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Option citoyenne en tournée; le ton est lancé

Norm, Jeudi, Juin 3, 2004 - 15:44

Normand Landry

N’en déplaise à Richard Martineau, qui affirmait la semaine dernière que Françoise David « est à l'humour ce que les pingouins sont au cyclisme de compétition », c’est une militante d’option Citoyenne décontractée et « aimant rigoler » qui s’est adressée à la centaine de personnes venues l’écouter à la librairie Olivieri mardi soir dernier.

L’événement marquait le lancement d’une tournée de madame David qui l’entraînera aux quatre coins du Québec jusqu’à cet automne, moment où Option Citoyenne entrera en négociations avec l’Union des forces progressiste (UFP) dans afin d’envisager la création d’un parti de gauche unifié au Québec. La militante de longue date a rappelé que le fondement d’Option Citoyenne réside dans le concept du bien commun –une idée largement malmenée au Québec l’arrivée des libéraux au pouvoir en 2003. « Me semble que ça serait intéressant, a-t-elle lancée à son audience, pour tout le monde, de vivre dans une société basée sur la solidarité sociale. »

Une audience conquise d’avance, réunissant en très grande majorité des québécois francophone âgés. Les moins de trente ans se comptaient sur le doigt de la main dans l’assistance, et les membres des communautés culturelles et linguistiques étaient virtuellement absents. Consciente de la nécessité de palier à ce manque, Françoise David et son équipe feront la tournée des milieux culturels du Québec cet été, et devront « êtres présents là où sont les gens. »

Manifestement, ça bouillonne chez Option Citoyenne. Le mouvement politique propose des réformes politiques majeures – qui seront discutés lors d’une grande rencontre de ses membres en novembre -, notamment en ce qui concerne le mode de scrutin, le rôle des députés et la participation citoyenne. Résolument Altermondialiste, écologiste et féministe, le mouvement compte également s’attaquer à la nature du système économique dans lequel nous vivons. Il s’agit d’organiser « une mobilisation générale contre la pauvreté » et de maintenir, (ô rareté chez un mouvement politique) un taux d’imposition suffisamment élevé pour permettre le maintient et le développement de services publics de qualité.

La position du mouvement sur la question nationale demeure sa grande ambiguïté. Françoise David se refuse à trancher, « même si cela a déçu beaucoup de mes amis », et préfère organiser un débat de fond sur la question. Un débat qui risque, s’il penche pour une option plus fédéraliste, de miner sensiblement les probabilités d’une fusion avec l’UFP, une formation profondément souverainiste.

L’Ancienne présidente de la Fédération des femmes du Québec prend manifestement son temps et n’est certes pas encore une politicienne. Celle-ci a répété à plusieurs reprises qu’elle ne « détient pas toutes les réponses » et qu’il faudra encore du temps pour éclaircir plusieurs éléments de fond avant de se lancer plus activement dans l’arène politique.

Une honnêteté qui fait franchement du bien par les temps qui courent. Reste à espérer que c’est contagieux.

Normand Landry
3 juin 2004



Sujet: 
Voilà où ça mène
Auteur-e: 
franky
Date: 
Ven, 2004-06-04 01:19

L'esprit de collaboration, le travail avec le pouvoir, la culture du compromis... ça mène justement au pouvoir. Un nouveau parti politique, c'est simplement un parti politique de plus à dénoncer. Une chose est certain, c'est qu'il n'est pas possible de faire de la politique sans être profondément opportuniste, démago et surtout, sans faire des promesses en l'air et les renier le lendemain. Le métier de politicien n'est pas fait pour les gens honnêtes et sincères. Être gouverné, par la gauche ou par la droite, ça change pas grand chose. Les vrais programmes des partis sont des programmes économiques, et ces programmes sont concoctés par les gens qui ont les moyens de faire élire des politiciens. Et qui possède ces moyens? La bourgeoisie, bien évidemment.

Framboise, tu es soit naïve soit opportuniste. Mais je doute que tu sois naïve.


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Sujet: 
Idéologie du cul-de-sac
Auteur-e: 
Donatien
Date: 
Ven, 2004-06-04 09:34

(note: excusez d'avance le ton direct, je ne désire pas manquer de respect ou insulter, mais simplement dire en peu de mot, merci)

Tu es vraiment ce que tu critiques: "profondément opportuniste, démago ..." C'est certain qu'en continuant à non-agir comme ça et à tuer l'esprit politique humain, ton clan de nihiliste anarchico-révolutionnaire, vous nous poussez directement vers la guerre civile.

Personnellement, je leur lève mon chapeau à tes bourgeois de nous avoir organisé une société où je peux faire mon marché sans avoir à éviter les snipers, les contrôles armés, les exécutions sommaires et ... Je dis pas qu'on est au paradi social. Je dis seulement que si on ne cherche pas à trouver des solutions ensemble, c'est à dire avec ceux qui sont les méchants riches qui ont de l'argent pour corrompre tout ce qui bouge, ben il faut trouver des solutions sans eux. ça fait 4 ans que je les attends et les cherches. ben celles que j'ai trouvé en dehors de la conciliation mênent au génocide des plus faibles et pauvres: NOUS !

Réveille !

Le monde n'est pas noir ou blanc. Ceux qui sont les méchants dans ton histoire ne sont pas des personnages de film à deux dimensions. Ils peuvent changer d'avis, évoluer, réfléchir... et oui, selon le mode actuel, cela coûte cher. Kess tu veux ?

Ta guerre est perdu d'avance si tu prends autre chose qu'une plume comme arme.

On ne peut pas faire avancer la liberté en se retirant des places publiques et politiques. Si tu veux faire avancer une idée, partage la. C'est ce que tente de faire noblement, madame david. Je ne voterai pas pour la framboise, si ça peut te rassurer. je voterai pour un indépendant.


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Sujet: 
La non-action?
Auteur-e: 
franky
Date: 
Ven, 2004-06-04 12:51

Qu'est-ce qu'il y a de plus "non-action" que cette idée que la politique ne se fait qu'à tous les 4 ans? Le vote n'est pas un acte démocratique, c'est le choix de ses dirigeants, qui eux n'ont qu'un soucis, se faire réélire dans 4 ans. La démocratie, au contraire, c'est quand le peuple décide des politiques qui le concernent; ça n'a rien à voir avec la situation actuelle. Contrairement à ce que tu dis, je ne prône pas une dictature, que tu n'ose même pas décrire. Et je ne suis pas nihiliste. C'est trop facile de faire un amalgame entre l'anarchisme et le nihilisme, mais informe toi. L'anarchisme est en faveur d'une méthode de décision à la base, et non au sommet, et non d'une absence de décision.

Quant à "l'esprit politique humain", ce n'est pas vraiment lors des élections qu'il se développe, mais bien d'avantage entre les élections quand il s'agit de s'organiser pour contrer les mesures anti-sociales des gouvernements, mesures pour lesquelles personne ne vote jamais. Les débats lors des élections ne sont que des concours de popularité, d'où toute discussion politique sérieuse est exclue. L'important n'est pas d'avoir des bons arguments, mais de plaire. C'est la base même de la démagogie. Et on ne peut pas s'en sortir. Quelqu'un qui aurait des positions claires et tranchées aurait l'air fade devant un politicien aguérit qui promet, par exemple, une réduction d'impôts aux riches, une augmentation des dépenses en santé aux pauvres, ou bien des milliards pour tous. CE NE SONT QUE DES PROMESSES. Et si l'esprit critique et le minimum de sens historique nous démontre quelque chose, c'est bien que ces promesses ne sont généralement... que des promesses, et ne se réalisent bien souvent jamais.

"Personnellement, je leur lève mon chapeau à tes bourgeois de nous avoir organisé une société où je peux faire mon marché sans avoir à éviter les snipers, les contrôles armés, les exécutions sommaires et .." Ah oui, tu leur lève ton chapeau? Tu ferais certainement mieux de le ravaler ton chapeau, parce que ces bourgeois-là sont les mêmes qui financent Israël, qui ont forcé la guerre en Irak, qui ont renversé la moitié des gouvernements dans le monde (surtout les plus à gauches), qui ont fomenté les deux guerres mondiales, et qui même ici continuent à tenir dans la misère une partie importante de la population. Alors bravo, parce que j'espère que quand tu vas au marché, tu te dis qu'actuellement, des enfants sont tués dans des bombardements, que des Palestiniens n'ont pas accès à l'eau, et que même ici, de nombreuses personnes ne peuvent pas faire comme toi, uniquement parce qu'elles n'ont pas d'argent. Que tu le veuille ou non, le Canada participe à cet ordre mondial, et ce n'est pas un parti de gauche qui va y changer quoi que ce soit. Alors, si tu est bien confortable dans ton trou, dis toi justement que le prix de ce confort, c'est la mort de millions de personnes à travers le monde.

"Ceux qui sont les méchants dans ton histoire ne sont pas des personnages de film à deux dimensions. Ils peuvent changer d'avis, évoluer, réfléchir..." Franchement, je me demande qui est le plus naïf. On croirait lire le scénario d'un film américain. Ce que tu dis est absolument contraire à toute observation historique. Le monde actuel est constitué sur la violence, la conquête par la force et les armes, la répression, les massacres, etc... Et ce n'est pas près de changer. Quand les gens se mettent à trop critiquer, on les réprime, point à la ligne. La bourgeoisie n'a aucune envie de voir son pouvoir dispraître, et crois-moi, un État qui est prêt à tuer des milliers d'enfants pour s'approprier quelques réserves de pétrole ou simplement pour mettre en place un gouvernement ami a bien que trop à perdre en changeant pour le mieux et en devenant gentil comme tu le prétend. Quand on a commis des crimes aussi atroces, la seule solution c'est de commettre d'autres crimes afin de couvrir notre responsabilité dans ces précédents crimes. Et ça, les gouvernements l'ont bien compris, et ce n'est pas en votant que ça va changer.

Si voter pouvait changer les choses, ce serait illégal.


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Sujet: 
bof
Auteur-e: 
Nicolas
Date: 
Sam, 2004-06-05 19:55

Fondamentalement, et ce indépendament de leur option politicienne, la gang à Françoise et François veulent un capitalisme à visage humain. Ils ont même trouvé le moyen d'être à droite de l'UFP, qui elle même se situait à droite de deux de ses trois composantes d'origine. Leur "programme maximum" est en deça du projet historique de la social-démocratie, c'est dire à quel point c'est décevant.

Je ne sais pas pour vous, mais moi il y a des points qui sont non-négociable. Je refuse de faire un quelconque compromis sur la lutte contre l'injustice, l'exploitation et l'oppression. Je ne veux pas négocier l'injustice, l'exploitation et l'oppression pour qu'ils soient plus acceptable. Pour moi c'est innacceptable en soit.

Il me semble moins utopique de travailler à une révolution sociale globale que de penser pouvoir réformer le système capitaliste de façon substentielle à l'heure actuelle.


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Dossier G20
  Nous vous offrons plusieurs reportages indépendants et témoignages...

Très beau dessin: des oiseaux s'unissent pour couper une cloture de métal, sur fonds bleauté de la ville de Toronto.
Liste des activités lors de ce
« contre-sommet » à Toronto

Vous pouvez aussi visiter ces médias alternatifs anglophones...

Centre des médias Alternatifs Toronto
2010.mediacoop.net


Media Co-op Toronto
http://toronto.mediacoop.ca


Toronto Community Mobilization
www.attacktheroots.net
(en Anglais)

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