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Les attaques et les provocations contre les travailleurs sans-emploi doivent cesser!Anonyme, Dimanche, Juin 20, 2004 - 13:14 (Communiqués | Democratie | Droits / Rights / Derecho | Economy | Elections & partis | Politiques & classes sociales | Syndicats/Unions - Travail/Labor)
Parti marxiste-léniniste du Canada
Les mesures annoncées le 11 mai 2004 par les libéraux de Paul Martin concernant les travailleurs saisonniers sont une provocation contre les sans-emploi et contre tous les travailleurs canadiens. Pierre Chénier, candidat du PMLC dans Mississauga Est-Cooksville, en Ontario Les mesures annoncées le 11 mai 2004 par les libéraux de Paul Martin concernant les travailleurs saisonniers sont une provocation contre les sans-emploi et contre tous les travailleurs canadiens. Les mesures sont temporaires, elles ne touchent qu'une partie des travailleurs sans emploi au Canada et, à ce qu'il paraît, elles ne suffisent même pas à couvrir le «trou noir» dans la vie des travailleurs saisonniers — cette période durant laquelle il n'y a pas de travail saisonnier. C'est ni plus ni moins qu'une manoeuvre pour cacher que ce sont les libéraux, avec Paul Martin comme ministre des Finances, qui ont volé des milliards de dollars de la caisse de l'assurance-emploi — payés par les travailleurs — pour les transférer dans les «revenus généraux» du gouvernement. De là, ils servent à payer les riches sous forme de paiements d'intérêts usuraires sur la dette et autres malversations. La conséquence est qu'il est maintenant beaucoup plus difficile pour les travailleurs qui perdent leur emploi d'obtenir des prestations. Beaucoup d'entre eux sont forcés de vivre une existence précaire parce qu'ils ne sont plus admissibles. Les autres reçoivent moins et pendant moins longtemps qu'il y a dix ans. Quand cet argent va-t-il être remis dans la caisse pour que les sans-emploi puissent être traités comme des êtres humains? Les nouvelles mesures ont été annoncées à grands renforts de publicité dans les grands médias et sur les sites Internet du gouvernement fédéral. De temps à autres un commentaire apparaît à l'effet que c'est une manoeuvre électorale, mais sans jamais parler du cynisme d'une démocratie qui permet que des aspects aussi importants de la vie du peuple fassent l'objet d'annonces préélectorales pour acheter des votes sur le dos des plus vulnérables. C'est inadmissible. La première est un projet pilote pour pousser les travailleurs saisonniers à travailler plus longtemps (c'est-à-dire essayer de trouver du travail hors saison) en échange d'un prolongement des prestations de une à cinq semaines. La deuxième est le prolongement du programme transitoire pour les travailleurs saisonniers de Madawaska-Charlotte (Nouveau-Brunswick) et du Bas Saint-Laurent/Côte Nord (Québec) pour qu'ils soient admissibles avec moins d'heures de travail que ne l'exigent les règles arbitraires imposées par les libéraux. C'est présenté comme une façon d'«aider ces travailleurs à s'adapter» aux règles qui exigent plus d'heures de travail pour être admissible. La troisième est l'offre de fonds additionnels aux provinces qui participent à un projet pilote pour aider les travailleurs de 55 à 64 ans à rester au travail ou à réintégrer la main-d'oeuvre. Joseph Volpe, ministre des Ressources humaines et du développement des compétences, a eu le front de dire que ces mesures «sont temporaires, elles font partie d'un projet pilote, mais elles me donnent la possibilité d'examiner les données empiriques nécessaires pour situer le problème dans un contexte plus large». Rien ne souligne plus l'impuissance d'un peuple que de voir ceux qui détiennent le pouvoir agir avec autant d'impunité, surtout quand c'est le sort des plus vulnérables qui est en cause. Les «données empiriques» sur la condition des sans-emploi n'étaient-elles pas disponibles lorsque les libéraux ont utilisé leur pouvoir pour voler ces fonds? Il n'y a pas plus cynique comme manoeuvre. Pour le ministre Volpe, les manifestations des sans-emploi sur la Côté Nord au Québec, qui ont bloqué les routes pour dire au monde qu'ils sont en train de crever de faim, ne sont pas des «données empiriques» suffisantes pour agir. On doit remettre à ces travailleurs l'argent qui leur est dû, surtout quand on sait que c'est eux, et l'ensemble de la classe ouvrière canadienne, qui produisent la richesse du pays. Le CTC, la CSN, la FTQ, la Fédération du travail du Nouveau-Brunswick et les Comités action chômage au Québec ont tous dénoncé ces mesures comme étant insuffisantes et une provocation. Mais cela non plus ne constitue pas une «donnée empirique» suffisante pour le ministre Volpe et Paul Martin. Ces organisations ont toutes documenté à fond le sort des chômeurs ces dernières années et clairement formulé les mesures qu'il faut pour remédier à la situation, comme la réduction du nombre d'heures requis pour être admissible à l'assurance-emploi, une augmentation des prestations et la prolongation de la période d'admissibilité. Elles ont aussi demandé que la caisse de l'assurance-emploi soit soustraite à la juridiction du Trésor public pour qu'elle ne soit pas pillée et utilisée à d'autres fins. Ces études et ces revendications sont-elles si erronées, si loin de la vérité, que les libéraux ne se sentent pas justifiés d'intervenir tout de suite pour secourir ces travailleurs? C'est ridicule. Pourquoi les libéraux refusent-ils si obstinément de s'en occuper? Les sans-emploi font face à une situation d'urgence. Ils n'ont que faire des discours sans-coeur sur un «contexte plus large» ou d'autres excuses servant à justifier le vol continu de l'argent que les travailleurs ont mis de côté en prévision de jours difficiles. L'exploitation de leur situation pour acheter des votes est une infamie. Il y a déjà un député fédéral au Nouveau-Brunswick, dont les propos ont été rapportés dans les médias, qui a dit que si les Canadiens veulent une réforme plus complète du régime, ils doivent attendre après les élections. Autrement dit, votez pour les libéraux et ils daigneront peut-être vous tendre une perche après. La première responsabilité d'un gouvernement est de satisfaire les réclamations que les citoyens sont en droit de faire à la société. Par leurs abus de pouvoir, les gouvernements des riches montrent qu'ils ne sont pas aptes à gouverner. Les syndiqués partout au Canada devraient se joindre aux travailleurs du Québec pour exiger que les fonds volés à l'assurance-emploi soient retournés et que la caisse de l'assurance-emploi soit séparée une fois pour toutes des revenus généraux du gouvernement. Ce sont les travailleurs qui doivent décider comment cette caisse doit être administrée. Pierre Chénier est le secrétaire du Centre ouvrier du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) Information: (416) 253-7434 / onta...@cpcml.ca
Site web du Parti marxiste-léniniste du Canada
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