Cuba discute de son système électoral - Indymedia-Québec (CMAQ)

First paragraph (Teaser):

POUR UNE DICTATURE MENÉE PAR UN SEUL HOMME, IL EST INTÉRESSANT DE DÉCOUVRIR QU'IL Y A DANS CE PAYS QUI HANTE TELLEMENT LE GRAND ET PUISSANT VOISIN DU NORD DES ÉLECTIONS ET QUE LA PARTICIPATION EST ÉLEVÉE...

Rest of the text:

Plus de 100 000 Cubains discutent du système électoral

PAR IVAN TERRERO, de Granma international

CONFORMÉMENT à la loi électorale cubaine, des élections ont lieu tous les deux ans et demi dans l'île pour constituer les assemblées municipales, et tous les cinq ans pour élire les délégués aux assemblées provinciales et les députés au Parlement (Assemblée nationale).

Plus de 100 000 Cubains ont participé aux débats de quartiers sur le système électoral dans l'île en vue des élections du 17 avril prochain d’où sortiront les délégués aux assemblées municipales du Pouvoir populaire (gouvernements locaux).

La forte participation des citoyens à ces réunions de quartier, tenues dans toutes les municipalités du pays, constitue une véritable démonstration d'appui populaire au projet social établi dans la nation.

Lors de ces rencontres, on discute des caractéristiques du processus électoral de l’île, mettant l’accent sur sa transparence et la manière de désigner les candidats.

Sur les 41 600 assemblées de nomination des candidats prévues, 41063 avaient eu lieu à la fermeture de cette édition, soit 98%. Jusqu'à maintenant, plus de 32 300 candidats ont été nommés, dont 28,7% sont des femmes et 23,01% des jeunes, des proportions supérieures à celles des élections antérieures.

Les registres primaires d'électeurs sont demeurés exposés dans des lieux publics jusqu'au 17 mars et les citoyens ont pu vérifier l'exactitude de leurs coordonnées, comme étape préalable au vote.

Depuis le 15 février, tous les Cubains jouissant du droit de vote auront la possibilité de faire rectifier les possibles erreurs ou omissions, la publication des listes finales étant fixée au 6 avril.

Plus de 8 174 000 électeurs sont déjà inscrits, et on estime que le chiffre pourrait s’accroître puisque le jour même de l'élection tout électeur ayant le droit de vote peut être porté sur le registre. De ce total, quelque 378 000 jeunes voteront pour la première fois.

Plus de 15 000 commissions de circonscription ont été constituées dans le pays, chargées d'élaborer ces listes dont la transparence totale est une des caractéristiques les plus authentiques du système électoral à Cuba.

Tous les Cubains résidant sur le territoire national, à partir de 16 ans et sans limitation légale de vote, sont inscrits sur les registres, chacun naissant avec le droit de vote et étant automatiquement inscrit à l'âge légal, sans nécessité de faire des démarches ou de payer quoi que ce soit.

Il faut signaler le rôle joué par les organisations sociales dans la communauté en ce qui concerne la détection d'erreurs ou d'omissions sur les listes, et les visites effectuées dans les foyers avec les autorités électorales afin de s’assurer que tous aient vérifié l’exactitude de leur nom, prénoms, adresse et numéro de carte d'identité.

Les assemblées de nomination des candidats au poste de délégués ont pris fin le 24 de ce mois de sorte que leurs biographies seront publiées ce dimanche.

Un deuxième tour de scrutin aura lieu le 24 avril là où aucun des candidats n'aura obtenu plus de 50% des votes.

Sujet:	RiouxYves
Auteur-e:	oscar
Date:	Jeu, 2005-03-31 09:50

Le présent article s'intitule bien Cuba discute de son système électoral. Discuter n'est pas faire l'apologie du système existant sans plus. C'est discuter tout comme nous le faisons ici lorsque nous fesons des consultations sur notre propre système électoral et sa véritable valeur représentative de la volonté des citoyens....

Quant au qualificatif de "clones" utilisé pour qualifier ces 100 000 cubains, je trouve le raccoursi passablement fort. Faudrait-il qualifer de "clones" les membres d'un même parti politique qui ne voient que rouge, bleu, ou vert.. ou encore ces députés d'arrière banc qui votent toujours selon l'exécutif...

Tout ceci pour dire que la démocratie et la liberté qu'elle suppose demeurent un objectif tout autant pour nous que pour Cuba. Bien évidemment il y a des différences. Nous avons surement l'impression d'avoir une plus grande marge de manoeuvre... mais ici comme ailleur qui contrôlent vraiment l'information qui arrive à la grande masse ? Les articles sur Cuba, mettant en évidence les succès de la révolution par rapport à d'autres pays de la région ne trouvent pas preneurs au niveau de la grande presse. Heureusement CMAQ est là pour servir de relai à certains autres sites qui viennent s'y alimenter.

DISCUTER d'élection n'est pas une si mauvaise idée. En passant certains de mes amis canadiens ont été mis sur écoute téléphonique... pour dire que la police est partout... Peut-être le suis-je moi-même. Pourtant nous ne menaçons pas de renverser le système et ne sommes financés par aucune grande puissance dont le rêve serait d'éliminer notre gouvernement.

Il y a à toute chose une perspective...

Bonne journée

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Sujet:	Le racisme à Cuba
Auteur-e:	RiouxYves/Bleuler
Date:	Ven, 2005-04-01 08:34

Oscar,

«Faudrait-il qualifer de "clones" les membres d'un même parti politique qui ne voient que rouge, bleu, ou vert.. ou encore ces députés d'arrière banc qui votent toujours selon l'exécutif...»

Comment voudrais-tu les appeler?

«Les articles sur Cuba, mettant en évidence les succès de la révolution par rapport à d'autres pays de la région ne trouvent pas preneurs au niveau de la grande presse. »

Il est vrai que l'on parle assez peu des succès du régime cubain en santé et en éducation. Un autre des succès qui me frappe et dont on parle peu, même sur CMAQ, c'est l'absence totale de discrimination raciale. À Cuba, la couleur de la peau ne fait l'objet d'aucune forme de discrimination. C'est non seulement présent dans la pratique des Cubains, mais c'est également présent dans leur culture populaire. Lorsque l'on parle de la chose aux Cubains, ils ont toujours quelques mots drôles à propos des "teintes de bleu" ou pour se moquer des Occidentaux qui font des discriminations de couleur de peau.

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Sujet:	Jugerait-on sur des allégations ?
Auteur-e:	Philippe Le Roux
Date:	Ven, 2005-04-08 22:58

Je ne veux pas faire de procès d'intention surtout que je suis sur l'impression que tout le monde est de bonne foi dans ce débat (ce qui est rare dans un débat sur Cuba;-) Il serait nanmoins de bon ton de se baser sur des faits vécus plus que sur des allégations rapportées de bonne foi mais sans avoir pu vérifier leur fondement ou leur contexte.

Ceci dit :
1) Il est tout a fait possible de loger en tant que touristes chez un cubain "moyen" mais effectivement cela implique d'en informer le bureau de l'immigration qui délivrera un visa permettant de loger chez un ami (cout unique de 40US$). En l'absence de tel visa le Cubain risque une amende car il sera soupconné de louer des chambres au noir.

2) La beauté de la démocratie des élections cubaines repose en partie sur le fait que justement les candidats ne sont PAS FILTRÉS. Ni par le pouvoir ni par un parti comme chez nous. Les candidats sont désignés par les habitants du quartier ainsi que par les organisations sociales (syndicats locaux, forum des femmes, etc.). La seule contrainte "légale" est qu'il faut un minimum de 2 candidats et un maximum de 8. Si un candidat n'est pas choisi par la population il n'est pas candidat. Le gouvernement, le parti et l'appareil étatique n'ont aucun mot à dire. D'ailleurs régulièrement les dirigeants cubains invitent les dissidents à se présenter aux assemblées de désignation de candidats de leur quartier. Mais qui vit dans le "vrai" Cuba (celui qui n'est pas fait pour les touristes), sait que pas un cubain ne secondera la candidature de mercenaires qui se font financer par l'ennemi séculaire de Cuba pour supporter une politique (le blocus) qui affame la population cubaine. Alors les mercenaires préferrent parader devant les journalistes et les diplomates étrangers plutot que de se confronter à la démocratie de leur peuple !

Voila c'était mon point de vue factuel basé sur mes observations après plus d'une vingtaine de voyages à Cuba ou je vis le quotidien des cubains.

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Sujet:	désinformation
Auteur-e:	Michael Patrick...
Date:	Ven, 2005-04-01 14:20

Anecdote:

Une de mes copines revient de Cuba où elle est allée visiter la famille de son fiancé cubain. Des "Pro-Régime, des vrais de vrais! Après le voyage, la famille du fiancé a reçu la visite de la police. À leur grande stupéfaction, ils ont appris qu'ils n'avaient pas le droit de recevoir des "étrangers" à leur domicile et qu'ils s'exposaient à une amende importante (5 ans de salaire)pour ne pas s'être conformés à la loi.

Voilà ce qu'on appelle de la DÉSINFORMATION ;
On relate un fait, et on omet sciemment de le placer dans le contexte. Voici la réalité:

Les Cubains qui veulent recevoir des touristes a la maison, payent une taxe spéciale(un peu comme les B&B de chez-nous)alors que tous les autres Cubains ne payent aucunes taxes ni impôts.
Alors, les M. Rioux diront: Les Cubains en général n'ont pas le droit de recevoir de visite de touristes !
Faux :les touristes voulant demeurer chez des amiEs cubainEs n'ont qu'à se procurer pour un visa spécial leur permettant d'habiter dans une maison particulière(autre que les B&B), plutôt que de séjourner à l'hôtel, là oû la majorité des touristes habitent(qui contribuent ainsi au principal apport financier de l'économie du pays).

Alors, les amis de la copine à M, Rioux avaient de grosses chances de connaître la loi cubaine, concernant les touristes. Si non, ils l'ont appris "sur le tas", c'est dommage, mais ils auront sûrement compris, et, à plus forte raison, s'ils sont des "pro-régime", qu'il ne serait pas juste qu'ils jouent au B&B sans détenir de licenses a cet effet, ou d'héberger des touristes, en tant qu'amiEs, sans que ceux-ci ne détiennent le visa adéquat, délivré aux voyageurs qui préfèrent passer leurs vacances chez l'habitant plutôt qu'à l'hôtel.

SVP, plaçons les choses dans leur contexte, et arrêtons de charrier sur le dos de Cuba

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