir Poutine en Pologne en janvier 2005.
3) Une personne a été accusée d’obstruction de la voie publique suite à une manifestation de cyclistes à Poznan.
4) Une personne a été inculpée suite à une manifestation du Syndicat des infirmières et des sages-femmes à Varsovie en 2000. Condamnée à une amende, sa condamnation peut être changée en peine de prison.
5) 11 personnes ont été poursuivies après avoir manifesté à Varsovie contre la troisième réunion du Conseil de l’Europe le 16 mai 2005.
Nous estimons qu’au moins 80 personnes ont été poursuivies ou détenues au cours des cinq dernières années. Nous ne connaissons pas exactement le nombre d’ouvriers qui ont été poursuivis lors de manifestations syndicales. Par exemple, nous savons que 20 travailleurs ont été arrêtés le 22 octobre 2002 après une manifestation des chantiers navals. Onze d’entre eux ont fait l’objet de poursuites. Au moins 20 travailleurs, peut-être même 70, ont été inculpés suite aux manifestations à Ozarow entre les 27 et 30 novembre 2002.
La répression gouvernementale s’intensifie parce que
– le nombre de conflits sociaux augmente (par exemple, selon les statistiques de la police, le nombre de manifestations est passé de 315 en 2001 à 2054 en 2003, et 1476 en 2004)
– et que le pouvoir n’arrive pas à y faire face.
C’est pourquoi il essaie de restreindre la liberté d’assemblée et de parole. Le processus s’est déroulé à deux niveaux différents :
Tout d’abord les responsables gouvernementaux ont pris toutes sortes de mesures, légales ou non, pour restreindre la liberté de manifester. Au cours des dernières années, nous avons pu observer de nombreux exemples, mais nous n’en citerons que quelques-uns :
1) Le maire de Poznan a interdit 11 fois de manifester au Comité pour un Caucase libre (Komitet Wolny Kaukaz, KWK) qui proteste contre la guerre en Tchétchénie. Chaque fois que les militants du KWK sont descendus dans la rue malgré cette interdiction illégale, ils ont été réprimés par la police et poursuivis par les tribunaux. Le 30 septembre 2004, le NAS (Tribunal administratif supérieur) a déclaré que toutes les interdictions de manifester édictées par le maire étaient illégales et qu’il n’avait aucun droit d’interdire à qui que ce soit de manifester. Le tribunal s’est référé à l’article 57 de la Constitution polonaise qui garantit à chacun la liberté d’organiser des manifestations pacifiques et d’y participer. Le NAS a noté dans son jugement que « la Constitution reconnaît la liberté de rassemblement, pas uniquement le droit d’organiser des manifestations ».
2) Au début de 2004, le Parlement a essayé d’introduire un amendement sur les rassemblements de rue, qui empêcherait ceux dont la tenue vestimentaire empêche l’ identification de participer à une manifestation. Cet amendement prévoyait aussi de rendre l’un des organisateurs de la manifestation pénalement responsable de tout dommage causé par un manifestant ou causé pendant ou après le rassemblement. Le gouvernement prétend changer la loi pour mieux protéger les manifestants, mais en fait il veut restreindre la liberté de manifester.
Cet amendement a été rédigé peu après la manifestation contre le Forum économique européen à Varsovie en 2004. Le Tribunal constitutionnel polonais a reconnu qu’il n’était pas contraire à la Constitution polonaise.
3) Les municipalités (surtout celles liées au PiS, le parti Droit et justice qui a gagné les dernières élections parlementaires et dont le principal dirigeant est maintenant président de la Pologne) et la Ligue des familles polonaises (Liga Polskich Rodzin, LPR, parti d’extrême droite) ont essayé d’interdire les “Parades pour l’égalité

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