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Désintéressement et capitalAnonyme, Samedi, Septembre 17, 2005 - 13:36 Déjà, à son sommet de Cologne en 1998, le G8 avait promis 100 milliards de dollars en "aides humanitaires", mais la vaste majorité de cet argent n’a jamais été livrée et ce qui l’a été a rarement servi à soulager qui que ce soit, sauf les brigands capitalistes locaux. Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que ces sommes ne seront accordées qu’à des conditions très particulières. ______________________________________________________ L’annonce de « l’annulation » de la dette de 18 pays pauvres, faite le 11 juin par le ministre des Finances britannique, Gordon Brown au nom du G8, a immédiatement été l’objet de féléçitations et de commentaires élogieux à travers le monde. De l’organisateur des concerts Live 8 (1), Sir Bob Geldof aux porte-parole du Vatican en passant par Monseigneur Tutu, toutes les âmes charitables qui prodiguent leurs bons conseils aux « grands » de ce monde ont salué l’annonce en tant qu’une victoire historique contribuant a soulagé le sort de millions d’êtres humains. La déclaration de Brown faisait suite à une réunion préparatoire des ministres des Finances du G8 en vue du prochain sommet de cette institution, qui se tiendra à Gleaneagles en Écosse, du 6 au 8 juillet. Le G8 réunit les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon et la Russie. La proposition adoptée est d’annuler le paiement de la dette de 40 milliards due par un contingent de 27 pays à la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et la Banque africaine de développement, pour la période allant de 2005 à 2015. Cette « annulation » de la dette n’en est donc pas vraiment une. En fait, la mesure ne coûtera qu’un maigre 2.75 milliards de dollars US par année aux pays du G8. Ainsi, la part des États-Unis, qui dépensent des dizaines de milliards en « aide » militaire à chaque année, ne serait que de 175 millions annuellement. De plus, lorsqu’on parle d’effacer la dette des pays pauvres, il faut savoir que le seul service annuel de cette dette est de 370 milliards par année et que les 27 pays choisis ne représentent que moins de 10% de la population totale de ces pays. Au total, l’annonce pompeuse du G8 ne concerne que 2% de la dette de ces pays. En fait, ce n’est pas la première fois que le G8 annonce pompeusement « ses préoccupations humanitaires ». Déjà, à son sommet de Cologne en 1998, le groupe avait promis 100 milliards de dollars en aide similaire, mais la vaste majorité de cet argent n’a jamais été livrée et ce qui l’a été a rarement servi à soulager qui que ce soit, sauf les brigands capitalistes locaux. Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que ces sommes ne seront accordées qu’à des conditions très particulières. Ainsi, les pays concernés devront s’engager à « stimuler le développement du secteur privé » de l’économie et à éliminer « les obstacles à l’investissement privé, tant domestique qu’étranger ». En fait, la prétendue générosité des impérialistes ne leur sert qu’à s’assurer une pénétration encore plus aisée de ces économies souvent riches en matières premières et en ressources de toutes sortes. Telle est la véritable nature de l’opération! Comme à son habitude, la classe dominante nous lance de la poudre aux yeux pour masquer ses intentions sinistres et sa nature exploiteuse. Elle sait qu’elle peut compter sur son aile gauche « humanitaire et constructive » et ses habituelles critiques doucereuses et complaisantes pour lui servir de couverture. En ce qui nous concerne, nous affirmons que la proposition du G8 est un marché de dupes. De la misère, le capitalisme n’en a cure, car elle est une condition et un résultat de son régime d’exploitation. Les bonnes âmes de la grande société qui prétendent qu’on peut la surmonter par la concertation et le dialogue n’ont rien compris ou ne veulent rien comprendre. Surmonter la pauvreté dans les pays les plus pauvres comme partout ailleurs, exige que l’on s’attaque au problème à sa source, i.e., le système de profit. V. 1-Live 8: une série de concerts qui se tiendront simultanément à Londres, Philadelphie, Paris, Rome et Berlin et ailleurs au tout début de juillet, tout cela dans le but >. Sir Bob Geldof s'est adjoint la participation de quelques uns de ses pairs, tels Sir Paul McCartney et Sir Elton John, sans compter les contributions de Madonna et de Sting... Le tout se réalisera avec le plein appui et l'encouragement du gouvernement britannique. Bref, des aristocrates, des multimillionnaires et l'État viendront nous faire un laïus musical à grande échelle sur la pauvreté et nous proposer leurs remèdes et leurs philtres. L'économie politique à la Baby Spice...C'est un délire auquel nous ne cèderons jamais! Contre vents et marées, et contrairement à ce que Madonna nous chante: >, nous conserverons toujours le cap bien axé sur la vérité. Refusant ces illusions largement promues et vendues par les sbires bien payés de > et du communautaire, peu importe qu'ils soient conscients ou non de leurs mensonges criminels, nous expliquerons jusqu'à notre dernier souffle qu'il n'y aura jamais, ni commerce équitable, ni exploitation acceptable. Et il n'y aura finalement jamais non plus, d'unité entre le prolétaire et son exploiteur. Non Madonna, non les sirs et les lords, rien, mais vraiment rien unites the bourgeoisie and the rebel.. À bas la bourgeoisie, même larmoyante! Vive l'humanité! Groupe Internationaliste Ouvrier, section canadienne du Bureau International pour le Parti Révolutionnaire Courriel: can...@ibpr.org |
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