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Un activiste Maya en tournée pan-canadienneCANO, Mercredi, Novembre 10, 2004 - 16:12
CANO
Guillermo Chen Morales, un activiste maya qui présentera ce mois-ci des conférences dans 7 provinces canadiennes, est le directeur de la Fondation de bourses Nouvel espoir pour Rio Negro, une organisation qui tente de donner aux descendants des victimes et des survivants des massacres davantage de possibilités d’accès à l’éducation. Il est originaire de Rabinal Baja Verapaz, Guatemala, une municipalité qui, selon la Commission des Nations Unies pour la clarification historique, a perdu environ 20 pour cent de sa population par la violence militaire et paramilitaire au début des années 80. Deux décennies après le génocide, la population tente toujours de reconstruire. Guillermo Chen Morales, un activiste autochtone pour la défense des droits humains et le directeur de la Fondation Nouvel Espoir, présentera ce mois-ci des conférences à travers le Canada. Il s'arrêtera à Québec le samedi 20 novembre 2004 à 20 heures, à la salle de conférences de Carrefour Tiers Monde (365 Boul. Cahrest Est, Québec). Sa conférence est intitulée: Guatemala: Nouvel Espoir à 20 ans du génocide. Guillermo est originaire de Rabinal, Baja Verapaz, une municipalité qui a selon l’ONU perdu environ 20 % de sa population des suites des violences de l’État et des paramilitaires durant la guerre civile. Vingt années se sont écoulées depuis le pire du génocide, et les gens essaient toujours de reconstruire leurs vies. Rio Negro était le village d’origine de plusieurs proéminents activistes des Droits Humains, qui résident maintenant à Pacux (un ancien « village-modèle » contrôllé par les militaires), près de Rabinal. Le village de Rio Negro est maintenant submergé par des mètres d’eau, à cause de l’inondation créée lorsque la Banque Mondiale et la Banque Inter-Américaine de Développement ont inauguré le barrage hydroélectrique de Chixsoy. En quelque mois au début des années quatre-vingt, plus de quatre cent membres de la communauté de Rio Negro ont été tués pour faire place au projet de barrage. Les survivants de ce massacre-ci et de bien d’autres ont été abandonnés dans des conditions horribles de pauvreté et luttent toujours pour s’en sortir vingt ans après les événements. Depuis les massacres, sans aucun aide gouvernementale et dans un contexte de menaces de morts persistantes et de barrières structurelles, une poignée d’auctochtones ayant survécu aux massacres de Rabinal ont développé les infrastructures nécessaires pour aider les communautés autochtones appauvries et traumatisées à se reconstruire après le génocide. Ces infrasctructures incluent un Musée communautaire qui célèbre l’artisanat local Maya dans le contexte du génocide, une clinique d’aide légale qui procure des services gratuits d’aide juridique aux autochtones et une organisation de veuves qui joue un rôle fondamentale dans l’organisation d’activités politiques tant au niveau local que national. Une autre infrastructure créée à Rabinal pour la dignité et la justice est la Fondation Nouvel Espoir (Fundacion Nueva Esperanza). Cette fondation est une organisation qui crée des opportunités d’éducation pour les descendants des victimes et des survivants du génocide au Guatémala. Guillermo Chen, un autochtone de Rabinal qui a poursuivi des études universitaires, met son expérience et son éducation au service des autochtones de Rabinal afin qu’ils puissent surmonter certaines des barrières qui s’érigent face à eux depuis leur naissance. Une grande part de ce travail est l’éducation du public et les levées de fond. Cette tournée vise à remplir ces deux objectifs. La venue de Guillermo à Québec est une opportunité fantastique d’écouter une personne très articulée et engagée parler au sujet de l’état actuel de sa communauté et de leur lutte pour la dignité et la justice. C’est également une opportunité de venir en aide à une organisation qui permet l’accès à l’éducation à des jeunes qui n’en auraient pas eu les moyens autrement.
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