|
La démocratie bourgeoise canadienne de plus en plus discréditéeLucho Rojas, Jeudi, Juillet 15, 2004 - 03:14 (Analyses | Democratie)
Le Drapeau Rouge, mensuel marxiste-léniniste-maoïste
Notre journal a déjà longuement parlé dans son précédent numéro, du scepticisme grandissant d’une partie importante de la population (souvent les plus pauvres) face au cirque électoral. La réalité nous a encore donné raison lors des élections fédérales canadiennes, avec le plus bas taux de participation au vote de toute l’histoire du Canada: à peine 60,5% des gens ayant droit de vote sont allés aux urnes. Éditorial Notre journal a déjà longuement parlé dans son précédent numéro, du scepticisme grandissant d’une partie importante de la population (souvent les plus pauvres) face au cirque électoral. La réalité nous a encore donné raison lors des élections fédérales canadiennes, avec le plus bas taux de participation au vote de toute l’histoire du Canada: à peine 60,5% des gens ayant droit de vote sont allés aux urnes. Dans les journaux bourgeois, on se contente de comparer les pourcentages obtenus par chacun des partis avec ceux des dernières élections. Mais on ne nous dit pas qu’au total, la plupart des partis ont perdu des «votants» depuis la dernière élection, en chiffres absolus. Et donc, TOUS devraient s’en inquiéter, y compris le Bloc québécois. Dans les journaux, on nous a pourtant présenté la performance du BQ comme un succès comparable à celui de 1993. Mais on le taux de participation avait alors été anormalement élevé. Or, lorsqu’on tient compte des abstentionnistes dans le tableau électoral de cette année, le BQ n’a obtenu l’appui que de 28,8% des QuébécoisES en 2004, comparativement à son précédent record de 1993 (36,7%), au lendemain de l’échec du Lac Meech. Et pour en rajouter au Québec, le pourcentage d’abstention cette année a été de 41,1% (2383584 abstentionnistes). Les abstentionnistes ont donc été plus nombreux que les électeurs ayant voté pour le Bloc québécois (28,8% soit 1669978 personnes)! A l’échelle canadienne, le nombre d’abstentionnistes (8811410) est de loin supérieur au nombre de votes obtenus par le parti qui a raflé le plus grand nombre de voix, à savoir le Parti libéral avec 4949432 votes. Autre tendance révélatrice, lorsqu’on examine les chiffres publiés sur le site web d’Élections Canada, c’est que la «confiance» aux partis bourgeois est plus grande… dans les comtés typiquement riches, que dans les comtés plus pauvres! En effet, les comtés où l’aristocratie ouvrière francophone est concentrée votent plus que la moyenne (Terrebonne-Blainville, 61,9%); Brossard-Laprairie, 62,7%; Saint-Bruno, 65%) et à l’inverse, les comtés prolétariens votent moins (Louis St-Laurent à Québec, 55,2%; Hochelaga, 55,9%). Du côté de ces multiples petits partis de gauche qui s’entêtent à vouloir jouer dans le grand cirque électoral bourgeois, on atteint invariablement, quatre ans après quatre ans, le fond du baril. Le Parti communiste canadien a obtenu 0,037% des suffrages exprimés, contre 0,067% pour le Parti communiste canadien-marxiste-léniniste (PCCML).L’entêtement pathétique de ces deux partis, malgré les déconfitures qui s’accumulent, discrédite complètement leurs analyses et points de vue. Alors qu’il faut absolument se débarrasser du lourd héritage de trahisons et de révisionnisme des vieux partis «communistes», et mettre de l’avant un véritable communisme révolutionnaire, il est criminel que certains de ces partis électoralistes osent encore aujourd’hui utiliser ce mot de communisme, qu’ils ont trahi et abandonné depuis longtemps. A l’opposé, la manifestation pour le boycott à laquelle le Drapeau rouge a participé, incarnait un point de vue bien plus réel parmi les masses. Lors de la campagne réalisée par le comité pour le boycott et où plus de 15000 tracts ont été distribués ou affichés un peu partout au Québec, bien des passantsEs s’arrêtaient et approuvaient spontanément l’appel à rejeter les élections bidon qu’on nous préparait. «Tous ces partis sont du pareil au même»; «de toutes façons, rien ne changera vraiment pour nous», tels étaient les commentaires largement répandus qu’on pouvait entendre. Il n’a jamais été aussi évident que la solution à l’exploitation et que le chemin de la révolution sont résolument ailleurs que dans la voie électorale. Il est temps de travailler à construire une politique et une démocratie vraiment prolétarienne, en dehors de tout ce cadre électoral et parlementaire bourgeois. Il est temps de rejeter vertement tous ces combats d’arrière-garde pour les élections et les caricatures de partis «communistes» qui osent encore aujourd’hui garder ce mot dans leur «logo», alors qu’ils n’ont que des élections bourgeoises à nous proposer et des pathétiques 0,03% de votes à brandir pour s’en justifier. Boycotter, c’est lutter ! Carmen Sicard
Le Drapeau Rouge est un journal qui se consacre à faire connaître et à diffuser les idées et actions du prolétariat dans ce qu'elles ont de plus révolutionnaires, c'est-à-dire celles qui visent à mettre fin au capitalisme et à donner le pouvoir a
|
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|