Avec environ 15 000 signatures de plus que requis, le Conseil Éléctoral National (CNE) du Venezuela annonçait hier que le référendum concernant la révocation du mandat du président Hugo Chàvez Frías ira de l'avant cet été, tel que prévu par la Constitution Bolivarienne adoptée par le gouvernement du MVR (Movimiento V República - Mouvement Cinquième République) en 1999.

Cette décision fait suite à une controverse de plusieurs mois autour du processus de collection des signatures, dont 2,436,083 (25 % de l'électorat) sont requises pour activer un référendum populaire. Les partisans de Chàvez, ré-élu en 2000 avec une majorité de 59,5%, accusent l'opposition de droite anti-chaviste d'avoir manipulé le processus par voie de chantages des signataires (on rapporte plusieurs cas d'employeurs forçant leurs employéEs à signer), fraude (des dizaines de pages remplies avec la même écriture soumises au CNE), et déstabilisation généralisée du processus (par l'entremise du contrôle qu'exerce l'opposition sur les médias privés au pays).

Quant à Chàvez, lors d'une adresse au peuple hier soir (jeudi le 3), il s'engagea de « respecter les résultats du référendum de revocation, ainsi que la décision du CNE et tous les réglements applicables ». « J'invite mes compatriotes dans l'opposition à faire de même, et de se convaincre que Chàvez n'est pas le tyran du CNE », de dire le président, selon www.vheadline.com.

On rappellera que le gouvernement de Chàvez fut l'objet d'un coup d'état manqué de la part de l'opposition, en avril 2002. Plusieurs révélations depuis cet événement indiquent un support important des États-Unis dans cette affaire, notamment par l'entremise du NED (National Endowment for Democracy, un programme de subventions généralement utilisé pour supporter les mouvements "anti-communistes") et du AFL-CIO (une organisation pseudo-syndicale).

Le Venezuela, membre de l'OPEP, se trouve parmi les premiers producteurs mondiaux de pétrole. Il est le quatrième fournisseur de pétrole par ordre d'importance aux États-Unis (près de 1,4 millions de barils par jour en 2002).