“Un syndicat (anarcho-syndicaliste, communiste ou radical) quel qu’il soit est toujours amené à réduire les luttes à la signature de conventions collectives ou d’autres formes d’entente avec la partie patronale. Les syndicats n’ont jamais prôné la révolution socialiste. Ils ne visent qu’à marchander, à l’intérieur d’un espace toujours plus réduit par la crise capitalisme, les conditions de vie et de travail constamment détériorées.

.... Finalement il ne faut pas s’en tenir continuellement à des actions défensives. Il faut en finir une fois pour toute avec ce système barbare, en menant des luttes véritablement pertinentes et en travaillant à la construction d’un parti révolutionnaire international.”

Extrait de la brochure Du syndicalisme critique à la critique du syndicalisme, témoignage d’un ex-syndicaliste en colère.
Brochure que je te souhaite de lire.

Pour la commander écrire à: can...@ibrp.org ou à RS, c.p. 173 succursale «C», Montréal, Québec. H2L 4K1

Je suis d'accord pour la construction d'un parti révolutionnaire et pour en finir avec le capitalisme, mais tu dois reconnaître que l'on est très loin de ça présentement. On a encore de la difficulté à mobiliser massivement les travailleurs et travailleuses pour conserver les acquis sociaux, arrêter la privatisation de la santé et instaurer un système public de santé. La révolution socialiste n'est pas pour demain malheureusement. Les syndicats, quoique tout à fait critiquables et bureaucratiques, sont indispensables pour défendre la classe ouvrière contre les attaques sauvages du capital et contre les politiques néolibérales.

Internationaliste

À Internationaliste

OK est très loin d’avoir un parti révolutionnaire internationale mais sa construction est déjà commencé. C’est à ça que travaille les membres et sympathisants du Bureau Internationale pour le Parti Révolutionnaire dans plusieurs pays. Quant aux syndicats ce ne sont pas eux qui vont mobiliser les travailleurs pour défendre les acquis sociaux, arrêter la privatisation de la santé et instaurer un système public de santé comme tu le dis. Regarde dans le secteur public, ils passent plus de temps à se marauder entre eux dans le secteur de la santé comme la loi le leur demande sans parler de la construction.
Ils ne veulent même pas d’un front commun des boss syndicaux alors un front commun de la base formé de comités de grève ou de mobilisation avec des travailleurs élus et révocables, pas des permanents, pas des “libérés de leur job”. Ils sont à 100% contre ça et ils écoeurent les travailleurs et les empêchent de se mobiliser vraiment. Croire en plus que les syndicats peuvent affaiblir leur gagne-pain le capitalisme c’est croire au Père Noel. Contre les lois Charest et les coupures depuis 2 ans ils n’ont rien fait à part des grèvettes inutiles d’un jour. Les syndicats sont des soupapes qui permettent à leurs membres de se défouler mais pas de se battre. C’est leur job, le sabotage des luttes et c’est pour ça que l’État bourgeois les a intégré dans une multitude de comités de concertation.

Steve

Cher Steve je suis d'accord pour critiquer le rôle des syndicats et créer des comités de lutte indépendants de toute affiliation syndicale et avec des élus révocables. Mais il ne faut pas oublier que les syndicats sont la cible constante d'attaques de la part du gouvernement, du patronat et de la droite intellectuelle style Institut économique de Montréal et le prof Réjean Breton. L'emprise idéologique de la bourgeoisie est profondément enracinée dans notre société et les syndicats, malgré leurs compromissions et leurs sabotages des luttes, sont dans la mire des capitalistes. L'initiative du Réseau des travailleurs et travailleuses solidaires me paraît fort intéressante, car ce groupe est indépendant des syndicats et ne peut sûrement pas être taxé de bureaucratisme.

Internationaliste

Salut Alex,

Si t'es intéressé à participer à un regroupement syndical pas comme les autres, il y a le Réseau de Solidarité des Travailleurs-euses, un groupe composé essentiellement de jeunes précaires qui pratique un syndicalisme de combat.

Bien que nous ne sommes pas clairement anarcho-syndicalistes, nous gardons l'esprit de l'anarcho-syndicalisme dans nos pratiques qui sont basées sur l'action directe et la prise en charge des luttes par les travailleurs-euses eux et elles mêmes.

Nous sommes, en ce moment, peu nombreux (une 30aine), mais nous cherchons à acceuillir tous et toutes les travailleurs-euses (syndiqué-e-s ou non) qui cherchent à renouveller le syndicalisme de combat au Québec. Essentiellement, notre activité se base sur la défense directe des droits des non-syndiqué-e-s et sur l'appui à des grèves (comme c'est le cas avec l'Hôtel Omni en ce moment).

Si t'es intéressé, notre prochaine réunion est le dimanche 28 août à 15h au 2035 St-Laurent. Tu peux aussi nous contacter au 859-9092 et à rst....@gmail.com

(petite participation au débat)

Je reconnais les limites de la négociation et de la mise-en-contrat de nos conditions de travail avec les patrons, telles qu'elles existent quand un syndicat arrive à une entente (convention collective) avec le patronat. Ma perspective est que les syndiqué-e-s devraient utiliser ces contrats pour préserver les gains acquis, mais ne devraient pas en voir un aboutissement de leurs luttes au travail. Selon moi, il est toujours possible d'aller en chercher plus de gains, ainsi qu'il est évidemment possible que de nouveaux problèmes surgissent. C'est pourquoi l'action directe a autant d'importance, car c'est l'arme qui permet au travailleurs-euses d'entrer en lutte continuelle contre leurs patrons, au-delà de l'entente "de base" qui est la convention collective.

Votre initiative semble fort intéressante et pertinente. Étant un travailleur non-syndiqué un tel regroupement m'attire beaucoup. Etes-vous ouvert aux non-anarchistes, les marxistes notamment?

Internationaliste

Oui, le Réseau de Solidarité des Travailleurs-euses est ouvert à tous et à toutes...sauf les patrons!

Présentement, nous comptons dans nos rangs des anarchistes, des sociaux-démocrates et des socialistes révolutionnaires...ainsi que des gens qui ne s'indentifient pas avec une idéologie politique particulière.