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Même arrêtéE, il faut lutterRichard, Mercredi, Novembre 3, 2004 - 10:21
Richard
De cet automne jusqu’en juin prochain, plusieurs militantEs sont et seront en procès. Nous devons réfléchir sérieusement sur ce que signifie cette vague de procès. De cet automne jusqu’en juin prochain, plusieurs militantEs sont et seront en procès. Les arrestations massives durant la manif contre la brutalité policière en 2002 ou durant les actions contre l’OMC en 2003 occupent beaucoup de gens. Il y a d’autres événements qui ont connu des arrestations comme la non-manif de la CLAC lors de la rencontre des ministres du travail du G8 en 2002, une action environnementaliste dans le bureau de Paul Martin contre l’incinérateur à Belledune N.B., la manif anarchiste dans Westmount en 2004, certaines manifs anti-guerre, etc. Plusieurs procès se poursuivent très longtemps. Par exemple, certains procès concernant la manif de COBP 2002 vont se poursuivre en mai prochain, soit plus de 3 ans après les événements. Il reste encore des cas en cour de procès pour ce qui est de la non-manif de la Clac le 26 avril 2002; les procès se poursuivent dans les environs du 15 mars 2005. La majorité des gens en procès risquent d’être innocentés tellement les arrestations étaient abusives. La majorité des arrêtées du 26 avril 2002 se sont fait retirés les charges de l’amende qu’ils avaient à payer. Cela réduit l’enjeu des procès pour plusieurs. Le fait aussi qu’il y en a tellement, ça a fait en sorte que l’excès a rendu banal la tenue de certains procès qui peuvent mener, dans certains cas, à des peines d’emprisonnement. La multitude d’arrestations a certainement joué sur une certaine désaffection militante à Montréal. Il y a quelques années, il était tellement facile d’organiser des actions militantes à Montréal, ça semble être devenu plus difficile. Les forces militantes semblent plus dynamiques à Québec ou en région alors qu’elles ne profitent pas du bassin démographique de Montréal. C’est certainement momentané cette désaffection. Avec la situation internationale de plus en plus rock n’roll et les tentatives d’attaque des gouvernements locaux dans les services à la population, il est clair qu’une nouvelle vague de résistance populaire va s’organiser. Les arrestations actuelles, ce n’est certainement pas le couloir de la mort du prisonnier politique Mumia Abu-Jamal, mais c’est assez pour intimider des nouveaux et nouvelles militantEs ou des gens du peuple qui viennent pour une première fois dans des manifs. Il faut faire une réflexion sérieuse sur le droit de manifester et s’organiser au Québec. Il faut se préparer quand la nouvelle vague de résistance (qui peut venir très vite) remontera. On ne peut pas laisser le pouvoir en place isoler les militantEs expérimentéEs de l’ensemble de la population qui peut devenir indifférente à ce qui nous arrive. Pour discuter de ces questions, il y aura un panel et soirée de discussion sur notre droit à l'expression de notre dissidence politique., qui sera suivi d’un spectacle de Réjean Beauchamp qui nous interprétera des chants de lutte et de résistance. Cette réunion a pour thème : A-t-on le droit de s'organiser et manifester au Québec? Jeudi 4 novembre à 19:00
Site du Comité pour un secours rouge canadien
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