Pour la troisième année, perpétuant la tradition (Londre 1995) des streets partys le premier lundi de septembre, nous, centaine de nomades d’un jour, nous réservons la rue!

Extrait vidéo et photos du Réclame Ta rue 2005,à Québec dans le quartier Saint-Roch.

Pour la troisième année, perpétuant la tradition (Londres 1995) des streets partys le premier lundi de septembre, nous, centaine de nomades d’un jour, nous réservons la rue, dépolluant quelques particules d’O2. Cette proclamation d’une troisième bouffée d’air colorée au nom de Réclame ta rue à Québec saura faire suite. Pavée de créations promptes et gambadantes, une rue tout de droiture vêtue est devenue jungle. Autour de la rappropriation d’espaces ternis de n’appartenir qu’aux passants, automobilistes dans leurs saucisses de tôle japonaise et autres animaux enliassés n’étaient plus. Des retrouvailles agitées se sont régularisées à travers le caractère festif, bien connu des manifestactions. En 2003, c’était en Basse-ville, à l’intersection Du Pont/St-Joseph, et en 2004, au coin de la 3ème avenue et de la 4ème rue à Limoilou. En ce jour férié, nous ne chômons pas tout à fait et c’est sans demander de retour, que nous avons marchés vers des lieux d’occupation inconnus, tenus sous le secret d’un noyau organisationnel d’effervescents-es anonymes disciples de la non-hiérarchie des meilleures évènements autogérés en ce genre. Approchant le lieu de rébellion souriante, le troupeau souleva à chaque pas sur un tapis d’asphalte des notes et rythmes : tambours, violon, maracasses, accordéons, tamtams, gazous, sans oublier nos corps… tous se ruant vers une plaine de festivités dénonciatrices, reproduisant une forme de tempête de paix à coup de beauté et de cris de la diversité des mouvements humains.

(Un EXTRAIT rythmé sur le VIDÉO en cliquant sur la première photo.)

Voyez aussi un autre photo-reportage publié sur le CMAQ par neonyme. Je tiens à mentionner que mes photos sont très amateur(e)s mais en devenir, et que d'autres extraits vidéo suivront...!

***VIDÉO 05***********

Il n’y a qu’à visiter les talents pour s’en découvrir des nôtres chez les uns des autres! Ces découvertes font partie de la synergie d’un « Reclaim ». Se décrivant comme un évènement de réappropriation festive de l’espace urbain, il s’agit d’une manifestation de créativité aux microingéniosités. Pour le plaisir de nos yeux, solo, duo ou trio de jongleries, clowns et autres personnages, peintures corporelles, barbouillages de rue, tags de bâtiments et du vêtement aux effigies du Reclaim ou de d’autres crédos y circulant se substituent au trop déjà lu paysage automobile habituel.

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Les "street partys" sont traditionnellement politiques mais ouverts et gratuits. Ils sont une "action politique directe" animée pour et par les citoyens, visant l’exclusion des automobiles en ignorant les lois entourant leur circulation. Des sofas, des tentes, des hamacs, puis des zones vertes et un skate park pour la planche à roulettes ont été installés. Les groupes de punk-rock ont quant à eux joués directement sur la roche de la rue.... et tout le reste de la rue a dansé, peint, maquillé, fait résonner les tam-tams et confectionné des banderoles. L'ambiance était...aux rayonnements!

Côté subsistance, le Collectif de minuit a distribué un premier repas à l’arrivée de la marche et a fourni le nécessaire pour assurer le souper. Les amateurs de sport de rue ont pu encourager une trentaine de skateborders qui ont fait des sauts du midi au soir sur des rampes et sur le capot d’un char blanc devenu objet d’art et publicité de quebecpunkscene.net. D’ailleurs, les groupes Gerbia et La descente du coude ont contribué au côté punk-hard, alternatif pas trop crAsse, succédant à Vitamine Bleue. J’en passe quelques uns. En fin d’événement, du techno, dit dnb, pour faire brasser la flamme de ceux qui dansèrent. Mon brasier s’allume au fait que se mêle vraiment aux jeunes adultes militants tout une ribambelle de festoyant de zéro à 99 ans!

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Bien sûr, il y a ces quelques commerçants pas contents, aucune expression sur leurs visages, et leurs sous de perdus à cause des clients oh combien dérangés dans leur quiétude, mais laquelle? Je sympathise tout de même avec leur impuissance devant notre victoire temporaire sur les règles municipales, du moins, avant les onze coups du couvre feu, et les 4 ou 5 arrestations gratuites ayant probablement pour but de faire pseudo-terreur et de dissiper la foule. Étrange nouvelle, ils ne semblent pas s’en être pris aux arrêtés habituels, mais bien aux plus démunis, aux passants qui traînaient par là.

Peu de jours suivant, le lieu du Réclame ta rue précède à un événement d’envergure mondial qui aura lieu à ce même coude de rue. "En ville, sans ma voiture, !" l'an dernier était suivi par 1300 villes du monde. Cette journée est marquée par la fermeture à la circulation d'une partie du Vieux-Québec.(http://www.transportsviables.org/STCA2004/JVSV/plan_jvsv.html) Il dénoncera ce qui se l’accapare le reste de l’année: la voiture et ses usagés. C’est donc un rendez-vous pour la Journée sans voiture, lors du 22 septembre, sur ce même tuyau. Empêchons donc l’artère Charest de circuler! Sans cœur ni essence!

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Merci à la meute de réappropriateurs urbains, en espérant que vous ne faites pas perdurer ce partenariat avec les policiers, qui nous ont fait encore horreur avec ses grillage zoopsycastrants.

Extrait : Allez! Manifestez! Amenez-y ce que vous désirez y trouver pour le partager et contrer la logique du profit, créez ce dont vous rêvez, explorez d'autres voies, faites des rencontres aux autres intersections des esprits ici, maintenant, dans la rue ...(Et quand vous en ressentirez le besoin!).

Alors c’est un rendez-vous vélorutionnaire le 22, même artère!
http://www.transportsviables.org

Mini-revue de presse RTR05: Articles et photos
http://www.quebecurbain.qc.ca/archives/000945.html
http://www.cybershack.qc.ca/evenements.html#reclame