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Solidarité avec les PrisonnierEs Politiques chilien-ne-s en grève de la faimAnonyme, Vendredi, Juin 11, 2004 - 14:35
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Hier il devait y avoir un vote pour pouvoir voter un Projet de loi qui permettrait libérer ces prisonnierEs politiques, mais les parlementaires l'ont suspendu dans 15 jours encore, même si la santé des prisonniers est terriblement compromise. Voici un communiqué des PrisonnierEs Politiques en grève de la faim traduit en français. À tous ceux et celles qui nous ont appuyés, tant au Chili qu’à l’étranger, dans cette longue lutte pour la liberté de tous les prisonnierEs politiques. Chers parents, cherEs amiEs, Nous avons commencé aujourd’hui notre 60ième journée de grève de la faim; deux longs mois de mobilisations intensives pour exiger la juste revendication de notre liberté. Malgré les progrès pour l’obtention de la liberté sous forme de droits intrapénitenciers, un grand nombre de prisonniers politiques croit qu’il reste d’autres pas à franchir. La demande primordiale, celle du Projet de Loi, n’est pas encore résolue. Hier nous avons constaté une fois de plus comment le pouvoir prend son temps; comment ils annulent leurs engagements d’approuver ce Projet que plusieurs parlementaires avaient assumé, et ce publiquement. Hier au Congrès, encore une fois on a trompé les espoirs de nos proches en remettant la votation, possiblement, pour la semaine prochaine. La situation vécue hier au Parlement démontre le manque de volonté des législateurs, car on croyait –avec plus au moins d’espoir- qu’il se produirait certains progrès en ce qui concerne le Projet de Loi de Recours en grâce et Remise de Peine. Cette situation nous amène à prendre des décisions qui ne sont pas faciles vu notre état de santé qui se détériore et vu que nos vies sont en danger. En prenant ces éléments en considération, Pablo Vargas a décidé aujourd’hui, 10 juin, de laisser la grève de la faim. Toute notre affection l’accompagne et tout notre respect pour le long trajet qu’il a parcouru avec nous. En ce qui nous concerne, Esteban Burgos, Jorge Espinola, Hardy Peña, René Salfate y Jorge Mateluna, nous avons décidé de poursuivre cette grève de la faim jusqu’à l’obtention de résultats concrets pour notre liberté. Nous tenons l’ensemble de l’État chilien responsable de ce qui peut arriver à nos vies, car ce sont eux, les législateurs, qui ont les outils légaux pour donner une solution à nos demandes. En dernier lieu, nous lançons encore une fois un appel pour continuer les mobilisations et solidariser le plus possible MAINTENANT pour l’obtention de la liberté de tous(tes) les prisonnierEs politiques. Qu’aucune voix ne se taise et qu’aucun poing levé ne se rende! Esteban Burgos, Jorge Espinola, Hardy Peña, René Salfate, Jorge Mateluna Santiago, le 10 Juin 2004 ----------------- LIBERTÉ MAINTENANT POUR TOUS LES PRISONNIER(E)S POLITIQUES CHILIENS ET MAPUCHE !! À l’opinion publique Le 9 juin 2004, au Chili, le Sénat a encore une fois remis le vote pour le projet de loi de Recours en grâce et Remise de peine. Cette démarche politique met en péril la vie des prisonniers politiques qui sont en grève de la faim depuis le 12 avril. Les ChilienNEs et la communauté internationale ont constaté de nouveau le manque de volonté politique du gouvernement de la Concertation ainsi que de Ricardo Lagos, président de la République. Aujourd’hui, 10 juin 2004, les prisonniers politiques chiliens ont commencé leur 60ième journée de grève de la faim, et ils ont décidé de poursuivre leur lutte pour la liberté. Ils risquent leur vie désormais, mais ils sont disposés à obtenir ce à quoi ils ont droit : la libération pour 32 prisonniers politiques à travers le Chili. La droite chilienne ainsi que les parlementaires et sénateurs de la gauche ne veulent pas de combattants sociaux, de ceux et celles qui ont combattu et combattent le système néolibéral laissé par la dictature militaire. Pendant que Pinochet vieillit sans être touché par la justice, pendant que les assassins, tortionnaires et les collaborateurs de la dictature vivent leur vie pleinement, en se promenant dans les rues impunément, les prisonniers politiques sont en train de mourir dans des prisons à haute sécurité; des jeunes qui ont été incarcérés, jugés par des tribunaux militaires et civils, incarcérés préventivement, seulement pour avoir lutté pour leurs convictions : une nouvelle société, une bonne éducation, travail, logement pour tous et toutes. C’est un message clair que le gouvernement chilien envoie à ceux et celles qui décideront de poursuivre la lutte pour la dignité de la vie, la lutte pour les droits humains, la lutte pour la terre, la lutte pour l’éducation, la lutte pour la justice. Le gouvernement est responsable du sort des prisonniers politiques. Il peut se laver les mains aujourd’hui, mais l’histoire montrera son vrai visage. Nous dénonçons le manque de volonté politique du président chilien Ricardo Lagos et du gouvernement de la Concertation pour résoudre les justes demandes des prisonnierEs politiques. Nous continerons de dénoncer la démocratie chilienne fictive, son système néolibéral, et les assassins impunis. Nous allons continuer de diffuser la lutte des prisonnierEs politiques ainsi que la lutte pour leur libération. Nous lançons un appel à tous et à toutes pour libérer ensemble les prisonnierEs de la Concertation chilienne. Des lettres peuvent être transmises à Amnesty International, aux organisations solidaires. Nous aimerions aussi remercier ceux et celles qui ont démontré leur appui avec la cause des prisonnierEs politiques chilienNEs. LIBERTÉ POUR TOUS(TES) LES PRISONNIER(E)S POLITIQUES CHILIEN(NE)S ET MAPUCHE ! LIBERTÉ POUR TOUS(TES) LES PRISONNIER(E)S POLITIQUES EN GREVE DE LA FAIM ! AGRUPACION GALVARINO COMITÉ DES AMIES DES PRISONNIÈRES POLITIQUES CHILIENNES 10 JUIN 2004 Coordonnées importantes : Presidencia de la República Ministerio de Justicia
Informations sur les PrisonnierEs Politiques chilien-ne-s et MAPUCHE
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