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Occupations militaires - La prostitution érigée en systèmeSisyphe, Dimanche, Juin 6, 2004 - 06:23
Richard Poulin
??vO?ats de la force de l'OTAN au Kosovo (KFOR) et le personnel de l'ONU contribuent à alimenter l'essor de la prostitution dans la province de Serbie à majorité albanaise, affirme Amnesty International dans un rapport rendu public le 6 mai dernier. Selon l'organisation de défense des droits humains, 20 % des clients des réseaux de prostitution au Kosovo sont des soldats de la KFOR et des policiers de la MINUK (Mission des Nations unies), qui contribuent de la sorte à fournir « une part substantielle des revenus », évaluée à 70 %, de l'industrie du sexe. Il semble paradoxal que dans un pays qui a connu les horreurs de la guerre civile, certaines des violations des droits humains les plus élémentaires soient commises par la communauté internationale censée apporter la paix et permettre la reconstruction du pays. Toutefois, ce paradoxe n'en est pas un: le stationnement de troupes armées d'occupation développe les infrastructures prostitutionnelles et, par conséquent, la traite des femmes et des enfants aux fins de prostitution. Cet essor se traduit également par une augmentation de la clientèle locale et régionale. La mise en place de telles infrastructures est encouragée, sinon pilotée par les forces d'occupation. Elle est l'une des fondations sur lesquelles se déploie le tourisme sexuel. L'industrie massive de la prostitution et la traite des êtres humains qui l'accompagne en Asie du Sud-Est a pris son essor grâce aux guerres du Viêt-nam et de Corée. À la fin des années 50, le gouvernement américain et la République de Corée ont signé un traité de défense mutuel qui a formellement accordé des bases militaires aux troupes américaines en Corée du Sud. Une des clause du traité prévoyait la mise en place de Rest and Recreation sites pour les soldats américains. Dans ces sites, les bordels étaient subventionnés par le gouvernement coréen, qui a ainsi pu édicter ses règles: il a estimé que des filles « de réconfort militaire » devaient « servir » 29 militaires par jour. Le gouvernement a même évalué que les contacts sexuels ne devaient pas dépasser les 30 minutes. La pauvreté engendrée par la guerre ainsi que ses dislocations familiales et sociales ont permis au gouvernement coréen de recruter des femmes en promettant un emploi gouvernemental bien payé mais qui, en fait, était celui de prostituée pour les soldats américains (...) Lire l'article intégral: Occupationsmilitaires - La prostitution érigée en système. Lire également: . Pourquoi une reconnaissance officielle à un groupe qui fait la promotion de la prostitution? Lettre au ministre de la Santé du Québec, par Élaine Audet
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