On parle souvent des acquis du mouvement féministe. Mais aucun
progrès social, y compris quand il est inscrit dans la loi, n'est
gravé dans le marbre. L'histoire contemporaine le démontre à l'envi.
Particulièrement fragiles, les acquis féministes sont en butte à
plusieurs types d'obstacles: les attaques " masculinistes ", le "
baquelache " idéologique et la mauvaise volonté politique; le
matraquage du mythe de " l'égalité-déjà-là ".
La contre-offensive patriarcale se constate dans tous les pays.
Partout, ce sont en majorité des femmes qu'on envoie en première
ligne pour dire que le féminisme ne passera pas ou n'est pas passé ;
n'est pas ou n'est plus utile; a toujours été nocif ou l'est devenu.
Parmi elles, d'anciennes féministes ou sympathisantes, dont la parole
est dégustée avec cette gourmandise un peu obscène autrefois réservée
aux " confessions " d'anciens staliniens.
Souvent empruntés aux Etats-Unis, les thèmes sont partout les mêmes:
les féministes exagèrent car l'oppression des femmes, c'est fini, le
harcèlement sexuel ça n'existe pas, le viol entre conjoints non plus.
Le tout est accompagné d'une sauce " cocorico ". Dans le domaine des
moeurs aussi, il existerait une " exception française ": les rapports
entre les sexes seraient idylliques. Le grossier sexisme étranger
laisserait la place à la fine " séduction " gauloise. On peut se
demander comment des gens intelligents par ailleurs arrivent à
croire, en dépit des enquêtes, des chiffres, des faits divers
montrant l'extraordinaire similitude d'un pays à l'autre, que
l'oppression des femmes s'arrête tout net à Annemasse et à Port-Bou
comme en son temps le nuage de Tchernobyl (...)
* Reproduit sur Sisyphe avec l'autorisation de
l'auteure et du Monde diplomatique
Le droit d'éliminer les filles dans l'oeuf ?, par Liliane Blanc
Dans le quotidien montréalais "La Presse", en date du 27 mai 2004, on
peut lire avec stupéfaction ceci: "Vif plaidoyer pour le droit
d'éliminer les filles dans l'oeuf". S'en suit un compte-rendu, écrit
par la journaliste Louise Leduc, du Congrès mondial sur la fertilité
et la stérilité qui se tient en ce moment à Montréal. Comment
conserver sa sérénité, quand on lit que l'un des membres du comité
d'éthique de la Fédération internationale de gynécologie et
d'obstétrique, un certain gynécologue égyptien, Gamal Serour, affirme
qu'"éliminer la fille dans l'oeuf et détruire les embryons femelles,
peut être tout à fait éthique", que cette pratique "aiderait les
femmes qui, autrement, sont victimes d'immenses pressions sociales
quand elles donnent naissance à des filles" et, ainsi, les
empêcherait de commettre des infanticides (...).
C'est devenu une habitude dans certains milieux féministes, surtout universitaire, de publier des articles qui sont démagogiques et victimiste à souhait.
Christine Delphy infériorise les femmes quand elle dit "que ce sont des femmes qu'on envoie en première ligne pour dire que le féminisme ne passe pas". Ici, on peut supposer que le "on" désigne les méchants hommes patriarcales qui obligent ces femmes à dénoncé les excès du féminisme, surement à l'aide de menace et de torture! Non mais quel insulte pour ces nombreuses femmes qui se font accusé d'être des valets ou esclave des méchants "masculinistes". Elle ne comprend pas que ces femmes libre et autonome critique le féminisme revanchard, haineux et anti-homme que l'on retrouve dans beaucoup de milieu féministe. Ces femmes reflettent une position envers ce féministe radicale qui fait consensus chez les femmes, surtout les jeunes femmes.
Qui a dit que le harcèlement sexuel n'existe plus? Pourrais-t-elle nous dire qu'elle individu ou groupe "patriarcale" soutient cette énoncé? C'est de la désinformation et de la démagogie.
À lire sa vision du statut de la femme en France, on se croirait presque dans un régime taliban tellement elle est démagogue. Je ne suis pas résident francais mais je suis sur que les femmes ne se reconnaissent pas dans le portrait du statut de la femme de l'auteur comme au Québec ou les femmes se reconnaissent plus dans le discour féministe victimiste depuis au moins 20 ans.
Elle a raison de dire que une réforme de la loi du divorce est demandé partout en occident. La raison que cette loi fabriqué de toute pièce par des lobby féministes est jugée unanimement en occident comme sexiste et discriminatoire envers les hommes. Associé la réforme de la loi du divorce a un militantisme "patriarcale" démontre bien son mépris pour les hommes comme beaucoup de ces conseurs féministes.
De dire que les femmes subissent une inégalité flagrante sur le marché du travail est de la désinformation très souvent utilisé dans certains milieux féministes. Elles ne sont jamais capable de nous citer aucune loi discriminatoire envers les femmes sur le marché du travail, il y en a pas mais plutôt des quotas sexistes envers les hommes qui favorisent les femmes. Elles se rebûtent à nous citer des statistiques qui disent que les femmes gagnent collectivement moins que les hommes et c'est vrai. Sauf qu'elles ne parlent pas des statistiques qui démontrent que les femmes travaillent moins d'heures que les hommes donc moins d'heures rémunérés. Elles ne nous disent pas que les femmes sont généralement moins intérressé par l'argent que les hommes ou que les femmes appliquent beaucoup moins pour les postes de cadre plus payant à cause qu'elles veulent maintenir une qualité de vie personnelle et familiale. La discrimination des femmes sur le marché du travail n'existe plus graçe au travail acharné des féministes de première heure, pas les démagogues d'aujourdhui.
Elle a au moins l'honnêteté d'avouer que les générations de femmes post-féministe ont complètement délaissé le mouvement féminisme dont elles ne se reconnaissent pas dans le discour teinté de misandrie. Son plaidoyer pour la non-mixité des groupes féministes est un bon exemple de leur discour rétrograde et anti-homme. Pense-t-elle que cela va encourager les femmes à devenir féministe? C'est la pire stratégie que j'ai entendu.
Ca vous tenterait pas de faire autre chose que de dire: les féministes délirent et n'ont pas de preuve, nous on a des preuves que c'est le contraire. Pas une câlisse de fois vous amenez une preuve quelconque de ce que vous avancez, outre des conneries du genre ``les femmes aiment moins l'argent`` ou ``elles travaillent moins d'heures`` (quelle étude? et pas juste le ptit criss de tableau qui pris à part vous arrange, toute l'étude!). Vous profitez des espaces de commentaires pour construire des réponses qui ne se fondent pas sur les textes que vous critiquez - qui lit les textes le sait bien - car c'est plus facile de faire dans l'affirmation facile et la banalisation. En fait vous faites ce que vous reprochez au féminisme: de la criss de démagogie pour essayer de masquer votre ignorance et votre gros osti de vide de contenu.
Si vous êtes frustré de vos relations avec les femmes, allez vous branler! Crissez-nous la paix!
(je pourrais être poli mais l'espace des commentaires est tellement un ramassis de n'importe quoi, vos textes par exemple, qu'il m'est inutile de me forcer...)
Je comprend qu'on peut reprocher à "casanova" de généraliser un peu, d'attaquer le féminisme sans trop de nuance, on peut sûrement contre-argumenter avec lui, mais comment un commentaire comme celui de monsieur Demers aussi vulgaire, insultant et j'en passe, peut-il demeurer ici ? Sutout que l'auteur reproche à un autre d'être un "frustré" La politique éditoriale doit s'appliquer à tous, sans exception, non ?
Quant au texte, Casanova, il s'agit de l'opinion personnelle d'une "sociologue", pas d'une étude scientifique sur la condition des femmes ici, elle a droit à son opinion, dut-elle être professionnelle. Je ne partage pas certains points de son avis, il est selon moi plus émotif que scientifique, plus destructeur que constructif et c'est bien dommage. Ce texte ne constitut pas non plus la parole et l'opinion de toutes les femmes.
Il faut aussi préciser que si des femmes travaillent moins c'est souvent pour prendre soin des enfants. Or, en agissant ainsi nous faisons perdurer le stéréotype de maman à la maison et de papa au boulot, devons-nous nous étonner de voir des femmes demander compensation (surtout lors de séparation). Nous devrions demander des politiques familiales qui permettraient aux deux parents de s'occuper des enfants sans que la famille ou un de ses membres en soit pénalisé. La bonification du régime de congé parental devrait aller dans ce sens.
Cela dit, je ne crois pas que ce genre d'opinion raliera les nouvelles générations de femmes au mouvement féministe. En tout cas, au cégep j'entend des jeunes filles /femmes renier le féminisme parce qu'elles n'endossent pas ce genre d'opinion et c'est dommage. Il existe sûrement des hommes qui nuisent au mouvement féministe, dont les auteurs de répliques aussi vulgaires, mais chaque mouvement doit faire son examen de conscience et surtout éviter de rejeter toute la faute de ses déboires sur les autres.
Quant à l'exclusion des hommes des groupes de femmes je crois que c'est un peu comme dire qu'en présence de tout homme les femmes adopteraient une attitude de soumission et seraient incapables de faire valoir leur point de vue. Y a-t-il tant d'hommes dans ces groupes de femmes ? C'est de nier aussi que des hommes ont cru au mouvement et d'en minimiser l'importance. Si je suit la logique de l'exclusion des hommes à cause de l'influence qu'ils pourraient avoir sur les groupes de femmes je me questionne. Si les hommes avaient tant de pouvoir, n'aurait-il pas fallu que certains d'entre eux trahissent ce "pouvoir" pour permettre aux femmes de s'en échapper ?
En tout cas, ce n'est pas avec ce genre de répliques bas de gamme que l'auteur fera passer son message, s'il y en a un parmi les insultes et les blasphèmes.
« (...) beaucoup de femmes tiennent sur leur propre oppression un discours désincarné. Or, si elle n'est pas alimentée par la conscience vécue, quasiment charnelle, de la réalité de l'oppression, la lutte politique devient un combat philanthropique. Quand des femmes deviennent les philanthropes d'elles-mêmes, ne se souviennent plus ou veulent oublier qu'elles sont les humiliées et les offensées dont elles parlent, la force n'est plus avec elles. Garder, retrouver les sources de cette force représente aussi l'un des défis du nouveau siècle pour le mouvement féministe. Et pour tous les mouvements d'opprimés. » Christine Delphy
Oui, de nombreuses féministes se retrouvent aussi dans le mouvement contre la guerre, dans Amnesty International, contre l'oppression des lesbiennes et des homosexuels, pour la protection de l'enfance, dans les mouvements de lutte contre la pauvreté, contre le racisme, etc. Parler de l'oppression des femmes n'implique pas qu'on ignore les autres.
Micheline Carrier
Vous faites allusion à des mouvements mixtes dans lesquels les femmes et les hommes travaillent ensemble pour des intérêts qui peuvent être communs ? Votre réplique vient éclairer un peu celle un peu pus haut. J'ai précisé ma 1ère réplique avec Stéphane sur la non-mixité des groupes de femmes. Peut-on en tant qu'homme formuler un reproche ? Je ne crois pas puisque la majorité des groupes d'hommes sont non-mixtes. Rien ne dit que dans le futur il n'y aura pas par exemple de concertation ou absence totale de communication entre les groupes hommes/femmes.
Ces mouvements dont vous parlez ne montrerait-ils pas que les deux genres peuvent être sensibles aux intérets de l'autre et que ce n'est pas parce qu'il sont du même sexe que l'oppresseur qu'ils sont tous oppresseurs ou qu'ils ne sont pas oppressés aussi. Cela n'excluant pas que les programmes de ces organismes peuvent très bien être adaptés plus spécifiquement aux besoins des enfants, des femmes ou des hommes. Si je comprend votre commentaire il existe bien des hommes qui profitent d'autres hommes. Le texte de madame Delphy le mentionne alors en le spécifiant, mettant entre ( ) le féminin, elle inclut des hommes dans les opprimés. On ne peut en tant qu'hommes être insensibles à l'injustice d'autres hommes juste parce qu'hétéro ou balnc, à moins d'être un monstre. C'est sur cet élément "d'insensibilité", si je peux dire, que je diverge d'avis avec elle, du moins si c'est ce qu'elle a voulut exprimer.
Il y a, à mon avis (et expérience) peut-être plus d'hommes sensibles aux conditions des femmes, des enfants, des noir(e)s, des lesbiennes, des homosexuels, mais ont ne les entends pas assez. Le problème pourrait-il s'expliquer justement parce que ceux-ci (ces hommes sensibles à la conditions des autres) ne sont pas assez structurés pour l'exprimer, qu'ils ne sont pas encore assez confiants pour dévoiler ceux qui sont les oppresseurs ? Ou encore avoir peur qu'on les associe comme hommes à ces oppresseurs juste sur la base de leur genre ?
À cet endroit, je crois que les hommes auraient beaucoup à apprendre du mouvement féministe.
Je crois qu'il est trop simple de réduire le débat de la mixité dans les groupes féministes en terme de rapport de domination. C'est certainement une des facettes, mais ça va plus loin; par exemple, il ne faut pas oublier que bien des groupes féministes existent aussi en partie pour contrer une organisation masculine de la société, et que ces groupes n'ont pas envie que ce partern masculin se reproduise au sein de leurs groupes. Et souvent, les organisations féministes ont à traiter avec des agresseurs et de l'intimidation. La seule façon de l'empêcher reste une organisation non-mixte.
Quant à savoir ce que les jeunes pensent au cégep, il faut encore se méfier d'un débat de corridor. J'ai vu maintes fois des assemblées générales supporter des propositions pro-féministes, et ce dans de nombreuses associations étudiantes. Le problème ne se situe pas au niveau du féminisme; le problème est le même que pour les autres enjeux politiques: le manque de débat et de diffusion des idées. Le féminisme (comme l'anarchisme, le communisme ou le syndicalisme), quand il est vu à travers l'oeil des grands médias de masses (appartenants à des intérêts privés), est totalement déformé et placé hors contexte. Il n'est donc pas surprenant de voir les jeunes adérer au modèle, séduisant mais trompeur, proposé par ces médias. Et le fait d'être au cégep n'immunise pas contre cela.
« Trente-trois ans après, le mouvement féministe vit toujours sur les renversements de perspective accomplis dans les premières années grâce à la pratique non-mixte. Celle-ci s'avère nécessaire parce que les hommes n'ont pas le même intérêt - ni objectif ni subjectif - à lutter pour la libération des femmes. Mais surtout parce que les opprimé-e-s doivent définir leur oppression et donc leur libération elles/eux-mêmes, sous peine de voir d'autres le définir à leur place. Et il est impossible de le faire en présence de personnes qui, d'une part, appartiennent au groupe objectivement oppresseur et, d'autre part, ne savent pas, et ne peuvent pas savoir, sauf circonstances exceptionnelles, ce que c'est que d'être traitée comme une femme - comme un-e Noire, comme un pédé, comme un-e Arabe, comme une lesbienne - tous les jours de leur vie. Aucun degré d'empathie ne peut remplacer l'expérience. Compatir n'est pas pâtir.
Bien sûr, les hommes ont un rôle dans le mouvement féministe, mais il ne peut pas être le même que celui des femmes. Or la non-mixité est déconsidérée, parfois même vue comme un stade archaïque du mouvement, qui serait dépassé. Même dans les groupes non-mixtes, on n'en tire pas forcément parti, et le respect de l'ordre du jour prend le pas sur la mise en commun des expériences. Résultat, beaucoup de femmes tiennent sur leur propre oppression un discours désincarné. »
Si des hommes veulent travailler dans le même sens que des féministes, qu'est-ce qui les en empêche? Ils peuvent le faire par leurs propres moyens. Les hommes qui veulent travailler pour une société plus respectueuse de la justice et de l'égalité le font déjà dans tous les milieux en collaborant avec d'autres, féministes ou non. Comme le mentionne C. Delphy, il ne s'agit pas seulement de réformer des lois, il s'agit de transformer radicalement (à sa racine ou à sa base) un système. Ce débat sur la non-mixité a été mené dans les années 70 et il refait surface dans une conjoncture fortement antiféministe. L'insistance de certains à vouloir investir des lieux de réflexion, de parole et d'action, que les femmes se sont donnés pour essayer de corriger le déséquilibre d'une société dominée par des hommes, me semble suspecte. Cette insistance indique-t-elle une insécurité ou voudrait-on investir ces lieux non mixtes pour y retrouver le contrôle, neutraliser certains acquis des femmes, qui ne font pas l'affaire de certains? Bref, qu'est-ce qui dérange tellement certains hommes dans des lieux féministes non mixtes qui ne les dérange pourtant pas dans des organisations féminines non mixtes?
Je te précise juste que l'opinion dont je parlais était celle remplie d'insultes et non pas celle du texte de madame Delphy. Il est vrai aussi que ce n'est pas la majorité des filles au cégep qui décrochent du mouvement, je n'ai pas voulue exprimer cela, mais une inquiétude vis-à-vis un nombre grandissant qui ne s'y intéresse plus que très peu.
C'est dommage de voir des plus jeunes manquer totalement d'intérêt pour de tels mouvements. Effectivement, ce sont souvent des "gros patrons" qui possèdent les mass médias qui ont intérêts à dénigrer les syndicats et autres mouvements qui s'opposent à leurs excès pour en écarter les jeunes et les moins jeunes :-).
Voilà la raison principale qui me fait plaider en faveur de la non-mixité :
Un peu comme madame Delphy, je pense qu'une lutte contre l'opression, donc d'émancipation, demande que dans un premier temps les personnes vivant cette opression puissent se réunir pour définir et reconnaître entre elles l'opression en question (j'appelle ça sortir de l'aliénation). Elles doivent ensuite définir des revendications, c'est-à-dire les changements ou aménagements qu'elles souhaitent pour réduire ou faire disparaître cette opression. Dans le cas des groupes féministes, je ne vois pas de rôle constructif pour les hommes à ces étapes. Ce n'est pas à moi de décider pour les femmes ce qu'elles vivent, souffrent ou désirent.
Ce n'est qu'ensuite, lorsqu'un groupe ou mouvement féministe pousse des revendications sur la place publique (par le biais d'un CSF non-mixte, par exemple), que les hommes ont leur place. Celle-ci consiste, dans un premier temps, à s'asseoir, écouter et s'efforcer de comprendre CE QUE NOUS NE VIVONS PAS. Ce n'est pas toujours facile, l'empathie (et ce n'est peut-être pas à la portée de touTEs, si je me fie à certains commentaires sur ce site). Apès ça, et seulement après, la mixité devient essentielle. C'est le moment où on doit débattre, si nécessaire, pour ensuite s'atteler à la tâche de construire ENSEMBLE une société plus juste pour chacunNE en tenant compte de toutes les opressions spécifiques.
Pour ma part, je ne connais pas de féministe qui réclâme la non-mixité pour évincer les hommes du champ politique, opérer un renversement des rapport d'opression et prendre le contrôle absolue de notre monde. Ça, j'appelle ça le mensonge masculiniste. (Et, s.v.p., qu'on ne vienne pas me parler des écrits de Solanas pour ensuite prétendre que Diane Lavallée ou Françoise David sont dans le même bag... Méchant délire.)
Enfin, si d'autres raisons pour justifier la non-mixité sont qualifiées de "victimisantes", pour ma part, je ne m'en offusque pas dans la mesure où je reconnais que les femmes sont effectivement victimes d'une opression.
que mon commentaire allait dans ce sens. Si des personnes se sentent oppressées, il est on ne peut plus légitime qu'elles se rassemblent entre elles. Je ne vois pas trop non plus pourquoi des hommes revendiquerait par exemple de faire partie du CSF ou autres. Quand je fais allusion au support des hommes il va dans à peu près dans le sens et au moment où tu l'indique. J'ai été juste un peu paresseux de ne pas avoir plus élaboré, vivement les vacances.
Mais je veux juste être certain d,avoir bien compris quand tu parles de ce que "nous ne vivons pas" je comprends que tu tu ne nie pas que des hommes peuvent aussi être opprimés ailleurs et que tu fais plutôt allusion au fait que nous ne pouvons pas savoir exactement ce que d'autres vivent ou ressentent ?
Bien sûr qu'un homme peut être opprimé. Mais la question ici est plutôt de savoir si cet homme, simplement parce qu'il est un homme, vit une oppression systémique. Là-dessus, en mon sens, la réponse est NON.
Dire, comme vous le faites, que les hommes ne sont pas opprimés, me semble vrai dans un contexte d'ensemble. Pris à la pièce, ça me semble plus discutable. Les juifs israéliens ne me semblent pas opprimés. C'est même l'État israélien qui m'apparaît être oppressif. Pourtant, bien des juifs à travers le monde sont encore aujourd'hui victimes d'antisémitisme. La reconnaissance de l'un n'empêche pas la reconnaissance de l'autre.
Si vous comparez l'aliénation culturelle dont les femmes restent victimes dans nos sociétés occidentales, avec la situation des hommes, il est clair que le contraste porte notre sympathie vers elles. Les stéréotypes que portent les femmes les conduisent à choisir de métiers traditionnels moins payants. Ils incitent les femmes à se sentir plus responsables des soins aux enfants, de l'entretien des maisons et du secours affectif aux personnes âgées ou en détresse dans la famille. Les hommes aussi ont un responsabilisation face à des rôles qui leur sont spécifiques, mais la somme de ces rôles apparaît moins énergivore que ceux des femmes dans le contexte contemporain. Il en résulte que les femmes ont plus de chances d'êtres pauvres et épuisés. (quoique dans le dernier cas, je ne sois pas sûr.) Les stéréotypes orientent également les personnes dans leurs conduites les plus intimes. Le rapport à la violence et à la sexualité est très différent suivant que l'on adopte un rôle stéréotypé masculin ou féminin.
Je crois conséquemment que la recherche de l'égalité passe par des changements relatifs aux stéréotypes. Cela peut sembler évident au plan logique, mais c'est bien plus difficile à appliquer au plan pratique. Le militant ou la militante féministe est conduit à dénoncer concrètement des situations d'inégalité. La chose est légitime, mais la formulation de la dénonciation est parfois très malheureuse. Le ou la militant(e), pour augmenter l'impact de sa dénonciation, prend souvent des raccourcis. On oubli de parler des stéréotypes alors qu'ils devraient toujours être au centre de la dénonciation. Pire! Certaints militants et militantes cultivent certains stéréotypes, de manière un peu démagogique, parce que celà augmente l'effet psychologique de leur dénonciation. Je trouve ce choix paradoxal très dangereux.
Par ailleurs, si les femmes remportent la palme de l'exploitation et de l'aliénation, il est quand même vrai que les hommes rencontrent plusieurs situations d'injustice entretenue par les mêmes stéréotypes. Les cas les plus fréquents concernent les lois et la gestion des lois sur la famille et le divorce. C'est également dans cette sphère que l'on est témoin des pires ratés de l'activisme féministe. J'ai entendu de manière répétitive des camarades féministe justifier ces injustices par des arguments quasi "naturalistes" voulant que les mères soient celles qui se souci véritablement des enfants alors que les pères ne seraient que des opportunistes cherchant à perpétrer leur pouvoir ou à faire des économies de pension alimentaire. Comme stéréotypes on ne saurait trouver mieux.
Sacré bleu monsieur Demers, bravo pour votre réponse élégante et nuancé!... Dois-je comprendre que lorsque que des individus ne partagent pas votre opinion sur le féminisme(soit 99.9% de la population), vous devenenez vulgaire? Vous dites que je n'ai pas de preuves sur ce que j'avance mais vous oui? Alors nommer moi une loi qui est discriminatoire envers les femmes sur le marché du travail. L'auteure se sert de cette argument pour expliquer que les femmes gagnent moins d'argent que les hommes mais elle ne fournie aucune preuve de loi discriminatoire. Il n'existe aucune loi sexiste envers les femmes sur le marché du travail mais il y en a contre les hommes. Par exemple, les quotas sexistes qui empêche l'accès à des hommes à des emplois à cause qu'ils sont réservé aux femmes. Voila une loi sexiste qui discrimine un groupe d'invidu en fonction de leur sexe ce qui est contre la charte des droits et libertés canadienne. Le fait que les femmes travaillent moins et ont l'argent en moindre priorité que les hommes est un phénomène LARGEMENT documenté discuté même dans les revues féminine. Les femmes travaillent moins d'heures à cause de leur responsabilité familiale ou pour avoir une meilleur qualité de vie, ce qui n'est pas le cas des hommes. Du coté de l'entrepreneurship, c'est un domaine très majoritairement masculin qui contribue à élargir le fossé économique entre les hommes et les femmes. Même la "gazzette des femmes" s'est déja penché sur ce dossier avec lâ même conclusion.
Je vous rassure, je n'ai aucune difficulté à m'entendre avec les femmes. J'ai plusieurs amies femmes et j'ai eu des copines. Votre affirmation que je serais un frustré me laisse perplexe quand je lis votre réponse teinté de vulgarité et d'insultes. Un conseille, respirer par le nez cela sera salutaire pour vous.
Que ce soit en raison d'une loi ou pas, le fait que dans notre société les femmes soient beaucoup plus pauvres que les hommes demeure une injustice flagrante à laquelle nous nous devons de remédier... souvent par des lois.
"le fait que dans notre société les femmes soient beaucoup plus pauvres que les hommes demeure une injustice flagrante à laquelle nous nous devons de remédier... souvent par des lois." Ca revient à dire que la fin justifie les moyens ou de dire que la discrimination envers les hommes est moins grave que celle envers les femmes. Le fait que les femmes soient plus pauvre est navrant mais n'est nullement créé volontairement par la loi. Des facteurs comme la monoparentalité, drogues ou manque de confiance de certaines femmes en elle explique ce fait. Il faut trouver des lois pour sortir certaines femmes de la pauvreté tant que ces lois ne discriminent pas les hommes. La charte des droits et liberté canadienne l'interdit.
La discrimination ("action d'isoler et de traiter différemment certains individus ou un groupe entier par rapport aux autres", selon le Petit Larousse) ne me dérange pas dans la mesure où elle vise à instaurer plus de justice. C'est la raison pour laquelle on discrimine qui rend la discrimination bonne ou mauvaise.
Il existe à mon CLSC un programme visant spécifiquement l'implication des pères auprès des enfants. Mais rien qui vise en particulier l'implication des mamans. J'imagine que, selon votre logique, on se doit d'abolir au plus vite cette discrimination?
Par ailleurs, j'en ai un peu marre qu'on réfère à torts et à travers aux chartes. Puisque vous parlez de la Chartes canadienne des droits et libertés, je vous en ai extrait l'article no.15 qui porte sur les "droits à l'égalité". Il s'agit là du seul article traitant de discrimination. Lisez bien, surtout le deuxième paragraphe...
"15. (1) La loi ne fait acception de personne et s'applique également à tous, et tous ont droit à la même protection et au même bénéfice de la loi, indépendamment de toute discrimination, notamment des discriminations fondées sur la race, l'origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, le sexe, l'âge ou les déficiences mentales ou physiques.
(2) Le paragraphe (1) n'a pas pour effet d'interdire les lois, programmes ou activités destinés à améliorer la situation d'individus ou de groupes défavorisés, notamment du fait de leur race, de leur origine nationale ou ethnique, de leur couleur, de leur religion, de leur sexe, de leur âge ou de leurs déficiences mentales ou physiques."
Ca ne me surprend pas que la discrimination envers les hommes ne vous déranges pas. Vous faites partit d'une catégorie de féministe qui considère la discrimination envers les hommes comme positives et souhaitable alors que vous considérez la discrimination envers les femmes comme une horreur, une abberation, innaceptable. Bel exemple de double standard sexiste. Comment pouvez-vous parler de justice? Pour être une justice, il faudrait que les femmes subissent systématiquement et volontairement dans les lois ou autres une discrimination visant à les infériorisé face aux hommes ce qui n'est aucunement le cas depuis très longtemps. Votre discour tient des années 50.
Il n'y a rien qui empêche la réussite professionnelle des femmes ou qui la rend plus difficile que celle des hommes. Je vous met au défi de me prouver le contraire. La preuve, il y a des femmes qui sont présidente de compagnie ou autres postes cadres comme les hommes. Bien sur qu'il y en a beaucoup moins que les hommes, ce n'est pas à cause d'une discrimination mais plûtot à cause d'une question de priorité. Il est largement connu, documenté et discuté que en générale les femmes vont favoriser la famille et la qualité de vie alors que les hommes vont favoriser la réussite professionnelle et l'argent. Il y aussi que beaucoup de femmes se contentes de poste inférieure à cause d'un manque de confiance en soi. Voila la vrai raison qui explique pourquoi les hommes ont plus d'argent que les femmes.
Votre exemple du CLSC est boiteux et non pertinent. Le programme de votre CLSC visant spécifiquement l'implication des pères auprès des enfants ne brime en rien les droits de la mère sur ses enfants alors que les quotas sexistes BRIMENT les droits des hommes à être éligible à des dizaines de milliers de postes dans la fonction publique. Un programme qui favorise un sexe est acceptable tant et aussi longtemps qu'il ne brime pas les droits de l'autre sexes. Vous voyez qu'on ne peut pas comparer ce programme de CLSC et les quotras sexistes.
Je vous remercie de m'avoir copier le passage de la charte des droits et libertés sur la discrimination. Il va m'aider grandement à appuyer mon argumentation. Relisons le une autre fois: "15. (1) La loi ne fait ACCEPTATION DE PERSONNE ET S'APPLIQUE ÉGALEMENT À TOUS, ET TOUS ONT DROIT À LA MÊME PROTECTION ET AU MÊME BÉNÉFICE DE LA LOI, indépendamment de toute discrimination, notamment des discriminations fondées sur la race, l'origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, LE SEXE, l'âge ou les déficiences mentales ou physiques.
(2) Le paragraphe (1) n'a pas pour effet d'interdire les lois, programmes ou activités destinés à améliorer la situation d'individus ou de GROUPES DÉFAVORISÉ, notamment du fait de leur race, de leur origine nationale ou ethnique, de leur couleur, de leur religion, DE LEUR SEXES, de leur âge ou de leurs déficiences mentales ou physiques."
Remarquer que j'ai mit en gros caractères les passages de l'article qui sont en ma faveur. L'annexe 1 dit clairement que l'interdiction de discriminer un individu ou un groupe d'individu selon le sexe s'applique à TOUS, donc aux hommes aussi. L'annexe 2, comme vous semblez le penser, ne dit aucunement qu'on peut faire une loi pour discriminer les hommes pour favoriser les femmes. Ce que l'annexe 2 dit, c'est que l'annexe 1 n'empêche pas des créer des lois qui servent à améliorer la situation de groupe DÉFAVORISÉ. Or, les femmes ne sont plus défavorisé sur la marché du travail depuis 2-3 décennies donc l'Annexe 2 ne peut justifier les quotas sexistes. Pour que l'annexe 2 s'applique, il faudrait avoir une preuve irréfutable et crédible que les femmes sont discriminés par la loi face aux hommes ce qui n'est nullement le cas. Prouvez moi le contraire que quelqueschoses empêche une femme de fonder une entreprise ou de devenir cadre ou chef d'entreprise. Si vous dites que c'est le cas, alors comment expliquez-vous qu'il y est des femmes qui soient chef d'entreprises, cadres ou fondatrice d'entreprises? Voyer que vos arguments pour justifier les quotas sexistes sont complètement faux et non crédible.
Je commencerais par qualifier votre discours qui, bien que flou, me semble typiquement libéral, dans le sens économique du terme. Selon vous, le fait que des personnes ne rencontrent pas d'entraves LÉGALES à l'accession au marché du travail représente un gage d'égalité entre ces personnes. Ce discours remonte au 18ème siècle, à la montée de la bourgeoisie libérale, à la naissance du capitalisme moderne.
Mon discours, pour sa part, bien qu'il ne soit pas jeune non-plus, s'apparente à un courrant né juste après le vôtre. Pour faire court: En réaction aux injustices causée par le capitalisme, certainEs personnes y ont opposé l'idée d'une égalité réelle, d'une égalité SOCIALE. Ce courrant de pensée s'appelle le socialisme. Il a eu plusieurs dérivés par la suite, entre autres la pseudo-social-démocratie de notre révolution tranquille. On dit aussi "interventionnisme". C'est d'ailleurs ce courrant qui a amené plusieurs mesures légales qui emmerdent aujourd'hui les tenantEs du (néo-)libéralisme.
Moi, ce qui m'emmerde, c'est que des gens gens puissent avoir faim, payer une partie trop importante de leur revenus pour se loger,
se soigner, etc. J'ai horreur de la pauvreté, un phénomène qui touche très majoritairement les femmes dans notre société. Et les lois, quand elle ne servent pas à instaurer une justice concrète, je m'en balance complètement.
Je dis tout ça pour vous, "Casanova", mais aussi pour ceux et celles qui ne comprennent pas qu'on puisse situer la majeure partie des discours masculiniste À DROITE. C'était une de mes raisons.
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Pour ce qui est de la Charte:
Casanova, commentant l'article 15 de Charte canadienne des droits et libertés: "Pour que l'annexe 2 s'applique, il faudrait avoir une preuve irréfutable et crédible que les femmes sont discriminés par la loi face aux hommes ce qui n'est nullement le cas."
Je pense que vous êtes à côté de la plaque. Cette partie de la Charte dit que "[l]e paragraphe (1) n'a pas pour effet d'interdire les lois, programmes ou activités destinés à améliorer la situation d'individus ou de GROUPES DÉFAVORISÉS [...]". Aucune allusion spécifique à la simple discrimination "par la loi", comme vous dites. (Remarquez que j'ai laissé vos gros caractères qui me plaisent assez...)
Donc, pour être cohérent, si vous voulez continuer à défendre votre point de vue en citant cette charte, vous voilà tenu de démontrer que les femmes ne forment pas un groupe défavorisé dans notre plusse beau pays (et non dans les codes de loi). D'ailleurs, si vous y arrivez, il y a des mécanismes efficaces inclus dans cette même charte pour faire valoire combien vos droits sont méchamment bafoués.
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(Criss, en me relisant, je trouve que ça sonne pas mal trop "Bleuler"...)
Votre texte est intelligent, clair et ordonné. Le fait de puiser dans vos connaissances historiques peut donner à votre ton une allure "arrogante". C'est ce qui vous fait penser à moi? Et puis après! Notre culture québécoise aux racines ultramontaines cultive une préoccupation exagérée pour "l'humilité de façade". Je crois qu'il faut s'émanciper de cette contrainte stérile. Si on sait quelque chose que les autres ignorent, c'est notre devoir de militant et d'intellectuel de le leur communiquer.
Si je dis que votre discoure tient des années 50 ou passé date, c'est que la discrimination envers les femmes sur le marché du travail est révolue depuis au moins 25 ans.
Je vous avais mit au défi de me prouver que les femmes avaient moins de chance de réussir sur le marché du travail que les hommes. Je vois que vous avez éviter la question. Je ne vous blâme pas car il n'y a rien qui empêche les femmes d'accéder à des poste de prestiges comme chef d'entreprises, cadre ou entrepreneure. Je vous ai aussi de m'expliquer que si les femmes sont discriminer sur la marché du travail comme vous le dites, alors pourquoi il y a des milliers de femmes cadres et aussi des chefs d'entreprises? Silence encore une fois sur la question...
Vous me faites bien rire en m'associant au discour néo-libérale. Je ne savais pas que demander une égalité des chances pour tous sur le marché du travail fait partit du discour néo-libérale. Vous dites vouloir la justice sociale mais vous rajoutez plus bas que vous vous balancer complètement lorsque des lois ne servent pas à instaurer une justice concrète. Quel paradoxe flagrant! Autrement dit, la justice n'existe que pour les femmes et non pour les hommes. Encore une fois le double standard sexiste. Sauf que lorsqu'une discrimination touche les femmes, vous êtes les premières à hurler sur la place publique pour demander son abolition. Méchante hypocrisie. Après ca, certains groupes de pression féministe comme la FFQ se demande pourquoi les femmes ne veulent plus rien savoir de leur féminisme méprisant. La dénonciation par les femmes de ce féminisme misandre remonte à 25 ans avec l'affaire des Yvettes et d'autres dénonciations ont suivit. Il serait temps que vous les écoutiez.
Qui êtes-vous pour juger ce qui est à droite ou à gauche? À droite par rapport à vous ou à droite du centre. La discrimination est une idée d'extrême droite donc c'est impossible d'être plus à droite que ca. La pluspart des masculinistes hommes et femmes sont des gens de centre.
Vous me demmandez de prouver que les femmes ne sont pas un groupe discriminé. Pourquoi me renvoyez-vous la question que je vous ai posé? Vous n'avez pas d'arguments. Je vais quand même réponre car moi j'ai des arguments. Il n'y a aucune loi qui discrimine les femmes en 2004 sur le marché du travail. Il y a 30 ans, je vous aurais dit que oui les femmes sont discriminé mais ce n'est plus le cas depuis au moins 25 ans. Quand je demande auxz femmes à l'entour de moi si elles se sentent discriminé sur la marché du travail par rapport aux hommes, elles me regardent avec un gros point d'interrogation dans le front. Elles disent toutes qu'elles ne sont pas discriminer. Si les femmes sont discriminé, alors comment expliquer qu'il y est des femmes cadres qui dirigent des hommes? Des femmes chefs d'entreprises?
Cette victimisation utilisé par certains lobby féministe n'a plus aucune crédibilité aux yeux de la population depuis longtemps.
Puisque l'annexe 2 précise qu'on peut faire des lois pour aider des groupes défavorisés, et ce n'est pas le cas des femmes, la charte des droits et liberté est un argument totalement justifié pour demander l'abolition des quotas sexistes envers les hommes qui ont le droit à l'égalité des sexes tout comme les femmes.
Casanova: "Je vous avais mit au défi de me prouver que les femmes avaient moins de chance de réussir sur le marché du travail que les hommes. Je vois que vous avez éviter la question."
Ben oui, j'ai évité la question pour la simple raison que je me fous du "marché du travail". Je côtois tout plein de femmes épuisées par l'ensemble de leur boulot, qu'il soit sur le "marché", à la maison ou bénévole dans les groupes communautaires. Dans les trois cas, elles en retirent généralement moins de bénéfices pour elles-mêmes (le cash, la reconnaissance ou le pouvoir) que les hommes, à commencer par moi.
Je vous l'ai dit, ce qui m'importe et me motive à prendre du temps pour vous répondre, c'est rien d'autre que le fait suivant: à mes yeux, les femmes travaillent autant, sinon plus, que les hommes et sont dans l'ensemble beaucoup plus pauvres. Vous m'excuserez de ne pas aller vous chercher les références de Statistiques Canada là-dessus mais rien ne vous empêche d'aller voir par vous-même.
Casanova: "Je vous ai aussi de m'expliquer que si les femmes sont discriminer sur la marché du travail comme vous le dites [...]."
Je n'ai jamais dit ça. Point. Pour l'instant, ce terrain de discussion avec vous ne m'intéresse tout simplement pas. Vous confondez pas mal de chose dans ce que je vous écris.
Casanova: "Vous dites vouloir la justice sociale mais vous rajoutez plus bas que vous vous balancer complètement lorsque des lois ne servent pas à instaurer une justice concrète. Quel paradoxe flagrant! Autrement dit, la justice n'existe que pour les femmes et non pour les hommes."
Votre raisonnement, à mon avis, ne se tient pas du tout. Il n'y a aucun paradoxe dans mon affirmation et la conclusion que vous en tirez sort de nulle part.
Casanova: "Vous me faites bien rire en m'associant au discour néo-libérale. Je ne savais pas que demander une égalité des chances pour tous sur le marché du travail fait partit du discour néo-libérale."
Et bien, maintenant vous le savez! L'égalité des chances devant la loi au détriment d'une égalité concrète (sociale) est bel et bien un discours libéral de droite.
Casanova: "Sauf que lorsqu'une discrimination touche les femmes, vous êtes les premières à hurler sur la place publique pour demander son abolition. Méchante hypocrisie."
Si, et seulement si, cette discrimination entraine à mes yeux une injustice social, je vais effectivement hurler (comme je le ferais pour une discrimination injuste pour les noirEs, les handicapéEs, les jeunes, etc. et même pour les hommes si jamais je considère que c'est un jour le cas). Je ne vois pas l'hypocrisie.
Par ailleurs, bien que rien ne vous oblige à me croire, je précise que je suis un homme.
Casanova: "Qui êtes-vous pour juger ce qui est à droite ou à gauche? À droite par rapport à vous ou à droite du centre."
Je suis quelqu'un qui, à partir de ce qui m'est présenté, raisonne et en tire ses conclusions. Rien de plus. Je vous ai exposé ma perception et la logique derrière, ça me semble tout-à-fait correct.
Et c'est par rapport au centre que je vous considère à droite (pas trop loin du Parti Conservateur, par exemple). Par rapport à moi, ça me semblait trop évident pour l'évoquer. Mon jugement se rapporte avant tout à la question des droits des femmes puisque je ne connais pas le reste de votre pensée. J'essais de ne pas (trop) extrapoler.
Casanova: "La discrimination est une idée d'extrême droite donc c'est impossible d'être plus à droite que ca."
Où vous avez pêché un truc pareil? Que vous soyez pour ou contre (moi-même, j'ai parfois de la difficulté avec ça), la discrimination positive est définitivement un concept de gauche.
Casanova: "Vous me demmandez de prouver que les femmes ne sont pas un groupe discriminé. Pourquoi me renvoyez-vous la question que je vous ai posé?"
Non, je ne vous ai pas demandé ça. Je vous ai dit de démontrer que les femmes ne forment pas un groupe DÉFAVORISÉ (relisez vos propres gros caractères). "Discriminé" et "défavorisé" sont deux mots différents qui se rapportent à des réalités bien distinctes. Si vous ne saisissez pas la différence, vous êtes mal barré dans votre interprétation des chartes de droits.
Casanova: "Vous n'avez pas d'arguments. Je vais quand même réponre car moi j'ai des arguments."
Que vous ne soyez pas d'accord avec la valeur de mes arguments ne fait aucunement disparaître ceux-ci. De même, que vous ayez des arguments bien réels ne signifie pas que ceux-ci ont de la valeur...
Casanova: "Si les femmes sont discriminé, alors comment expliquer qu'il y est des femmes cadres qui dirigent des hommes? Des femmes chefs d'entreprises?"
Peut-être de la même façon qu'on peut expliquer qu'il y a des musulmanNEs qui font une belle carrière dans l'armée américaine, des noirEs riches et célèbres... ou encore, si on inverse la logique d'exception, des hommes qui respectent ou comprennent les droits des femmes.
Casanova: "Puisque l'annexe 2 précise qu'on peut faire des lois pour aider des groupes défavorisés, et ce n'est pas le cas des femmes [...]."
Ça reste toujours à démontrer. Et à mon avis, si c'était démontrable, il y a longtemps que des groupes masculinistes se seraient rués sur les mécanismes d'application de la Charte dont je vous ai parlés dans mon précédent message.
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Maintenant, je passe à autre chose que de continuer cet échange qui tourne trop en rond à mon goût. Ce qui ne m'empêchera pas de lire votre éventuelle réponse.
Si vous voulez qu'on arrête de tourner en rond alors RÉPONDER à mes questions. Vous vous comportez comme Michline Carrier quand vous évitez de répondre aux questions dont vous n'avez pas la réponse ou d'arguments valable.
Comment pouvez-vous vous foûtre du marché du travail alors que c'est précisément de ce que nous parlons depuis le début soit de la supposé discrimination que les femmes subissent. Vous ne m'avez toujours pas donne de preuves que les femmes subissent une discrimination sur le marché du travail alors que chez les hommes la discrimination est inscrite dans la loi avec les quotas sexistes. La base de votre argument est que on ne peut se servir de la charte des droits et libertés pour abolir les quotas sexistes à cause que les femmes sont un groupe discriminé sans apporter de preuve. Comme je vous ai dit, cette discrimination envers les femmes est révolue depuis longtemps et je vous ai soumit plusieurs preuves de ce fait sur le marché du travail.
Vous dites que les femmes sont épuisés par l'ensemble de leur boulot. Les hommes ne sont pas épuisés aussi? En plus vous généralisé, ce ne sont pas tout les individus loin de la qui sont constamment épuisé tant chez les hommes que les femmes. De dire que les femmes retirent moins de reconnaissance de leur boulots que les hommes est faux et démagogique.
Vous dites que les femmes travaillent autant sinon plus que les hommes? FAUX. Plusieurs statistiques ont démontré que les femmes travaillent moins d'heures que les hommes collectivement. Je n'ai pas envie de chercher pendant des heures pour trouver un lien mais si vous trouvez une étude faite au Québec vous allez voir que j'ai raison. Je vous met au défi de dire que je ments avec preuve.
Vous avouez que vous n'avez jamais dit que les femmes sont discriminé sur le marché du travail! Alors le débat est clos car plus rien ne justifie les quotas sexiste. La discrmination des femmes sur le marché du travail est l'argument toujours invoqué pour justifier les quotas sexistes par le lobby féministe.
Ce n'est pas une injustice sociale que les hommes gagnent en moyenne plus d'argents, c'est seulement une question de priorité différente entre les deux sexes. Votre arguments d'égalité "concrète" tient d'un féminisme envieux et jaloux des hommes. La quasi totalité des femmes d'aujourdhui disent vivre dans une société égalitaire en opposition avec ce discours victimisateur féministe.
Je me considère comme quelqun de centre mais vous avez le droit de me croire de droite. J'ai trouvé un expression pour désigner ceux et celles qui considèrent qu'une discrimination peut être "positive":" L'extrême-droite gauchiste". C'est à dire des gens qui pensent avoir une idée de gauche alors qu'ils ont une idée qui a toujours appartenu à l'extrême-droite.
Défavorisé ou discriminé, vous jouez sur les mots. Les femmes ne sont pas défavorisé au Québec en 2004, arriver en ville. Il n'y a que des féministes pour penser cela, ce n'est pas le cas des femmes. Je vous met encore une fois au défi de me prouver que les femmes sont défavorisées.
"Casanova: "Si les femmes sont discriminé, alors comment expliquer qu'il y est des femmes cadres qui dirigent des hommes? Des femmes chefs d'entreprises?"
Stéphane:Peut-être de la même façon qu'on peut expliquer qu'il y a des musulmanNEs qui font une belle carrière dans l'armée américaine, des noirEs riches et célèbres... ou encore, si on inverse la logique d'exception, des hommes qui respectent ou comprennent les droits des femmes."
Je dois vous dire que c'est vraiment le pire argument que vous avez avancé. Vous qualifier d'exception les femmes qui sont chef d'entreprises ou dirigent des hommes alors qu'il y en a des milliés au Québec. Ca commence à faire pas mal de femmes qui sont des "exceptions". Si il y a beaucoup d'hommes que de femmes dans cette position, c'est qu'il y a beaucoup plus d'hommes qui sont attirer par le pouvoir et l'argent que de femmes. C'est une question de priorité de vie.
Je vous ai soumit plusieurs arguments et exemple qui démontre que les femmes ne sont pas défavorisé au Québec. Reliser tout ce que j'ai écrit. Sauf que vous n'avez aucunement apporter des preuves que les femmes sont défavorisés malgré mes demandes persistantes. Vu que les femmes ne sont pas défavorisé, je peux comprendre votre silence.
Pour votre information personnel, il y a effectivement des groupes s'occupant de la condition masculine qui sont aller en cour suprême de leur pays pour demander l'abolition de quotas semblable aux nôtre. Je sais que c'est arrivé en Australie et en europe. Pour aller en cour suprême du Canada, il faut du cash pour payer les avocats et vu que les groupes d'hommes ne revoivent rien du gouvernement, ils ne peuvent se le permettre. Mais n'avez crainte, je peux vous garantir qu'il y aura dans les prochaines années contestation des quotas sexistes devant la cour suprême. Ce n'est qu'une question de temps.
Ça fait assez longtemps que je lis des merdes comme ça. D'abord, ton argument sur les femmes qui seraient "faites différement des hommes" ou qu'elles auraient des priorités différents et c'est pour ça qu'elles sont moins bien payées, c'est de la bouette. C'est vrai que les femmes ne choisissent généralement pas les mêmes métiers que les hommes, mais justement, la discrimination vient du fait que ces métiers sont moins bien payés en moyenne. Quand un métier est considéré féminin, il est moins prestigieux qu'un métier masculin. C'est d'ailleurs le sens de la lutte pour l'équité salariale: reconnaître que pour un dégré de scolarité égal et pour un travail équivalent, les femmes devraient avoir le même salaire, ce qui n'est pas le cas. Dans le même ordre d'idée, dans la majorité des entreprises, les femmes gagnent moins, et de manière significative, que les hommes. C'est ridicule de prétende que les femmes choisissent délibérément de faire moins d'argent: elles choisissent les métiers qui les intéressent ou qu'elles peuvent faire, et ces métiers sont moins bien payés, ce qui constitue évidemment une injustice, ne t'en déplaise.
Ce qui nous amène à la seconde question: une femme qui veut passer outre cette séparation des compétences se retrouvera dans un milieu masculin, et encore aujourd'hui, elle rencontrera des obstacles beaucoup plus grand qu'un homme dans la même situation. Ces obstacles sont suffisants pour décourager bien des femmes; il y a donc une nécessité de mesures incitatives pour régler ces problèmes. Ceci sans parler de la culture viriliste qui règne dans bien des entreprises, centrée sur la "résistance" (un homme ça porte pas de gants pour travailler, un homme fait des heures supplémentaires sans broncher...), sur la force (dans bien des domaines masculins, on demande à quelqu'un de pouvoir soulever des poids de 30kg par exemple) ou sur la compétitivité. Tout ceci constitue un frein évident à l'accessibilité de ces métiers aux femmes.
Enfin, les statistiques démontrent que les emplois moin bien payés, comme les emplois au salaire minimum sont occupés majoritairement par des femmes. Ainsi, les femmes se retrouvent plus souvent dans des Mc Job ou dans des sweat-shops (y travaillent souvent des femmes imigrantes et illégales). Ces emplois ne sont pas "choisis" par les femmes et ils ne sont aucunement valorisants ou souhaitables. De la même façon, le fait que ce soit majoritairement les femmes qui se tapent le travail domestique et s'occpent des enfants empêche souvent que celles-ci puissent se trouver un emploi stable et valorisant.
Alors, peut-être que Stéphane ne t'a pas donné d'argument satisfaisant, mais cela ne veut vraiment pas dire que les femmes ne sont plus discriminées pour autant.
Stéphane: "Il existe à mon CLSC un programme visant spécifiquement l'implication des pères auprès des enfants. Mais rien qui vise en particulier l'implication des mamans. J'imagine que, selon votre logique, on se doit d'abolir au plus vite cette discrimination? "
Vous allez encore me trouver pédant, mais là vous dites vraiment n'importe quoi! Tous les CLSC de la province ont un programme de préparation à la naissance qui vise spécifiquement les mamans. Tous les CLSC participe au également au programme national "OLO" qui cible les jeunes femmes enceintes à haut risque. Tous les CLSC de la province ont aussi un programme de suivi post-natal et des programmes de soutien aux clientèles à risque qui visent principalement les mamans. L'étendu et la diversité des programmes offerts aux mères sont sans commune mesure avec les rares et rachitiques programmes offerts aux pères.
En dehors de la sphère de préparation des naissances, le déséquilibre des services est encore plus prononcé. Une femme en difficulté bénéficie d'une très grande diversité de services spécifiques. Aucun service semblable n'excite pour les hommes. Même les services généraux s'adressant à tout le monde sont imprégnés par une culture féminine avec laquelle certains hommes ont de la difficulté à composer.
Je parlais de programmes spécifiques visant à encourager "l'implication des mamans" au même titre qu'on cherche, avec raison, à impliquer les papas. Pas du programme OLO... Mais je conviens que j'ai écrit ça un peu croche et que ce n'était pas clair.
Même dans cette limite! Les ateliers de stimulation de la relation mère-enfant s'adressent spécifiquement à ce problème. À eux seuls, ils mobilisent 14 fois plus de ressources que le microscopique programme pour les pères.
Possible. Je vais vérifier. Si c'est le cas, je reconnais que mon exemple était mauvais.
Plus précisément, vous entendez quoi par "14 fois plus de ressources"? Les sommes allouées, le personnel?
En passant, à ce même CLSC, je viens de ramasser 3 dépliants différents portant sur la relation père/enfant (dont deux qui me semble pas mal et un de tendance réac) mais je n'ai pas trouvé d'équivalent pour les mères. Back order, peut-être...
Mon calcul est un peu arbitraire. Ça varie un peu d'un CLSC à l'autre. Dans le CLSC de ma région, il y a deux intervenantes qui consacrent 7 heures semaine (2 X 7 = 14) pour les ateliers de stimulation précoce. Je ne tiens même pas compte des groupes communautaires ("Maison mère-enfant") qui font un travail analogue. Il n'y a pas d'équivalent pour les pères.
Il y a cependant un programme pour les pères dans le cours de préparation à la naissance. Six cours de 2 heures s'adressant aux deux parents. Dans ce cadre, les pères sont invités une fois à un atelier d'une heure s'adressant uniquement à eux et animé par un seul intervenant (1 X 1 = 1).
La sphère de la relation père enfant est assez nouvelle dans les CLSC. Il est normal de trouver plus de dépliants. C'est encore plus important du fait qu'il faut encore lutter contre les stéréotypes qui incitent les pères à croire que les soins aux enfants sont principalement du ressort maternel. Changer les relations hommes-femmes-enfant, ça a plus d'impact lorsque l'on travail à la source.
La pauvreté, en soi, est l'expression d'une injustice qui mérite qu'on cherche des solutions. Quoi faire? C'est toujours la maudite question que je me pose! Le filet social que nous avons mis en place résout certains problèmes, mais il en provoque d'autres. Il est difficile de trouver une solution d'ensemble à un problème qui est la somme d'un ensemble de petits problèmes, aux causes très différentes. Diable, c'est pas simple!
Demers: "Si vous êtes frustré de vos relations avec les femmes, allez vous branler! Crissez-nous la paix!"
Votre réplique intelligente, nuancée et distinguée fait honneur au mouvement. Il y a trop de militants qui utilisent la juste lutte des femmes comme alibi pour canaliser leur rage personnelle contre leur père ou contre un aspect caché de leur propre personnalité qu'ils détestent et avec lequel ils ont de la difficulté à composer. Je remarque, par exemple, que, contrairement aux militantes, certains militants féministes sont beaucoup plus souvent "préoccupés" par les manifestations sexuelles de l'oppression des femmes. L'intimité sexuelle est certainement une sphère importante de l'oppression des femmes, mais pourquoi toujours ramené la conversation en bas de la ceinture?
Vous avez certainement raison de critiquer le caractère démagogique de certains arguments de l'auteur. Cependant, vous me semblez faire preuve vous-même d'un surprenant manque de perspectives dans votre analyse des inégalités économiques et sociales entre les sexes. Vous avez raison de dire qu'il n'y a plus de loi discriminatoire contre les femmes sur le marché du travail. Mais l'oppression des femmes dans cette sphère ne se manifeste pas principalement dans le libellé des lois. Cette oppression est inscrite dans la culture même du travail. C'est l'ensemble de préjugés que portent les hommes et les femmes qui font obstacle à la pleine émancipation des femmes. Pourquoi ignorer cet élément incontournable de l'analyse féministe?
Il semble y avoir eu des difficultés de mise en page, veuillez m'en excuser. Quant aux commentaires de Casanova, ils sont habituels. Je ne discute plus avec les gens qui accusent au lieu de commenter.
Vous faites bien de ne pas vous engager dans des discussions antagoniques. Un silence bien entretenu a souvent un effet psychologique constructif. Le silence donne l'impression qu'on aurait pu répondre quelque chose, qu'on aurait pu facilement démolir les arguments de ceux qui s'opposent à une analyse! Ça laisse entendre que nos propres arguments sont tellement évidents et tellement meilleurs que ceux des autres, que c'est par charité que l'on évite d'humilier les autres en les formulant ouvertement.
C'est une petite victoire morale obtenue sans avoir à tirer un seul coup de feu. Votre fond pacifiste probablement!
Delphy: "La contre-offensive patriarcale se constate dans tous les pays. Partout, ce sont en majorité des femmes qu'on envoie en première ligne pour dire que le féminisme ne passera pas ou n'est pas passé ; n'est pas ou n'est plus utile; a toujours été nocif ou l'est devenu. Parmi elles, d'anciennes féministes ou sympathisantes, dont la parole est dégustée avec cette gourmandise un peu obscène autrefois réservée aux " confessions " d'anciens staliniens."
Que répondre?
La plupart des militantes féministes font preuve d'une grande intégrité intellectuelle. Elles tentent honorablement de comprendre la société dans laquelle elles vivent, les facteurs contribuant à l'oppression de la femme et les forces qui peuvent être mobilisées pour participer à la libération. Intelligentes et équilibrés psychologiquement, elles sont capables de reconnaître les limites de leur analyse et elles sont capables d'autocritique. Leur sentiment de valeur personnelle est suffisamment solide pour qu'elles soient capables de se remettre en question et de remettre en question leurs camarades. Elles parviennent à approfondir leur analyse jusqu'à définir leurs erreurs et à en reconnaître la source. Elles proposent de solutions pour définir de meilleures cibles et de meilleurs moyens.
Ces militantes modèles n'entrent pas dans une vision manichéenne du monde. Elles se moquent de la vision binaire du monde qui voudrait que les victimes soient d'un seul côté ou que la vertu soit d'un seul côté. En fait, elles ne croient pas que les contradictions sociales puissent se réduire binairement à une opposition entre seulement deux côtés. Elles tolèrent la critique et ne dénoncent pas comme "traîtresses" les militantes qui critiquent le mouvement. Elles reconnaissent les erreurs de ceux qui font obstacle à l'émancipation des femmes, mais elle ne se sentent pas obligées de les démoniser. Elles sont assez lucides pour éviter le piège qui consiste à croire dans l'existence d'un "grand complot antiféministe". Elles reconnaissent l'existence d'un courant culturel très réservé face au discours traditionnel féministe, mais elles n'en cherchent pas les causes uniquement dans une campagne orchestrée par "l'ennemi". Elles devinent que les maladresses de certaines militantes féministes sont également une des causes de l'image négative que le mouvement a suscitées dans certains milieux.
Face à des militants et de militantes féministes de ce type, je suis fier de ma solidarité avec le mouvement des femmes .
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