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Contre Cuba : Un terrorisme à bannière étoiléeAnonyme, Mardi, Mars 8, 2005 - 20:47 (Analyses)
Radio Havane Cuba
Les photos de l'horreur sont bien antérieures à celles des tours jumelles gravées dans toutes les mémoires, ces photos de corps déchiquetés, de masses de chairs informes qui ont été des êtres humains, de sauveteurs maculés de sang, ces photos dont nous préférerions ne pas parler ont 45 ans aujourd'hui et nous ne pouvons faire autrement que d'évoquer ce fait historique dans un programme d'hommage et de vérité Contre Cuba : Un terrorisme à bannière étoilée Les photos de l'horreur sont bien antérieures à celles des tours jumelles gravées dans toutes les mémoires, ces photos de corps déchiquetés, de masses de chairs informes qui ont été des êtres humains, de sauveteurs maculés de sang, ces photos dont nous préférerions ne pas parler ont 45 ans aujourd'hui et nous ne pouvons faire autrement que d'évoquer ce fait historique dans un programme d'hommage et de vérité L'horreur contre un bateau français Le 4 mars 1960, à 15 heures et 14 minutes, des dockers vaquent tranquillement au déchargement de la Coubre, un cargo qui appartient à la Compagnie Générale Transatlantique de France. Toutes les mesures de sécurité sont déployées parce que le chargement est composé de grenades et de munitions pour les fusils FAL achetés par Cuba en Belgique. Les marins français sont habitués aussi à ce genre de chargement, ils n'ont jamais eu le moindre problème, le ciel est bleu, la rade est belle, tout va bien Tour à coup, c'est l'horreur, une explosion a lieu sur le bateau, les dockers des alentours, les militaires qui surveillent les opérations se précipitent, la réaction est humaine. Les sauveteurs, les pompiers courent vers le lieu du sinistre… Et c'est la catastrophe, une seconde explosion secoue le bateau, projetant des tôles encore plus loin que la première, tuant tout autour du bateau français dont l'arrière s'enfonce dans l'eau comme le montrent les photos d'époque. Le Commandant Ernesto Che Guevara qui se rendait à son bureau de la Banque Nationale qu'il préside alors, donne ordre á son chauffeur de se rendre au port, une immense colonne de fumée s'élève au dessus de la Havane, confirmant á tous ses habitants qu'il s'est passé quelque chose de grave dans le port. 101 personnes sont mortes, parmi elles 6 marins français, on compte un nombre indéterminé de disparus, plus de 200 personnes sont blessées… Ceux qui ont vécu cela n'oublieront jamais. Le témoignage de Gloria Azoy, infirmière, fait froid dans le dos : Un expert en explosif signale : Le jour suivant les cercueils sont là, l'un à côté de l'autre, alignés, les mères, les femmes, les enfants pleurent, enlacés… des fleurs jonchent le sol qui conduisent au cimetière et le jeune premier ministre du gouvernement de Cuba, Fidel Castro explique, preuves à l'appui que l'attentat est signé CIA. Fidel rend par ailleurs hommage aux marins français qui ont mêlé leur sang à celui des Cubains. De " La Coubre " à aujourd'hui Malheureusement la Coubre n'a pas été un épisode isolé contre notre pays. Le terrorisme est devenu une arme courante contre Cuba et les Cubains. Quelque 3000 d'entre eux ont payé de leur vie cette guerre non déclarée et plus de 2000 ont été handicapés a vie. Elle a pris toutes les formes possibles et imaginable, depuis la " simple " bombe jusqu'à l'épandage de phosphore blanc ou de napalm par des avionnettes volant en rase motte au dessus des campagnes. Le terrorisme n'a qu'une seule définition du Nord au Sud et d'Est en Ouest, semer la terreur au sein de la population civile pour atteindre un but politique. Dans notre cas, le but est le renversement de la Révolution cubaine. Peine perdue mais objectif jamais abandonné. Le terrorisme made in USA nous a poursuivi tout au long de notre histoire, il a marqué chacune des étapes de la vie de notre pays jusqu'aux plus récentes. C'est ainsi que lorsque nous avons commencé à développer le tourisme, les hôtels et autres établissements sont immédiatement devenus la cible des organisations contre révolutionnaires de Miami, tolérées ou encouragées par les administrations étasuniennes. La nuance est mince, comme le dit la sagesse populaire : " celui qui tue la vache est aussi coupable que celui qui lui attache les pattes ". Bush lui même l'a dit d'ailleurs après le 11 septembre, " celui qui protège, soutient ou encourage les terroristes est aussi coupable que les terroristes eux-mêmes ". Quel autoportrait ! Une des organisations ultra qui a, à tel point pignon sur rue, que ses dirigeants sont à la tribune lorsque le Président étasunien prononce des discours à Miami, la Fondation nationale cubano-américaine a employé des mercenaires centraméricains pour faire poser à La Havane des bombes en 1997. Elles ont effectivement explosé et l'une a tué un jeune Italien du nom de Fabio Di Celmo à l'hôtel Copacabana. Ce ne sont pas les seuls attentats qui ont été préparés, mais, grâce à des hommes et des femmes que nous avions infiltrés dans les rangs des organisations terroristes, nous avons réussi à en déjouer un bon nombre, en particulier celui qui devait avoir lieu au grand cabaret Tropicana. Percy Alvarado, Guatémaltèque témoigne au sujet des diverses tentatives visant ce centre prestigieux que toutes les personnes qui viennent à La Havane veulent connaître : " Le premier plan datait de 93. La Fondation Nationale Cubano-américaine avait contacté un contre révolutionnaire cubain. En 2001, deux contre-révolutionnaires sont entrés clandestinement à Cuba avec le même but et ont été arrêtés. La principale tentative de plastiquer Tropicana était prévue pour le 29 novembre 94. J'étais alors prétendument un mercenaire au service de la Fondation. Je me suis rendu au Guatemala sur orientation de ses chefs de file. J'ai été entraîné pendant trois jours par Luis Posada Carriles et Gaspar Jimenez Escobedo au maniement des explosifs qu'ils m'ont remis et que j'étais censé poser à Cuba. Ce plan a été bien sûr déjoué, Tropicana est toujours là et reste un des plus importants sites touristiques. " Parmi ces hommes et ces femmes qui veillaient sur notre sécurité et celle de nos visiteurs en s'infiltrant au péril de leur vie dans les organisations terroristes se trouvaient 5 de nos compatriotes qui purgent actuellement de très lourdes peines aux EEUU. Ils ont été condamnés au cours d'un procès truqué à 4 détentions à vie et 77 ans de prison à tous les 5 sous des accusations si absurdes que même des hauts gradés étasuniens peu suspects de sympathie envers Cuba sont allées les démentir à la barre. Le plus grand silence jamais vu sur une affaire de ce type dans laquelle l'accusation a prétendu ni plus ni moins - et sans rire - que nos compatriotes avaient l'intention de " détruire les États-Unis " règne dans la presse américaine et dans les grands médias internationaux, justement parce qu'en parler est révéler que les États-Unis ont des terroristes sur leur territoire et le savent, contradiction que Ricardo Alarcon, le Président de l'Assemblée Nationale, dirigeant cubain plus particulièrement chargé de la défense des 5 souligne : " Ces 5 Cubains se sont opposés au terrorisme aux États-Unis, au terrorisme non seulement toléré mais protégé, soutenu dans une certaine mesure par le gouvernement étasunien. Cela devrait être une source de scandale universel parce que c'est une démonstration, c'est une preuve de l'absence absolue de morale, d'éthique du gouvernement de Washington ". Comme le soulignait il y a peu la mère de René Gonzalez, le terrorisme ne fait pas de détail et n'importe qui peut en être victime, c'est pourquoi il ne saurait y avoir un bon et un mauvais terrorisme, mauvais quand il vous touche et bon quant il touche votre ennemi ou celui que vous désignez comme tel. C'est seulement avec cette philosophie qui a conduit Cuba à être un des premiers pays à exprimer sa solidarité avec les États-Unis quelques heures après l'attentat contre les tours jumelles que la bataille contre ce fléau pourra être gagnée par l'humanité. Cette bataille passe entre autres choses par la libération de 5 Cubains combattants contre le terrorisme.
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