Le texte qui suit a été élaboré et d’ores et déjà adopté par différents réseaux et collectifs en France (TEAG Bretagne, Alternative citoyenne IdF, Alternative Midi Pyrénées, Motivé-es 76, Alternatifs Su manche, ANPAG, Forum des réseaux citoyens, PAG 69….). Il affirme un certains nombre d’analyses, de principes et de projets d’action communs aux collectifs et réseaux qui constituent Convergence citoyenne pour une Alternative de gauche. Il est donc soumis au débat et à la signature de tous les groupes et collectifs qui désirent maintenant s’y joindre.

Convergence Citoyenne pour une Alternative de Gauche

Lettre n°1

1 juillet 2004

Texte « fondateur »

Présentation

Le texte qui suit a été élaboré et d’ores et déjà adopté par différents réseaux et collectifs (TEAG Bretagne, Alternative citoyenne IdF, Alternative Midi Pyrénées, Motivé-es 76, Alternatifs Su manche, ANPAG, Forum des réseaux citoyens, PAG 69….). Il affirme un certains nombre d’analyses, de principes et de projets d’action communs aux collectifs et réseaux qui constituent Convergence citoyenne pour une Alternative de gauche. Il est donc soumis au débat et à la signature de tous les groupes et collectifs qui désirent maintenant s’y joindre.

Pour être fédérateur, ce texte résulte bien sûr d’un compromis. Il a suscité des débats importants que ce soit sur la caractérisation de la société que nous voulons, sur celle du capitalisme d’aujourd’hui ou même sur la nécessité même de créer un tel réseau. Des éléments de ces débats seront fournis dans la prochaine livraison de la lettre : nombre d’entre eux ont vocation à se développer…

La déclaration

Investis dans des associations, des collectifs et réseaux, des organisations politiques ou syndicales, nos itinéraires et nos combats sont divers. Mais ils sont et doivent être de plus en plus convergents par les valeurs, les solidarités et les espoirs qui nous portent.

Notre adversaire commun c’est le capitalisme, toujours plus agressif tant socialement à l’encontre des femmes et des hommes qu’écologiquement envers la planète. C’est la logique de guerre dans laquelle certains veulent entraîner l’humanité. Ce sont toutes les dominations, exploitations, discriminations, exclusions dont sont victimes les femmes et les hommes d’aujourd’hui.

Nous ne sommes pas seuls. Depuis plusieurs années maintenant, des millions de femmes et d’hommes dans le monde, de plus en plus nombreux, portent avec force l’espoir, l’urgence et la possibilité d’un autre monde. Ensemble, à travers les combats et les réflexions que nous menons, à travers les propositions dont nous débattons, à travers les solidarités que nous tissons, nous dessinons, dans la diversité des pratiques citoyennes, militantes et politiques, la société, libérée du capitalisme et de toutes les dominations, que nous voulons construire et l’humanité que nous voulons être.

Mais la force sociale et politique en mesure de mener au bout les résistances populaires et d’arracher de nouvelles conquêtes et de nouveaux droits reste à construire. Car nous refusons l’enfermement des peuples dans l’alternance entre une droite brutale et une gauche d’abandon, entre les défaites et la déception. Nous savons que pour battre la droite il nous faut véritablement reconstruire et transformer la gauche.

C’est à cette construction que nous voulons travailler ensemble.

Pour cela, il nous faut rassembler des forces, des engagements, des expériences aujourd’hui dispersées.

Il nous faut passer des résistances et de l’espoir au projet partagé : sur la maîtrise, par l’ensemble de la société, de la production de ses richesses afin d’assurer à chacun le droit à une existence digne ; sur l’exercice démocratique du pouvoir ; sur l’égalité des droits ; sur la construction avec tous les peuples, sans domination d’aucune sorte, d’un monde de paix et de solidarité; sur les modes de vie eux-mêmes.

Il nous faut surmonter la coupure paralysante entre ce qu’il est convenu d’appeler le mouvement social et la politique et renouveler les formes et les objectifs des forces de transformation, sociales et politiques, en France en Europe et dans le monde. Cela passe par une transformation des rapports entre des mobilisations sociales et citoyennes, les institutions, y compris locales, et les élu-e-s et par l'extension de la démocratie au-delà du cadre institutionnel Cela passe aussi par la mise en évidence du sens transformateur, de la dimension profondément politique des résistances et des mobilisations et leur nécessaire convergence.

Pour cela, il nous faut travailler à élargir sans cesse l’éventail et le nombre de celles et ceux qui contribueront à cette construction politique car elle doit être l’affaire de tous. C’est de cette mobilisation démocratique permanente et directe, du partage des expériences les plus diverses qu’elle permet, que dépend la force et la pertinence du projet d’alternative.

C’est pourquoi Convergence citoyenne pour une alternative de gauche se veut l’outil collectif de collectifs, réseaux et groupes divers décidés à agir ensemble par de-là leurs différences, au service d’une dynamique ouverte de rassemblement, de débat et d’initiatives.

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