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Lettre à Robert Lacroix, recteur de l'Université de Montréal : Position de l'Université de Montréal face au mouvement de grSylvie_de_ZOMBIE, Mercredi, Mars 16, 2005 - 15:35 (Analyses | Democratie | Droits / Rights / Derecho | Education | Elections & partis | Politiques & classes sociales | Poverty | Repression)
Sylvie_de_ZOMBIE
Bonjour M. Lacroix, Je suis une étudiante au doctorat en physique des particules, à l'Université de Montréal, et je suis indignée de la façon dont réagit l'université face au mouvement de grève actuel. D'année en année, l'éducation devient de moins en moins gratuite, les étudiants s'endettent de plus en plus (j'en sais quelque chose) et les gouvernements, les uns après les autres, passent le sabre dans le budget de l'éducation. Bien sûr, la situation des étudiants québécois n'est pas la pire au monde, mais elle n'est pas la meilleure et surtout, elle n'est pas sur la bonne voie. Pour améliorer la société, il ne faut pas se complaire en regardant les pires, il faut aspirer à devenir meilleur. Bonjour M. Lacroix, Je suis une étudiante au doctorat en physique des particules, à l'Université de Montréal, et je suis indignée de la façon dont réagit l'université face au mouvement de grève actuel. D'année en année, l'éducation devient de moins en moins gratuite, les étudiants s'endettent de plus en plus (j'en sais quelque chose) et les gouvernements, les uns après les autres, passent le sabre dans le budget de l'éducation. Bien sûr, la situation des étudiants québécois n'est pas la pire au monde, mais elle n'est pas la meilleure et surtout, elle n'est pas sur la bonne voie. Pour améliorer la société, il ne faut pas se complaire en regardant les pires, il faut aspirer à devenir meilleur. Vous êtes bien placé pour savoir que la relève du Québec dépend en grande partie de ses universités et de leur accessibilité à tous. Le gouvernement Charest propose des politiques inacceptables qui touchent les plus pauvres d'entres nous. Les étudiants se serrent les coudes pour protester, il me semble que cela serait la moindre des choses que l'université les appuie. Pour une fois que les gens se mobilisent pour faire avancer une noble cause, il me semble complètement destructeur de votre part d'encourager les enseignants à donner leurs cours, pénalisant ainsi ceux qui se battent pour leurs droits, comme le stipule votre communiqué du 9 mars 2005 : « L'Université de Montréal tient à rappeler que les étudiants qui le souhaitent doivent avoir accès au contenu des cours et les méthodes d'évaluation doivent être maintenues. De plus, l'Université compte terminer le trimestre à la date prévue et tenir les examens finaux suivant le calendrier déjà adopté par la Commission des études de l'UdeM. » [1]. Si les associations étudiantes votent démocratiquement la grève, comment osez-vous vous y opposer ? Comment l'Université peut-elle tenter de briser le mouvement de solidarité en dissuadant les étudiants de défendre leurs intérêts ? Quel exemple donnez-vous à la société de demain ? Dans toute lutte, beaucoup de gens reculent devant l'action pour protéger leurs petits acquis personnels. Ce ne sont pas eux qui doivent recevoir les félicitations et les honneurs. Ce ne sont pas eux qui tentent de faire du Québec un Québec meilleur. Je vous demande, M. Lacroix, de ne pas punir ceux qui ont l'audace et le courage de revendiquer leurs droits les plus fondamentaux. Bien à vous, Sylvie Brunet PS : Dans votre communiqué du 14 mars 2005 [2] vous invitez les deux partis à en arriver à un règlement rapide pour que le moins de dommages possibles soient faits. Soit. Ne pensez-vous pas que le Gouvernement pourrait ressentir une plus grande pression si vous appuyiez vos étudiants, comme le font d'autres recteurs d'autres universités ? --- [1] http://www.iforum.umontreal.ca/Communiques/4523.htm [2] http://www.iforum.umontreal.ca/Communiques/4523.htm --- Cet article a originalement été publié sur ZOMBIE:
Z.O.M.B.I.E
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