Le Chef de l'État cubain souligne que la domination étasunienne est en crise en Amérique Latine

La Havane(RHC) .- Au cours de l'intervention dans laquelle il a abordé le scandale Posada, le Chef de l'État cubain a aussi commenté la situation en Amérique Latine où la domination étasunienne est entrée en crise.

Il s'est arrêté sur la situation en Équateur où le Parlement a démis le Président Gutierrez et l'a remplacé par le Vice-président, un éminent médecin qui a des préoccupations sociales. Il a souligné que Gutierrez avait appliqué une politique néo-libérale et avait perdu rapidement sa popularité. Il a souligné que le nouveau Président a fait des déclarations très fermes. Il a rappelé que dès qu'un gouvernement aux idées avancées arrive au pouvoir, les Etats-Unis commencent à réagir, à voir une influence cubaine. Il a souligné que l'Organisation des États Américains, un organisme qui a perdu tout prestige, vient s'ingérer dans cette affaire pour juger ce processus.

Fidel a précisé que seuls 10% des recettes du pétrole équatorien vont à la santé, l'éducation et les autres services sociaux dans un pays où 9 millions d'habitants vivent en-dessous du seuil de pauvreté et ajouté que cela explique la révolte populaire à laquelle il a dû faire face.

" C'est un pays pillé comme de nombreux autres de l'Amérique Latine par l'Empire et l'oligarchie. Ce pillage est à l'origine de la crise et maintenant on veut accuser le Président Chavez, le Venezuela et Cuba. Nous y sommes habitués "

Il a aussi fait allusion à la situation créée au Mexique par la campagne contre le maire de Mexico, Andrés Manuel Lopez Obrador qui arrive en tête des intentions de vote pour les prochaines élections et qui a reçu dimanche l'appui de plus d'un million de personnes qui ont manifesté dans les rues de la capitale mexicaine. Fidel a signalé que l'ordre actuel est en train de déstabiliser les pays de notre continent y compris le Mexique auquel l'ALENA, l'Accord de Libre-échange avec les Etats-Unis, a créé de graves problèmes de même que la politique de chasse à l'homme appliquée à la frontière entre les deux pays.

Fidel a également donné l'exemple de la situation au Nicaragua où le gouvernement a fait tirer sur les manifestants qui condamnaient la hausse des prix et exigeaient la démission du Président, demande appuyée par plus de 90 des 100 maires du pays dans un pays où les adolescentes travaillent tandis que l'ex-Président qui a volé des millions, vit dans le luxe en résidence surveillée.

Fidel s'est exclamé : " Ce sont la démocratie et les droits de l'Homme que les Etats-Unis défendent et que les Européens ont appuyés ! ". Il a précisé que c'est au Nicaragua que l'OEA devrait envoyer une mission et non en Équateur.

Le Chef de l'État cubain a souligné que les peuples ne peuvent faire autre chose que se rebeller contre un tel état de choses et il a ironisé sur la visite que la Secrétaire d'État étasunienne, Condoleezza Rice entend réaliser en Amérique Latine pour chercher des " solutions de gouvernabilité " et " promouvoir la démocratie " face au Venezuela qui, selon elle, " présente des tendances autoritaires inquiétantes ".

Il a rappelé qu'ici en 46 ans de Révolution, jamais une grenade lacrymogène n'a été tirée sur le peuple car le peuple, l'État, le pouvoir, les organisations populaires, le Parti Communiste sont une seule et même chose. " C'est le peuple - a rappelé Fidel qui a donné son sang pour renverser l'apartheid, celui dont les médecins ont sauvé des vies dans le monde ".

Fidel a précisé que l'on ne peut résoudre les problèmes du monde en faisant la guerre, en torturant. Il a souligné que nous soutenons la comparaison et que celle-ci s'établit entre capitalisme et socialisme.

Il a donné la nouvelle du fait que l'Assemblée du Conseil de l'Europe a demandé à l'unanimité aux Etats-Unis de mettre fin aux tortures qui ont lieu dans la base navale US de Guantanamo.

Fidel a salué l'action du Président vénézuélien Hugo Chavez qui entame une visite dans notre pays pour débattre de nouveaux projets de coopération dans le cadre de la proposition d'intégration qu'il a avancée, l'ALBA, qui représente une vraie alternative à la ZLEA, la Zone le Libre-échange avec laquelle les Etats-Unis entendent asseoir leur domination sur notre continent.

Le Chef de l'État cubain a par ailleurs réitéré son appel à une grande mobilisation pour le 1er mai.

http://www.radiohc.cu/homefra.htm

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