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Huntingdon: le PCR(co) répond au maire Gendron

Eric Smith, Dimanche, Octobre 31, 2004 - 17:05

Arsenal-express

La semaine dernière, le maire de la ville de Huntingdon, Stéphane Gendron, émettait un communiqué pour dénoncer l'augmentation récente des actes de vandalisme qu'il dit avoir constatée sur le territoire de la municipalité. Dans une nouvelle charge d'un calibre tout aussi misérable que ce qu'il a pris l'habitude de nous asséner depuis quelques mois, le maire Gendron s'en est pris à notre organisation, le PCR(co), qu'il présente comme la main occulte derrière les événements qui se sont produits au cours des dernières semaines. Voici ce que nos camarades de la région du Suroît lui ont répondu.

La semaine dernière, le maire de la ville de Huntingdon, le divertissant Stéphane Gendron (que tous les médias s'arrachent), émettait un communiqué pour dénoncer l'augmentation récente des actes de vandalisme qu'il dit avoir constatée sur le territoire de la municipalité. Dans une nouvelle charge d'un calibre tout aussi misérable que ce qu'il a pris l'habitude de nous asséner depuis quelques mois, le maire Gendron s'en est pris à notre organisation, qu'il présente comme la main occulte derrière les événements qui se sont produits au cours des dernières semaines (à savoir quelques graffitis et un peu de saccage de biens appartenant à la municipalité, pour l'essentiel).

"Depuis plusieurs semaines, écrit cet admirateur déclaré de Margaret Thatcher, le Parti communiste révolutionnaire, un groupe anarchique de Montréal [sic], incite les jeunes à la révolte chez nous en distribuant des tracts et les encourageant à commettre des méfaits." Selon lui, le PCR(co) fait du recrutement à l'école secondaire Arthur-Pigeon et dans le secteur commercial de la ville et va jusqu'à poser des affiches sur les poteaux et autres endroits appropriés. "Chaque semaine, de nouveaux messages apparaissent", se plaint notre ami Gendron, qui ajoute: "la semaine dernière, j'ai voulu les avertir et ils m'ont craché au visage"!

La situation échappant de plus en plus à son contrôle, le maire exige l'ouverture d'un poste de police de la SQ et la tenue d'une rencontre avec le ministre de la Sécurité publique, Jacques Chagnon, qui ne lui a toutefois pas encore répondu, jugeant sans doute qu'il n'en valait pas la peine.

Cette sortie, proprement délirante, a entraîné la publication de quelques articles dans la presse locale, ainsi que la diffusion de reportages, notamment sur les ondes de TQS et du Réseau de l'information (RDI).

Étrangement, le maire Gendron semble ne pas se rendre que la situation était bien plus calme avant son élection à la mairie de Huntingdon et qu'en fait, elle a précisément commencé à dégénérer depuis qu'il a décidé de jouer au petit shérif et d'imposer à tout le moins son obsession "sécuritaire", qui tourne à la dérision.

Le dirigeant révolutionnaire Mao Zedong avait l'habitude de se moquer des personnages du type de Gendron en rappelant un vieux proverbe chinois qui qualifie l'action de certains sots en disant "qu'ils soulèvent une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds", ajoutant que "les réactionnaires de tous les pays sont justement de ces sots".

C'est effectivement ce qui est arrivé à notre ami Gendron, qui a voulu soulever une pierre pour se faire de capital politique (tout le monde sait qu'il est dans l'anti-chambre de l'ADQ et qu'il attend les prochaines élections pour en découdre avec le député libéral de la région, André Chenail, qui est son adversaire personnel). Mais malheureusement pour lui, la pierre lui est effectivement retombée dessus! (On pourrait tout aussi bien utiliser une autre image, pour décrire la situation, en disant tout simplement qu'il a craché en l'air et que ça lui est retombé sur le bout du nez...)

À notre avis, la meilleure chose qu'il pourrait faire, à cette étape-ci, ce serait de cesser sa cabale insensée contre les jeunes (qu'il étend maintenant aux "communistes de Montréal"), de rescinder son règlement néo-fasciste et tout de suite après, de quitter ses fonctions, purement et simplement. Nous avons d'ailleurs eu vent du fait que l'ex-Première ministre britannique, Mme Thatcher (qui commence à se faire vieille), pourrait avoir besoin d'un homme à tout faire, notamment pour lui laver les pieds: Gendron y trouverait peut-être enfin de quoi se rendre utile...

Entre-temps, voici le texte de la lettre ouverte que les camarades du PCR(co), section Suroît, viennent de faire parvenir aux médias locaux:

COMMUNIQUÉ DU PCR(CO), SECTION SUROÎT

Dans l'édition du "Journal St-François" du 27 octobre dernier, le maire de Huntingdon, Stéphane Gendron, accuse le Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation) d'être en partie responsable des actes de vandalisme qui secouent cette municipalité. Ces accusations démontrent l'ignorance ou bien l'hypocrisie de M. Gendron dans ce dossier. Afin de contrer le vandalisme, il faut d'abord en comprendre les causes profondes, ce qui est probablement trop demander à un politicien dont les modèles sont Maurice Duplessis et Margaret Thatcher.

L'humanité n'a jamais connu un si grand fossé entre riches et pauvres. Le capitalisme, c'est vrai, nous a permis d'augmenter de façon très importante notre productivité, mais les quantités phénoménales de richesses ainsi produites se retrouvent toujours dans les poches d'une minorité: la bourgeoisie. Ainsi, la richesse des 200 personnes les plus riches de la planète équivaut au revenu de 41% de la population mondiale. Pendant ce temps, pour la vaste majorité des personnes qui peuplent cette planète, la pauvreté s'aggrave jour après jour. La moitié de la population mondiale doit survivre avec un revenu inférieur à 2$ par jour. Présentement, sur la Terre, 1000 personnes meurent de faim à chaque heure qui passe alors qu'il y a suffisamment de nourriture pour satisfaire pleinement l'appétit du double de la population actuelle. De plus, c'est une personne à toutes les 5 secondes, dont un enfant à toutes les 8 secondes, qui meurt faute d'eau potable.

La situation au pays n'est guère plus reluisante. On évalue à 1,2 millions le nombre d'enfants canadiens vivant sous le seuil de pauvreté officiel. Le pourcentage d'enfants pauvres est passé de 14,4% à 16,5% au Canada entre 1989 et 2000. Au Québec, ces valeurs sont passées de 16,3% à 21,6% au cours de la même période. Pendant ce temps, une minorité s'enrichit. Ainsi, en 1980, le salaire d'un haut-dirigeant d'entreprise correspondait à 42 fois celui d'un employé. En 1999, le ratio était passé à 475 fois et à 531 fois en 2000!

Et ces capitalistes qui s'en mettent plein les poches grâce au travail de la majorité, grâce à notre travail, que nous offrent-ils en retour? Des salaires de crève-faim, du chômage, un système de santé de moins en moins efficace (à moins d'avoir l'argent qu'il faut pour aller au privé), des logements insalubres, un environnement qui se dégrade tellement rapidement que l'avenir de l'humanité pourrait bientôt être mis en péril. Et on pourrait allonger cette liste noire encore longtemps. Le capitalisme est en train de créer un immense fossé entre la minorité de riches qui profitent du système et la vaste majorité qui voit son avenir s'assombrir sans arrêt.

Cette bourgeoisie, qui ne représente que 5 à 7% de la population du pays, continue de tenter de nous faire croire que tout va bien et qu'elle travaille à améliorer les choses. Parce qu'elle contrôle l'ensemble des grands médias, le système de justice et les différents paliers de gouvernement, elle s'imagine pouvoir faire oublier le monde de misère et d'injustices qu'elle produit. Mais lorsque les gens ne croient plus les journalistes, les juges et les politiciens, alors les capitalistes nous montrent leur vrai visage, et le maire Gendron en est un triste exemple.

Ce dernier s'imagine que par la répression (couvre-feu, amendes, caméras de surveillance, présence policière accrue, peine de mort...) il pourra régler les problèmes. Il ne comprend pas, ou ne veut pas comprendre, que tout ceci ne fera qu'augmenter la colère des gens.

En fait, la grogne se généralise actuellement dans la population; mais comment réagir aux attaques du capitalisme dans nos vies? Où libérer toute cette colère que font naître les trop nombreuses injustices dont nous sommes quotidiennement victimes? Malheureusement, plusieurs personnes retournent cette colère contre eux-mêmes (suicide, dépressions...) ou contre leur entourage (violence conjugale, enfants battus...). Et malgré tout cela, le maire Gendron, en bon porte-parole de la belle petite société bien-pensante, trouve encore le moyen d'être surpris quand des jeunes ressentent le besoin de tout briser! Il a même l'audace de dire que "depuis plusieurs semaines, le Parti communiste révolutionnaire, un groupe anarchique de Montréal, incite les jeunes à la révolte chez nous en distribuant des tracts et les encourageant à commettre des méfaits".

D'abord, le PCR(co) est une organisation solide et sérieuse qui n'a rien d'un groupe anarchique. Deuxièmement, le PCR(co) est déjà implanté dans plusieurs villes du pays et ne se limite pas à Montréal. Enfin, notre but est beaucoup plus large que "d'inciter les jeunes à commettre des méfaits". Nous appelons les hommes et les femmes de tous âges, peu importe leur nationalité, à s'organiser dans chaque ville et village du pays autour du projet communiste.

Nous ne créons pas la colère dans la population; cela, les capitalistes et leurs chiens de garde, dont le maire Gendron est un excellent exemple, s'en occupent parfaitement. Ce que le PCR(co) veut faire, c'est de canaliser la colère de la population vers de meilleures cibles: le capitalisme et tous les outils qui le supportent.

La vaste majorité de la population en a plein le dos de se faire voler jour après jour par une bande de criminels en cravate! La révolte gronde, chez les jeunes, mais aussi parmi les autres groupes d'âge. Ce que le maire Gendron et ses semblables risquent de retrouver bientôt sur leur chemin, c'est la majorité de la population, prête à lutter pour mettre fin à toutes ces injustices. De plus en plus de gens sont conscients que ce qu'il faut, pour se débarrasser des Paul Martin, Jean Charest, Stéphane Gendron et compagnie, c'est une bonne révolution! Après tout, ces personnes nous rappellent sans cesse qu'on a bien raison de se révolter!

Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation), section Suroît

Pour info: 450 370-5354 ou pcrc...@hotmail.com

* * *

Article paru dans Arsenal-express, nº 25, le 31 octobre 2004.

Arsenal-express est une liste de nouvelles du Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation).

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