Ce jeudi 24 mars 2005, de 17 à 20 heures, à L'Alizée, 900 Ontario Est, Montréal

Trois évènements en un!!!

Stella, l'organisme montréalais de travailleuses du sexe oeuvrant à l'amélioration des conditions de vie et de travail des travailleuses du sexe, lance l'édition "spécial prison" de son magazine ConStellation. Vous trouverez dans les pages de ce numéro des textes de femmes, transsexuelles et travesties d'ici et d'ailleurs, tous en rapport avec le système judiciaire. Des textes aussi de femmes présentement incarcérées. En effet, nombreuses sont les travailleuses du sexe actuellement en prison! Les prisons sont pleines et presque partout sur la planète la répression envers les travailleuses du sexe atteint des proportions quasi inégalées. À Montréal, alors qu'en 2001 il y a eu 38 arrestations pour sollicitation, on en compte 715 pour les neuf premiers mois de 2004!

A 17h30, Stella reprendra la rue et les trottoirs pour dénoncer la répression grandissante et les politiques de nettoyage perpétuel. Pour dénoncer aussi le harcèlement et l'acharnement des policiers, de connivence avec les politiciens, qui au lieu de nous protéger, nous tendent des pièges pour nous foutre en taule, fragilisant par le fait même notre sécurité et notre santé.

Pendant ce 5 à 8, Stella lancera également sa campagne d'argent$$$ rouge $$$ - inspirée de l'argent rose du mouvement gai et lesbienne dans les années 90. Stella invitera toutes les travailleuses du sexe et leurs amies à faire un trait au feutre rouge sur chaque billet gagné au travail. Nous voulons ainsi rendre visible notre pouvoir économique et politique, démontrer clairement que nous sommes des actrices importantes de la société, des citoyennes à part entière. L'argent que nous gagnons, nous l'utilisons pour payer nos loyers et nos factures, nous la dépensons dans les commerces. Et puis avis aux politiciens : nous votons aussi!

Stella et les travailleuses du sexe, prennent une fois de plus la parole, "en d'dans" comme en dehors, sur la rue et sur papier.

Et nous répondons à l'oppression par le rouge de nos billet$$$