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Les propagandistes

Anonyme, Jeudi, Septembre 1, 2005 - 09:12

Les propagandistes.
Silvia Cattori
16 août 2005
http://www.voltairenet.org/fr
Etre humain c’est être présent à l’instant même où l’on sait que des humains, quels qu’ils soient, sont sauvagement violentés par plus forts qu’eux. Or tout le monde ne l’entend pas de cette oreille.

Il y a, dans toutes sortes d’arènes médiatico-politiques - en France surtout - une « intelligentsia » fondamentalement anti-arabe et anti-musulmane, qui a toute latitude de monopoliser la parole et dont les prises de positions imposent une lecture biaisée de l’horrifiante réalité au Moyen-Orient et en Afghanistan. Son influence - qui s’étend par cercles concentriques, parfois bien au-delà de l’Hexagone - pèse d’un poids décisif dans l’orientation de l’opinion et les décisions politiques.

Ainsi, quelques propagandistes, sans problèmes de conscience ni considération humaine, quand il s’agit de déformer les faits dans le sens de leurs objectifs, peuvent - au détriment d’une réflexion équilibrée - donner une vision tronquée et mensongère, dicter une manière de voir et d’exclure à « l’israélienne », instruire des procès contre ceux qui défendent des thèses opposées.

Ils sont bien connus du public. En France, ils sont de toutes les tribunes culturelles et politiques. Ils s’appellent, notamment, Alain Finkielkraut, Alexandre Adler, Bernard-Henri Lévy, André Glucksmann. (1) Ils ne sont, a priori, ni de droite ni de gauche. Ils sont centrés sur leur cause : la défense d’Israël et l’éradication de ceux qu’ils qualifient « d’antisémites ».

Ils s’émeuvent quand il y a des victimes en Israël mais se refusent à toute compassion quand les victimes sont arabes. (2) Et, lorsque leur parti pris communautariste est mis en question, ils se prévalent du poids de la Shoah, invoquent la « judéophobie», ce qui met automatiquement leurs contradicteurs dans la position de coupables.

Or, il n’y a pas dans nos sociétés, de « haine du juif » comme ils l’affirment à cor et à cris. « Il est plus que temps de le dire, à haute et intelligible voix : de toute l’histoire juive (…) il n’y a jamais eu d’époque aussi dénuée d’antisémitisme que la nôtre. Jamais les juifs n’ont connu période plus favorable que la période actuelle. » Ran Ha Cohen ne pouvait mieux dire !(3)

Par contre, ce qui est palpable, réel et difficile à tolérer, c’est la haine et la méfiance à l’égard des Arabes et des musulmans. Haine et méfiance qui s’expriment à toute occasion. Comme lors de la visite à Paris du Premier ministre Ariel Sharon, où celui-ci a pu déclarer publiquement sans susciter de réaction : « Ma mère m'a donné un conseil, qui fut un phare tout au long de ma vie. Ma mère me disait (…) ne crois absolument pas les Arabes". Effectivement, j'ai suivi ce conseil tout au long de ma vie active. » (4) Propos raciste s’il en est, de surcroit prononcé dans un pays qui proclame lutter contre le racisme et les discriminations raciales. Imaginez quelle tempête aurait provoqué un chef d’Etat arabe, et a fortiori européen, qui se serait permis de déclarer que sa mère « lui avait toujours conseillé de ne jamais croire les juifs» !

N’y a-t-il pas dans une démocratie – du moins telle qu’on nous la chante - un code moral, une éthique, des exigences de probité et d’intégrité auxquels aucune situation politique, n’autorise à déroger ?

La guerre d’Israël contre les Palestiniens dure depuis plus d’un demi-siècle. Si Israël respectait la légalité, se retirait des territoires qu’il colonise, se soumettait aux résolutions de l’ONU, il serait possible d’instaurer la paix rapidement. Or, Israël veut gagner du temps et du terrain, par la continuation de la guerre.

Dès 2000 – moment où Israël a considérablement durci sa politique de coercition - il y a eu une large prise de conscience de l’opinion sur le caractère brutal de sa politique d’apartheid. Ici, nos propagandistes inféodés à Israël ont immédiatement senti le danger et organisé la contre-attaque.

Ne pouvant argumenter sur le plan du droit, ils ont tout de suite cherché à sauver les meubles, et à masquer des décennies de crimes et de tromperies historiques et politiques, en pointant du doigt le port du voile, l’Islam, le « fanatisme arabe », donnant ainsi corps et vie à la théorie du prétendu « choc de civilisations », chère à Tel Aviv et Washington. Théorie, qui ne sert qu’à justifier des guerres impitoyables dont l’Etat d’Israël est le premier bénéficiaire.

Tandis que, lavés du sang arabe qu’ils ont sur les mains, Barak, Peres, Sharon, ont été successivement présentés comme « des hommes de paix », les jeunes Arabes qui brûlent le drapeau israélien pour protester contre les tueries de Palestiniens et parce qu’ils croient au droit de leurs peuples à décider de leur destin, sont eux, désignés à la vindicte. Il n’est bien sûr pas question pour cette intelligentsia d’établir un lien entre les actes de vengeance d’humiliés - qu’elle appelle « terroristes » - et la violence des armées étatiques qui les poussent aux extrêmes.

En novembre 1967, lors d’une conférence de presse, le Général de Gaulle prenait acte de l’occupation armée israélienne de territoires arabes et prévoyait en substance : « Cette occupation provoquera une réaction de résistance naturelle que les forces d’occupation ne parviendront pas à juguler et qu’ils qualifieront de terrorisme ». C’était il y a 38 ans.

Faut-il vraiment s’étonner que des jeunes gens, jetés au désespoir par l’enfer et les souffrances générées par ces guerres injustes, finissent par se faire exploser ? N’est-ce pas ce que les propagandistes, payés pour jeter de l’huile sur le feu, ont insidieusement cherché ?

Ce ne sont ni les « antisémites » imaginaires, ni les « terroristes » musulmans, qui « menacent les juifs ». Ce sont les armées de Sharon, Bush, Blair, qui terrorisent et ensanglantent la terre entière.

Le jour où, partout dans le monde, les propagandistes inféodés à Israël cesseront de dénaturer la vérité et de qualifier de « terrorisme » toute forme de résistance à l’oppression coloniale, le jour où Israël ne disposera plus ni du soutien de Washington, ni de la bienveillance des états et des médias occidentaux, et qu’il aura l’humilité de reconnaître ses torts vis-à-vis des Palestiniens, ce jour là, il n’y aura plus de raisons pour les Arabes, les musulmans, ni pour quiconque, de se révolter. Mais jusque là, hélas, le monde va continuer de vivre dans la violence et la peine.

Jusqu’à quel point ces jusqu’au-boutistes en parfait accord avec la politique sioniste n’ont-ils pas contribué, par leurs thèses partisanes, à manipuler l’opinion en faveur d’une idéologie contraire aux lois internationales, et à favoriser des guerres illégales qui ont conduit au cauchemar auquel nous sommes présentement confrontés ?

Pourtant, le fait qu’Israël se soit défini comme « Etat juif » ne devrait pas conduire automatiquement les Français nés dans des familles juives, à se sentir solidaires de sa politique. Pas plus que les Français nés dans des familles chrétiennes ne se sont crus obligés de soutenir des dictateurs catholiques en Argentine, au Chili, etc. « Juif » n’est pas une race, n’est pas une ethnie, n’est pas une nationalité (en dehors d’Israël). Cela se rapporte à une religion. A la sphère privée. Un citoyen suisse ou français de confession juive n’est en rien différent, aux yeux des non-juifs, d’un citoyen suisse ou français, de confession catholique, protestante ou musulmane.

Qui a intérêt à orchestrer des campagnes de mise au ban de la société de tel ou tel contradicteur, sous prétexte « d’outrance anti-juive », de « négationnisme », de « révisionnisme ?» Mais d’abord, qui sont les négationnistes par excellence ? Ceux qui défendent le droit des Palestiniens à exister sur leur terre ou ceux qui leur nient un droit de retour, (5) qui nient la politique meurtrière d’apartheid et d’épuration ethnique d’Israël, et qui font l’impasse sur les persécutions et les assassinats qui endeuillent chaque jour des familles en Palestine, en Afghanistan, en Irak ?(6)

Ce n’est un secret pour personne. L’épouvantail de « l’antisémitisme » et le rappel incessant de l’Holocauste servent à jeter le voile sur les crimes perpétrés par un Etat qui s’est construit sur des biens volés et l’épuration ethnique des Palestiniens, commencée en 1948, toujours en cours. Leur sort terrifiant nous touche en permanence.

Innocenter un Etat qui pratique la discrimination raciale, qui ne connaît que la force des armes et la brutalité, qui contrevient à toutes les lois humanitaires, qui refuse de se conformer aux principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies et de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, ce n’est pas une posture acceptable.

Les médias qui ont fait le renom et les succès d’édition de ces soit disant « philosophes » ont joué avec le feu. On est en droit de leur demander des comptes !

De quel magistère moral peuvent bien se prévaloir les Alain Finkielkraut, Alexandre Adler, Bernard-Henri Lévy, Bernard Kouchner, André Glucksmann, pour décider de ce qui peut être dit et pas dit et, plus grave, ostraciser tous ceux qui refusent de voir le monde à travers leurs lunettes partisanes ? Quelle qualification ont-ils pour s’attribuer le pouvoir de juger et de condamner ? La liberté d’expression ne peut-elle donc s’exercer qu’en Israël ou des intellectuels, tel Ilan Pappe, Gilad Atzmon et Israël Shamir, peuvent, sans se brider, dénoncer sévèrement la politique inique de leur pays?

Quand vous demandez à ceux qui, ces vingt-cinq dernières années, ont été victimes de cabales : « Qui était à l’origine des calomnies qui vous ont détruit, mis au ban de la société ? », les personnages constamment cités comme s’étant particulièrement acharnés à les diffamer publiquement et à les détruire, sont : André Glucksmann, Bernard-Henri Lévy, Alain Finkielkraut.

Comment lutter contre leurs manipulations, rétablir un semblant de vérité ? Ceux qui - comme l’humoriste Dieudonné ou l’intellectuel Tariq Ramadan - ont osé le tenter, l’ont chèrement payé. (7)

Néanmoins, même si leur emprise sur l’opinion a pu retarder une indispensable prise de conscience, ils n’ont pas pu totalement empêcher les gens de s’émanciper, de penser par eux-mêmes, ni de se tourner vers les médias alternatifs. (8)

Le récent sondage, qui a révélé qu’une majorité d’Européens
considéraient Israël et les Etats-Unis comme les principaux dangers pour la paix du monde, l’a bien montré. Le mythe de « l’unique démocratie du Moyen-Orient » et du bon soldat de Tsahal, se noie aujourd’hui dans le sang. C’est précisément, cette prise de conscience qui inquiète les thuriféraires d’Israël et les pousse à hausser encore le ton !

C’est pourquoi, il ne faut pas avoir peur de dire que les sketches de l’humoriste Dieudonné, les aphorismes décapants d’un Alain Soral, l’argumentation d’intellectuels comme Tariq Ramadan, la pensée complexe de sociologues comme Edgar Morin, l’information de journalistes intègres comme Charles Enderlin (9) et Alain Ménargues,(10) toutes ces voix que l’on veut faire taire, sont des voix irremplaçables ! Des voix qu’ils convient de protéger vigoureusement, car elles peuvent contribuer à contrebalancer quelque peu le discours partisan d’intellectuels au service d’une idéologie raciste et à rétablir un certain équilibre des points de vues exprimés.

Nous devons avoir présent à l’esprit que la bataille pour rendre justice aux opprimés en Palestine et en Irak se joue d’abord ici, chez nous : sans une forte pression de l’opinion internationale sur Israël et les Etats-Unis, il n’y a pas d’espoir que ces peuples puissent jamais obtenir réparation et reconnaissance de leurs droits.

Soutenir ces guerres porteuses de malheurs revient à étouffer le cri de tous les peuples qui en sont les victimes. Cela nous ne pouvons pas humainement et moralement l’accepter.

Ceux qui sont engagés dans ce combat, avec bonté, avec compassion, avec amour, doivent savoir qu’ils ne sont pas nombreux. Et que, s’élever contre les propagandistes qui brandissent l’anathème de « l’antisémitisme » et du « négationnisme », pour prendre publiquement la défense de ceux qui sont injustement vilipendés, est une urgence.

(1) Désignés « nouveaux philosophes » par Laure Adler : « Ce qui a permis de vendre des livres, qui était le but de l’opération » avouait cyniquement Françoise Verny ; qualifiés par la suite de « nouveaux chiens de garde » (Serge Halimi), de « philosophes à la pensée nulle » (Gilles Deleuze), de « nouveaux imposteurs », de « nouveaux réactionnaires », etc, ils n’en ont pas moins abusé de la bonne foi de générations de lecteurs.
(2) Ils ne se sont jamais exprimés quant au sort terrifiant infligés aux Arabes et aux Musulmans victimes de sévices barbares, à Abu Graib, à Guantanamo et en Israël.
(3) Voir site : www.Antiwar.com
(4) Ces propos ont été tenus le 28 juillet 20005 à Paris en présence de la « communauté juive ».
(5) La population de réfugiés palestiniens est la plus grande du monde. En 2005, d’après les statistiques de l’UNRWA, ils se répartissaient ainsi : 4, 2 millions. Dont 1,7 en Jordanie ; 861 645 dans la bande de Gaza ; 687 542 en Cisjordanie ; 424 650 en Syrie ; 400 582 au Liban.
(6) Quand G.W.Bush menaçait d’intervenir en Afghanistan, on a entendu sur Arte B-H. Lévy et A. Adler, proclamer leur entier soutien à la guerre qui allait « libérer les femmes musulmanes de la burka».
(7) Voir sur Ramadan : http://www.politis.fr/article716.html Voir sur Dieudonné http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=1828
(8) Internet est devenu le canal d’information le plus prisé des lecteurs qui veulent avoir accès à une information indépendante, à l’abri de toute censure ou autocensure.
(9) Charles Enderlin est depuis 2001 diffamé - notamment par Alain Finkielkraut et le mensuel du judaïsme français « L’Arche », - pour avoir attribué à l’armée israélienne l’assassinat de l’enfant Mohammed Al Dura.
(10) Alain Ménargues a été injustement licencié de son poste de vice-directeur de RFI peu après la publication de son livre : Le mur de Sharon. Paris, Presse de la Renaissance, 2004.

**Silvia Cattori - de nationalité Suisse et de langue maternelle italienne – a fait des études de journalisme à l’Université de Fribourg, avant s’expatrier et d’évoluer dans le monde des fonctionnaires internationaux et de la diplomatie. Elle se consacrait depuis quelques années à des activités littéraires quand, en 2002, lors de l’effroyable opération israélienne « Boucliers de protection », elle a décidé d’aller en Palestine. Choquée par ce qu’elle y à découvert, elle se consacre depuis, à attirer l’attention du monde sur la gravité des violations commises par l’Etat d’Israël contre une population sans défense.

Nota bene. Cet article est en Copyleft. Tout site, ou forum, qui entend le diffuser et le mettre en ligne, doit d'abord en demander l'autorisation à son auteur : silv...@yahoo.it
Et après autorisation, mentionner la source et la date de diffusion originale.
Source : Silvia Cattori

www.voltairenet.org/fr


Sujet: 
commentaire sylvia cattori
Auteur-e: 
lolobridge
Date: 
Jeu, 2005-09-01 14:51

1948 -invasion arabe ( 6 pays) de la Palestine independante et d'Israel independante
1994 à 1998 - Reconnaissance d'Israel par quelques pays arabes
2002 - Visite de Sylvia Cattori en cis Jordanie occupée et en Gaza Egyptienne occupée
Il ya encore de l'espoir pour la région- Bravo les copains pour votre sens de l'objectivité historique.,
Sylvia qu'est ce que tu pense de l'annexation de la ville de Carouge par Genève - et celle de Fribourg par Berne ????
(Il parait que CH DE GAULLE a gardé le control de la Martinique ?)


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Sujet: 
L'obsession de la race
Auteur-e: 
asterix
Date: 
Jeu, 2005-09-01 16:02

L'un des prétendus «propagandistes» attaqués dans ce méprisable petit libelle, le philosophe André Glucksmann, avait déjà répondu à une attaque analogue portée contre lui par le propagandiste islamiste Tariq Ramadan. Je cite (Le Nouvel Observateur, 9 octobre 2003):

«Monsieur Ramadan dit en résumé: Glucksmann ne pense pas avec sa tête, il pense avec sa race. Rien de très neuf me concernant. Chez les amis de M. Ramadan circulait la récurrente référence à l'origine raciale de Lévy et de moi, lorsque nous dénoncions les grands massacres islamistes en Algérie en 1997 (massacres qui touchaient, je le rappelle, les populations civiles musulmanes).»

L'auteure du présent libelle, Silvia Cattori, s'est déjà distinguée par des diatribes antijuives où elle prenait appui sur Israël Shamir, Alain Ménargues et Dieudonné, qui sont tous discrédités et dénoncés comme antisémites par toutes les forces de gauche en France. (A son "tableau de chasse" s'ajoute hélas, Edgar Morin, piégé en bien mauvaise compagnie).

Le dernier livre d'André Glucksmann a pour titre «Le discours de la haine». Nul doute que Siliva Cattori a voulu lui en offrir une illustration supplémentaire.


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Sujet: 
débat sans fondement
Auteur-e: 
miss_tine
Date: 
Ven, 2005-09-02 18:53

Asterix, tu ne penses pas que tu y vas un peu fort?? "Méprisable petit libelle" me semble une expression un peu forte pour qualifier ce texte.

Néanmoins, il demeure que l'utilisation que tu fais de la citation du Nouvel Observateur met en lumière un problème bien plus prépondérant: l'objectif à atteindre, dans le conflit israélo-palestinien, n'est pas de régler les différents fort peu importants d'intellectuels sulfureux, mais bien de mettre un terme définitif à la souffrance de deux peuples; souffrance qui s'exprime certe différement mais qui n'en est pas moins ressentie avec la même intensité.

Je trouve dommage, voir même idiot, non seulement d'assimiler systématiquement critique de la politique israélienne envers les palestiniens et antisémitisme, mais surtout d'empêcher par ce biais de faire véritablement avancer la situation, puisque la primauté est dès lors accordé aux extrêmistes - qui existent en Israël aussi bien qu'ailleurs, malheureusement.

Ta réponse ne construit rien, mais cherche simplement à discréditer les intellectuels auxquels fait appel le texte pour justifier ses arguments. Pourquoi ne cherches-tu pas plutôt à porter ta réflexion sur les véritables enjeux de ce conflit?

Il est effectivement temps, comme le texte le souligne de manière extrêmement pertinente, de mettre un terme à ces horreurs par la pression de la communauté internationale. Et cela sans prendre de parti, sinon celui des victimes et des plus démunis.


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Sujet: 
Complaisance?
Auteur-e: 
Spzl
Date: 
Sam, 2005-09-03 08:17

Asterix y va fort? Il mélange à tort "critique de la politique israélienne" et antisémitisme?

Mais est-ce Asterix, ou bien CATTORI, qui soutient (sur le site bellaciao.org) le texte pro-négationniste et antisémite de Paul Eisen: "Pouvoir juif" (disponible également en version française sur ce site, ainsi que sur Quibla, site "non philosémite", mais sans le commentaire de Cattori) ???

Et ce n'est pas un lapsus innocent : ça fait des mois et des mois que Cattori lance des SOS afin d'obtenir le plus large soutien possible pour elle-même, et également ses amis, comme l'auteur du "Mur de Sharon", livre qui contient des citations non signalées d'auteurs "sulfureux", pour reprendre votre terme, ainsi que des mensonges sur certains points du judaïsme (comme le ERUV).

Et vous continuez à nous seriner que non, ah non, l'antisionisme n'a absolument rien à voir avec l'antisémitisme?

Vous reprochez à la réponse d'Asterix de ne rien apporter pour résoudre le conflit, à ce sujet deux remarques : le commentaire d'Asterix ne se présente pas comme une solution au conflit, mais comme une mise en garde. Et, 2e point, vous vous abstenez soigneusement de porter un jugement sur ce que les idées antisémites véhiculés par certains auteurs (Eisen, Shamir...) peuvent bien apporter de constructif audit conflit!

Visiblement, pour certains, l'antisémitisme pose beaucoup moins de problème que le sionisme.


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Sujet: 
Ironie
Auteur-e: 
plutor
Date: 
Dim, 2005-09-04 17:49

Je trouve particulièrement savoureux que le comportement dénoncé par Cattori (qui, si elle a bien auparavant soutenu des propos réellement antisémite, fait preuve de lucidité et de justesse dans l'article présent) et que miss_tine soutien comme néfaste se trouve à être la seule et unique défense présentée dans cette discussion.

Qui plus est, qualifier le commentaire "d'astérix" comme un "avertissement" - plutôt que d'un exemple typique de chauvinerie intellectuelle - est risible, étant donné la phobie omniprésente qui règne par rapport aux risques de tenir tout propos contradictoire à la pensée sioniste. Il s'inscrit dans une longue tradition de censure et de mauvaise foi et comme tel n'apporte bel et bien rien de constructif à un débat touchant l'avenir de deux peuples dont les souffrances sont réelles et constantes (peut-être devrions-nous, pour finalement y mettre un terme, élaborer une échelle numérique où nous pourrions faire l'inventaire des sévices, pour enfin déterminer qui est le plus en droit de réclamer réparation?)

Il existe, il existera sûrement toujours des juifs pratiquants et respectueux de leur tradition pour s'opposer au bafouement des droits des Palestiniens - sont-ils aussi antisémites, sont-ils des êtres instables habités d'une haine secrète envers eux-mêmes et leurs paires? La laïcité d'un état, et son aspiration à défendre les droits de la personne peu importe leur credo contre l'oppression (qu'elle soit, comme dans ce cas-ci, faite au nom d'un état religieux, ou au nom de toute autre idéologie qui devrait primer sur une autre) n'est pas un courant de pensée ou un culturalisme occidental, il est le point d'ancrage fondamental de la formation de tout état. Et bien que la Palestine ne puisse pas prétendre à une quelconque neutralité religieuse, elle est d'abord un territoire, et n'a jamais été le fruit d'un projet de création d'un état islamiste qui devrait en supplanter un autre.

Ce dialogue de sourds est l'exemple typique du problème dénoncé par Sylvia Cattori: l'impossibilité de débattre d'une question par peur d'errer (puisque, visiblement, si l'erreur est humaine, les débats où fait figure la religion sont entretenus par des êtres divins dépourvus de toute imperfection) et d'être victime d'attaques ad hominem au nom d'une hystérie paranoïaque dont la prémisse - la peur viscérale de retomber dans un climat d'intolérance - semble aujourd'hui s'appliquer beaucoup plus, au moins en ce qui a trait au monde occidental, aux musulmans qu'aux juifs.


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Sujet: 
Pas d'accord
Auteur-e: 
Spzl
Date: 
Mar, 2005-09-06 23:23

Mais quelle discussion avoir avec quelqu'un qui écrit (article ci-dessus):

"« Juif » n’est pas une race, n’est pas une ethnie, n’est pas une nationalité (en dehors d’Israël). Cela se rapporte à une religion"

Cattori nie l'existence d'un peuple juif, qu'est-ce qu'on peut discuter après cela? (et apparemment vous suivez sa pensée sur ce point)

Et sur l'antisémitisme, je ne sais pas si "auparavant" décrit bien la situation:

"Ce ne sont ni les « antisémites » imaginaires, ni les « terroristes » musulmans, qui « menacent les juifs ». Ce sont les armées de Sharon, Bush, Blair, qui terrorisent et ensanglantent la terre entière"

Antisémites entre guillemets, et avec le qualificatif "imaginaires", histoire de bien enfoncer le clou. Et l'armée de Sharon qui ensanglante la terre entière, et allez donc! Sur combien de kilomètres carrés règne la sanglante armée de Sharon, (elle veut parler de l'armée israélienne, car Sharon ne dirige pas une milice privée, bien sûr), la dame ne le rappelle pas, c'est bien dommage.

Dans son introduction à l'article de Eisen (Pouvoir juif, sur Bellaciao), elle confirme bien son idée "il n'y a pas d'anti-juifs, cela n'existe pas". Elle n'a pas bien lu l'article de son copain Eisen, à l'évidence.

Que ce genre de discours circule à gauche, il faut applaudir des deux mains?

Maintenant, vous parlez d'ouverture et de discussions, c'est bien beau. Je ne peux pas parler pour Asterix, mais en ce qui me concerne lire et discuter à propos de judaïsme, d'histoire (juive ou pas), etc, c'est plutôt enthousiasmant. Mais ce n'est pas ce que fait Cattori, ou ses amis. Nier le peuple juif, nier l'antisémitisme et ne parler que "d'épouvantail de l'antisémitisme" (arme idéologique aux mains des "sionistes"), répandre des conneries sur le erouv, le lévitique etc, ce n'est PAS discuter et débattre : c'est répandre des mensonges afin de cibler une population précise. Le fait que cela se fasse au nom des Palestiniens ne change rien à l'affaire.


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Sujet: 
Sur quelques réactions ci-dessous
Auteur-e: 
asterix
Date: 
Ven, 2005-09-09 05:10

Certaines réactions suscitées par mon commentaire de l'infâme libelle de Cattori (voir ci-dessous) sont, par elles-mêmes, révélatrices d'une perversion de l'esprit.

NULLE PART dans mon premier commentaire ci-dessous je n'ai cherché à justifier la politique israélienne, ni à interdire qu'on l'attaque. Mon commentaire visait uniquement ceci: la dénonciation par Cattori d'intellectuels juifs, au seul motif que ceux-ci sont juifs. En d'autres termes, Cattori les accuse de penser «non pas avec leur tête mais avec leur race». C'est le principe même de la pensée antisémite (ou, plus généralement, raciste).

Avec qui ne comprend pas cela, tout débat est inutile.


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