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"Vies détruites, corps brisés", une campagne d'AIverdiere, Mercredi, Avril 27, 2005 - 16:55
Brigitte Verdière
La seconde phase de la campagne d'Amnistie internationale sur la violence a l'égard des femmes porte sur la situation des femmes dans les guerres et les conflits armés. Il s'agit d'arrêter les viols, les massacres et de rendre justice à toutes les victimes. Amnistie internationale a entamé cet hiver la seconde phase de sa campagne de deux ans concernant l’éradication de la violence à l’égard des femmes. Au Québec, la première portait sur le dépôt d’une pétition exigeant du gouvernement une campagne d’information et de sensibilisation sur la violence qui durerait 10 ans. Menée de concert avec la Fédération des femmes du Québec, elle a permis de recueillir 149.000 signatures. "Quelques jours après le dépôt de notre pétition à l’Assemblée nationale, le gouvernement du Québec sortait son Plan d’action 2004-2009 sur la violence conjugale", indique Mélanie Bizet, coordinatrice des campagnes à la section québécoise. Ce plan inclut une campagne de sensibilisation de 3 ans. La seconde phase de la campagne Halte à la violence contre les femmes vise à en finir avec les crimes commis contre les femmes lors des conflits armés. On le sait clairement maintenant : les guerres et conflits armés font, actuellement, plus de victimes parmi les civil-es que parmi les forces belligérantes. Les femmes et les fillettes sont les premières touchées, que ce soit avant le conflit, pendant ou après. Parce que, partout, elles ne sont pas les égales des hommes et que leurs besoins sont ignorés. Kidnappées par les rebelles pour servir de fillettes soldates, devenant tour à tour combattantes, domestiques et esclaves sexuelles des soldats; violées, mutilées par les combattants lors d’attaques; laissées pour compte lors du retour à la paix; en danger chez elles, sur les routes, dans les camps de réfugiés; moins bien nourries, moins bien soignées; jamais à l’abri (de nombreux viols sont commis dans des camps de réfugiés); contaminées par le VIH, devenues infertiles; cheffes de famille sans ressources économiques pour faire vivre leur famille; forcées à la prostitution, etc., la liste est longue et douloureuse. Le constat est édifiant? Il faut lire les témoignages. Il le faut parce que c’est la seule façon de se rendre compte de l’abjection des êtres humains et de la souffrance de toutes ces femmes et fillettes qui se trouvent à un moment dans la tourmente et en sortent, pas souvent, mais quand elles en sortent c’est avec de nombreuses blessures physiques et morales difficiles à panser. Presque jamais, justice ne leur est rendue. Certes, de plus en plus de textes internationaux existent. L’ONU a voté la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité (pdf) qui stipule de tenir compte des femmes dans les accords de paix. Certes, la Cour pénale internationale reconnaît les violences à caractère sexuel – notamment le viol, la prostitution forcée, la grossesse ou la stérilisation forcées et les persécutions fondées sur le genre des personnes – comme constituant des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre ou des éléments constitutifs d’un génocide. Mais les plaintes aboutissent rarement au niveau des pays, surtout quand des militaires sont concernés. La campagne met l’accent sur la situation dans 3 pays : - Kosovo : pour que soit mis fin à la traite des femmes et des fillettes (certaines ont tout juste 12 ans) qui s’est accélérée depuis 1999, à la fin de la guerre qui opposait le Kosovo et la Serbie Monténégro, encouragée notamment par la présence des soldats de la force militaire au Kosovo et du personnel de la Mission d’administration de l’ONU Amnistie invite à lire ses documents, à signer des cartes, à les envoyer aux gouvernements concernés pour que justice soit rendue aux femmes, à informer, à sensibiliser et à agir pour que les femmes gagnent plus de terrain sur le plan de l’égalité et ce, en tout temps.
Site de la section francophone d'AI, Québec, section consacrée à la campagne sur la violence à l'égard des femmes.
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