|
Le RPR de Reid : une goutte d'eauzerolegel, Lundi, Janvier 17, 2005 - 18:17 Critique du Remboursement Proportionnel au Revenu (RPR) présentée comme remède à l'endettement étudiant. Depuis que Pierre Reid s'est mis en tête de faire freaker tout le monde en lançant des rumeurs absurdes pour ensuite disparaître de la carte, le milieu de l'éducation est constamment aux aguets : est-ce pour aujourd'hui? Le Reid va-t-il sortir de sa tannière? Les rumeurs circulent dans les couloirs : Reid va parler. « Dans le dossier des cégeps, Pierre Reid fera connaître son plan bientôt », durant le congé des fêtes ; on surveille attentivement la télé mais, déception, « le ministre Pierre Reid reporte son verdict en janvier » ; et en janvier, bien sûr, « Avenir des cégeps - Un plan d'action attendu avec impatience ». Ça ne risque pas d'être pour tout de suite. Le Reid voudra probablement se reposer une bonne semaine de sa sortie d'hier. Son RPR, destiné à calmer la grogne étudiante, est une farce monumentale, la dernière insulte en date faite aux étudiants, qui ont pourtant eu leur lot depuis quelque temps. Ainsi, les anciens étudiants qui gagnent le salaire minimum ne paieront pas d'intérêt sur leur dette ; et profiteront d'une aide tant qu'ils gagnent moins de 25000$. On s'amuse à l'idée de voir le ministre se débrouiller avec le salaire minimum et une dette de 16000$ à payer, mais à se soulager en pensant qu'au moins, il ne paye pas les intérêts. La plupart des étudiants ne verront jamais la couleur de cette « aide ». Le RPR, qui est au mieux une mesure banale qui aurait dû être prise il y a longtemps, ne règle rien du scandaleux endettement étudiant. On a du mal à croire qu'il va en coûter 22 millions par année : tant pour si peu? Que d'argent mal dépensé! N'eût-il pas été plus simple de ne rien changer? Les associations ont utilisé la métaphore du plasteur sur une hémorragie. Il faut encore dire que l'hémarrogie, c'est lui qui l'a créée, sur une situation déjà problématique. Dans cette optique, il faudrait rappeler aux journaux, qui font tous leur analyse sur un endettement moyen de 16000$ après un bac, que dans 5 ans, il risque fort d'être de 25000$ avec la hausse du plafond des prêts. Mesure sur laquelle le ministre n'est pas revenu. Surprise, Pauline Marois a dit quelque chose d'intelligent, soutenant que « qu'il s'agit d'un programme bidon destiné à verser 22 millions par année aux institutions financières. » Tant de lucidité fait peur : si jamais on s'apercevait que c'est le système tout entier qui est un gros cadeau aux banques, lesquelles se font payer des intérêts des années durant par le gouvernement, puis par l'étudiant lui-même, sur des prêts garantis à 100%, le Reid se planquerait pour ne plus jamais revenir. Les seuls qui font semblant d'être contents sont les jeunes libéraux, qui pensent faire oublier là l'audace qu'ils ont eu cette année de contredire les grands. ils disent maintenant attendre le prochain budget pour voir la nature du «réinvestissement masif» promis au dernier congrès libéral. Tout le monde n'est pas aussi patient.
Critique de l'aide financière aux études (anciennement «ministère des prêts sur gages et des bourses versées en trop», maintenant connue comme «ministère des prêts et prêts») et de la manière dont l'éducation se résume à former du bétail
|
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|