Il y a deux semaines de cela, la famille Arellano-Diaz a été déportée vers le Mexique, à bord du vol 881 de la compagnie Mexicana Airlines, en provenance de Dorval. Trois ans et demi auparavant, la famille s’installait dans la région de Montréal, après avoir fui la persécution par la policia judicial (ou police judiciaire) au Mexique.
Trois mois avant leur déportation, les Arellano-Diaz étaient forcés
d’opter pour une (sur)vie en clandestinité ; leur demande de statut de réfugié avait été rejetée à toutes les instances. À cause, notamment, de conseils légaux plus que déficients. Et ce malgré le fait que des membres de la famille portaient sur eux des signes physiques des sévices que leur avait infligés la police judiciaire. Et ce même si un document produit par la Commission de l’Immigration et du statut de réfugié (CISR) faisait état de la corruption et des multiples violations des droits humains perpétrées par les forces policières au Mexique.
Il y a deux semaines de cela, la famille Arellano-Diaz a été déportée vers le Mexique, à bord du vol 881 de la compagnie Mexicana Airlines, en provenance de Dorval. Trois ans et demi auparavant, la famille s’installait dans la région de Montréal, après avoir fui la persécution par la policia judicial (ou police judiciaire) au Mexique.
Trois mois avant leur déportation, les Arellano-Diaz étaient forcés d’opter pour une (sur)vie en clandestinité ; leur demande de statut de réfugié avait été rejetée à toutes les instances. À cause, notamment, de conseils légaux plus que déficients. Et ce malgré le fait que des membres de la famille portaient sur eux des signes physiques des sévices que leur avait infligés la police judiciaire. Et ce même si un document produit par la Commission de l’Immigration et du statut de réfugié (CISR) faisait état de la corruption et des multiples violations des droits humains perpétrées
par les forces policières au Mexique.
Un mois avant la déportation des Arellano-Diaz, leur fils de 19 ans,
Emmanuel, était arrêté alors qu’il flânait aux abords d’une station de
métro. Les policiers cherchaient un Latino soupçonné d’avoir commis un
délit. Ce n’était pas Emmanuel, mais les politiques du profilage racial
ont fait en sorte qu’il était coupable d’avance. Les policiers ont vérifié
son identité, ont constaté qu’il vivait au noir et faisait l’objet d’un
ordre de déportation non-respecté. Il a rapidement été transporté au
Centre de prévention de l’immigration de Laval et a été expulsé vers le
Mexique quelques jours plus tard, un avant-goût de ce qui attendait le
reste de sa famille.
Une semaine avant la déportation des Arellano-Diaz, des officiers de
l’Agence canadienne des services frontaliers (ACSF) sont entrés chez la
famille tandis que les parents étaient au travail - une des jobines
exploitantes qui font rouler l’économie des grandes villes occidentales.
Malgré l’absence des parents, les officiers ont tout de même intercepté
cinq enfants de la famille (Genesis, 3 ans, citoyenne canadienne, Samanta,
6 ans, Leonel, 7 ans, Brandon, 11 ans et Karla, 18 ans) et les ont placé
immédiatement en détention à Laval. C’est là qu’ils sont restés jusqu’à
leur déportation, et jusqu’à ce que leur mère et leur père les y
rejoignent, incapables de subir cette prise en otage de leurs enfants.
Le matin de leur déportation, une délégation composée d’une trentaine
d’amiEs et d’alliéEs de la famille s’est rendue à l’aéroport Trudeau à
Dorval pour informer les passagers du vol 881 qu’une famille allait être
déportée à bord de leur avion.
Tous les recours soi-disant légaux avaient à ce moment été épuisés. Une
rencontre en face-à-face avec René Daoust, le directeur des renvois de
Montréal pour l’ACSF, afin d’exiger un sursis administratif qui aurait
permis une révision du dossier et la présentation de preuves nouvelles,
n’a produit qu’une indifférence hostile du côté du gouvernement canadien.
La délégation a donc persisté dans son indignation, malgré les menaces de
la police, de la GRC et des agents de sécurité de l’aéroport, malgré les
plaintes de la part de Mexicana Airlines et malgré le fait que les
superviseurs de cette dernière refusaient à leurs employéEs le droit de
lire les tracts qui étaient distribués. Vers 8h10 mercredi matin, l’avion
qui abritait la famille Arellano-Diaz a décollé comme prévu, retardé
seulement de quelques minutes.
Le cas de la famille Arellano-Diaz représente la situation de milliers de
sans-statut au Canada, forcées de vivre dans la peur et l’insécurité. Mais
leur cas représente aussi le courage de ces personnes, qui luttent au
quotidien, par nécéssité, pour leur dignité et le droit de choisir une vie
qui leur convient. Déportés tout juste après la marche « Personne n’est
illégal » sur Ottawa, les Arellano-Diaz illustrent parfaitement les
motivations qui exigent la mise en place immédiate d’un programme de
régularisation complet et compréhensif pour toutEs les immigrants et les
réfugiés.
Si vous pouvez contribuer financièrement à la famille Arellano-Diaz – afin
de faciliter leur arrivée au Mexique – veuillez communiquer avec
sans...@resist.ca. Votre contribution, aussi petite qu'elle ne
pourrait l'être, est grandement appréciée.
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