SURRÉALISTE éditions a le plaisir de publier un double communiqué. C’est que du bonheur, le dossier complet sur le biodiesel est enfin terminé et notre mouvement de grève prend fin pour laisser la place à la lutte active.

1) Le dossier biodiesel

Vous en avez marre de la pollution, des marées noires, des guerres pour le pétrole… Alors ça tombe bien, nous aussi ! C’est pourquoi nous vous informons qu’un dossier complet sur le biodiesel publié sous licence copyleft est disponible pour lecture en ligne ou téléchargement direct. Cet ouvrage est compilé au format PDF. A noter qu’il est aussi disponible en livre papier à prix libre, mais on va en reparler.

Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, le biodiesel c’est de l’huile végétale pure, première pression à froid, tirée principalement du tournesol ou du colza, qui remplace avantageusement le pétrole. On peut l’utiliser pour remplacer le gasoil, le fioul et le pétrole qui sont utilisés respectivement pour les voitures, le chauffage et l’industrie. C’est économique, écologique et révolutionnaire. Le biodiesel est jusqu’à plus de 70% moins polluant que le gasoil et ne rejette pas de produits dangereux dans l’atmosphère.

Dans ce dossier seront abordés les points suivants : Qu’est ce que le biodiesel ? Quel est son enjeu politique ? Comment s’approvisionner ? Comment adapter son véhicule ? Comment se chauffer avec ? Et pour finir en beauté, comme toujours, la philosophie du truc. Nous avons voulus que ce dossier soit le plus digeste possible, il n’est donc pas nécessaire d’avoir un BAC + 12, ni d’être un(e) as de la mécanique, pour pouvoir comprendre les thématiques abordées. Vous trouverez dans ce livre libre tous les ingrédients pour passer en douceur au biodiesel. Par la suite, si vous voulez aller plus à fond dans ce sujet, des additifs techniques seront postés au fur et à mesure sur notre site, ainsi que sur Bellaciao où ce dossier a pu se développer en toute sérénité.

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2) Réouverture du site

Après très exactement deux mois de grève pour dénoncer les pratiques scandaleuses de deux marchands de canons qui se sont octroyés le quasi monopole du marché de l’édition, SURRÉALISTE rouvre ses portes et reprend ses activités. Loin de se laisser abattre, notre structure d’irréductibles plumitifs passe à l’offensive après avoir réorganisé ses activités suite à une intense réflexion. Merci à tous ceux qui nous ont soutenu et aidé à nous organiser durant cette période. Ils sont nombreux et se reconnaîtront. Ils nous ont conforté dans notre idée de passer à l’offensive. Rien que pour cette raison, ça donne envie d’avancer par la route la plus droite possible. Foncer dans le tas pour faire reculer l’injustice. Faire ce que nous savons chacun faire de mieux pour apporter notre pierre à l’édifice. Bref, être là. Etre acteur et non spectateur, au grand dam de certains faux amis qui sont désormais rangés dans la même case que nos ennemis qui conduisent cette politique insidieuse qui fait que la liberté fondamentale de pouvoir prendre son destin en main n’est qu’une illusion savamment entretenue. Nous n’accepterons plus aucun coup bas, d’où qu’il vienne. Qu’on se le dise, la gniack est là !

Nous ne pouvions rester les bras ballants devant le démantèlement de la chaîne du livre artisanal. Que la censure soit d’ordre étatique ou économique, nous ne la tolérons pas. Nous continuerons sans relâche à dénoncer l’imposture des marchands de sommeil littéraire qui essayent à grand renfort de presse de faire passer leur ramassis de propagande pour des livres. Au jour d’aujourd’hui, il est quasiment impossible de faire circuler normalement des écrits sur les sujets qui fâchent ces messieurs de la finance et de la politique. Qu’à cela ne tienne, si c’est bouché d’un coté, on passera de l’autre. Et tant pis pour Seillière et ses p’tits amis, nous entendons bien faire circuler en nombre conséquent des ouvrages propres à ouvrir un débat tant attendu. On est déjà rompu à cette tâche, le mouvement ne va faire que s'accentuer. Aucun compromis n’est possible, nos plumes ne sont ni à louer, ni à vendre. Nous allons délaisser quelque peu la littérature pour nous consacrer à fond sur nos thèmes militants de prédilection : l’autogestion, les alternatives viables au monde marchand, les énergies renouvelables…

Pour aider à cela, outre notre collaboration avec de nombreux collectifs et sites de l’internet libre, nous venons d’ouvrir une boutique en ligne de vente de livres à prix libre. C’est un pari, mais nous entendons bien le gagner avec l’aide de nos lecteurs qui sont aussi nos premiers diffuseurs.

Alors concrètement, comment ça marche ? C’est facile, pour chaque ouvrage il y a une somme minimale pour couvrir les frais d’expédition. Ensuite, on peut choisir à quelle hauteur on veut participer au travail de l’auteur et aider aussi à financer le support papier, cela va de soi. Bref, c’est la possibilité de choisir entre ce que l'on voudrait donner et ce que l’on peut donner. Cela pourrait s’arrêter là, mais ce n’est pas tout. S’il y en a, la moitié des bénéfices seront utilisés pour aider des sites d’information libre avec lesquels nous collaborons et des projets en autogestion. Nous tiendrons le public informé de cette action par le biais de notre site.

Cette politique n’est ni du délire, ni une œuvre de charity business. Pour progresser tous ensemble, nous avons besoin de médias libres, forts et 100% indépendants. C’est notre seul outil de communication, car les médias classiques sont exclusivement au service de leurs maîtres. Mais ce n’est pas bien grave, qu’ils se rassurent, s’ils ne veulent pas de nous, ça tombe bien, c’est réciproque. Fort de ce constat, nous sommes conscients que, malheureusement, dans ce bas monde capitaliste, on ne vit pas exclusivement d’amour et d’eau fraîche. Il faudrait être extrêmement prétentieux pour prétendre passer entre les gouttes de cette pluie acide que déverse sans discontinuer le monde marchand. A notre sens, la stratégie la plus réaliste est en partie d’utiliser quelques unes de ses armes pour lui faire le coup de l’arroseur arrosé. Autrement dit, nous parlons bien d’argent sans aucun tabou, même si c’est mal vu dans les milieux gauchistes qui ne manquent de rien sauf de suffisance. Si la thune est utilisée avec une mentalité saine sans quête de richesse personnelle, ce n’est jamais qu’un outil comme un autre pour arriver à son abolition. Il ne suffit pas de consommer du média libre sans se poser de question, il faut aussi prendre conscience qu’un site d’information libre a besoin de moyens pour financer sa bande passante et son développement. Pour ce qui est des projets en autogestion, à titre personnel, j’en ai vu souvent de très prometteurs qui n’ont pas pu voir le jour faute de moyens. Alors, si on peut donner un coup de pouce pour que l’autre monde, qui existe déjà, accélère son expansion, vous pensez bien qu’on ne va pas s’en priver. Il ne s’agit pas de copinage, mais d’aider réellement des initiatives qui nous semblent porteuses, même si elles sont à mille kilomètres de chez nous et qu’on ne connaît les initiateurs du projet ni des lèvres, ni des dents [ça sonne mieux que ni d'Eve, ni d'Adam]. De la bonne idée à sa réalisation, il ne manque souvent qu’un petit coup de pouce pour que ça puisse prendre forme. Alors après tout, œuvrer pour faire avancer la philosophie appliquée, c’est pas plus con que d’écouter des beaux discours en gobant moult couleuvres qui donnent l'impression que tout comme Alice, nous sommes aux pays des merveilles. Méfiez-vous des lapins bleus ! Il ne faut pas les suivre. On n’est jamais aussi bien servi par soi-même que quand on travaille ensemble en s'appuyant sur nos compétences respectives pour tendre vers un but facilement identifiable. Quant au reste du budget dégagé, il sera utilisé pour pouvoir retirer des ouvrages, financer nos frais (recherches, tests, déplacements, téléphone…) et aussi compléter un peu notre RMI parce qu’il y a malheureusement des fins de mois qui commencent dès le dix. Si l’on communique sur tout ça, c’est que nous ne voulons pas d’une relation mercantile entre lecteur et auteur. En plus du cœur à l’ouvrage, la transparence est une des plus belles marques de respect que nous puissions donner. C’est une denrée rare dont nous ne serons point avare. En cas de doute sur tout ça, au plaisir de vous rencontrer autour du verre de l’amitié sur la route de notre prochain SURRÉALISTE tour 2005 qui débutera fin janvier.

Alors voilà, maintenant vous connaissez le topo. Nous comptons sur ces grains de sable que nous sommes tous, quel que soit le niveau de militantisme, pour bloquer les rouages du rouleau compresseur capitaliste qui, chaque jour un peu plus, par son cynisme, nous accule vers la falaise. On ne peut pas étouffer le débat éternellement, on ne peut pas bloquer des idées. Il faut au moins être énarque pour croire en une telle connerie. Loin d’être morte, la philosophie appliquée est en ce moment même un concentré d’énergie pure. Elle est compressée comme un ressort et quand elle va se détendre, je connais quelques ploutocrates qui vont vite déchanter concernant l'inamovibilité de leur dynastie. Mais ceci est une autre histoire, que vous pourrez suivre en temps réel sur votre média libre favoris.

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