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Tortures en Irak : l'innocence des faucons ?Anonyme, Dimanche, Août 22, 2004 - 11:44
Radio Havane
Des médias des États-Unis ont fait savoir que le Pentagone a élaboré un document sur les tortures et les abus auxquelles se sont livrés des militaires étasuniens dans la prison irakienne d'Abou Ghraib. Comme d'habitude dans des cas similaires, le Pentagone a laissé filtrer à l'opinion publique certains éléments contenus dans ce rapport. Tortures en Irak : l'innocence des faucons ? 20 août 2004 Des médias des États-Unis ont fait savoir que le Pentagone a élaboré un document sur les tortures et les abus auxquelles se sont livrés des militaires étasuniens dans la prison irakienne d'Abou Ghraib. Comme d'habitude dans des cas similaires, le Pentagone a laissé filtrer à l'opinion publique certains éléments contenus dans ce rapport. Il y a deux éléments qui attirent énormément l'attention. Premièrement : bien que le nombre de personnes impliquées y compris les civils qui travaillent pour les services de renseignement étasuniens ne cesse d'augmenter, le rapport blanchit les hauts gradés en poste en Irak pour ce qui est un des épisodes les plus honteux de la guerre contre le peuple irakien. Le deuxième élément est la participation directe des médecins militaires aux séances de torture, à l'effacement des traces moyennant la falsification de dossiers médicaux, d'actes de décès ou, tout simplement, leur silence complice. En matière de responsabilité, le rapport porte à une vingtaine le nombre de membres des forces armées étasuniennes impliqués, alors qu'au départ seulement 7 soldats étaient accusés de ce que le Pentagone a appelé " une conduite inadéquate " vis-à-vis des prisonniers irakiens. Cependant, ce document prend bien soin de souligner qu'aucun haut gradé n'est directement impliqué dans les faits. Le rapport, élaboré par le général George Fay, se borne à signaler que le manque d'une direction réelle ainsi que d'une discipline et d'une supervision adéquates dans la prison d'Abou Ghraib ont permis à cette vingtaine de soldats et de civils de se livrer pour leur compte aux actes infâmes commis contre les prisonniers irakiens. Une contradiction crève les yeux dans ce rapport du Pentagone: il reconnaît que des médecins militaires étaient présents lors des faits et qu'ils auraient même participé à la préparation des séances de torture que le rapport appelle " interrogatoires " ainsi qu'à la réanimation des prisonniers pour permettre la poursuite des supplices. Oubliant totalement les devoirs de leur profession, ces médecins auraient même changé les dossiers médicaux ou fourni des informations contenues dans ceux-ci aux tortionnaires pour qu'ils puissent atteindre plus facilement leurs buts ou délivré de faux actes de décès pour cacher les faits. La revue médicale spécialisée " Lancet " rappelle, dans une enquête menée par Steven Miles, de l'Université de Minnesota, l'affaire du général de division irakien Mowhoush, qui est mort, la tête dans un sac de couchage en novembre 2003 pendant que les personnes qui l'interrogeaient étaient assises sur sa poitrine. Un médecin a officiellement déclaré que la mort était naturelle mais, quelques mois après, selon l'auteur de l'enquête, le Pentagone a dû émettre un acte de décès faisant état d'homicide. De nombreuses questions se posent donc au sujet de l'innocence des hauts gradés. Il faut dire, pour commencer, qu'on connaît très peu de cas de soldats ou officiers qui ont organisé, à leur initiative, des interrogatoires de prisonniers considérés par leurs supérieurs comme des prisonniers de guerre. Il faut être dupe pour croire que des hauts gradés étasuniens n'ont pas pris part à ces interrogatoires trop musclés alors que même des médecins qui, soi dit en passant, ont des grades militaires des forces armées étasuniennes, étaient présents. En tout cas, qui a entraîné ces médecins pour qu'ils mettent, comme l'ont fait les médecins nazis, leur profession au service de la douleur et de la mort ? Qui a entraîné les civils et les militaires qui ont procédé à ce que le Pentagone appelle " des interrogatoires " ? À qui ont profité les informations arrachées aux prisonniers irakiens sous la torture et les abus ? La réponse à ces questions et à bien d'autres encore mène à une seule et unique direction, un édifice en forme de pentagone situé à Washington et qui est, ni plus ni moins le nids des faucons. Il est dommage que, pour le moment, les peuples n'aient pas les moyens de leur couper les ailes !
site internet de la station cubaine à ondes courtes
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