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APPORTS AU DEBAT REVOLUTIONNAIRE DU CERCLE BOLIVARIEN "EL MOMOY"franz, Samedi, Avril 23, 2005 - 21:40 (Analyses | Democratie)
Jutta Schmitt
Source - Aporrea 31-03-05 - Nous avons constitué, il y a déjà quelque temps, un Cercle Bolivarien à Chiguara dans l’Etat de Mérida, dans le cadre duquel nous nous réunissons régulièrement pour analyser et discuter de notre réalité politique actuelle, et nous doter d’un fonds théorique sur ce qui se passe dans notre Venezuela Bolivarien et dans le monde. Dans la mesure du possible, nous essayons de synthétiser nos analyses et débats sous la forme de protocoles après chaque séance, et nous voulons partager notre expérience théorique avec vous, pour la discussion, la révision et l’impulsion d’initiatives similaires. Partie 1 Dans cette première réunion nous avons établi les lignes générales des séances et discussions à réaliser, dans les termes suivants : -Dans le cadre de notre optique commune, nous développerons la réflexion propre et la diversité de la pensée pour éviter de tomber dans une "pensée unique" qui ne serait pas autre chose que continuer à être pris dans les dangereux labyrinthes de l’idéologie (1). - Dans ce qui est et sera notre théorie et praxis révolutionnaire-émancipatrice, nous restons fidèles à nos rêves diurnes juvéniles et en ce sens nous conserverons et développerons notre propre créativité et individualité au sein du collectif. Dans notre effort pour comprendre notre réalité contemporaine globale et vénézuélienne, et pour définir et comprendre la Révolution Bolivarienne, afin de pouvoir contribuer par notre grain de sable à sa bonne réussite, nous avons été obligés d’entrer dans le contexte historique général, à l’intérieur duquel se déroule notre présent immédiat. Il en résulte que : -Nous comprenons l’histoire comme le processus de travail (2) historique avec ses 5 caractéristiques principales : 1. L’exploitation économique 2. La domination politique 3. La discrimination sociale 4. La militarisation universelle 5. L’aliénation humaine Jusqu’ à aujourd’hui, toutes les révolutions sociales se sont produites et sont demeurées à l’intérieur du processus de travail lui-même avec ses caractéristiques énumérées ; à savoir à l’intérieur d’un système fermé (3). Avec cette limitation mentale, nous sommes entrés dans le processus de travail, dans l’histoire, pour analyser ce qu’est une révolution à l’intérieur de ce système fermé. Le premier constat que nous avons pu faire est que les temps historiques sont des "temps révolutionnaires" lorsque : 1. meurt un vieil ordre social et en même temps en naît un nouveau. La nouvelle réalité sociale "impulse" la pensée critique et la pensée critique "impulse" la nouvelle réalité sociale ; c’est-à-dire qu’il existe une dynamique entre les facteurs objectifs et le facteur subjectif de l’histoire, qui s’exprime dans une révolution de pensée et d’action ; 2. les forces productives menacent de "faire sauter" les chaînes imposées par les relations de production existantes, causant des tensions sociales, économiques et politiques entre les classes sociales, qui aboutissent à une révolution ; 3. une nouvelle classe sociale qui déjà détient le pouvoir économique parvient à conquérir le pouvoir politique et à établir des conditions propices au plein déploiement sans entraves de son pouvoir économique ; 4. les changements qui se produisent ne sont pas des changements simplement quantitatifs ou de façade (réforme), mais des changements qualitatifs ou d’essence (révolution), qui touchent les problèmes à la racine et couvrent tous les aspects de la production, reproduction et organisation de la société dans sa totalité ; 5. les changements provoqués ont la potentialité de s’étendre au monde entier (globalisation). En second lieu, nous avons constaté que la seule révolution réussie, qui historiquement et jusqu’à aujourd’hui s’est déroulée en ce sens a été la Révolution Française, démocratique-bourgeoise ou capitaliste. La grande Révolution Russe d’Octobre 1917 n’a pu subsister dans le temps faute d’avoir touché aux racines fondamentales et pour n’avoir pas pu s’étendre à l’échelle globale (la révolution permanente perdue). Nous sommes arrivés à la critique suivante : il ne suffit pas de toucher aux racines du système de travail fermé, mais il faut éradiquer le travail lui-même, c’est-à-dire il faut en finir avec la relation pervertie entre société et nature, exigence qui jusqu’à aujourd’hui n’est à l’horizon d’aucun débat révolutionnaire-émancipateur. Explication de termes (1) Idéologie : C’est le reflet mental généralisé de notre réalité existante, qui est le mode de production capitaliste ou la société de classes. L’idéologie s’exprime dans les domaines économiques, politiques, législatifs, sociaux et culturels, et remplit la fonction de justifier l’injustifiable société de classe, et de faire croire qu’elle est éternelle, naturelle, statique et par conséquent pas échangeable alors que, en réalité, elle est temporaire, historiquement provoquée, dynamique, et par conséquent transformable. L’idéologie opère au moyen de composants d’ "analyses" et de "vérités" illusoires, et de composants subconscients, la manipulation du subconscient étant le facteur le plus problématique à résoudre. La théorie, à savoir la conscience de classe et le démantèlement des contenus cachés de la subconscience par la rupture avec les sujets tabous de la société, est l’unique antidote contre l’idéologie. (2) Processus de travail : L’histoire du travail ; le travail compris comme la "relation" unilatérale et perverse entre la société et la nature, ou plutôt la non-relation entre la société et la nature, qui s’exprime par une attitude de mépris total et absolu de la société à l’égard de la mère nature, dans son éternelle dégradation, exploitation et destruction au nom de la "satisfaction des besoins humains" ou dudit "progrès humain", qui exclut le progrès de la nature. Sous cette forme, la production humaine est et sera, en même temps, destruction humaine. Production et destruction sont les deux côtés du travail. Ce dont il s’agit, c’est de sortir du système de travail et d’ouvrir l’horizon de la création : création énergique et énergie créative, qui laisse derrière la production-destruction qui est en train de mettre fin à la vie sur terre. (3) Système fermé : Système qui se fonde sur une seule prémisse, laquelle prévaut absolument sur tout le reste. Dans le processus de travail, la prémisse prédominante et absolue est la société (qui prévaut sur la nature), et plus précisément les classes dominantes à l’intérieur de la société, qui prévalent sur elle et sur la nature Partie 2 Dans notre seconde séance nous avons abordé le problème de l’Auto-Défense de la Révolution Bolivarienne sur tous les plans. Nous avons rappelé la nécessité d’avoir nos concepts bien clairs, et en ce sens nous avons poursuivi l’élucidation du terme "révolution" afin de déterminer son contenu, sa portée et ses limites : -Une révolution est un changement qualitatif qui demeure dans un système fermé, dont l’axe et le centre intouchable (et par conséquent la limite absolue) est la relation pervertie et unilatérale entre la société et la nature, que nous appelons le travail. Le travail, à savoir la dégradation, l’exploitation et la destruction de la nature par la société, est la vache sacrée, tant pour le capitalisme que pour le marxisme-socialisme. Quant à notre Révolution Bolivarienne (RB) et prenant en compte sa limite absolue dans le système fermé qu’est le processus de travail, nous avons tenté de l’identifier à partir de la question : Réforme ou Révolution ? Nous avons observé ce qui suit : 1. La réalité immédiate qui doit être dépassée par la RB est la pauvreté, une des manifestations les plus aiguës et visibles de la société de classe, le résultat inévitable et logique du capitalisme, qui est un mode de production qui génère des besoins artificiels et produit des profits ou des valeurs d’échange, au lieu de satisfaire les besoins réels et de produire des valeurs d’usage. 2. Le Projet de Pays, contenu dans la Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela, se caractérise comme un beau projet, audacieux, humaniste, écologiste, indigène-autochtone et moderniste-universel à la fois, mais il lui manque un élément ultime et décisif qui le qualifierait de véritablement révolutionnaire dans le sens expliqué dans la séance antérieure. La Constitution de 1999 consacre le droit à la propriété privée des moyens de production, et garantit ainsi la perpétuation de l’essence exploiteuse, dominatrice, discriminatoire et aliénante du mode de production, ou plus encore de destruction capitaliste. 3. A partir du constat de l’observation numéro 2, nous sommes arrivés à la conclusion que le Projet Bolivarien est (à ce jour) un projet de Réforme Sociale, lequel, pour propulser des réformes profondes, se heurte aux intérêts de cette classe sociale qui possède les moyens de production au Venezuela et qui défend ses privilèges exorbitants, même s’ils n’ont jamais, à aucun moment, été menacés d’extinction. 4. Cependant, on ne peut exclure la possibilité que la dynamique du Processus Bolivarien parvienne à le pousser vers une véritable révolution sociale, surtout grâce à la féroce résistance de la classe privilégiée en coopération avec les intérêts ou facteurs externes qui opèrent sur le plan international, et qui continueront à employer toutes les méthodes afin de mettre un terme à ce que nous avons dénommé l’Expérimentation Bolivarienne. 5. Les intérêts étrangers qui opèrent sur le plan international affectent directement le rayon d’action de l’Expérimentation Bolivarienne, laquelle s’est trouvée obligée de forger des alliances progressistes non seulement au niveau latino-américain mais aussi global. 6. La question demeure de savoir si la dynamique internationale, nourrie par l'expérience de l’Expérimentation Bolivarienne, contient aussi la possibilité de générer un processus de changements qui se termine par une révolution sociale globale et rétro-alimente ainsi le véritable Révolution Bolivarienne (ce qui serait le révolution permanente victorieuse). Nous avons établi, comme point de vue critique et "impératif catégorique" (1), qu’il est absolument nécessaire de développer une théorie révolutionnaire au Venezuela, qui contrecarre le courant réactionnaire à l’intérieur de l’Expérimentation Bolivarienne et avec lui le danger de son "idéologisation", c’est-à-dire sa transformation en une justification de plus du capitalisme et de la société de classe encore existante au Venezuela et dans le monde. Cette théorie révolutionnaire comprendrait expressément un aspect psycho-politique, qui identifierait les facteurs psychologiques qui empêchent le changement si nécessaire de ces coutumes et mentalités qui s’opposent à la révolution et à l’émancipation humaine. Explication de termes (1) Impératif catégorique : Prémisse morale qui réside dans la volonté humaine comme volonté essentiellement rationnelle. Concept du philosophe allemand Emmanuel Kant (1724-1804). Partie 3 Aujourd’hui un groupe dense de visiteurs, des professeurs et des étudiants membres de la Mission Sucre et de l’UBV (Université Bolivarienne du Venezuela) nous a honoré de sa présence. La visite était organisée par notre camarade Otto. Le cadre de cette troisième séance a été constitué par l’observation récente du président Chavez sur le caractère non soutenable du mode de production capitaliste, que ce soit au niveau national vénézuélien ou au niveau global, et la nécessité de le remplacer par un modèle socialiste propre, vénézuélo-latinoaméricain ; observation qui a eu pour conséquence l’attaque attendue des médias nationaux et internationaux. Nous avons parcouru superficiellement ce qu’a été la trajectoire des idées radicales dans le Mouvement Bolivarien, et nous avons rappelé que le Mouvement originaire, le MBR-200 avait bien projeté la lutte de classe, la prise du pouvoir politique par la voie armée, et l’abolition du capitalisme. Néanmoins, le courant modéré, qui avait opté pour la voie électorale, l’Assemblée Constituante, la refondation de la République et des réformes sociales profondes, l’a emporté, et a constitué par la suite une alliance électorale à spectre large, sous le sigle MVR (Mouvement Cinquième République). C’est ainsi que la Constitution de 1999, produit de l’Assemblée Constituante et approuvée par référendum populaire, laisse intacte la pierre angulaire du mode de production capitaliste, qui est le droit de propriété privée des moyens de production, consacré par l’Article 115, Titre III, des droits humains, garanties et devoirs, Chapitre 7, Des droits économiques : Article 115. Le droit à la propriété est garanti. Toute personne à droit à l'usage, la jouissance, l'usufruit et la disposition de ses biens. La propriété sera soumise aux contributions, restrictions et obligations que la loi établira à des fins d'utilité publique ou d'intérêt général. Seulement pour cause d’utilité publique ou d'intérêt social, par jugement définitif et contre paiement d’une juste indemnisation, pourra être déclarée l'expropriation de tout type de biens (1). De cette manière, la Constitution elle-même, en partie, est une expression idéologique de la réalité capitaliste qui continue d’exister au Venezuela, quand bien même un effort considérable a été engagé pour réduire son impact négatif par l’action éminemment protagonique de l’Etat Bolivarien. Nous avons observé que malgré l’action décisive et positive de l’Etat pour la protection et la promotion des intérêts des classes opprimées, comme par exemple sur la base des articles 302 et 305 à 309, le fait d’avoir laissée intacte la propriété privée des moyens de production signifie la perpétuation de la société de classe et avec elle l’exploitation économique, la domination politique, la discrimination sociale et l’aliénation humaine. Pour mieux comprendre en quoi consiste l’essence du mode de production capitaliste, nous avons réalisé un bref et synthétique rappel historique des différents modes de production depuis l’esclavagiste, en passant par le féodal et jusqu’au capitaliste, et nous avons pu faire les constatations suivantes : 1. Dans tous les modes de production antérieurs au capitalisme, a persisté au moins un minimum de propriété des moyens de production aux mains des vrais producteurs ou classes opprimées, comme par exemple la terre ou les outils de production. 2. L’établissement et la généralisation du mode de production capitaliste a signifié une transformation de tous les composants du processus productif, y inclus le travail lui-même, en marchandises, autrement dit en valeurs d’échange. Cela présuppose l’expropriation totale et absolue des producteurs ou travailleurs, auxquels ont a enlevé leurs moyens de production, leurs instruments de travail et jusqu’à leurs produits, fruits de leur travail individuel. L’unique "propriété privée" que possèdent les travailleurs est leur force de travail, qu’il doivent vendre au "plus offrant". 3. Dans le capitalisme, les possesseurs des moyens de production ne sont pas les producteurs eux-mêmes, mais des classes séparées. La rémunération que reçoivent les travailleurs pour leur force de travail leur permet à peine de reconstituer leur énergie vitale, afin de pouvoir continuer à se vendre le jour suivant (cela, s’il y a un offre de travail sur un marché toujours plus restreint), pendant que ceux qui possèdent les moyens de production s’enrichissent par l’exploitation du travail d’autrui. 4. A la croissante concentration de la richesse dans les mains d’une classe sociale toujours plus réduite, possédant les moyens de production, correspond la marginalisation et la paupérisation croissante de la classe sociale toujours plus vaste qui doit vendre sa force de travail. Avec la totale et absolue globalisation du mode de production capitaliste, cette réalité se traduit aujourd’hui à l’échelle mondiale dans la dichotomie entre les "centres développés" industrialisés et de haute technologie, et la "périphérie sous-développée", pourvoyeuse de ressources naturelles et de travail bon marché. 5. Le Venezuela n’échappe et n’échappera pas à cette réalité, tant que restera en vigueur, comme processus dominant, le capitalisme, qualifié par le président Chavez lui-même de modèle économique non soutenable et non viable, que ce soit au niveau national ou au niveau global. Nous nous sommes trouvés pleinement d’accord dans ce tour d’horizon avec la proposition du président de chercher une alternative socialiste propre aux problèmes insolubles du capitalisme, et a surgi l’interrogation du comment et du où commencer à construire notre socialisme authentique, original et nouveau. A ce sujet, nous avons déterminé que : 1. Toute critique que nous faisons à notre réalité capitaliste existante, pour ainsi pouvoir établir les critères de notre socialisme authentique et nouveau, doit être une critique radicale et doit rompre avec tous les vieux schémas de raisonnement et d’action, c’est-à-dire avec tous nos usages, coutumes, traditions, valeurs et normes qui font obstacle à la naissance de la nouveauté véritable. Le point névralgique est la religion, qui doit être le point de départ de notre critique, car ainsi que nous l’a enseigné Marx, toute critique de la société commence par la critique de la religion : "Exiger qu’il soit renoncé aux illusions concernant notre propre situation, c’est exiger qu’il soit renoncé à une situation qui a besoin d’ illusions" (Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel, trad. Molitor, Oeuvres philosophiques, t. I, p. 84, ndt). 2. Le nouveau ne peut être "l’ancien vêtu de nouveaux habits". Le nouveau consiste à penser et faire ce qui n’a jamais été pensé et fait avant, et qui ne va jamais se répéter. En cela consiste justement la si nécessaire théorie et praxis révolutionnaire. 3. Historiquement, le socialisme est né avec le capitalisme, comme sa négation. Le socialisme est né comme le Non à l’exploitation économique ! Le Non à la domination politique ! Le Non à la discrimination sociale ! Le Non à la militarisation universelle ! Le Non à l’aliénation humaine ! 4. Ce n’est que si notre socialisme authentique-autochtone et universel à la fois parvient à ajouter un autre Non, le Non décisif des négativités énumérées, que nous nous acheminerons vers la véritable émancipation humaine et l’humanité émancipée : le Non au travail qui est le Non à la destruction de la mère nature par la société, et par suite le Non à l’auto-destruction de l’espèce humaine. Dans la partie finale de notre séance d’aujourd’hui, nous avons présenté et discuté sur un brouillon de ce qui pourrait être la constitution du futur "Noyau de Développement Endogène Kléber Ramirez" à Chiguara. Avant de présenter le texte, nous nous sommes efforcés de définir ou en tous cas d’approcher le terme "développement", en faisant les observations suivantes : 1. Le concept de "développement", tel qu’on nous le présente généralement, est trompeur en ce qu’il est fondé sur le modèle de "développement" européen et/ou nord-américain, à savoir qu’il suggère que l’on peut imiter les modèles d’industrialisation, de consommation et de "prospérité" de l’Occident. 2. Il en résulte, cependant, qu’historiquement le si envié "développement" industriel d’Europe n’a pas été autre chose que la constitution du marché mondial par la colonisation, le génocide, le pillage, la violation, la militarisation, la christianisation et l’éradication de croyances et de cultures autochtones des continents et pays qui aujourd’hui constituent le "Tiers-Monde". De cette manière, le côté pile de la monnaie du "développement" européen a été le "sous-développement" de pays et de continents entiers. 3. Comprenant que "développement" et "sous-développement" sont les deux visages du mode de production capitaliste tel qu’il s’est imposé à l’échelle globale à travers le marché mondial, il est clair que cela n’a rien à voir avec notre idée de développer la créativité sociale et naturelle, laquelle ne trouve pas de réponse dans le concept de "développement". Traduit du castillan par Max Keler Ndt (1) Pour une traduction intégrale de la Constitution Bolivarienne, nous renvoyons au Cercle Bolivarien de Paris: http://www.cbparis.free.fr). (2) Brièvement : -l’article 302 prévoit l’intervention étatique pour des "raisons d’intérêt national" sur les activités d’ "intérêt public" et de "caractère stratégique", comme l’activité pétrolière, expréssement citée ; -l’article 305 donne compétence à l’Etat pour intervenir en matière agricole, afin notamment d’ assurer la sécurité alimentaire... ; -l’article 306 prescrit à l’Etat d’initier le développement rural intégral... ; -l’article 307 autorise l’Etat à intervenir contre la grande propriété foncière "contraire à l’intérêt social", à légiférer au sujet des terres incultes, proclame le droit des producteurs à la propriété de la terre... ; -l’article 308 proclame que l’Etat favorise les petites entreprises, notamment celles à caractère associatif, coopératif, familial et communautaire et soutien l’initiative populaire sous régime de propriété collective ; -l’article 309 garantit la protection de l’Etat à l’artisanat et aux industries populaires de la Nation... Pour en savoir plus sur le rôle de la Constitution dans le processus en cours initié en 1999, cf. Le Venezuela à la recherche d’un projet contre-hégémonique, par Edgardo Lander, in RISAL, traduction de Max Keler, 08-10-04 : risal.collectifs.net/article.php3?id_article=1138 Sur les Cercles Bolivariens (CB) on consultera les articles publiés par RISAL, entre autres : -Les CB et la révolution. Interview de Léo, délégué d’un CB, par Frédéric Lévêque, septembre 2002, risal.collectifs.net/article.php3?id_article=17 -Le vrai visage de nos "Cercles Bolivariens", par Alvaro Sanchez, 20-01-03, risal.collectifs.net/article.php3?id_article=18 -Sur les Cercles Bolivariens, interview de Rodrigo Chavez, coordonnateur des Cercles Bolivariens, par Tom Burke, le 02-09-03, risal.collectifs.net/article.php3?id_article=623 D’autre part, il existe des Cercles ou Collectifs Bolivariens ou sympathisants un peu partout dans le monde, y compris en Belgique, au Canada, en France (Marseille, Montpellier, Paris, Pau, Toulouse, etc), en Suisse... |
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