JOURNÉE NATIONALE D’ACTIONS CONTRE LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES

• En décembre 1989, Lépine avait identifié les féministes comme ses ennemies. Il les rendait responsables de ses problèmes personnels et avait établi une liste de femmes à abattre.

• Comme Lépine il y a quinze ans, des masculinistes voient aujourd’hui le féminisme comme une menace et un obstacle à la réalisation de leurs projets de société et de vie.

• L'hostilité envers les féministes est évidente sur le site d’'Après-rupture (http://www.lapresrupture.qc.ca/) qui voudrait voir un homme au poste de ministre délégué à la Famille et qui accuse la présidente du Conseil du statut de la femme de travailler contre les droits des pères. Certains des auteurs de ce site qualifient les féministes de « vaginocrates » et d'« intégristes ».

• Un événement comme celui de décembre 1989 pourrait-il se reproduire dans le contexte sociopolitique actuel ?

Depuis la tuerie de la Polytechnique 1989, le Collectif masculin contre le sexisme a répertorié 765 femmes et enfants assassinés dans un contexte de violence familiale.

À cette violence plus spectaculaire (couverte par les médias) s’ajoute tous les petits faits et gestes qui sont tolérés socialement : les sifflements, les commentaires dégradants, les publicités char-bière-femme-objet, l’inéquité salariale, etc.

Le simple fait de naître femme rend les femmes plus susceptibles de passer sa vie dans la pauvreté et d’être victime de violence.

N’oublions pas que les discriminations augmentent si en plus d’être une femme, la personne :
-est une personne âgée
-a immigré
-souffre d’un handicap
-ne correspond pas au modèle hétérosexiste dominant
-appartient à une classe défavorisée.

Dans le cadre de la Journée nationale d’actions contre la violence faite aux femmes, nous avons décidé de nous positionner clairement face au sexisme par un affichage massif dans les quartiers centraux (les deux affiches ci-jointes et d’une bannière).

Nous ne tolérons pas que le sexisme continue à restreindre, à faire peur, à violer et à tuer nos semblables.

Nous ne tolérons pas que des groupes masculinistes comme Après-Rupture s’installent dans nos quartiers et propagent un discours haineux contre les femmes.

15 ans plus tard :
Le sexisme tue encore !

DES HOMMES ET DES FEMMES UNIES CONTRE LE PATRIARCAT