Après les États-Unis et l’Europe, c’est au tour du Québec de vouloir développer des casinos de proximité («salons de jeu»). Ces casinos qui recevront la presque totalité des 2500 appareils de loteries vidéo (ALV) récemment retirés des bars, ont la caractéristique de s’adresser principalement à une population locale et/ou régionale. Même si pour l’instant le gouvernement ne prévoit pas y installer des jeux de tables, ces casinos par leur grande facilité d’accès et par le pouvoir attractif qu’exerce une si grande concentration de «jeux» de hasard et d’argent sont extrêmement lucratifs pour l’industrie du gambling.

Après les États-Unis et l’Europe, c’est au tour du Québec de vouloir développer des casinos de proximité («salons de jeu»). Ces casinos qui recevront la presque totalité des 2500 appareils de loteries vidéo (ALV) récemment retirés des bars, ont la caractéristique de s’adresser principalement à une population locale et/ou régionale. Même si pour l’instant le gouvernement ne prévoit pas y installer des jeux de tables, ces casinos par leur grande facilité d’accès et par le pouvoir attractif qu’exerce une si grande concentration de «jeux» de hasard et d’argent sont extrêmement lucratifs pour l’industrie du gambling. Au début du mois de décembre, le gouvernement Charest a franchi une nouvelle étape dans la création de 5 de ces casinos de proximité en autorisant Loto-Québec à mettre sur pieds une nouvelle filiale afin de les gérer.

Un partenariat public privé…

Il est aussi prévu que ces nouveaux casinos soient gérés en partenariat public privé (PPP). Actuellement, la multinationale Magna (par le biais de sa filiale « Magna Entertainment ») qui compte de nombreux ex politiciens dans ses rangs, dont Brian, Mulroney et Bill Davis et d'autres conservateurs, déploie des efforts importants afin de mettre la main sur 3 de ces nouveaux casinos, en l’occurrence ceux qui seront attenants aux hippodromes. Son lobbyiste Fred Doucet (ex conseiller de Brian Mulroney) a déjà rencontré l'ex ministre et ex chef du parti conservateur du Canada et actuel premier ministre du Québec, Jean Charest ainsi que de nombreux ministres et haut fonctionnaires de son gouvernement afin de vendre les mérites de sa société.

La création de ces casinos de proximités marque sans aucun doute le développement le plus important dans l’industrie québécoise du gambling (dont Loto-Québec est le maître d’œuvre) depuis la légalisation des casinos et des appareils de loteries vidéo. Nous pouvons malheureusement craindre que le nombre déjà alarmant de Québécois aux prises avec de graves problèmes de jeu pathologique (+/-5%)* augmente encore…

Mon souhait pour la nouvelle année…/

J’implore les ministres de la santé et des finances, le premier ministre Charest ainsi que l’ensemble du gouvernement de faire marche arrière dans ce projet. Le gouvernement ne doit pas ainsi transformer ce qui était un pas dans la bonne direction (le retrait de +/- 2500 ALV des bars)en une simple opération cosmétique dont l’objectif réel serait d’engranger des revenus supplémentaires provenant de son industrie du gambling. Les «jeux» de hasard et d’argent ont suffisamment fait de ravages comme ça… Le gouvernement doit s’écarter de cette forme de taxation à la misère et retourner à sa mission première, celle d’œuvrer au bien commun de ses citoyens.

ALAIN DUBOIS

Le site des actualilés sur les addictions : TOXICO QUÉBEC ACTUALITÉS

* Selon une étude Léger Marketing réalisé dans le cadre du Forum sur le jeu pathologique, 5 % des Québécois se considèrent eux-mêmes joueurs pathologiques mais ce pourcentage représente probablement une sous estimation de la réalité. Puisque le fait de d'admettre sa dépendance ou sa toxicomanie représente déjà un pas difficile à franchir... La question posée était la suivante : « Sachant qu’un joueur compulsif est dépendant et obsédé parle jeu et qu’il ne pense qu’à retourner jouer pour récupérer ses pertes, estimez-vous être un joueur/une joueuse compulsif(ve)?»