FIDEL CASTRO PREND LA TÊTE D'UNE LUTTE À FINIR CONTRE LE MENSONGE ET LA MANIPULATION AU SERVICE D'UN TERRORISME QUI SE PRÉSENTE SOUS LE COUVERT D'UN HUMANISME ET DE VALEURS DE CIVILISATION. UNE HYPOCRISIE MISE À NUE LORS DE LA RENCONTRE DE REPRÉSENTANTS DE PLUS DE 60 PAYS RÉUNIS SOUS LE THÈME "RENCONTRE CONTRE LE TERRORISME, POUR LA VÉRITÉ ET LA JUSTICE."

Fidel appelle à en finir avec ceux qui imposent le mensonge et l’injustice

par Ivan Terrero et Joaquin Oramas

LE président cubain Fidel Castro Ruz a appelé à démontrer à quel point l’empire est menteur et cynique lors de son intervention à la Rencontre contre le terrorisme, pour la vérité et la justice, qui commence ses travaux aujourd’hui au Palais des Congrès de La Havane.

Après que la journaliste et chercheuse argentine Stella Calloni eut terminé sa proprre intervention, le président Fidel Castro s’est intéressé à ce qu’elle avait dit à propos du terroriste José Dionisio Suarez, impliqué selon elle dans le trafic d’armes contre de la drogue à la base aérienne d’Ilopango, au Salvador, ainsi que dans l’assassinat de Mgr. Arnulfo Romero et plus tard dans celui de l’ex-ministre chilien Orlando Letelier.

Le président cubain a souligné la connexion de ce groupe d’«élite» organisé et financé par la CIA avec les fascistes italiens et autres Européens qui opérèrent à un moment donné à Rome.

«Le problème n’est pas seulement de dénoncer ce qui s’est passé, le problème est de balayer toutes ces idées qui ont tellement à voir avec le néo-fascisme», a dit Fidel Castro.

«Je crois qu’il faut les dénoncer —a-t-il poursuivi— pour éviter que se reproduisent les circonstances dans lesquelles de telles idées et de telles méthodes se développent; celles-ci doivent être balayées, de même que les fruits ou les protagonistes nés de ce système.»

Nous devons aspirer à en finir, à partir de la vérité, avec ceux qui ont imposé au monde le mensonge et l’injustice, devait ajouter le leader cubain.

«Ici se sont réunis tous les secrets qui peuvent peut-être bâtir l’histoire la plus dramatique du siècle dernier», a-t-il affirmé.

«Il faut museler l’empire. Il faut plus que jamais le vaincre par des idées car les conditions objectives existent.»

Finalement, le chef de l’Etat cubain a indiqué: «Pour que ceci ne se reproduise jamais, il faut que les auteurs ne soient plus jamais les maîtres du monde, et que plus jamais ils n’aient le pouvoir qu’ils ont aujourd’hui.»

DES VOIX DE 67 PAYS CONTRE LE TERRORISME ET POUR LA JUSTICE

Toute une histoire de crimes, d’enlèvements et d’injustices a été évoquée aujourd’hui à la Rencontre internationale contre le terrorisme, pour la vérité et la justice, qui a commencé ses travaux à La Havane en présence du président cubain Fidel Castro et d’autres personnalités.

Alpidio Alonso, président de l’Association Hermanos Saiz et coordinateur du Chapitre cubain du réseau des réseaux pour la défense de l’humanité, a donné la bienvenue aux plus de 680 écrivains, artistes et personnalités de diverses sphères de 67 pays et à d’autres intellectuels qui assistent à la réunion «pour partager avec nous ce moment décisif pour l’humanité dans la lutte contre l’impérialisme et et la dénonciation du discours hypocrite de l’actuel groupe au pouvoir aux Etats-Unis concernant la lutte contre le terrorisme».

De l’avis de Alonso, la rencontre montre une prise de conscience croissante au niveau mondial sur la nécessité de nous unir en un front unique de lutte qui oppose les arguments de la vérité et de la justice à ceux de la force brute et de la manipulation impériale, à un moment de danger extrême pour l’humanité, où la survie même de l’espèce est en cause.

Carlos Alberto Cremata, président du Comité des familles des victimes de La Barbade, a aussi prononcé des paroles émouvantes et a évoqué des aspects de l’horrible attentat perpétré contre un appareil de Cubana de Aviación et organisé par les terroristes Luis Posada Carriles et Orlando Bosch. Ces criminels, a-t-il dit, doivent être mis à la disposition des tribunaux.

Notre douleur n’est pas différente de celle des enfants de Orlando Letelier, les souffrances de ma famille ne sont pas différentes de celles des parents de Roni Morffi, l’angoisse de ma mère est la même que celle des mères de la Place de Mai, la douleur des familles des victimes de l’avion de La Barbade est la même que celle des familles de tous ceux qui sont morts le 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, a dit Carlos Alberto Cremata.

Bosch et Posada ne sont pas seulement responsables du sabotage de l’avion dans lequel voyageaient nos êtres chers, leurs noms sont mêlés aux assassinats du général Pratts et de son épouse, et de dieu sait combien de Salvadoriens, Argentins, Vénézuéliens, Nicaraguayens... Mais cela se saura bientôt, de la même manière que se fait jour l’information sur leur participation et celle d’autres individus qui leur ressemblent à l’assasinat du président Kennedy et sur les liens de la famille Bush avec Ben laden, a-t-il dit.