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PrisonnierEs Politiques Chiliens reprennent la grêve de la faim

Anonyme, Mardi, Juillet 20, 2004 - 15:07

Todos

Au Chili 2 Prisonniers Politiques reprennent la grêve de la faim pour leur libération.

C O M M U N I Q U É

A L’OPINION PUBLIQUE INTERNATIONALE

Nous aimerions manifester notre appui inconditionnel à la grève de la faim des prisonniers politiques chiliens qui recommencera aujourd’hui, 19 juillet, à minuit.

Nous aimerions dénoncer la répression des carabiniers du gouvernement de Ricardo Lagos contre les membres des familles des prisonnierEs politiques et les compagnons/compagnes de la Radio "Primero de Mayo".

Nous condamnons le gouvernement de Lagos et ses parlementaires qui n’ont pas voulu approuver la Loi de remise de peine et recours en grâce.

Nous n’accepterons pas que les prisonniers politiques qui reprennent la grève de la faim aient à livrer leur vie en échange de leur liberté.

Nous faisons appel à toutes les personnes solidaires du monde à appuyer les prisonnierEs politiques du Chili et les membres de leurs familles.

Nous lançons un appel aux camarades des médias alternatifs d’information qui dénoncent, pour qu’ils continuent de dénoncer cette situation.

POUR LA LIBERTÉ IMMÉDIATE DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES CHILIENS EN GRÈVE DE LA FAIM !

POUR LA LIBERTÉ DE NOS FRÈRES ET SŒURS MAPUCHES QUI SONT AUSSI EMPRISONNÉ(E)S !

LIBERTÉ MAINTENANT ET SANS CONDITIONS A TOU(TE)S LES PRISONNIER(E)S POLITIQUES CHILIEN(NE)S!

COMITÉ DES AMIES DES PRISONNIÈRES POLITIQUES CHILIENNES libe...@yahoo.fr

AGRUPACION GALVARINO DU CHILI A MONTREAL
agal...@hotmail.com

RADIO AKTIVA man...@terra.com

Site consacré aux PrisonnierEs Politiques Chilien-ne-s
www.libertad.ya.st/


Sujet: 
Pour Plus d'infos
Auteur-e: 
manoomtl
Date: 
Mer, 2004-07-21 19:07

Pour Plus d'info aller voir aussi CMAQ en espagnol, textes en espagnol.


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Sujet: 
Communiqué des PrisonnierEs Politiques ChilienNEs
Auteur-e: 
manoomtl
Date: 
Mer, 2004-07-28 09:27

C H I L I

Communiqué public de la reprise de la grève de la faim

Notre demande est l’approbation du projet de Loi et la mise en œuvre de solutions de la part de l’Exécutif dans les meilleurs délais.

Nous, Jorge Espinola y Jorge Mateluna, prisonniers politiques rodriguistes, qui avions mis fin a une grève de la faim de 74 jours le 24 juin, avons décidé de reprendre, à partir de minuit ce lundi 19 juillet, cet instrument de lutte pour continuer d’exiger la liberté de toutes et tous les prisonnierEs politiques.

Nous recommençons cette grève de la faim en laissant le processus de notre récupération en suspens pour être encore une fois sur la première ligne de combat. Notre culture et notre amour ont toujours été motivés par l’attachement à la vie, et si aujourd’hui il nous faut reprendre cette façon de lutter, c’est par notre devoir comme révolutionnaires en prison.

C’est la façon que nous avons de nous exprimer en ce moment pour notre liberté et pour répondre en même temps au mensonge, au manque de vérité et à l’attitude honteuse que certains parlementaires de la Concertation ont démontré en ce qui concerne notre liberté.

Il y a quelques jours, le Chili a été témoin de la manière dont le Sénat a joué avec les illusions et les sentiments de nos êtres les plus chers. Le projet de Loi de Remise de Peine a été voté et malgré le fait qu’il ne fallait que 24 votes pour son approbation (21 votes ont été obtenus), le projet a été refusé dans son article principal par l’absence burlesque de plusieurs sénateurs de la Concertation et institutionnels qui étaient en faveur de ce projet; les mêmes personnes qui avaient antérieurement crié aux quatre vents leur accord à ce même projet.

Nous dénonçons au monde entier que si le projet a échoué, c’est en raison de la responsabilité exclusive des sénateurs absents (indépendamment des causes), de ce même gouvernement de la Concertation qui n’a pas su centraliser une attitude honorable à tous ses sénateurs; également, la responsabilité du gouvernement de Ricardo Lagos qui, après avoir démontré une "volonté" tout au long de la grève de la faim de 74 jours, laissa tomber son engagement en déléguant un sous-secrétaire qui, manifestement, n’a pas su réaliser la coordination nécessaire pour assurer une votation favorable.

On peut se demander : Existe-t-il vraiment une volonté? De la droite on peut s’attendre à peu, même à rien, car on connaît leurs motivations : changer des votes pour l’institutionnalisation de l’impunité pour les violateurs de droits humains, un échange auquel nous nous opposons. C’est pourquoi, la responsabilité principale doit être assumée par la classe politique officielle.

Aujourd’hui la liberté via le projet de Loi se retrouve à la Chambre des Députés, après quoi on recherchera encore une façon pour que cette démarche soit viable. Ce sont les députés, dans ce cas, qui sont appelés pour donner un sens favorable à cette initiative. Notre demande est que, par justice, il doit appartenir au pouvoir exécutif d’approuver le projet de Loi de Remise de peine et d’instaurer des solutions dans les meilleurs délais.

A la fin de la grève de la faim antérieure, nous avons dit que nous étions prêts à faire des sacrifices semblables ou d’aller encore plus loin dans cette lutte historique. Et encore une fois nous sommes ici, avec nos corps, avec nos vies, pour réclamer notre droit à la liberté (même si le projet comporte des clauses trompeuses et répressives), après 12 ans d’incarcération injuste et de châtiment excessif. Il serait facile de nous réfugier dans les paroles de ceux qui nous demandent de ne pas mettre une fois de plus nos vies en péril; de nous mettre sous la protection des rapports médicaux qui nous préviennent que nous aurons peu de résistance physique à cause de la détérioration récente, ou dans la conformité d’avoir déjà livré une bataille qui a permis (avec la mobilisation externe) de mettre, sur la scène politique, la problématique de notre emprisonnement… mais dans les véritables luttes, il est nécessaire de risquer sa peau; dans les luttes véritables il n’y a pas de quota de participation qui nous exempte de continuer à lutter.

On sait que les jours passés ont été une guerre d’usure avec des mobilisations de rue continuelles réalisées par des compagnons, par nos familles, nos amiEs et les organisations de tout genre. Mais on sait qu’ils/elles répondront une nouvelle fois à cet appel. Il faut se mobiliser avec plus de force; il faut démontrer qu’on doit tenir compte d’un peuple organisé.

Nous vous demandons de redoubler vos efforts, d’exiger, par des actes concrets, la liberté des tous et toutes les prisonnierEs politiques. Nous vous lançons un appel à continuer de vous solidariser ici ou dans n’importe quel endroit du monde, de la même façon que vous l’avez démontré il y a quelque temps. On vous lance un appel à continuer d’être les protagonistes et participants de cette cause qui résiste et se refuse à plus d’années d’emprisonnement.

Qu’aucune voix ne se taise et qu’aucun poing levé ne se rende!

Ça suffit !

Liberté maintenant pour tous et toutes les PrisonnierEs politiques!

Libérez nos frères et sœurs Mapuche emprisonnés!

Jorge Mateluna Rojas et Jorge Espínola Robles
Collectif Rodriguiste en prison.
Hôpital du pénitencier
Santiago du Chili
19 juillet 2004


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