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Un homme averti en vaut deuxMichael Patrick..., Mardi, Juin 22, 2004 - 17:26 (Analyses)
Radio Havane Cuba
Lorsque les choses vont mal pour Monsieur le Président des États-Unis - et cela arrive assez souvent - la seule chose qu'il trouve à dire est qu'on ne l'a pas prévenu du fait qu'il avait pris une mauvaise direction et que rien n'a indiqué en chemin qu'il allait droit à l'abîme. Un homme averti en vaut deux (22 juin) Lorsque les choses vont mal pour Monsieur le Président des États-Unis - et cela arrive assez souvent - la seule chose qu'il trouve à dire est qu'on ne l'a pas prévenu du fait qu'il avait pris une mauvaise direction et que rien n'a indiqué en chemin qu'il allait droit à l'abîme. C'est exactement ce qui est arrivé le 11 septembre : il a fait la sourde oreille aux avertissements selon lesquels une grave attaque était en cours de préparation contre des objectifs civils en territoire étasunien. L'histoire s'est poursuivie lorsqu'il a lancé toute la technologie militaire sophistiquée contre le peuple d'Afghanistan, un pays plongé dans la misère et l'arriération. Et que dire de l'Irak ? Tout le monde lui a dit de ne pas y toucher, il a insisté et le résultat est bien connu : le chaos, la mort et les critiques, chaque jour plus grandes, contre l'agression. Embourbé dans les deux pays, sans pouvoir sortir du labyrinthe dans lequel il s'est lui-même enfermé, il trouve tout de même le moyen de tourner le regard vers Cuba et de concocter contre son peuple un projet "de transition démocratique" qui a pour but, ni plus ni moins, de détruire tout ce que nous avons édifié au prix de grands efforts, de grands sacrifices, de courage et de patience en près d'un demi-siècle. Adversaire loyal, honnête et ferme, le Président Fidel Castro a de nouveau lancé un avertissement à Bush : Ne vous lancez pas dans cette aventure, vous ne pourrez pas vous couvrir de gloire à Cuba parce que si vous voulez la guerre, elle ne pourra qu'être totale et que ses conséquences, indésirables pour les deux peuples, sont absolument imprévisibles. De nombreux jeunes étasuniens sont d'ores et déjà en train de mourir dans des guerres où ils ne devraient pas être. Peu à peu, la censure imposée dans "le pays des libertés" se craquelle et les photos des cercueils qui rentrent se font plus nombreuses. La perte de prestige et la haine qui s'accumulent sont trop grandes pour que l'administration étasunienne puisse se permettre de jouer aux incendiaires dans un autre pays. Comme Fidel le rappelait hier au cours du rassemblement de 200000 Havanais contre les nouvelles mesures anti-cubaines de Bush, Cuba est le pays où la conscience politique et la culture générale sont les plus grandes, il a résisté à 45 ans d'agressions et de blocus. La guerre contre la dictature sanglante de Batista qui disposait d'une des armées les plus modernes de la région a commencé avec quelques hommes et 7 fusils. Trois ans après, la dictature était renversée. Le culte de la liberté et de l'indépendance remonte aux racines mêmes de notre histoire, à ces indépendantistes qui ont transformé l'outil des coupeurs de canne, la machette, en arme face à l'armée coloniale espagnole. Il lui ont alors fait mordre la poussière. Comme Fidel l'a rappelé hier, quelqu'un devrait expliquer à Monsieur Bush ce genre de choses afin qu'il ne fasse pas fausse route en entamant un conflit qu'il ne pourra contrôler. Le Président étasunien n'a pas non plus intérêt à vendre de nouveau son âme aux ultras terroristes de Miami en échange de sa réélection, car le prestige de ces groupes ne cesse de s'amenuiser et ils ont perdu une bonne part de leur influence. La différence entre l'éthique et le messianisme, entre la culture et la politicaillerie sont apparues clairement hier avec l'offre que le gouvernement cubain a faite aux États-Unis. Cuba a proposé de sauver la vie de 3000 Étasuniens - autant qu'il en est mort dans l'attentat des Tours jumelles - sur 5 ans en les accueillant pour leur donner des soins. Fidel a alors demandé si l'administration Bush est capable de vaincre sa peur et de leur accorder le droit de venir à Cuba avec un accompagnant, afin qu'ils bénéficient des services de santé de cette petie île où, grâce à la Révolution, la qualité de la vie a immensément augmenté. Effectivement, c'est le tour du Président des États-Unis de prouver que, dans ce monde, il y a une alternative à la haine, à l'arrogance et à la destruction, à la guerre et au génocide. Tous, le monde et Cuba, attendons sa réponse.
site de la station radiophonique cubaineu
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