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Comment lutter? Propositions maoïstesAnonyme, Mercredi, Octobre 6, 2004 - 09:25 (Analyses | Democratie)
Le Drapeau Rouge
Dans chaque activité politique, dès qu’il y a un engagement et un combat, toutes les questions qui surgissent se résument toujours en une seule: comment lutter? Comment faire en sorte que les besoins, les aspirations et la volonté collective des travailleurs-euses et des pauvres se transforment en une véritable force matérielle et viennent à bout des injustices, de l’exploitation, des guerres et de la pauvreté ? Éditorial Dans chaque activité politique, dès qu’il y a un engagement et un combat, toutes les questions qui surgissent se résument toujours en une seule: comment lutter? Comment faire en sorte que les besoins, les aspirations et la volonté collective des travailleurs-euses et des pauvres se transforment en une véritable force matérielle et viennent à bout des injustices, de l’exploitation, des guerres et de la pauvreté ? Des millions de personnes se sont exprimées contre la guerre menée par les États-Unis en Iraq. Mais, au total, se demande-t-on comment lutter contre la guerre ? Des millions de personnes dénoncent la violence (physique et psychologique) imposée par les grandes compagnies multinationales aux travailleurs-euses et à leurs familles, dans l’exploitation comme dans les mises à pied. Mais se demande-t-on comment lutter contre la toute puissance du capital et des compagnies ? Des millions de personnes se sentent quotidiennement solidaires des peuples opprimés. Mais comment lutter contre l’impérialisme ? Autour de nous, c’est par dizaines et par centaines de milliers que se comptent les travailleurs, les jeunes et les familles ouvrières opposées au plus profond d’eux-mêmes aux politiques bourgeoises et pro-capitalistes des gouvernements Martin, Charest ou McGuinty en Ontario. Mais encore là, la question se pose: comment lutter contre la politique de la bourgeoisie, contre le grand parti unique des capitalistes? Comment lutter? Une question certes, mais surtout une exigence! Une commande qui vient de la vie elle-même, qui vient de l’écœurement des pauvres et des travailleurs et de la fin inévitable de cet écœurement. Mais justement, comment on fait pour y mettre fin? On ne parle pas ici de la politique comme d’un théâtre où on se promène de manière frivole sans égard à ce que cette promenade donnera demain, puisque tout ce qui compte c’est l’acte même de parader. Ce genre de politique se nomme plutôt l’action citoyenne; ou encore le syndicalisme bourgeois, voire surtout l’alternative politique, cette répétition de la pièce (la même vieille pièce) où on met un costume nouveau, où on introduit des variations dans le texte, où on promet de l’audace, où les journalistes nous aiment et où il ne se passe finalement jamais rien de vraiment différent. L’année dernière, cette parade a pris le nom de «grève générale contre le gouvernement Charest». La direction des syndicats a promis un tremblement de terre. Rien n’a tremblé, si ce n’est l’assurance de l’exécutif de la CSN. Pourtant on a fait croire à bien du monde, y compris à une partie importante des anarchistes recyclés en syndicalistes, que cette parade n’en était pas une, qu’il y avait du vrai, qu’il y avait un os solide sous la viande. Les résultats sont navrants. Même si un journal jaune comme La voix du peuple du Parti «communiste» du Québec (PCQ) continue à clamer que les syndicats ont un rôle moteur (numéro 9, édition de septembre), rien, absolument rien n’est vraisemblable dans toute cette mascarade. Les «communistes d’état» du Québec (La voix du Peuple) font l’apologie de l’État providence par l’entremise de la recrue péquiste Marc Laviolette, ex-président de la CSN : «...l’État keynésien, qui est en bonne partie le résultat des revendications du mouvement syndical, est le redistributeur de la richesse». Ils ne voient pas pourtant à quel point ils et elles sont loin des vrais besoins des prolétaires, à quel point ils sont muets devant la question comment lutter? Les maoïstes, parce qu’ils et elles sont l’opposition, y compris l’opposition à la gauche «officielle», entendent et répercutent la véritable voix du peuple, la voix des prolétaires, la voix des ouvrières, des jeunes et des exploités. Les maoïstes disent: - On lutte en restant au plus près des prolétaires pauvres, en prenant fait et cause pour les exploitéEs, pour les sans emploi, pour les sans voix; - On lutte en faisant de chaque prolétaire un combattant, une combattante, autonome, responsable et qui refuse de limiter sa lutte à ce que lui autorise l’État capitaliste; - On lutte en se formant à la conscieence de classe: nous existons comme prolétaires et nous sommes majoritaires face aux capitalistes, aux bourgeois et à leur promoteurs dans les syndicats; - On lutte en s’organisant en dehors des appareils bourgeois: les élections, le parlement des riches, les commissions parlementaires, les colloques du PLQ, les Sommets du PQ, ceux et celles qui prétendent nous y représenter ne font que nous trahir! Laissons la bourgeoisie jouer seule à ce jeu où les règles du capital déterminent TOUT, où les dés sont pipés d’avance; où on n’a le choix qu’entre la grande ou la petite défaite; - On lutte en appuyant la révolution, pas les élections! Ce manège électoral nous fait voter et re-voter pour le même programme, de la gauche jusqu’à la droite: celui d’une société un peu plus ou un peu moins «sauvage», mais TOUJOURS capitaliste, TOUJOURS exploiteuse. Voter aux élections bourgeoises, c’est accepter des règles qui sont faites pour maintenir le pouvoir des riches. - On lutte en démasquant la gauche r&éformiste, social-démocrate, incapable de sortir du bourbier dans lequel la bourgeoisie l’a entraînée; la vieille gauche du PCQ, d’Option citoyenne, du NPD, de l’UFP, bonne pour dénoncer, questionner, racoler, supplier, mais incapable de lutter pour vrai! - On lutte en protestant contre cette gauchee qui veut éteindre la lutte dès qu’elle casse un vitre, qu’elle affronte la police ou qu’elle menace le capitalisme pour de vrai; - On lutte en appuyant, en organisant, en prropageant au contraire les gestes, les actions et les mouvements de révolte, plutôt qu’en grossissant la bureaucratie syndicale ou communautaire, qui aujourd’hui n’est plus qu’une excroissance de l’État bourgeois; - On lutte enfin et surtout, en travaillant à forger un véritable parti prolétarien, pour que nos luttes, nos colères, nos révoltes s’accumulent au lieu de s’éparpiller, se concentrent au lieu de se diluer, pour mener vers un seul but : la fin du capitalisme et le début d’un monde entièrement nouveau, sans classes sociales, sans exploitation, un monde véritablement communiste. Il faut de la patience. Cela ne veut pas dire qu’il faut attendre que le capitaliste tombe, qu’il ne faut pas agir sous prétexte qu’on est petit, et toujours remettre à plus tard parce que le capitalisme est trop fort! Cela veut seulement dire qu’il faut accepter de commencer par le début, c’est-à-dire petit, mais accumuler des forces pour devenir plus gros. Commencer petit, c’est d’abord commencer à deux, trois, quatre dans sa cuisine, au resto, à l’usine ou dans le local d’un journal, à discuter, à diffuser nos idées, à convaincre nos amiEs, notre voisin, à l’école au travail ou ailleurs, à mobiliser pour une assemblée, bref, à se mettre en action pour transformer notre colère et nos idées en force matérielle et agissante, capable d’affronter le monstre qui nous écrase si facilement aujourd’hui, nous qui sommes déjà à genoux. Comment lutter? En se regroupant ensemble, en défendant le maoïsme et le communisme!
Le Drapeau Rouge est un journal qui se consacre à faire connaître et à diffuser les idées et actions du prolétariat dans ce qu'elles ont de plus révolutionnaires, c'est-à-dire celles qui visent à mettre fin au capitalisme et à donner le pouvoir a
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