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Ultimatum ZLEARaven, Vendredi, Octobre 8, 2004 - 11:17
Raven Ainrialaí
Nous avions à peu près 5 ans pour observer le déroulement des négociations du traité de la Zone de Libre Échange des Amériques, ainsi que l'escalade des protestations contre la réalisation du projet. De sommet en sommet, dans nos rues, à nos lèvres, sur nos affiches, dans les forums de discussion, spectacles bénéfices ; sur le visage de nos camarades de partout au monde, jusqu'aux manifestations sans nombre, jusqu'à ce que les années filent depuis la tenue du Sommet de Québec... À diffuser immédiatement et partout. Nous comptons sur vous pour que le mot se passe largement.
26 septembre 2004, Montréal. Nous avions à peu près 5 ans pour observer le déroulement des négociations du traité de la Zone de Libre Échange des Amériques, ainsi que l'escalade des protestations contre la réalisation du projet. De sommet en sommet, dans nos rues, à nos lèvres, sur nos affiches, dans les forums de discussion, spectacles bénéfices ; sur le visage de nos camarades de partout au monde, jusqu'aux manifestations sans nombre, jusqu'à ce que les années filent depuis la tenue du Sommet de Québec... Devant notre lutte incessante, des rumeurs nous sont venues du sud, de l'ouest, d'ailleurs. Ayant entendu que la signature officielle du traité de la ZLEA se produirait le 15 janvier 2005 - c'est à dire quatre mois après la rédaction de cette lettre - nous avons décidé d'agir. Nous sommes lucides. Nous savons que le monde va mal. Nous connaissons les théories. Nous avons respiré les lacrymos. Nous savons la police, la répression, la surveillance. Nous savons le désespoir du mouvement militant, autant que nous connaissons sa force et sa fulgurante énergie. Les traits d'un État-Prison faciste se dessinent dans la réalité, à nos yeux brouillés par les rires et les larmes : le voilà, le paysage totalitaire du Nouvel ordre mondial : le monde qui est, le monde qui sera. Le monde que nous refusons. Nous sommes lucides, et nous sommes révoltéEs. La ZLEA n'est rien en soi. La ZLEA est un symbole. Symbole du capitalisme, symbole de l'écocide, symbole du patriarcat, symbole de la destruction, de la domestication, de la servitude. Ce sont ces symboles que nous voulons détruire, et c'est en frappant la ZLEA que nous voulons, pour cet automne et l'hiver prochain, traduire notre lutte. Nous appelons donc à une mobilisation monstre, un soulèvement populaire : nous appelons à la révolte, à la solidarité du peuple - avant qu'il ne soit trop tard, avant que la poussière ne nous recouvre. En janvier prochain, nous serons là, et la force de notre cri résonnera à travers le territoire avec des échos tels à faire frémir les bourgeois dans leurs gratte-ciels. Nous sommes la vague d'une aube prochaine ! Passez le mot ! En janvier, nous inonderons les rues ! La ZLEA ne se fera pas ! Signé : (signez le nom de votre groupe en faisant suivre)
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