Que vaut la prévention quand la reconstruction paie plus?

Les É.U. auraient dû, ou plutôt, n'ont pu prévenir les populations de l'Indonésie, de la Taïlande, du Bangladesh, de l'Inde et des autres endroits touchés par les raz de marés. C'est que les installations de détection des tremblements de terres et le réseau de communication de ces pays étaient déficients.
Les images retransmises à la télé nous montrent ce que sont vraiment les gouvernances de ces pays : des oligarchies uniquement préccupées du bien être de ses dirigeants. Les populations sont littéralement laissées à l'abandon. Pendant ce temps, on leur fait croire au mirage de la prospérité économique due au tourisme. C'est ainsi que des populations entières se massent le long des plages bondées et vivent le rythme de vie insouciant des touristes, sans penser au lendemain. La pauvreté, sous le soleil, prend les allures de carnaval.
Le tsunami ayant emporté ce qui reste des illusions des populations avec lui, contractants, médias, vendeurs d'enfants, de sexe et autres vautours se jettent sur cette nouvelle occasion de se faire une place au soleil en faisant beaucoups d'argent. C'est ainsi que la misère des uns profite aux autres.
Si les gouvernements donnent beaucoups, beaucoups d'argent pour aidér les sinistrés et faire taire les consciences, on ne dit rien du chiffre d'affaire qui sera généré, pour chacun des pays concernés, par la reconstruction.
C'est le système d'exploitation américain en oeuvre en Irak tout craché, transposé en pays sinistré. Peut-être pas pour rien que les É.U., comme toujours, se doivent d'investir une plus grosse somme d'argent que les autres là-dedans, dans une logique toute capitaliste.
Il n'y a pas de doute, la reconstruction, comme en médecine, est plus profitable que la prévention.