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Le prix de l'essence et l'élection fédérale

Anonyme, Mardi, Juin 1, 2004 - 11:43

Parti marxiste-léniniste du Canada

Le prix d'un litre d'essence atteint presque 1$ à certains endroits au Canada. La récente montée du prix de l'essence aura pour effet de transférer des millions de dollars du public aux monopoles pétroliers.

DISCUSSION

Le prix d'un litre d'essence atteint presque 1$ à certains endroits au Canada. La récente montée du prix de l'essence aura pour effet de transférer des millions de dollars du public aux monopoles pétroliers. La manipulation des prix dans un secteur aussi monopolisé de l'économie fait partie de l'offensive antisociale menée par les monopoles. Les compagnies pétrolières et leurs alliés dans les médias citent les marchés mondiaux et combien d'autres prétextes pour voler les consommateurs à la pompe. Ce qu'il faut, c'est organiser une opposition effective pour restreindre le pouvoir des monopoles du pétrole.

On peut dire ce qu'on veut de la hausse du prix de l'essence, mais il faut quelque chose de concret avec une portée réelle pour restreindre les monopoles. Leur campagne antisociale vise toujours à transférer une partie de plus en plus grande du produit social total dans leurs coffres et à s'emparer des ressources naturelles du pays.

Les particularités de l'économie et de la culture canadiennes obligent les gens à adopter un mode de vie qui dépend de la consommation d'essence et de combustibles fossiles. Pour beaucoup de gens et pour beaucoup de petites entreprises, une hausse du prix de l'essence signifie une réduction importante du revenu disponible pour d'autres achats. La récente montée entraînera sans doute la faillite pour bon nombre d'entreprises.

Le prix des combustibles est très important pour l'économie et le bien des citoyens. Se soucier du prix des combustibles c'est se soucier de la souveraineté. Le pays qui est dominé par une grande puissance ne peut pas exercer de contrôle sur les prix des combustibles. Le peuple qui n'est pas souverain chez lui ne peut pas exercer de contrôle sur ces choses.

Il y a deux composantes du prix de l'essence au Canada: le prix de base établi par une poignée de monopoles de l'énergie et les taxes de vente appliquées à l'essence par les gouvernements fédéral et provinciaux. Le prix à la pompe n'a aucun rapport avec ce qui l'en coûte pour produire l'essence.

Le prix demandé par les monopoles n'a aucun rapport avec la valeur réelle du produit, qui est égale au temps de travail requis pour l'exploration, le forage, le raffinage et le transport. Le prix du gros du pétrole brut sur les marchés mondiaux n'a pas l'influence qu'on lui prétend. Lorsque le prix mondial du pétrole brut augmente, les monopoles pétroliers s'en servent comme prétexte pour augmenter le prix de l'essence. Lorsqu'il baisse, le prix de l'essence ne suit pas toujours, du moins pas dans l'immédiat.

Les taxes de vente appliquées par le gouvernement fédéral et les provinces sont une forme de taxation brute qui défavorise la classe ouvrière, les pauvres et les petites entreprises. Le prix de base de l'essence et les taxes de vente qui y sont ajoutées servent à transférer une partie de la richesse des citoyens aux monopoles. Ils ont tous deux un impact négatif considérable sur l'économie.

Certains soutiennent qu'il n'est pas mauvais que le prix de l'essence soit élevé parce que cela décourage la consommation. C'est une façon de penser qui ne tient pas compte de l'absence d'un pouvoir souverain sur l'économie. Les Canadiens ne décident pas comment les revenus de la vente de l'essence sont utilisés. Ils n'ont pas de contrôle sur les monopoles du secteur de l'énergie ni sur les mécanismes de protection de l'environnement par les gaz polluants. Le Parti libéral entend vendre le reste des actions publiques de Pétro-Canada après l'élection. Ces dernières actions publiques dans la compagnie pétrolière sont tout ce qui reste de la politique nationale de l'énergie de Pierre Trudeau. Le droit de monopole règne presque en maître absolu en matière de politique énergétique et de prix des combustibles fossiles. C'est ce droit de monopole que les Canadiens doivent remettre en cause s'ils veulent pouvoir établir une politique de prix et d'utilisation des combustibles fossiles et s'ils veulent résoudre le problème plus global de l'harmonisation de l'environnement social et de l'environnement naturel.

Durant la présente campagne électorale, le Parti libéral, le Parti conservateur et le NPD parlent du prix de l'essence en se limitant aux diverses combinaisons de la taxe de vente. Ils n'abordent pas le problème du droit de monopole, qui dicte la politique énergétique nationale et fixe les prix. Ils ne discutent pas du prix de l'essence dans le contexte de la souveraineté du Canada en matière de ressources naturelles et de développement économique ou du droit souverain du peuple de décider de la politique énergétique nationale et des prix des combustibles fossiles.

Les libéraux et le NPD semblent vouloir le statu quo pour ce qui est des prix. Leurs divergences portent sur l'utilisation des revenus de la taxe de vente fédérale. Les libéraux proposent de transférer une partie des revenus de la taxe de vente aux municipalités. Le NPD propose de faire la même chose mais plus rapidement.

La proposition des conservateurs

Le Parti conservateur propose lui de réduire un peu la taxe de vente fédérale selon la formule suivante: Abolir la TPS de 7% perçue après l'ajout des taxes d'accise fédérale et provinciale et ne pas appliquer la TPS à la portion du prix de l'essence qui dépasse 85 cents le litre.

Une taxe d'accise est une taxe de vente sur des produits spécifiques comme l'essence et les cigarettes. Les taxes de vente sont incluses dans le prix de l'essence et sont payées par le consommateur. Elles ne représentent pas une valeur ajoutée à l'essence, elles sont uniquement une inflation du prix. Dans ce sens, les taxes de vente sont très régressives, car elles s'appliquent à tous de façon égale sans égard à la capacité de payer de chacun. Les taxes de vente servent à transférer une partie de la richesse de la classe ouvrière, des pauvres et des couches moyennes aux riches et aux monopoles.

Les trois taxes de vente sur l'essence sont les suivantes:
1. La taxe d'accise fédérale: 10 cents le litre
2. La taxe d'accise provinciale établie par chaque province et allant de 9 cents à 17 cents le litre. Par exemple en Ontario elle est de 14,7 cents le litre et au Québec de 15,2 cents.
3. La taxe sur les produits et services (TPS) de 7% sur le prix de vente à la pompe. La TPS est calculée à partir du prix total, qui comprend déjà les taxes d'accise du fédéral et des provinces.

Prenons le cas de l'Ontario: deux taxes d'accise totalisant 24,7 cents plus la TPS de 7% sur le prix total. La TPS a la particularité d'être aussi «une taxe sur la taxe» : elle ajoute 7% des taxes d'accise au prix final. C'est 7% de 24,7 cents, soit 1,73 cent le litre.

Les conservateurs proposent d'abolir la taxe sur la taxe, soit 1,73 cent le litre, ou environ 87 cents pour un plein de 50 litres.

La deuxième mesure proposée par les conservateurs est d'éliminer la TPS de 7% sur la portion du prix de l'essence dépassant 85 cents le litre. Exemple: Si le prix de l'essence est de 95 cents le litre, cette mesure épargnerait au consommateur 35 cents sur les 47,50$ qu'il en coûte pour faire le plein de 50 litres.

L'épargne totale que prévoit le plan conservateur serait infime. Exemple: À 90 cents le litre, le consommateur payerait 1,04$ de moins en taxes sur ce qu'il en coûte pour faire un plein d'essence de 50 litres. C'est 87 cents provenant de l'élimination de «la taxe sur la taxe» et 17,5 cents de l'élimination de la TPS sur la portion du prix qui dépasse 85 cents le litre.

D'ailleurs, rien ne garantit que cette réduction de la taxe fera baisser le prix à la pompe puisque le gouvernement n'a aucun contrôle sur le prix.

La proposition du Parti marxiste-léniniste

Le Parti marxiste-léniniste du Canada (PMLC) soumet la proposition suivante au débat. Il propose de modifier radicalement le système fiscal pour commencer à éliminer son aspect régressif. La TPS de 7% doit être abolie immédiatement sur tous les produits et services. La TPS est une source de grande inégalité et même de corruption. La taxe d'accise fédérale de 10 cents le litre doit également être abolie.

Le pétrole est une ressource stratégique qui doit être sous contrôle souverain. L'économie requiert un approvisionnement stable de carburants à des prix qui n'entravent pas la production et la distribution. En tant que citoyens d'un grand pays nordique, les Canadiens ont besoin de carburants pour le transport et le chauffage. Pour le bien des citoyens et de leur économie, le gouvernement fédéral doit contrôler les prix du gros et du détail de tous les combustibles fossiles. Il faut instituer des mécanismes qui permettent de faire intervenir le pouvoir souverain du peuple dans l'établissement des prix des produits stratégiques comme les combustibles fossiles.

Il faut restreindre le droit de monopole qui dicte la politique énergétique du Canada. Pour humaniser l'environnement social et naturel, les citoyens doivent pouvoir décider de la politique énergétique et de l'utilisation des combustibles fossiles et à quel prix. Les monopoles du secteur de l'énergie doivent payer des droits d'exploitation élevés pour les combustibles fossiles extraits du sol canadien. En contrôlant le prix du gros, le gouvernement canadien pourrait empêcher les monopoles de tout simplement transférer le coût des droits d'exploitation aux consommateurs.

Le gouvernement fédéral doit renoncer à son plan de vendre les actions qui lui restent dans Pétro-Canada. Les mesures nécessaires doivent être prises pour rétablir le contrôle gouvernemental de Pétro-Canada en tant que véhicule de recherche sur les carburants alternatifs et l'exploration.

Le Protocole de Kyoto doit être respecté intégralement au Canada. L'engagement du Canada à appliquer le Protocole de Kyoto doit également dicter sa politique d'exportation de combustibles fossiles. Il doit imposer des prix considérablement plus élevés à tout pays qui refuse de respecter les accords internationaux contenus dans le Protocole de Kyoto, pour décourager l'emploi abusif.

Relations publiques: Louis Lang (613) 862-1568 / Au Québec: Claude Brunelle (514) 887-7968

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