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Les opposants à Bennett Env. reviennent à la chargeAnonyme, Lundi, Mai 17, 2004 - 09:27
Natacha Doucet
BELLEDUNE - Les groupes environnementaux ont voulu démontrer qu’ils n’ont pas l’intention de cesser leurs pressions pour empêcher l’usine Bennett Environmental d’entrer en activité à Belledune. Près de 700 personnes ont fait entendre leurs voix, hier, près du site de construction de l’usine lors d’une manifestation pacifique. - 17 mai 2004 Natacha Doucet L’Acadie NOUVELLE nata...@acadienouvelle.com La manifestation avait des allures de fête par moments, avec les prestations d’artistes et divers messages de ralliement qui démontraient que le moral des opposants au projet d’usine de traitement de sols contaminés n’est pas affecté. Des représentants des groupes environnementaux Environnement Vie, de la Coalititon Retour à l’expéditeur, et des peuples des Premières nations sont venus dire non à l’usine Bennett Environmental à Belledune. Florian Levesque, du groupe Environnement Vie, soutient que la manifestation a été organisée dans le but de rappeler au gouvernement canadien son engagement à respecter la Convention de Stockholm qu’il a signée. L’accord vise la réduction et l’élimination de polluants organiques persistants (POP) produits par l’incinération, comme les BPC, les dioxines et les furanes. «Le gouvernement a signé et ratifié cette convention pour éliminer les polluants organiques persistants. La Convention de Stockholm indique que les incinérateurs sont une source majeure d’émission de dioxines, un produit cancérigène. C’est un produit qui cause un problème au niveau de l’environnement et qui s’accumule dans l’organisme des animaux, que les humains consomment. On risque d’être malades dans une région qui est déjà polluée. On veut rappeler à Paul Martin et à David Anderson (ministre fédéral de l’Environnement) leur obligation internationale et, avec le contexte d’une élection qui s’en vient, nous, on ne les oubliera pas», a-t-il lancé. «On demande aussi un moratoire, qu’une pleine étude d’impact environnemental soit faite et qu’une consultation de la population soit faite sur le type de développement économique qu’on veut pour nos régions», ajoute Florian Levesque. John Martin, chef de la communauté micmaque de Gesqapegiag et président du conseil tribal des Micmacs de la Gaspésie, est aussi venu témoigner de son inquiétude. «C’est une lutte pour la vie. On dirait qu’on prend les citoyens d’ici pour des citoyens de seconde classe. On ne les respecte pas. On a 60 000 noms sur une pétition et on ne les écoute pas. Le gouvernement ne respecte pas ses citoyens», a-t-il déclaré, indiquant qu’il a toujours espoir de voir le projet cesser. «Il y a un projet en N.-É. qui est allé plus loin que ça et a été arrêté. Ils ont dépensé 25 millions $ pour cette usine. Ça va coûter combien de millions pour guérir les malades? Il faut quand même aller de l’avant, même si on pense que le gouvernement (fédéral) ne nous écoute pas», a déclaré le chef micmac. Le tout s’est déroulé pacifiquement. Des manifestants avaient installé un mannequin de paille symbolisant Bennett Environmental qu’ils ont brûlé à la fin de l’après-midi. Quelques personnes se sont approchées de la clôture menant à l’usine, mais personne n’a tenté de franchir la clôture, qui semble avoir été ouverte pendant quelques secondes. Des agents de la GRC sur place l’ont refermée plus solidement.
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