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La CSN obtient le mandat de déclencher une grève à portée socialeAnonyme, Lundi, Mai 17, 2004 - 21:13
CSN
La Confédération des syndicats nationaux (CSN) confirme détenir un mandat en vue du déclenchement d’une grève à portée sociale, de 24 heures, à être exercée à l’échelle du Québec, en intersyndicale, au moment jugé opportun. C’est ce qu’a annoncé la présidente de la centrale syndicale, Claudette Carbonneau, au cours d’une réunion spéciale du conseil confédéral, à Montréal. La CSN considère disposer de la masse critique nécessaire de membres et de syndicats répartis dans tous les secteurs d’activités pour exercer ce mandat. « À ce jour, 175 000 de nos membres se sont déjà prononcés dans de très fortes proportions en faveur d’une grève sociale », a précisé la porte-parole syndicale. Dans son discours devant plus de 250 délégué-es réunis, la présidente de la CSN a rappelé que la dernière grève à caractère social au Québec remonte à plus de trente ans. Le 14 octobre 1976, plusieurs centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs canadiens, dont 62 000 membres de la CSN, ont fait grève dans 150 villes canadiennes pour protester contre les lois fédérales et provinciales sur le gel des prix et des salaires. Ces lois sont devenues par la suite de moins en moins efficaces avant d’être levées formellement dans les mois qui ont suivi. « Avec plus de la moitié de nos membres en faveur d’une grève sociale de 24 heures, le résultat de 2004 surpasse celui de 1976, tant dans le secteur privé que public. Il s’agit d’un résultat impressionnant. Tout comme ils l’ont démontré le 1er mai dernier, les travailleuses et les travailleurs sont en colère contre les politiques du gouvernement Charest et ils sont prêts à poursuivre le combat ! » a ajouté Claudette Carbonneau. Au cours des prochaines semaines, la CSN entend poursuivre ses discussions avec les autres organisations syndicales tant sur les objectifs que sur la nécessité d’exercer un tel mandat de débrayage de 24 heures en intersyndicale dans les plus brefs délais. Des discussions seront tenues parallèlement avec les organisations communautaires en vue de définir des modalités de collaboration et de mise en commun lors de l’exercice d’un tel mandat. Pour la présidente de la CSN, « rien dans l’actualité politique récente ne nous incite à renoncer à ce geste collectif d’envergure et exceptionnel de protestation et de rejet des politiques antisyndicales et antisociales du gouvernement Charest. » La CSN réitère par ailleurs son intérêt pour la tenue d’États généraux des forces progressistes avant la tenue du Forum national du gouvernement Charest, les 13 et 14 octobre prochain. « Aujourd’hui, plus que jamais, la concrétisation de cette proposition d’États généraux s’impose parce que seul un tel événement est susceptible de dégager un maximum de convergences au chapitre des revendications syndicales, sociales, politiques et économiques au sein des forces progressistes québécoises. » Au-delà de l’éventuelle décision de la CSN de participer ou non au Forum national du gouvernement Charest, la leader syndicale estime que le fait de travailler avec d’autres à l’élaboration d’une plate-forme politique ne peut que renforcer le mouvement social québécois et développer des dimensions additionnelles aux objectifs et aux motifs entourant la tenue d’une grève sociale de 24 heures en intersyndicale. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 2 800 syndicats qui représentent 280 000 membres répartis sur l'ensemble du territoire québécois et canadien et oeuvrant dans la plupart des secteurs d'activités. |
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