(Faites circuler ce texte à votre convenance, le plus possible si vous le
pouvez et le souhaitez)
La FECQ et la FEUQ nous excluent, attaquons-les et dépassons-les !
Ces bureaucrates dociles et corporatistes négocient en moutons avec un
gouvernement spécialiste de la tonte. Ils négocieront forcément à la
baisse au bon plaisir de l'État bourgeois. Ces fédérations complices,
collabos comme on dit, sont là pour empêcher les débordements et les
perturbations qui se feraient plus vives et combatives comme ceux de la
CASSÉE et surtout de l'aile radicale du mouvement de grève actuel, de
celles et ceux qui contestent et veulent des changements majeurs
(révolutionnaires ou non) qui empêcheraient l'éducation institutionnelle
de se reproduire d'une manière intacte afin de permettre à la classe
dominante de se reproduire (capitalistes, technocrates et bureaucrates,
gestionnaires en général, professions libérales...). Le mouvement radical
actuel commence à remettre en question les privilèges de l'aristocratie
moderne, la bourgeoisie. Il existe en ce moment un clivage net entre d'un
côté le gouvernement et les fédérations complices et de l'autre une
mouvance qui perturbe et assume le leadership collectif de la crise
sociale actuelle et qui se refuse à ne négocier que les 103 millions et
profite de cette grève pour remettre la société elle-même en question,
ouvrant sur la critique du néolibéralisme qui brime et opprime les plus
défavoriséEs ou jusqu'à l'aile radicale de cette mouvance qui remet le
système capitaliste lui-même en question et qui veut en finir avec ce
régime social-mondial de domination, d'exploitation et d'oppression.
Œuvrant dans cette mouvance révolutionnaire, je me dis que le pire ennemi
du potentiel critique et politique de cette grève sont les fédérations
complices qui voudront la stopper très bientôt avec une entente gentille
avec ce gouvernement pourri comme tous les gouvernements. Nous devrons
nous trouver sur leur chemin pour les empêcher de récupérer l'énergie
sociale créatrice qui est née de cette grève et qui a engendré un
potentiel de possibilités radicales que nous n'avons pas vu depuis très,
trop, longtemps.
Des occupations politiques et festives (au Vieux, à l'UQAM et ailleurs)
aux perturbations économiques (blocages de ponts, d'autoroutes, du port,
de bureaux...), nous expérimentons collectivement le politique et la
solidarité créatrice au-delà du cadre de négociation réformiste, nous
apprenons à nous connaître dans notre puissance souveraine au-delà de la
légalité servile, nous faisons des apprentissages d'autonomie et de
communisation (discussions collectives, nourriture commune, vie commune,
occupations, barricades, fêtes, musique, écriture...). L'essentiel de la
grève est là, je pense. Et la vie resplendit de notre ferveur collective.
Il serait bien que cette grève dure et se généralise à d'autres secteurs
de la vie sociale. Que le plus de gens participent à cette dynamique
multiple, grand événement politique qui nous permet d'entrevoir une autre
vie au-delà et contre les gouvernements, le capitalisme, la
gouvernementalité, les négos serviles, le réformisme à tout crin... Il
faudrait que cette grève dure et que nous ne puissions pas revenir comme
avant à notre triste condition d'esclavage salarié ou d'études-dressage.
Il faudra pour cela nous lever contre ces fédérations qui sont pressées
d'en finir avec ce potentiel politique et qui veulent nous voir vite
revenir à nos fonctions dans ''leur meilleur des mondes''.
Je n'amène pas ici de programme tout fait ou d'idées rigides, mais ce
texte est un appel à continuer la grève vivace et sauvage que nous sommes
plusieurs à vivre ainsi qu'un appel aussi à la réflexion et à l'action
pour empêcher la FECQ et la FEUQ de faire leur travail de récupérateurs au
service du système en toute complicité avec le gouvernement qui en aura
foutrement besoin pour ne pas se voir opposer une crise sociale encore
plus majeure et décidée à ne plus revenir à la vie d'avant, à notre
enfermement et à notre domination.
- Un gréviste tout à la fois sauvage et solidaire
La grève, pourquoi et pour quoi ?
Bon, c'est fait. Quoi ? La FEUQ et la FECQ ont négocié une entente à
rabais. Les étudiantEs ont gagné en partie mais bon ça s'arrête à
perpétuer le statu quo d'une manière assez purement économique et
corporatiste et encore... Nous sommes-nous radicaliséEs que pour ces
miettes gouvernementales ? Que va devenir tout le programme revendicatif
de l'ASSÉ par exemple ? Et au-delà, nous laisserons-nous récupérer par la
Société pour ce maigre 70 millions plus 103 les prochaines années ?
Retournerons-nous vite à notre dressage scolaire et à notre esclavage
salarié ? Si oui, à quoi aura servi cette grève qui fit naître de si
belles solidarités ? Vivrons-nous toujours pour la reproduction servile du
système économique et politique de la classe dominante ? Qu'allons-nous
faire maintenant ?
Dossier G20
Nous vous offrons plusieurs reportages indépendants et témoignages...
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