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APPEL DU 13 JUIN PHASE 2 ADDITIF 2Anonyme, Mardi, Juin 22, 2004 - 15:12 (Analyses | Democratie | Globalisation | Imperialism | Politiques & classes sociales | Resistance & Activism)
Matt Lechien
LA FIN DE LA PLOUTOCRATIE APPEL DU 13 JUIN PHASE 2 ADDITIF 2 « LA FIN DE LA PLOUTOCRATIE » Ce texte est un additif de la phase 2 Vous pouvez trouver tous les éléments relatifs à cette révolution annoncée ci-dessous, en cliquant les liens correspondants aux différents éléments. Le titre de l’ensemble est : ÉVOLUTION EN 3 ACTES POUR MOUTONS MINEURS La Phase 1 | La phase 2 | Additif 1 QUEL SYSTÈME POLITIQUE POUR DEMAIN ? La question n’est pas des moindres, car je vous avoue très franchement que jusqu’au moment d’entreprendre la rédaction de ce texte, je n’en avais pas la moindre idée. Toute plaisanterie mise à part, c’est vrai que le sujet n’est pas des plus simples. Il a donc fallu que je me plonge dans les livres d’histoire et les écrits des penseurs visionnaires. Malgré ça, puisque tout est à inventer, ma page me fait l’impression d’une forêt vierge dans laquelle il va falloir que je taille mon chemin à coup de machette pour avancer péniblement mètre par mètre. Et puis non… En fait, tout glisse, tout baigne, je me sens à l’aise comme un singe sautant de branche en branche [bon, on trouve les métaphores qu’on peut]. COMMENÇONS PAR JETER QUELQUES CONNERIES EN VRAC Base même de la création : tout jeter en vrac comme ça vient. On fait le tri après. Ce n’est pas bon de se retenir, ça constipe le cerveau (un peu comme la télé). Connerie numéro 1 En examinant notre histoire passée (celle de l’humanité) et présente, on peut vite en venir à la conclusion qu’elle est jalonnée de dirigeants plus ou moins bon, et ce, quel que soit le régime. Dans l’état actuel des choses, si on me proposait de virer ce voyou de Chirac et de remplacer notre république bananière par une royauté qui comporte à sa tête un homme juste et bon… Pourquoi pas ? Après tout, mieux vaut un bon roi (ou autre dictateur) qu’un mauvais président élu au soufflage universel (ben oui, c’est les médias qui soufflent le nom du gagnant) qui vous bousille tous vos acquis sociaux. Tout ça pour dire que quel que soit le système, s’il a à sa tête un dirigeant juste, bon, honnête et tout et tout… le peuple vit bien. Donc, la solution de notre problème serait de trouver un système qui permette à ce type de dirigeants de gérer notre quotidien et de gicler ceux qui mentent en permanence pour faire croire qu’ils possèdent les vertus précitées. Vous savez aussi, puisque que vous avez lu les précédents textes, que l’on veut aussi supprimer toute notion de pouvoir. Connerie numéro 2 A bien y réfléchir, les bases de notre système politique actuel ne seraient pas si mal. Après tout, pour qu’une illusion perdure, il faut bien qu’elle trouve une base solide quelque part (je parle bien sûr de l’illusion démocratique). Connerie numéro 3 La tentation sera toujours grande, pour un ou plusieurs individus, d’instaurer un empire voué à leur culte exclusif. Le pouvoir n’est pas un instrument, c’est un vice, une drogue dure dans laquelle on peut plonger juste en la frôlant. Il faut absolument bétonner une politique d’autogestion collective contre ce genre de dérapage qui ferait que le remède soit pire que le mal. Connerie numéro 4 Des élus tirés au sort selon un algorithme garantissant leur homogénéité représentative. PAUSE JOINT Bon, une petite pause. Allez chercher votre tenu d’explorateur parce que là on va rentrer dans le troisième monde. UN PRÉSIDENT, POURQUOI FAIRE ? Certains pays dits démocratiques ont des rois, les autres des présidents. Leur rôle principal étant de représenter leur nation à l’étranger. Étant donné que nous ne reconnaissons pas les frontières, il n’y a aucune raison que ce poste (fort coûteux pour la collectivité) perdure. Autre fonction présidentielle que l’on trouve dans la ploutocratie française et américaine (ainsi que d’autres) : appuyer sur le gros bouton rouge qui fait un gros BOUM. Bon, on ne va pas se fâcher, mais quand même !!! Faire joujou avec le nucléaire, c’est terminé. On va confisquer le gros bouton rouge et tout démanteler. Nous, on n’est pas idiots, on sait où elles sont les armes de destruction massive… Trêve de plaisanterie, les présidents et les rois ne servent à rien. Putain comme c’est bon, j’ai sorti le président. LE CHOIX DES DEPUTÉS Avant toute chose : qu’est-ce qu’un député ? C’est quelqu’un qui représente le peuple pour aller servir ses intérêts durant une période donnée. Jusqu’ici, aucun mal. Le problème c’est que si on se tourne du coté de nos assemblées actuelles, sensées représenter le peuple, on voit au premier coup d’œil qu’elles ne représentent que les riches et puissants. Pas un ouvrier, très peu de femmes, pas de cadres moyens, ni commerçants, ni artisans, surtout pas de peaux bronzées… que des gros bourgeois coupés du peuple qui ne connaissent même pas le prix d’une baguette de pain. Avant de se faire élire, leur seule préoccupation est de s’occuper de leur campagne, et une fois élus de garder leur cul bien au chaud dans leur fauteuil. Cela ne leur laisse que peu de temps pour penser et réaliser leur mandat et les oblige à mentir en permanence. Le système électoral par les urnes n’est pas bon car il incite à tous les vices. N’importe quel homme politique vous le dira, c’est toujours celui qui a le moins de scrupules qui gagne. C’est un milieu qui ne se fait pas de cadeau. Pour réussir il faut obligatoirement marcher sur les autres. La pseudo démocratie actuelle repose sur le mensonge. Qui pourrait dire aujourd’hui que les hommes politiques ne mentent pas ? A part les médias à leur solde, je ne vois vraiment pas. On n’est pas loin d’y arriver, donc on va récapituler : avec le système actuel, le député est obligé d’écraser ceux de son parti pour arriver à pouvoir être candidat, à mentir et à être un maximum démagogique pour obtenir son mandat et une fois en place à continuer la même chose en ne se préoccupant que de l’échéance suivante. Donc, en fait, il faut supprimer les effets pervers et non la fonction. Pour ça, on va employer le tirage au sort parmi la population en utilisant un algorithme informatique qui garantisse l’homogénéité des élus (parité homme/femme, jeunes, moins jeunes, vieux, manuels, intellectuels…). Effet immédiat garanti, l’élu par tirage au sort n’est pas préparé à ce qui lui arrive, il n’a donc pas dû mentir pour arriver à cette fonction. De même qu’il n’a pas à le faire pendant son mandat puisque qu’il ne peut être élu qu’une fois. Par la même occasion, cela oblige les citoyens à s’intéresser à leur gestion, puisque potentiellement ils peuvent être appelés à mettre la main à la pâte. La seule critique venant des détracteurs de ce mode de scrutin est de dire que quelqu’un du peuple est inapte à prendre des décisions pour l’ensemble. Pensez-vous qu’un politique professionnel s’y connaît d’avantage sur les questions abordées ? Croyez-vous que votre ministre de l’agriculture s’y connaisse vraiment en agriculture ? Croyez-vous que votre ministre de l’écologie s’y connaît en écologie ?... Bien sûr que non ! Ce sont des consultants qui leur exposent les dossiers de manière didactique sous différents aspects. L’homme politique se contente de répondre oui/non ou on verra plus tard. Ce n’est pas plus compliqué que ça. En plus, la grande majorité des questions soulevées ayant trait à la vie courante, autant que ce soit quelqu’un qui la connaisse qui y réponde. Pour cette tache, une durée d’un an serait pas mal. C’est suffisamment long pour pouvoir conduire un projet à terme et assez court pour ne pas que le spectre du pouvoir ne vienne vous chatouiller l’esprit. De plus, vu que les députés n’ont pas d’armée sous leur responsabilité, puisque cette dernière est supprimée, il n’y a pas de risque de dérapage. Leur fonction se limite à la gestion collective et à l’élaboration des règles communes suivant ces paramètres : liberté, égalité, justice, humanisme et progrès. ET LE COORDINATEUR, ALORS ? Ben oui, c’est vrai ça ! Il nous faut un coordinateur sinon ça va être le souk total. Bon, on va avancer un peu, on y reviendra plus tard. GESTION DES VILLES ET REGIONS Ben ça c’est pas compliqué, on va reprendre le même principe qu’avec les députés. Une assemblée représentative élue par tirage au sort. OUF, ON A ENFIN TROUVÉ UN COORDINATEUR Avant d’exercer sa fonction, chaque député aura une semaine pour rédiger un texte expliquant ce qu’il compte faire pour la collectivité, comment il souhaite tenir son rôle. C’est là qu’intervient une autre assemblée, elle aussi tirée au sort, que l’on va nommer sénat. Elle va se charger d’examiner les professions de foi politiques des députés et désigner le coordinateur équivalent d’un premier ministre actuel. Je ne sais pas si vous connaissez l’autogestion, c’est pourquoi je vais vous en expliquer un des grands principes. Dans ce mode de fonctionnement, le coordinateur qui remplace le rôle du chef est noté par son groupe de travail. S’il obtient une note négative, il est viré et remplacé par quelqu’un d’autre. Normalement le rôle d’un « chef » devrait être de faire qu’un projet puisse avancer du mieux possible, dans la meilleure entente possible… et certainement pas de vous insulter, de vous mettre la main aux fesses, de vous rabaisser… Les travers du chef sont dus au pouvoir qu’il exerce. Supprimez le pouvoir et vous n’aurez que les bons cotés du travail en groupe. Si un chef sait qu’il est noté par ses subalternes, il est obligé de les respecter et de n’utiliser que ses capacités de coordination pour diriger son groupe de travail. Le pouvoir, quel que soit son niveau, est toujours abusif. On va donc faire pareil avec notre premier ministre, on va le noter une fois par mois, et s’il ne fait pas l’affaire, le sénat le remplacera par quelqu’un d’autre. Oulah ! Je sens du réactionnaire qui est en train de se taper la tête sur son écran. Je la connais votre ritournelle : dans ces conditions impossible de conduire une politique. Il faut souvent aller contre l’avis du peuple pour son bien [certains appellent même ça du courage politique (sic)]. Eh bien à ceux-là, j’oppose le fait suivant : QUAND ON VA CONTRE LE PEUPLE, C’EST QUE L’ON EST INCAPABLE D’EXPLIQUER SA POLITIQUE. Après tout, si elle est si bonne que ça, il suffit de l’expliquer clairement et le peuple la comprend sans difficulté. Avec des politicards patentés et surdiplômés comme ceux qui nous gouvernent actuellement, ça ne devrait pas poser de problème… Ces fourbes ont vite tendance à oublier que le peuple n’est pas à leur botte, mais qu’ils sont là pour le servir. Quand on voit ce qui s’est passé pour l’invasion de l’Irak dans un pays comme l’Angleterre (par exemple), où malgré la pression médiatique le peuple était majoritairement contre, on peut sincèrement se poser la question de savoir de quel coté est le bon sens [ce caniche de Tony Blair, qui est déjà une honte aux yeux de l’histoire, n’a rien d’un démocrate]. LES MINISTRES NE SERVENT À RIEN NON PLUS Reste maintenant un problème caché. Pour tenir une gestion qui tienne la route, il faut bien se reposer sur une structure. On va appeler ça des ministères, soit l’équivalent des ministères. Bien sûr, il y aura des personnes compétentes qui maîtrisent leur sujet à fond qui y travailleront de façon permanente. Jusque là, pas de problème. Là où le bat blesse, c’est au niveau de la direction. Si vous laissez trop longtemps des responsables au sein d’une institution comme ça. Au bout d’une dizaine d’années vous êtes sur d’avoir affaire à des vieux renards de la politique prêt à tout pour exercer leur pouvoir. C’est pourquoi, nous allons placer des élus à la barre, choisis par tirage au sort et validés par un deuxième sénat (pour plus de pluralité politique). Ils seront notés par le peuple, et s’ils ne font pas l’affaire seront remplacés par quelqu’un d’autre. Ce n’est pas plus compliqué que ça. LA FIN DU BLACK-OUT Quand on fait de la politique dans une démocratie dont la définition même est de représenter et de servir le peuple on lui doit une totale transparence. Or, qu’en est-il actuellement ? Ce ne sont même pas des cachotteries qu’ils nous font nos politicards, c’est juste le black-out total. Tout est planqué, enterré, top secret, confidentiel, non-dit, sous-entendu… Ce n’est pas une façon de faire. Ça s’appelle de la confiscation d’information et de la gestion opaque. Dans le cadre de notre gestion moderne, l’élu devra être 100% transparent avec le peuple qu’il représente. C’est pourquoi les dossiers en cours et les archives seront disponibles intégralement sur le web. Les entretiens avec des responsables de ceci ou de cela seront publics et filmés. Remarquez une chose : en France par exemple, Chirac est le représentant du peuple français, donc il va parler pour nous. Jusqu’ici, c’est assez logique. Là où ça commence à aller moins bien, c’est quand il s’enferme à huis clos avec tel ou tel dirigeant et que rien n’en transpire, ni pendant, ni après, ni jamais. Cela veut dire qu’il n’y a pas moyen de savoir ce que raconte l’homme qui parle pour vous (celui que vous avez élu) quand il gère le sort de votre propre destinée. Stop au politiquement correct ! Et si pendant ce temps là il vous baisait la gueule ? Et si pendant ce temps là il vous traitait de veaux et de vaches à lait ? Pourquoi pas ?... de toutes façons, pas moyen de le savoir. C’est une règle d’or en politique, le secret mène tout droit à la magouille. C’est pourquoi il faut appliquer la transparence totale. CONCLUSION Merci pour votre lecture. La phase trois arrivera un peu plus tard que prévu mercredi ou jeudi. Je voulais faire un troisième additif pour enfoncer le clou sur l’inutilité des partis et syndicats. Mais je pense qu’à ce stade vous compris qu’en cas de litige mieux vaut aller traiter en direct avec le patron ou le politique incriminé qu’avec des syndicats et partis à la botte du pouvoir et de l’argent. Seuls les électrons libres peuvent coupé le courant du capitalisme. Pensez-y. Vivre libre ou Manipulé ? Au cas où il vous resterait des doutes, je suis prêt à en débattre. |
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