Depuis des années, les hommes et les femmes qui dirigent Option Citoyenne ont fait carrière en tant qu’interlocuteurs et interlocutrices de l’État « en faveur des démunis ». Lorsqu’à la télé, dans les journaux ou dans les commissions parlementaires, nos exploiteurs ont besoin d’une opposition loyale et responsable, c’est habituellement à eux que l’on donne la parole. Ils n’ont jamais été élus par la base qu’ils prétendent représenter. Ils officient de par leur fonction stipendiée par l’État. Ils ont sans doute été désignés par leurs pairs également subventionnés, mais leur importance tient uniquement de leur reconnaissance par l’État. Ce sont ce que les américains caractérisent avec beaucoup de justesse des « poverty pimps ».
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Nouveau parti de gauche
Sur Françoise David, le renouveau réformiste et tutti quanti
L’exercice du pouvoir par diverses administrations de « gauche » à travers le monde crée inévitablement beaucoup d’insatisfaction et de désaffection dans les rangs de ceux et de celles qui naguère encore les soutenaient de leurs espoirs et de leurs illusions. Cela coule de source, car pour qui la « gauche » n’est qu’un certain nombre de valeurs, une idée que l’on se fait du monde, indépendamment des rapports sociaux sur lequel ce monde se fonde, il peut sembler déroutant de voir les partis d’opposition progressistes d’hier, devenir des partis promouvant et imposant l’austérité et les coupures une fois au pouvoir. Cette désaffection crée les conditions d’une amorce de réflexion sur la nature véritable tant du réformisme que de la démocratie parlementaire, en tant qu’une des formes d’organisation politique qu’utilise le système capitaliste pour perpétuer son hégémonie. Dans de telles circonstances, la classe dominante favorise historiquement l’émergence de nouvelles « alternatives » de gauche afin de reconquérir et reconsolider l’adhésion des masses au processus électoral. Pour cette entreprise de récupération, la classe dominante peut toujours compter sur des éléments opportunistes et carriéristes, le plus souvent qu’autrement associés à une forme de « critique du régime ». Ces éléments peuvent se draper d’oripeaux différents, selon les besoins politiques du moment ou les exigences de l’ambition personnelle. Mais toujours, ces forces rénovatrices de l’illusion parlementaire retrouveront à leurs côtés (à leur suite serait probablement plus juste), des forces qui leur donneront un vernis de gauche plus dur et quelques fois un appareil déjà bien huilé, grâce auquel elles pourront se déployer plus rapidement. Nous parlons ici de différentes organisations trotskistes ou staliniennes, quand ce ne sont pas des groupes libertaires ou altermondialistes.
Ainsi, suite à la mise en œuvre de son programme Hartz IV sur la « réforme » du marché du travail, l’impopularité du gouvernement de coalition SPD-Verts en Allemagne, a mené à l’apparition de la Wahlalternative Arbeit und sociale Gerechtigkeit (WASG), i.e. : l’Alternative électorale pour l’emploi et la justice sociale. Le WASG fut fondé par des dissidents du SPD, des bureaucrates syndicaux, des éléments d’ATTAC et plusieurs groupes trotskistes allemands. Il refusera sommairement l’offre de fiançailles électorales des staliniens durs du MLPD pour plutôt s’acoquiner avec les staliniens rénovés du PDS qui a encore des positions électorales dans les États de l’ex-Allemagne de l’Est. La nouvelle union du WASG et du PDS vient d’être confirmée sous la forme du Linkspartei, le Parti de la Gauche. Un des principaux leaders publics du parti est Oskar Lafontaine, un ancien ministre des Finances de Gerhard Schröder et un dirigeant important du SPD. Autrefois président du Land de la Saar, il avait fait sa marque en introduisant une loi extrêmement répressive visant à interdire à la presse le droit de critiquer le gouvernement et en faisant la chasse aux immigrants. Mais la cheville ouvrière du parti est le PDS, dont font partie des anciens dirigeants de la Stasi, qui s’évertue aussi à imposer Hartz IV dans toutes les régions où il est au gouvernement. Cela en dit beaucoup sur la qualité de cette alternative et ses velléités de gouverner dans le sens de la justice sociale. Mais, le nouveau Linkspartei est crédité de plus de 10% des intentions de vote dans certains sondages et semble donc en bonne voie de réaliser sa mission de colmater les brèches dans le mécanisme de mystification parlementaire de la classe dominante.
En Grande-Bretagne aussi, une nouvelle coalition tente de se reconstituer à la gauche de la grande institution de l’impérialisme britannique qu’est le Labour Party de Tony Blair. Candidat à la succession de l’expérience malheureuse de feue, la Socialist Alliance (SA - une coalition de la myriade de groupuscules trotskistes qui sévissent en Grande-Bretagne), RESPECT (pour Respect, Equality, Socialism, Peace, Environmentalism, Community et Trade Unionism) vient de réaliser une modeste percée électorale avec l’élection de George Galloway dans le comté londonien à forte composition musulmane de Bethnal Green and Bow, aux élections générales du 5 mai dernier. Le Socialist Workers Party (SWP, le parti père des Socialistes Internationaux canadiens et jusqu’à récemment du ISO américain) a abandonné la majorité de ses rivaux trotskistes de la SA juste à temps pour profiter de l’exclusion de Galloway du Labour Party et construire le front populaire classique (c'est-à-dire une coalition de plusieurs classes) qu’est RESPECT. Si la cheville ouvrière de RESPECT est de toute évidence le SWP, sa direction de fait est le carriériste et le démagogue Galloway, à qui le SWP concède graduellement les maigres feuilles de vigne socialisantes de sa plateforme politique. Oublié le salaire d’un ouvrier moyen comme compensation du député (George a le goût du voyage, des grandes résidences et des beaux objets. N’a-t-il pas déclaré : « I need a 150 000 pounds a year !»), oublié aussi la défense intransigeante du droit à l’avortement (George est catholique et il ne faut surtout pas choquer les imams et troubler les mosquées), oublié enfin une politique de frontières ouvertes (car il faut se donner des airs de réalisme respectable); comme dans tout front populaire, le « gauche » travaille pour la bourgeoisie. La plus récente couleuvre que les gauchistes du SWP britannique ont dû avaler, est la sortie que leur porte-parole Galloway a fait à la populaire émission Newsnight du 7 juillet. Affirmant qu’il était inutile de discuter avec les personnes suspectes d’avoir perpétré les attentats du jour même, notre grand réformiste s’est empressé de conclure qu’il fallait tout simplement les abattre. Les propos de cette personnalité de gauche ont été lancés dans un climat d’hystérie et de panique officiellement sanctionné et stimulé par l’État. Deux semaines plus tard, le 22 juillet, les forces policières allaient suivre le conseil des réformistes et abattre l’ouvrier Jean Charles de Menezes de sept balles dans la tête et d’une autre dans l’épaule, à la station de métro Stockwell de Londres. La marque de fabrique des réformistes de tout poil étant l’opportunisme, il n’est pas surprenant de constater que RESPECT et Galloway crient maintenant au scandale et exigent une enquête publique dans cette affaire. Avec un tel flair politique, les enfants du prophète Trotski et le politicien combinard Galloway ont peut-être de l’avenir dans l’œuvre de régénération des institutions bourgeoises britanniques, d’autant plus que la campagne de peur menée par Blair risque de mener à des crispations communautaires propres à leur fournir une petite base électorale.
Ailleurs aussi, les difficultés gouvernementales ou oppositionnelles de la gauche traditionnelle créent les conditions d’une recomposition et d’un renouvellement des forces réformistes. Ainsi en France, « l’anarcho-syndicaliste » José Bové a fait connaître ses visées sur non moins que la présidence de la République, des visées qui seraient d’ailleurs bien vues par certaines fractions trotskistes et une bonne partie des altermondialistes. En Écosse, le Scottish Socialist Party, le fruit d’une coalition de groupes trotskistes et de quelques déçus, tant du Scottish Labour Party que du Scottish National Party, a réussi à faire élire 6 députés au Parlement écossais en 2003 sur une plateforme réformiste et nationaliste. Cependant, le choc de l’ambition personnelle de deux de ses dirigeants, Tommy Sheridan et Alan McCombes, et la vilaine et très publique guerre intestine qui s’en est suivie a mené à une forte chute de l’appui électoral de ce parti aux élections du 5 mai. En Italie, Rifondazione Comunista (RC) dirigé par Fausto Bertinotti (la coalition des forces qui ont tenté de maintenir l’ancien PCI ainsi que diverses organisations trotskistes et altermondialistes), avait un temps pris ses distances de la Coalition de l’Olivier de l’ancien président de l’Union Européenne, Romano Prodi, alors que celle-ci était au gouvernement et imposait des mesures d’austérité. Depuis, RC s’était peaufiné une image de gauche radicale mais responsable. Cependant, lors de son congrès de mars 2005, Rifondazione a décidé de soutenir à nouveau l’Olivier, allant jusqu'à vouloir participer à d'éventuelles responsabilités ministérielles. La perspective du renversement prochain du gouvernement Berlusconi et l’exercice du pouvoir ont eu le dessus sur les prétentions radicales de ce parti. Il est probable que ses futures ministres pourront bientôt promulguer des lois berlusconistes, sans Berlusconi. Les académiciens de gauche auront alors le loisir de justifier l’injustifiable par les acrobaties de la curieuse dialectique qui est celle l’intelligentsia petite-bourgeoise dans ces occasions-là.
Et c’est justement cette « curieuse dialectique » qui inspire toujours les apologistes du parti fondateur du néo-réformisme moderne et le modèle avoué ou pas des divers partis et politiciens mentionnés précédemment, le Parti des Travailleurs du Brésil (PT). Le parti du bureaucrate syndical Lula, fondé en 1980, est lui aussi le fruit d’une entente entre divers courants sociaux-démocrates, syndicalistes et trotskistes, tous rassemblés autour de la personnalité de Lula. Maintenant au pouvoir, le PT gouverne contre les travailleurs et les travailleuses. Il est le complice du meurtre continuel de paysans sans terre, il emprisonne les sans-abri, il coupe dans les pensions et les programmes sociaux, il dirige un important État impérialiste dans l’intérêt des impérialistes et il expulse ses quelques parlementaires qui osent timidement lever la voix contre « l’abandon de sa mission sociale » (1). Comme si la mission du PT n’avait jamais été autre que d’être l’aile gauche du capital; la force politique qui, dans l’alternance parlementaire, allait être appelé à réprimer le prolétariat lorsque l’aile droite aura été complètement discréditée par l’exercice du pouvoir. Ce modèle qui inspire tous les réformateurs modernes baignent maintenant dans un sombre scandale de copinage et de corruption. Le PT avait fignolé un système où il accordait une mensalao (une prime mensuelle) de 10 500 Euros à des parlementaires des partis d’opposition pour qu’ils appuient les projets de Lula. Tout un modèle que voilà…
Pendant ce temps-là, de retour au Québec…
Les mêmes conditions qui mènent à une recomposition de la gauche bourgeoise en Europe et en Amérique Latine alimentent des initiatives semblables au Québec. Un processus de tâtonnements, de négociations et de regroupement long de plusieurs années avait déjà permis à un certain nombre de groupuscules et d’individus de se coaliser au sein de l’Union des forces progressistes (UFP), un parti réformiste et indépendantiste qui regroupe peut-être quelques milliers de membres. On retrouve au sein de l’UFP les deux Parti « communiste » du Québec (Voix du peuple et Clarté - fraîchement scindés entre fraction nationaliste ultra-indépendantiste et fraction nationaliste plus hésitante), les groupes trotskistes Gauche socialiste et les Socialistes internationaux (SI), l’ex-Parti de la démocratie socialiste de l’ancien felquiste Paul Rose, des altermondialistes, des « libertaires » et un nombre de plus en plus réduit de péquistes déçus. Alors que le Parti Québécois (PQ) était toujours au pouvoir, ce parti avait des espoirs d’effectuer une petite percée, un espoir alimenté par une performance relativement solide de Paul Cliche qui avait recueilli 24,19% du vote et s’était placé troisième lors d’une élection partielle dans le quartier branché et ultranationaliste de Mercier.
Cependant, une autre force s’est manifestée depuis plusieurs mois. Option Citoyenne (OC) regroupe plus de 2000 « enfants », comme se plaît à appeler ses membres sa principale dirigeante, Françoise David. Pas étonnant qu’on s’amuse à l’appeler Matante… Cependant, il n’y a rien de très drôle chez madame David. Avec son acolyte François Saillant, elle partage un passé commun dans l’Organisation marxiste-léniniste du Canada En Lutte! , une formation « anti-révisionniste » relativement importante dissoute au début des années 80. Mais il y a longtemps que David, Saillant et de nombreuses autres personnes de leur entourage ont connu leur « Bad-Godesberg » (2). Depuis des années, les hommes et les femmes qui dirigent cette formation ont fait carrière en tant qu’interlocuteurs et interlocutrices de l’État « en faveur des démunis ». Lorsqu’à la télé, dans les journaux ou dans les commissions parlementaires, nos exploiteurs ont besoin d’une opposition loyale et responsable, c’est habituellement à eux que l’on donne la parole. Ils n’ont jamais été élus par la base qu’ils prétendent représenter. Ils officient de par leur fonction stipendiée par l’État. Ils ont sans doute été désignés par leurs pairs également subventionnés, mais leur importance tient uniquement de leur reconnaissance par l’État. Ce sont ce que les américains caractérisent avec beaucoup de justesse des « poverty pimps ».
Dirigeante et principale porte-parole, madame David a largement bénéficié de son rôle d’ex-dirigeante de la Fédération des femmes du Québec. À ce poste, elle a organisé une vaste opération de récupération, la marche « Du pain et des roses ». Durant cette campagne, très largement médiatisée, elle a fait marcher 600 femmes sur de longues distances pour enfin arriver à Québec. Du haut d’une tribune qu’elle partageait avec le Premier ministre Parizeau, elle avait alors annoncé une série de gains (des vétilles), tous préalablement négociés avec l’État. Plus tard, à l’automne 2000, elle récidivera avec une prétendue Marche mondiale des femmes dont on retiendra qu’elle fut la seule manifestation à laquelle j’ai participé au Québec où le service d’ordre a physiquement tenté d’interdire le droit de diffusion de toute littérature n’ayant pas reçu l’imprimatur des organisateurs, en l’occurrence madame David et son équipe de censeurs féministes. C’est sans doute un reliquat de ses années obscures qu’elle a longtemps tenté de faire oublier, alors qu’elle participait à la direction d’une organisation stalinienne. Cette épisode stalinienne allait être suivie d’une brève et peu glorieuse parenthèse syndicale avant qu’elle ne se réinvente en incarnation vivante du féminisme québécois : une féministe de gauche, mais de la gauche réaliste. Voyons donc maintenant qu’elle est la nature et la substance de cette gauche.
Au référendum d’octobre 1995, Françoise la toute nouvelle héroïne des causes populaires, se portera à la défense du chef nationaliste et avocat du grand patronat Lucien Bouchard, après son fameux discours raciste sur la natalité : « On est une des races blanches… ». Après son intervention, les médias étoufferont alors aussitôt l’affaire. La papesse du pain et des roses avait jugé que l’intervention de Bouchard n’était pas méchante. Plus tard, lors du Sommet de Québec au printemps 2001, elle dénoncera la « violence » des manifestants après qu’une grande partie de la ville leur fut interdite et alors que ceux-ci subissaient des charges policières et essuyaient salves après salves de tirs de grenades lacrymogènes et de balles de plastic. Mais, grâce à ses complicités en haut lieu, son habile fausse modestie et son omniprésence sur les plateaux des émissions d’affaires publiques et dans les pages d’opinion, l’ambitieuse politicienne, tel un phénix arrive toujours à renaître de ses cendres.
Puis, pour faire connaître ses ambitions et délimiter ce qu’elle entend faire d’OC, elle publiera un opuscule, « Bien commun recherché : une option citoyenne. » Elle y fait une critique de la réalité actuelle qui sonne quelques fois juste quand elle relate des évidences. Mais pas besoin d’être brillante pour se rendre compte qu’il fait noir… En fait, elle s’en tient à une critique de certains excès du capitalisme, sans s’en prendre au système lui-même. En bonne opportuniste, elle réduit et banalise volontairement d’ailleurs toute la signification et la portée de ce que signifie le marché dans la dynamique capitaliste. Ainsi, pour elle, la critique du « capitalisme sauvage ne signifie pas abolir la liberté d’entreprendre, d’imaginer un nouveau produit, d’ouvrir un restaurant ou de posséder une ferme! » Pour elle, tout est une question de dialogue. Il s’agit d’échanger sur des valeurs dont la portée universelle finira bien par s’imposer graduellement, pédagogiquement. Ainsi, au tout début de son livre, elle écrit qu’il faudra réfléchir sérieusement à ce qu’il faut faire pour la population de Murdochville, durement éprouvée par la fermeture de la Noranda. Le lectorat qui aura eu la patience de lire toute la panoplie de doucereuses inepties, d’engagements vagues et de vœux pieux contenus dans le bouquin, aura bien du mal à comprendre ce que l’auteure propose aux travailleurs et aux travailleuses de Murdochville, parce qu’en définitive, comme tous les politiciens, elle n’en dit pas un traître mot.
À la base de la conception de renouvellement de la gauche dans son bouquin, il y a une très vieille idée, celle de l’entente sociale, du tripartisme, de la concertation et de la collaboration de classe. Les théoriciens d’OC n’ont rien inventé. Eux qui prétendent que Marx est dépassé et ringard n’ont fait que moderniser l’emballage de l’œuvre d’un autre « théoricien ». En effet, toute cette promotion du dialogue sociale, toute cette dissimulation de la réalité de la lutte à mort entre classes antagonistes, tout cet escamotage de l’impérialisme dans le but de mousser un mouvement anti-mondialisation nationaliste et anti-classiste, trouve son origine dans la formation catholique de nos maoïstes repentis. En 1891, le pape Léon XIII ne prêchait pas autrement dans son Encyclique Rerum Novarum. « Patron, soit bon pour ton employé! Employé, respecte ton patron! » Et surtout, n’oublions pas le petit commerce et la ferme… C’est ça le renouvellement et l’actualisation de la gauche québécoise proposés par David, Saillant et Cie.
Le futur d’une carrière, les incertitudes d’une option
Il y a donc deux mouvements qui espèrent constituer la nouvelle alternative de gauche au Québec. Mais que les thuriféraires en quête de sauveurs à encenser ne désespèrent pas. Nous avons affaire ici à des politiciens responsables qui ont d’ores et déjà annoncé qu’ils allaient bientôt fusionner leurs organisations coûte que coûte en vue de créer un nouveau parti politique provincial. Peu importe que l’OC n’a toujours pas de position constitutionnelle claire (toutes les manœuvres pro-nationalistes de Saillant et David à cet effet n’ont pas encore aboutis), alors que l’UFP se veut indépendantiste pur et dur. Peu importe aussi que les gauchistes de l’UFP tienne un discours plus radical qui ne plaît pas vraiment aux modernistes de l’OC. Il est déjà entendu que le futur parti sera de « centre-gauche » comme le reconnaît Résistance le journal des trotskistes de SI, qui pourtant, tout heureux de franchir le Rubicon pour une centième fois, sont disposés à soutenir l’initiative. La voie de la construction du parti est déjà toute tracée et ses jalons, inscrits au calendrier. Alors que le congrès de fondation devrait se tenir du 13 au 15 janvier 2006, il est prévu que la conférence sur l’orientation ne se tiendra que quelques mois plus tard (!) et surtout que la discussion sur la question cruciale des orientations stratégiques (ses alliances) ne se feraient qu’à la toute veille des prochaines élections. Or, toute la construction de ce château de cartes tient à cette question des alliances. En clair, tout dépend du joker du PQ, car c’est ce dernier qui dispose des atouts.
Si les carriéristes David et Saillant s’étaient joints à l’UFP ou avaient travaillé en coalition avec celui-ci alors que le PQ était toujours au pouvoir, il n’est pas exclu qu’une ou deux percées électorales locales auraient pu être réalisées, ce qui leur aurait permis d’établir des assises pour l’avenir. Une alternative électorale ne peut en effet se constituer que si elle espère gagner occasionnellement des élections. Le PQ était alors largement discrédité par des années de coupures et d’austérité. Cependant, celui-ci s’est depuis re-dynamiser et re-crédibiliser par la jonction de quatre facteurs importants. D’abord, la crise des commandites, même si elle est le fait du Parti Libéral fédéral, a pour l’instant complètement discrédité les forces se réclamant d’un fédéralisme de statu quo au Québec. Puis, le Parti Libéral provincial au gouvernement s’est déconsidérer très rapidement du fait que contrairement au PQ, il n’a pas cherché à s’associer les syndicats pour mieux faire passer ses politiques antisociales et s’est donc exposé à leur vindicte. Ensuite, la course « inattendue » au leadership du PQ, ouverte par la démission surprise de Landry, offre à ce parti un avantage médiatique important, qu’il exploite relativement bien en mettant de l’avant des politiciens plus jeunes et moins associés aux dégâts des administrations péquistes antérieures. Enfin, et c’est probablement ce qui est principal, les syndicats ont fait leur lit et s’associent maintenant plus ouvertement que jamais au PQ plutôt qu’à la nouvelle gauche. Ils l’ont convaincu de leur faire une place de choix, par la reconnaissance de leur club politique « Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre » (SPQL) à l’intérieur même des structures du Parti. À son dernier congrès, Monique Richard, l’ex-présidente de la CSQ et membre fondatrice de SPQL est devenue la présidente du parti et Pierre Dubuc, le dirigeant de SPQL est maintenant candidat à sa chefferie. Même s’il n’a aucune chance de la gagner, Dubuc relèvera sensiblement le « profil de gauche » du parti lors de la campagne. C’est d’ailleurs sa mission.
Dans un tel contexte, il semble clair que le PQ (à moins d’une autodestruction improbable lors du renouvellement de son leadership) reprendra facilement le pouvoir au prochaines élections, et que cela ne laisse que peu d’espoir d’une victoire du nouveau parti de gauche dans aucun des comtés du Québec. Le vieux projet d’un nouveau parti de gauche serait alors encore une fois retardé du fait qu’il n’est qu’un faible succédané, rival mais pour l’instant inutile, du vrai parti de centre-gauche nationaliste qu’est le PQ. Bien sûr, le nouveau parti peut toujours espérer que les libéraux promulguent une réforme de la loi électorale accordant une certaine représentation proportionnelle, lui permettant d’accéder à l’Assemblée nationale par la petite porte. Mais une telle réforme ne semble pas pour bientôt. Il peut aussi envisager une alliance tactique avec le PQ, où il mendierait quelques comtés à ce dernier, en échange de son appui partout ailleurs. Françoise David a d’ailleurs déjà fait connaître son aval à cette possibilité lorsqu’elle a déclaré qu’elle ne souhaitait pas être « la Ralph Nader du Québec et contribuer à la défaite du PQ. » On ne peut pas exclure non plus un ralliement pur et simple du nouveau parti (ou d’une partie de ses composantes) au PQ. David a aussi déclaré : « Nous sommes tous des gens intelligents et stratégiques. À l’approche des élections, on verra ce qu’on a à dire au PQ. » La perspective d’un troisième référendum sur la souveraineté lui offrirait sans doute le prétexte d’une justification qu’elle n’hésiterait absolument pas à utiliser. Elle pourrait aussi évoquer que la nouvelle donnée du SPQL lui permet d’espérer gauchir le parti. En ce cas, gageons que les trente deniers seraient accompagnés d’un poste ministériel et d’un comté sûr. Boulerice commence à se faire vieux et imprévisible dans Sainte-Marie-Saint-Jacques… Bien sûr, cette option serait refusé par certains éléments gauchistes (il serait imprudent de prédire qu’ils le feraient tous!), mais cela tuerait dans l’œuf pour le moment la possibilité d’un nouveau parti social-démocrate rival du PQ. Tant que ce dernier pourra assurer son rôle de contrôle social et d’alternance parlementaire, rien ne presse. Mais que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur du PQ, les manœuvres politiques des carriéristes et des gauchistes n’augurent rien de bon pour les travailleurs et les travailleuses. Au Québec, comme partout ailleurs sur la planète, notre salut ne passe pas par la réforme des modalités de notre exploitation, mais bien par le renversement du système d’exploitation lui-même. Victor
(1) Il est à noter que les élus exclus du PT, Jaoa Fontes, Heloisa Helena, Luciana Genro et Baba, tous trotskistes (alors que d’autres trotskistes se taisent et restent au PT, y inclus à des postes ministériels), n’ont pu faire mieux que répéter la malheureuse expérience du PT et former un nouveau parti tout aussi réformiste que l’original, le Parti du Socialisme et de la Liberté. On ne peut pas dire que les trotskistes sont forts dans l’exercice de bilans.
(2) Le congrès de 1959, au cours duquel le Socialdemokratische Partei Deutschlands (SPD) a abandonné toute référence au marxisme.
Article paru dans Notes Internationalistes, août 2005.
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Notes Internationalistes est une publication du Groupe Internationaliste Ouvrier, section canadienne du Bureau International pour le Parti Révolutionnaire
Ce qui me fascine toujours de ces avant-gardes auto-proclamés de la classe ouvrière (que les ouvriers ignorent complètement), que ce soit des notes internationalistes ou du drapeau rouge, c'est l'extraordinaire capacité à descendre en flammes les personnes et les organisations qui tentent d'améliorer les conditions de vie de la classe ouvrière. Mais ce qui me fascine encore plus c'est que leur critique sont beaucoup plus virulente contre les organisations de travailleurs que vis-à-vis de la bourgeoisie.
Pas que les options citoyennes ou les centrales syndicales doivent être encensés aveuglément, loin de là, mais je me demandes réellement les intérêts de qui ça sert de décourager les travailleurs de s'organiser et ne serait-ce que de résister, en faisant l'expérience de la lutte et en découvrant le vrais visage de ses opposants.
Les attaques répétées des notes internationalistes et du drapeau rouge contre toutes autres formes d'organisation que la leur m'apparaît comme des tentatives (relativement innefficaces heureusement) de générer des divisions inutiles et contre-productives dans la classe ouvrière. Qui profite de notre division ?
Je seconde la motion du moine pdurand, et lui dédie avec gratitude 1000 tours de moulin à prières.
Quant à ce autre petit club social de critiques en langue Klingon, qui n'auront jamais à faire leur auto-critique et qui sont champions pour traiter de récupérateurs ceux et celles qui essaient vraiment de foutre quelque chose pour améliorer la société ou du moins empêcher qu'elle dégénère plus encore : merci de vos commentaires, et bien le bonjour à votre Merveilleux Monde Théorique.
Ne parle pas sans savoir. Contrairement à tous ces courant sociaux-démocrates qui n'ont jamais fait d'autocritique politique sur leur fond-- et qui continuent de berner le prolétariat dans leur forme politique-- la Gauche Communiste a fait plus que son autocritique, allant jusqu'à souffrir le meurtre de certains de ses membres les plus respectés par des staliniens de tout accabit, et par l'entremise des sociaux-démocrates flirtant avec les flics et la bourgeoisie. On a vu les sociaux-démocrates pactiser avec le pouvoir pour envoyer les prolétaires s'entre massacrer en 1914; on les a vu lâchement prendre le parti de la bourgeoisie de 1918-21 en Allemagne; on les a vu sauver la bourgeoisie grâce au Front Populaire en Espagne; on les a vu lâchement se soumettre aux nazis dans l'Allemagne de la Deuxième Guerre; on les a vu appeler au vote pour stopper l'insurrection française de 1968, et j'en passe, et j'en passe, et j'en passe.
Où donc est leur autocritique? Qui sinon la social-démocratie prosyndicale tue dans l'oeuf chaque embryon de grève, de révolte, de soulèvement, depuis des lustres, en négociant des vétilles avec la bourgeoisie; de Lula aux zapatistes en passant par tous les Option Citoyenne de la planète? C'est très prétentieux d'affirmer que nous ne faisons rien, et que vous êtes les seuls à tenter de foutre quelque chose. Justement, NOUS, la gauche communiste, ne jouons pas dans le foutre en crossant l'ensemble de la population. Nous avons une toute autre analyse qu'essayer de mettre un pansement sur une plaie béante. Lorsqu'un corps est pourri, rien ne sert d'essayer de le désinfecter, il est mort. Il faut s'en débarasser.
Améliorer la société, empêcher qu'elle dégènere? C'est donc dire qu'elle est en dans une nécrose, tu le dis toi-même sans même le vouloir. Alors, explique moi ça : est-ce que tu veux simplement redonner un peu de pain blanc aux paupérisés de la terre pendant que tous les richards bourgeois continuent encore à se gaver de brioches? Tu veux appliquer une loi de quatre ans pour protéger une île vierge menacée par une société de pâtes et papiers? T'aimerais que les travailleurs voient une hausse de leur salaire de 1$/heure, pendant que le coût de la vie réelle subit une augmentation de 2$/heure? Tu voudrais légiférer le prix du baril de pétrole afin qu'il reste accessible à ceux et celles qui posèdent une voiture, pendant que les politiques de pillage du pétrole et de massacre des populations locales en vue de s'approprier cette richesse se perpétue? Et toi, que fais-tu de concret à part ta présence quasi permanente sur le CMAQ?
Très rapidement, tovaritch, parce que ça rush à job.
Heille, on est au Qc, Canada, Amérique du Nord, en l'an de grâce 2005 et avec le contexte ici-maintenant, fait que lâches donc ton stencil d'analyse deux minutes, arrêtes donc te couper les coins des morceaux pour les faire fitter dedans, cher. Tes exemples sont intéressants et instructifs quand on les analyse dans leur contexte, mais faut être prudent dans la transposition.
Pis tes "prolétaires", si tu lâches deux minutes ton club social théorique, vas sur le terrain et réussis un jour à en recruter ne serait-ce que 1000 au Qc pour ta révolution (qui succomberait immédiatement à une réaction qui nous ramènerait à pire encore), je serai bin impressionné, surtout dans notre société où les médias nous abrutissent, où l'on creve pas de faim dins rues, et où l'on disparaît pas pour avoir fait preuve de dissidence politique. Du théorisage pis du vendage de chimères aveugle au contexte comme le tien, j'appelle ça un beau loisir et passe-temps "feel-good" de gosses de (pays) riches.
Ça fait des décennies qu'on a des hosties de curés sectaires dans ton genre au Qc, qui blastent tout le monde à part leur tite clique et prêchent le sectarisme et la division, alors qu'on n'a même pas une gauche réformiste d'une taille et d'une influence raisonnables, fa que... Si au moins les réformistes ralentissent la dégénéresence sociale et politique et sèment dans la polulation des idées et un discours de gauche moins obtu, hargneux, sectaire, déconnecté et sentant les boules à mites, c'est mieux que ce que vous faites à date.
Pis quant à moi puisque ça t'intéresse, d'abord je gagne ma vie (et toi?), pis ensuite je m'implique dans l'UFP de mon comté, fais parfois un peu de bénévolat (oh! le méchant bien-pensent bourgeois!), et je commente parfois ici, soit environ un commentaire par deux semaines sauf si y'a un échange intéressant, wow, quelle permanance ici, hein? Probablement que j'ai dû te faire chier pas mal dans le passé pour que tu me penses tout le temps ici. Pis toi, qu'est-ce que tu fais dans vie et comme implication, mon chum?
Et j'ai un projet de production d'un média d'information imprimé de centre-gauche attrayant, sans langue de bois, qui rebutera pas le monde moins sensibilité ou plus modéré, et qui sera distribué dans quelques villes-centre. Et qui comptera pas de zozos extrémistes et sectaires comme toi, ni d'hostie de langue de bois de gôche politically correct et drabe à mort comme on trouve souvent ici, dans ce site Web pas très très attrayant ni fréquenté, et perdu parmi des millions d'autres. Et pour ton information, coco, ce qui était hier considéré comme centre-gauche est pratiquement considéré aujourd'hui comme l'extrême-gauche dans la société "at large" (tsé, au-delà de tes vagues "prolétaires" à la mords-moi-le-noeud?).
Pis oui, je suis conscient que c'est pas assez, le réformisme, mais c'est mieux que rien et ça peut être complémentaire plutôt qu'antagoniste avec des approches plus radicales, parce que je crois que le "mieux" et le "toutte ou rien pis drette-là, gnah!" peut parfois être l'ennemi du "pas pire en attendant plus". Vous servez pratiquement le Pouvoir mais avez trop la tête enfoncée dans votre cul pour le voir.
Fa que tes salades schizophrènes et ton onanisme intellectuel théorique, fous-toi les donc où je pense, les chiens aboient, la caravane passe. Tu veux de l'aide pour que la caravane passe pas? Va donc voir les flics, trouduc : ils en ont déjà aidé d'autres comme toi.
Ca fait du bien de voir quelqu'un qui est a jeun ici. Jadis,à l'époque étudiante, j'avais des amis qui ont eu des bad trip mais jamais rien d'aussi fort que ceux du BIPR (Bureau Impérial de la Pensée Réductrice).
Je m'imagine toujours avec mon oncle Raynald (on a tous un oncle Raynald dans la famille) qui sacre contre les maudits socialistes du PQ
"mon oncle, justement, comme tu me parles de Patrick Roy, je voulais t'dire que l'approche réformatrice est un cul de sac historique. La révolution doit impérativemnent emprunter l'approche Marxiste sans tomber dans l'infame révisonniste troskiste. Tu savais tu que c'est la responsabilité des masses prolétariennes que de se révolter en renversant l'ordre bourgeois qui les maintient dans l'exploitation"
Une bonne facon de commencer la veillée
Dans mes rêves les plus fous, j'imagine un Loft story révolutionaire avec Calvaire01, quelques clown du BIPR et du PCR co et pourquoi pas, Katherine. Le tout animé par le doc Mailloux. Rien de tel pour faire évoluer la conscience social du prolétariat. Des heures de plaisirs pour toutes la familleé
Ca fait du bien de voir quelqu'un qui est a jeun ici. Jadis,à l'époque étudiante, j'avais des amis qui ont eu des bad trip mais jamais rien d'aussi fort que ceux du BIPR (Bureau Impérial de la Pensée Réductrice).
Je m'imagine toujours avec mon oncle Raynald (on a tous un oncle Raynald dans la famille) qui sacre contre les maudits socialistes du PQ
"mon oncle, justement, comme tu me parles de Patrick Roy, je voulais t'dire que l'approche réformatrice est un cul de sac historique. La révolution doit impérativemnent emprunter l'approche Marxiste sans tomber dans l'infame révisonniste troskiste. Tu savais tu que c'est la responsabilité des masses prolétariennes que de se révolter en renversant l'ordre bourgeois qui les maintient dans l'exploitation"
Une bonne facon de commencer la veillée
Dans mes rêves les plus fous, j'imagine un Loft story révolutionaire avec Calvaire01, quelques clown du BIPR et du PCR co et pourquoi pas, Katherine. Le tout animé par le doc Mailloux. Rien de tel pour faire évoluer la conscience social du prolétariat. Des heures de plaisirs pour toutes la familleé
Pauvres mononc' Reynald et matante Germaine! La gorgée de Molson Ex passerait de travers je pense!
Tu dis aussi,
"j'imagine un Loft story révolutionaire avec Calvaire01, quelques clown du BIPR et du PCR co et pourquoi pas, Katherine. Le tout animé par le doc Mailloux."
En effet, méchant Dream Team! loll
Le prolétariat humain, les bébés phoques et les rats de labo vaincront, poil au front!
Saluts tâtillons à toâ aussi
bouddheur ;O) (tu peux m'appeler C20 si ça te chante ;-)
Parce que ce que tu me jettes là, c'est simplement une gamme d'insultes peu banale. Si c'est ta façon d'argumenter le fait de hausser le ton, de crier des bêtises, et bien c'est divertissant. Sache simplement qu'il n'y a pas de matériel à réplique, ou de commentaires à relancer qui en vaillent la peine. En fait, qui tu dénonces constamment avec raison, c'est à dire Calvaire01, et bien tu fais comme lui. Crie aux loups tant que tu veux. Salut!
Argumenter... Penses-tu que j'ai le goût de me taper un bac en sciences politiques pour te garrocher des contre-arguments analytiques historiques en langue de bois? C'est ça Wind', réduis tout ça à des insultes (en réplique à tes abstraites "insultes d'universitaire") et bon vent.
Siboêêêêre! Maintenant chuis rendu universitaire! Je suis quand même content de cette réforme scolaire qui me fait passer d'un secondaire non-complété à un académicien en règle, mais un académicien qui curieusement utilise la langue de bois?! Pourtant, je pensais que les universitaires étaient civilisés. Enfin, avec ce nouveau titre, j'aurai au moins le mérite de pouvoir me trouver un boulot plus payant! Si les employeurs m'écoeurent en affirmant que mon cheminement scolaire c'est du toc, je leur dirai tout bonnement: "non non, je vous assure, allez voir sur le CMAQ; je suis entièrement capable d'être l'architecte de ce nouveau gratte-ciel que vous voulez construire. Y'a rien là calisse, avec la nouvelle réforme de Bouddheur!"
Argumenter... Penses-tu que j'ai le goût de me taper un bac en sciences politiques pour te garrocher des contre-arguments analytiques historiques en langue de bois? C'est ça Wind', réduis tout ça à des insultes (en réplique à tes abstraites "insultes d'universitaire") et bon vent.
Ce premier commentaire est l'exemple même de la vacuité programmatique des forces politiques critiquées dans l'article de Notes Internationalistes. Quel faux-cul! Pas un seul mot sur l'analyse offerte de la recomposition de l'aile gauche du capital sur trois continents. Pas une seule réfutation de fait. Notre critique déplaît aux béates certitudes de monsieur Durand. Il se croit donc dispenser de les commenter autrement que par des insinuations. Il est de l'école des Monique Simard et son torchon "documentaire", le Québec Rouge. Ce n'est pas cela un échange. C'est au mieux du boudin. "À ce dont l'esprit se contente, on mesure l'étendue de sa perte!" Nous ne cherchons pas la division en soi, mais une unité réelle des exploités plutôt que les effets de manches politiques des bureaucrates, grands et petits, grandes et petites. Il est des moments dans l'histoire ou la division est necéssaire. Rosa Luxemburg a eu raison de refuser la Première Guerre mondial et de rompre avec ses "camarades" d'hier, les réformistes d'aujourd'hui. De tels exemples pullulent depuis. L'opération de récupération électoraliste Option Citoyenne est éminement critiquable. Le fait qu'elle ne suscite de défense meilleure que ce qu'offre monsieur Durand en est la preuve. Des faits monsieur! Plus que du blabla mievreux et politicien, produisez-nous des faits s'il vous plaît.
Notes Internationalistes n'a pas tort de dresser un tableau critique de la nouvelle gauche et de l'électoralisme. Mais il ne faut pas sombrer dans le dogmatisme et le purisme idéologique et condamner toute nouvelle initiative politique, même si "réformiste". Le Parti pour le socialisme et la liberté au Brésil est un pas dans la bonne direction et représente une volonté de rupture avec les bureaucrates du PT et comme l'a dit le journal Résistance "il ne faut pas que le nouveau parti cherche absolument à prendre le pouvoir mais rassemble ceux et celles qui résistent au capitalisme". C'est la même chose pour l'UFP au Québec. Il faut tenir compte du niveau de conscience de classe des travailleurs quand on crée un mouvement politique. La lutte pour le socialisme ne se fera pas en droite ligne. En ce moment nous ne sommes pas en période révolutionnaire ou pré-révolutionnaire. Il ne faut pas prendre ses rêves pour des réalités.
Signer Internationaliste et prendre la défense d'un parti nationaliste comme l'UFP. Parler du socialisme et considèrer que construire un parti de centre-gauche (UFP-OC) pour remplacer un autre parti de centre-gauche (PQ)discrédité est un pas dans la bonne direction. Quelle tristesse! Je comprend que la lutte pour le socialisme ne se fera pas en droite ligne. Les marxistes sont des étudiants de la perspective et celle-ci est pour le moins complexe présentement. Cependant, ils sont aussi des partisans de la franchise et comprennent la nécéssité des bilans. Celui que nous faisons du réformisme au XXème siècle nous mène à décourager les travailleurs et les travailleuses de se ranger derrière un programme bourgeois, aussi édulcoré ou camouflé fusse-t-il. Tu déplores notre rectitude politique. Nous, ce qui nous répugne ce sont les politiciens et les commentateurs tellement croches qu'ils arriveraient à se camoufler derrière une mèche de villebrequin...En terminant, notre objectif n'est pas de dresser "un tableau critique de la nouvelle gauche et de l'électoralisme" comme tu l'écris, notre objectif est de les anéantir politiquement. Avec Marx et contre l'UFP-OC, nous croyons qu'au "lieu du mot du mot d'ordre conservateur: "Un salaire équitable pour une journée de travail équitable", ils devraient (les prolos) inscrire sur leur drapeau le mot d'ordre révolutionnaire : "Abolition du salariat." (voir Salaire, prix et profit)
Cher Mihelich. Pour moi il ne s'agit pas de construire un parti de centre-gauche mais de construire une alternative politique de gauche qui inclut différentes tendances dont les marxistes révolutionnaires. J'avoue que c'est un pari risqué et c'est possible que nous devions réajuster notre tir et changer de stratégie. L'UFP comportre plusieurs défauts, mais je suis parvenu à la conclusion qu'il faut que les marxistes révolutionnaires s'impliquent pour contribuer à changer les choses, éviter notamment toute alliance et tout pacte électoral avec le PQ. Il ne faut pas laisser l'UFP aux seuls bureaucrates réformistes et nationalistes. Je crois qu'il est tout à fait possible de défendre une perspective critique du nationalisme québécois à l'intérieur de l'UFP. Si ça ne fonctionne pas, on fait une réévaluation de la situation et on passe à autre chose.
Je ne crois pas qu'un collectif de quelques individus puisse exercer une influence quelconque sur les masses prolétariennes. A mona avis il n'y a qu'en Italie et en Grande-Bretagne a une certaine présence. Quant à ton affirmation qu'il faut "exterminer politiquement" les militants qui ont une perspective différente de la tienne, j'imagine que tu vises surtout les trotskystes, ça me donne des frissons dans le dos. C'est un style très stalinien et maoïste, on crorait lire le programme du Parti communiste ouvrier des années 70, du Parti "bolchévik" des années 30 et du Parti communiste chinois tout au long de son histoire. Pourtant il me semblait que le BIPR se tenait loin de cette sanglante tradition.
Tu sais très bien que le BIPR condame toute violence dans les rangs des exploité-e-s. Tu as déjà lu notre texte condamnant la répression des mutins de Kronstadt et tu nous connais personnellement. Je pense qu'il est clair aussi que le qualificatif "politiquement", suivant le verbe anéantir visait à dissiper à l'avance tout malentendu sur le sujet, mais tu sembles vouloir nous associer à des pratiques qui ne sont pas les nôtres. Libre à toi de le faire et libre à nous d'en tirer les conséquences. Cependant, il est clair que nous visons à anéantir toute l'idéologie exploiteuse et oppressive. Mais au fait, toi qui cite favorablement le journal trotskiste Résistance, quel est la position trotskiste sur la répression des mutins de Kronstadt? Que la violence contre des prolos et le stalinisme te donne des frissons dans le dos, c'est bien. Au fait, à quand ton article dénoncant la répression des mutins de Kronstadt dans les pages de Résistance?
Que vient faire Kronstadt dans ce débat? C'est bien beau dire qu'on est contre la violence à l'intérieur de la classe ouvrière, encore faut-il que ce soit cohérent avec notre discours. Si tu avais vraiment la ligne "juste" comme tu le prétends si bien tu aurais plus que 4 ou 5 personnes dans ton groupe après 6 ans d'existence. Prôner la pureté idéologique et révolutionnaire dans un groupuscule infime ne fait certainement pas avancer les luttes ouvrières.
Internationaliste (en passant c'est un mot qui ne vous appartient pas)
J'invite les intervenants sur le CMAQ en particulier à "internationaliste" à avoir un minimum de sens des responsabilités, on ne donne jamais d'informations techniques, nombre, adresse personnelle ou autre sur les militants ou ceux celles qui font des articles ou des commentaires. Dans la société capitaliste, ses chiens de garde sont toujours à l'écoute.
Alors tu as le droit d'être une girouette politique mais, au moins, t'informe pas inCONsciemment les oreilles de l'État.
Pardon M.Tremblay je n'ai divulgué aucune information personnelle sur qui que ce soit. J'ai simplement fait une constatation sur les groupuscules "révolutionnaires" auto-proclamés. Le fait de mentionner des chiffres n'est faite qu'à titre d'exemple. Quant au terme girouette politique ça me fait sourire. Si le fait de ne plus partager vos conceptions dogmatiques signifie être une girouette politique je l'accepte volontiers. Hors du BIPR point de salut? Vous avez toute une tâche à accomplir! On se croirait dans un procès pour "déviationnisme"!
Internationaliste (sans guillemets, car encore une fois ce terme ne vous appartient pas)
Ainsi donc, le Bureau International pour le Parti Révolutionnaire et ses 3 membres en règle incarne la volonté du peuple.
Sauf votre groupuscule folklorique et quelques autres (comme le PCR co qui me fait aussi bien rire), je ne connais personne de la 'masse' qui partage votre vision profonde du monde digne d'un numéro de Pravda de janvier 1953 (j'image que vous évoquez avec nostalgie le doux règne de Staline). Mais oui, suis-je naif, ce n'est pas votre message qui ne passe pas, c'est la faute de la Méchante société qui a endoctriné les masses. Vous savez mieux que le peuple lui-même ce qui est bon pour lui, merci d'être.
Toi qui tente de nous faire passer pour des staliniens; qui nous met sur le même pied que le PCR maoĩste et sa guerre populaire sanglante menée par ses seuls partisans; qui affirme mensongeusement que le BIPR n'a que trois membres alors que nous avons des sections au R-U, en Italie, France, Amérique Latine, Allemagne etc... Sache que tu nous fais bien rire- avec ton pseudo représentant une mesure sociale parlementaire- en laissant présupposer que seule la politique bourgeoise intéresse l'ensemble de la population... Et que dire de cette dernière phrase où, encore, tu laisses présumer que la politique bourgeoise n'est pas avant-gardiste et ne se substitue pas à la volonté populaire? Comme si l'affreuse matante dont il est question dans notre texte était exempte de tout cela, elle qui appelle ses propres supporteurs des "enfants"...
Ouaaa, la politique bourgeoise n'est pas du tout infantilisante d'abord!? Contrairement à vos champs d'application politique qui considèrent de façon implicite les prolétaires comme de simples enfants à gérer (ou des débiles légers peut-être?), nous pensons justement que c'est la responsabilité des masses prolétariennes que de se révolter contre tout ce qui tente de la rendre débile, en renversant l'ordre bourgeois qui les maintient dans l'exploitation. Va rire avec tes copains bourgeois, C64, tu ne prendras pas plus longtemps les prolétaires pour des cons!
Mon cher Windigo (ton pseudo me fait toujours penser à Winibago),
"alors que nous avons des sections au R-U, en Italie, France, Amérique Latine, Allemagne etc... "
Ce qui doit faire quoi un gros 30 membres si l'on compte les cousins et les matantes des membres et des sympatisants. Si on revient dans le monde réel (un exercise nouveau pour toi), pour 99.9% de la population, la gauche c'est les Syndicats, le NPD et l'UFP. L'UFP est considéré comme un parti marginal même avec 1000 fois la visibilité du BIPR. Le BIPR a moins d'influence au Québec que le club de pétanque de Joliette (mes excuses aux gens de Joliette pour la comparaison).
"Sache que tu nous fais bien rire- avec ton pseudo représentant une mesure sociale parlementaire"
Plus simplement,j'ai débuté l'informatique sur un Commodore 64 d'ou mon pseudo C64. Il n'y a pas de sombre complot bourgois derrère mon pseudo (decu n'est-ce pas)
"qui considèrent de façon implicite les prolétaires comme de simples enfants à gérer"
Ah le prolétariat. C'est quoi pour toi, grand Windigo, la définition du prolétariat ? Est-ce que la masse paysanne inclut les cultivateurs qui possèdent un Ford F350 de l'année. La méchante bourgoisie englobe t'elle tous les commercants même le plus modeste. Est-ce les banlieusards de la ceinture 450 sont tous des bourgois irrécupérables comme (et pourquoi pas) les employées municipaux, proviciaux, les enseignants, les techniciens, les ouvriers spécialisés, alouette. Il ne reste plus grand monde dans ta 'masse' prolétarienne.
"nous pensons justement que c'est la responsabilité des masses prolétariennes"
Penser pour la masse n'est-ce pas justement infantiliser cette même masse. Et puis, ce concept de masse me fait vomir. Comme-ci on avait le même découpage social qu'à l'époque de Marx. Analyser le monde d'aujourd'hui selon un grille maxiste est aussi pitoyable que celle de l'Eglise Catholique avec sa bible doublement millénaire. Vous avez votre dogme et si la réalité ne cadre pas à l'intérieur, alors ignorons la réalité.
"que de se révolter contre tout ce qui tente de la rendre débile"
Donc tous les enseignements contraires a la ligne du BIPR sont débilisante pour la masse. Très impressionant.
"en renversant l'ordre bourgeois qui les maintient dans l'exploitation"
Quelle vison simpliste! Les bourgeois sont tous d'abjects crapules, tous unis dans un vil complot mondial contre les gentils prolétaires. Un prozac avec ca.
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