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DRAME AU TOGO : L’IMPERIALISME FRANÇAIS A REPRIS LE HAUT DU PAVÉ.

Anonyme, Mardi, Mai 17, 2005 - 22:49

LEY-NGARDIGAL Djimadoum

Après la mise en échec du premier coup d’état militaire du 06.02.2005 survenu après le décès du Général-Président togolais Gnasigbé Eyadema, par la mobilisation générale du peuple togolais et de la solidarité internationale, la progéniture du dictateur Eyadema, Gnassingbé, Faure Gnassingbé et ses protecteurs de la Françafrique et autres officines de l’impérialisme français ont repris le haut du pavé au Togo.

DRAME AU TOGO: L’IMPERIALISME FRANÇAIS A REPRIS LE HAUT DU
PAVÉ

Après la mise en échec du premier coup d’état militaire du 06.02.2005 survenu après le décès du Général-Président togolais Gnasigbé Eyadema, par la mobilisation générale du peuple togolais et de la solidarité internationale, la progéniture du dictateur Eyadema, Gnassingbé, Faure Gnassingbé et ses protecteurs de la Françafrique et autres officines de l’impérialisme français ont repris le haut du pavé au Togo.

Le mécanisme d’intronisation de la dictature héréditaire par l’organisation à la hussarde d’une prétendue élection démocratique présidentielle a été couronnée sans surprise par l’annonce des résultats, ce jour 26.04.2005 de la victoire dès le premier tour de Faure Gnassingbé avec 60,22% des voix contre 38,9 % à Bob Akitani, le candidat de l’opposition et du peuple. Le bébé Gnassingbé s’apprête à occuper le fauteuil présidentiel de son père qui pendant 38 ans a commis des crimes contre l’humanité avec le soutien inconditionnel de l’impérialisme français et de son grand ami, le Président Jacques Chirac ( qui, par ailleurs, a affirmé publiquement sa profonde amitié à l’un de ces nazis tropicaux).

Le peuple africain selon la philosophie de la Françafrique n’est pas encore mûr pour accéder à la démocratie. Il doit continuer à vivre sous la férule des dictatures dont le géniteur, depuis l’époque coloniale à nos jours, demeure l’impérialisme français. Après les coups d’états sanglants qui ont vu l’élimination de nombre des patriotes africains (Ngouabi, Sankara…),est venu le temps des élections «démocratiques» livré clé en main par l’impérialisme français. Cette nouvelle stratégie sournoise et insidieuse, peaufinée depuis la conférence de la Baule dans les années 90, a permis à toutes ses petites créatures de la Françafrique au pouvoir de remporter sans coup férir toutes les élections présidentielles et législatives dans le pré-carré d’Afrique (Déby au Tchad, Mbia au Cameroun, Sassou au Congo Brazza, Bongo au Gabon, Eyadema au Togo, Omar Guelleh à Djibouti…)
Quelle honnête âme oserait un seul instant croire à ces victoires ? Affirmer que les victimes africaines de ces dictateurs pouvaient reconduire indéfiniment leur calvaire, est un cynisme et un blasphème pour nos millions de morts.

Ce n’est pas un hasard si l’impérialisme français et la Françafrique sont (toujours) les premiers à exprimer leur satisfaction du « bon déroulement » du scrutin et de la victoire de Faure Gnassingbé. Ce mensonge grotesque est en flagrante contradiction avec le communiqué du 25.04.05 de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) qui écrivait : «Les bourrages d'urnes, les listes électorales tripatouillées, les électeurs privés du droit de vote, les intimidations, les lynchages, les opérations commandos de militaires dans les bureaux de vote pour emporter ou détruire des urnes, occasionnant des pertes en vies humaines et des blessés, les dépouillements des bulletins de vote en l'absence des délégués de l'opposition et des électeurs, les votes parallèles et multiples, la présence tardive des listes d'électeurs détenteurs de cartes nouvellement inscrits, la vente des cartes d'électeurs par les partisans du pouvoir, les arrestations arbitraires etc...sont les incidents qui ont émaillé l'élection sur toute l'étendue du territoire. »
Au demeurant rappelons que depuis la mise sur orbite du pouvoir le 06.02.2005 de Faure Gnassingbé par la Françafrique, plus de 320 personnes ont été tuées ou grièvement blessées auxquelles s’ajoutent des femmes violées, de nombreuses arrestations arbitraires, tortures et traitements dégradants humiliants des citoyens. Ces crimes exécutés par l’armée clanique et les milices prétoriennes des Gnassingbé, ne suscitent aucune compassion ni désapprobation, ni condamnation du gouvernement français. La vie des noirs n’a aucune valeur aux yeux de l’impérialisme français.
Quand il s’agit du pré-carré, la France demeure aveugle et aphone. Malgré les hold-up électoraux accompagnés des assassinats des opposants, malgré les rapports irréfutables établis par les ADH et certaines personnalités indépendantes africaines, européennes et américaines sur ces crimes, nous assistons inlassablement et invariablement à la rhétorique française en ces termes : « …l’élection présidentielle s’était déroulée globalement dans des conditions satisfaisantes et sans incidents majeurs… ». En d’autres termes, l’élection est démocratique et peut être aussi validée par ses partenaires.

Le peuple frère du Togo comme tous ceux du pré-carré ont le droit de s’insurger et de prendre le pouvoir (par tous les moyens) qui leur a été confisqué depuis 40 ans par le pacte colonial qui, comme une chape de plomb, compromet durablement tout espoir de liberté, de démocratie et de développement. C’est une question de survie.
N’a t-on pas assisté en France aux différentes résistances et insurrections contre les oppressions, l’occupation et les injustices depuis la Commune de Paris, la Révolution de 1789 la lutte de libération menée par les Forces françaises libres sous l’occupation nazie et récemment, en mai 68?…
Le Général De Gaulle n’a t-il pas exigé en1966, la fermeture des bases militaires américaines en France ? Pour le pré-carré français, ces bases françaises sont anachroniques et représentent un danger réel pour la souveraineté de notre continent. Ces troupes n’ont jamais aidé, ni défendu les intégrités territoriales, ni assuré la sécurité et la paix des citoyens, ni aidé à asseoir une quelconque démocratie en Afrique comme en témoignent les multiples hold-up électoraux dans tous les pays où existent ces bases militaires.
Quel paradoxe de constater que les troupes de la France républicaine, pays démocratique, berceau des Droits de l’Homme pouvaient servir de parapluie aux dictateurs !
Ces troupes françaises garantes des intérêts néo-coloniaux, ont toujours servi à défendre, et à introniser les dictateurs chancelants sous les révoltes des peuples ( Léon Mba au Gabon, Ahidjo au Cameroun, Déby, Tombalbaye au Tchad, Omar Guelleh à Djibouti, Eyadema au Togo, Houphouet en Côte d’Ivoire depuis les années 60 à nos jours) ou à anéantir les mouvements de libération (l’UPC au Cameroun, le Polisario au Sahara occidental…) et toutes les insurrections internes par l’élimination physique de leurs leaders (Run Um Nyobé de l’UPC assassiné par l’armée coloniale française le 13 septembre 1958…).
L’impérialisme français élimine systématiquement des chefs d’état du pré-carré qui sont nationalistes et qui rejettent l’ordre françafricain et expriment des velléités d’indépendance (Marien Ngouabi au Congo Brazzaville, Thomas Sankara au Burkina…)
La présence oppressante de ces bases militaires françaises est une malédiction pour le pré-carré victime de cete épée de damoclès.
Les Anglais, les Portugais, les Belges et les Espagnols ont décolonisé et rapatrié toutes leurs troupes de leurs anciens territoires d’Afrique. Cette exception culturelle française à occuper militairement le continent noir, est incompatible avec les Droits Humains des peuples africains à l’autodétermination, à la démocratie et au développement.

Les descendants africains de ces valeureux soldats communément appelés tirailleurs sénégalais sont-ils subitement devenus des criminels et ennemis de la France? Et que l’impérialisme français qui fut naguère libéré du fascisme et du nazisme grâce aussi aux sacrifices de leurs aïeux, doit maintenant les faire assassiner par ces dictateurs ?
Cet acte est un mépris, un déni des Droits Humains avec en filigrane un relent raciste et une trahison que les peuples africains n’accepteront jamais !

Notre Parti, l’ACTUS, condamne énergiquement ce deuxième coup d’état militaire au Togo et exprime toute sa solidarité militante et fraternelle avec le peuple frère du Togo.
Nous l’exhortons à ne plus se laisser prendre aux pièges de la Françafrique et de certains de ses agents africains de la CEDEAO et de l’UA qui, au nom de la paix, suggèrent la formation d’un gouvernement de réconciliation. Votre victoire est éclatante et ne doit souffrir d’aucun compromis anesthésiant. Après 38 ans de lutte héroïque et des milliers de morts, vous avez enfin réussi à prendre le pouvoir démocratiquement. Assumer le sans complexe et sans concession et ce, dans l’intérêt intégral des masses populaires.
Seule l’insurrection généralisée permanente, organisée et unie de tout le peuple, permettrait de mettre hors d’état de nuire la dictature héréditaire des Gnassingbé au Togo.
Cher(e)s sœurs et frères duTogo, vos sacrifices ne seront pas vain, vous triompherez des forces de l’empire du mal qu’est la Françafrique.
Votre détermination à résister fera jurisprudence car des hold-up électoraux et autres coups fourrés de la Françafrique et de l’impérialisme français au Tchad, en RCA, en Côte-d’Ivoire....en perspective, feront la une de l’actualité dans les prochains mois.

Notre Parti, l’Action du Tchad pour l’Unité et le Socialisme (ACTUS) exige :

- la démission par tous les moyens du putschiste Faure Gnassingbé et le contraindre à rendre le pouvoir sans conditions au candidat vainqueur de l’opposition Bob Akatani qui représente l’espoir et les légitimes aspirations du peuple martyr du Togo qui lutte depuis 38 ans contre la dictature congénitale des Gnassingbé.

- de la communauté internationale (UA, CEDEAO, CEMAAC, UE, ONU, OIF,…) une ferme condamnation sans hypocrisie et un embargo immédiat économique, militaire et diplomatique contre le régime de Faure Gnassingbé. Les peuples africains ne jugeront que sur les actes et non sur les pseudos intentions et sauront alors établir sans hésitations la liste de ses amis et ennemis(complices du génocide programmé des peuples africains).

- la fermeture de toutes les bases militaires françaises en Afrique, assurance tous risques pour SOS dictateurs en danger et la création d’une monnaie africaine permettant de contrôler nos économies qui sont au service des multinationales et de leurs valets locaux qui nous oppriment.

- de la France à revoir sa odieuse et criminelle politique africaine, systématiquement opposée aux légitimes aspirations des peuples africains. En désespoir de cause, les peuples africains riposteront de manière foudroyante. La Françafrique finira alors un jour avec la dépouille des dictateurs qu’elle a conçus, entretenus économiquement, militairement, diplomatiquement et maintenus pendant plusieurs décennies au pouvoir.

- aux puissances occidentales de reconnaître au continent africain et aux peuples noirs les mêmes droits humains que les leurs, c’est à dire nous reconnaître le droit de choisir librement nos dirigeants, notre mode de développement, d’établir des relations mutuellement avantageuses dans le respect de chacun, débarrassées de tout esprit de paternalisme colonial, d’exploitation éhontée et de complexe de supériorité raciale.

- la traduction devant le tribunal pénal international du régime de Faure Eyadema et de ses complices pour crime contre l’humanité.

Notre Parti demande à tous les africains de manifester partout ou besoin est, en Afrique et partout dans le monde notre exaspération, frustration, colère et indignation contre cette politique coloniale de la France qui nous dénie le droit humain.
Les peuples africains n’aspirent qu’à vivre dignement et humainement . Ils se donneront les moyens et le temps nécessaires d’y parvenir. L’esclavage, les humiliations, les frustrations, les pillages, les assassinats, la misère, exercés par l’impérialisme ont trop duré. Ça suffit ! Basta !
La révolution doit triompher car elle est en marche à travers les foyers insurrectionnels présents ou en couvaison.

Pour l'ACTUS (Action duTchad pour l’Unité et le Socialisme)
act...@club-internet.fr
Le Secrétaire Général
Dr LEY- NGARDIGAL Djimadoum



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