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Équateur : L'opposition au président Gutierrez se poursuitAnonyme, Lundi, Avril 18, 2005 - 01:13
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Les habitants de Quito continueront aujourd'hui les protestations qui ont commencé mercredi dernier et qui menacent de se maintenir jusqu'à "que se vayan todos" (qu'ils s'en aillent tous) les politiques, encadrés par le président Lucio Gutiérrez. Le polémique décret du président qui a soumit la capitale pendant 20 heures à un état de siège (il a été annulé hier) a renforcé les manifestants qui considèrent Gutiérrez comme un président désespéré. Les voix qui demandent que s'en aillent tous les politiques, accusés d'être responsables de la crise et des malheurs des vingt dernières années sont à chaque fois plus nombreuses. Ce matin, la capitale équatorienne s'est réveillée avec un calme relatif après les troubles qui ont été enregistrés dans la nuit près du palais présidentiel de Carondelet, où la police a réprimé quelques 2 000 manifestants, qui étaient parvenus aux environs du siège du gouvernement. La Croix Rouge a informé que des dizaines de personnes avaient été recues avec des simptomes d'asphyxie, parmi lesquelles beaucoup d'enfants et des personnes agées vu que la police a utilisé d'abondants gaz lacrymogènes. Les critiques visent également l'ex président Abdalá Bucaram qui est revenu au pays début avril, après un exil de 8 ans au Panama parce que la Cour Suprême a annulé ses procès pour corruption. Bucaram et Gutiérrez ont maintenu durant les derniers mois une alliance étroite qui s'est concrétisée en décembre dernier quand leurs partis et d'autres alliés ont réussi à faire en sorte que le Parlement réorganise la Cour Suprême de Justice. Le retour de l'ex président a engendré l'indignation populaire qui exige la réouverture des procès contre Bucaram et qu'il aille en prison. "A Gutiérrez, nous pourrions lui pardonner ses erreures mais seulement s'il met en prison à Bucaram", réclamait dans la rue une vieille femme qui ne se lassait pas de répéter que la crise actuelle est de la responsabilité des politiques. Les demandes visent aussi le départ des troupes étasuniènes de la base de Manta, où Washington maintient un contingent de militaires pour contrôler et surveiller les circuits de drogues dans la région. Cependant, la revendication principale est "que se vayan todos", que s'en aillent tous ceux qui sont à l'origine de la misère dans cette nation de 12,5 millions d'habitants. D'un autre côté, les mairies de plusieurs villes, spécialement celles de Guayaquil, Cuenca et Riobamba, ont annoncé qu'elles se joindront aux plaintes contre le gouvernement. La puissante Confédération des Nationalités Indigènes (CONAIE) a menacé de débuter aujourd'hui des barrages sur les routes de plusieurs provinces et étudit la possibilité de convoquer à un soulèvement populaire dans tout le pays (1). 1- En 2000, un soulèvement populaire impulsé par la CONAIE avait renversé la président Jamid Mahuad et prit "le pouvoir" avant d'être trahi par l'armée. (NdT) Clarin (Argentine), 18 avril 2005, 6h50
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