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Le NPD publie sa plate forme sur la santé, favorisant l'innovation au lieu de la privatisation

Anonyme, Mardi, Mai 11, 2004 - 11:03

Nouveau parti démocratique

HALIFAX - Le chef du NPD, Jack Layton, a rendu public aujourd'hui le volet de la plate-forme électoral de son parti portant sur les services de santé. Ce document fait clairement comprendre que seuls les néo-démocrates se portent à la défense de la prestation des services de santé par le secteur public et proposent un renouvellement de l'Assurance-maladie au moyen de nouvelles idées et de nouveaux investissements, mais certainement pas la privatisation.

« Depuis 10 ans, les Canadiens ne cessent de dire aux libéraux qu'ils veulent un régime public de services de santé innovateurs sur lequel ils peuvent compter lorsqu'ils en auront besoin. Mais les libéraux ont prêté l'oreille à d'autres personnes et ont laissé les fournisseurs privés et à but lucratif de services de santé prendre de plus en plus de place. Ils ont aussi négligé sciemment des solutions pratiques aux maux de ce secteur » a lancé M. Layton. « Le NPD affirme que le temps est venu de donner un nouvel élan au secteur de la santé et d'adopter des solutions pratiques pour régler ses problèmes et l'améliorer. Le temps est venu de s'inspirer des recommandations de la Commission Romanow. »

Le volet portant sur la santé de la plate-forme du NPD comporte des solutions pratiques en vue de mettre en place un régime public de services de santé innovateurs qui aura été amélioré au moyen de nouvelles idées et de nouveaux investissements, mais certainement pas la privatisation et la prestation à but lucratif de services de santé :

Redonner au gouvernement fédéral les moyens d'être un plein partenaire dans le secteur de la santé en faisant passer de 16 à 25 % sa part du financement des dépenses en santé, comme l'avait recommandé Roy Romanow.
Se préparer au vieillissement de la population et alléger le fardeau assumé par les hôpitaux et les familles au moyen d'un programme national de soins à domicile à but non lucratif offerts par le secteur public.
Mettre en place un régime d'assurance-médicaments pour s'assurer que les Canadiens ont accès aux médicaments d'ordonnance (nous nous intéresserons initialement aux Canadiens à faibles revenus et à ceux qui doivent composer avec des dépenses extraordinaires en ce domaine); réduire les dépenses en santé au moyen d'un programme d'achat en vrac de médicaments d'ordonnance et de mesures pour contrôler les entreprises pharmaceutiques qui font une utilisation abusive de leurs brevets d'invention.
Changer la Loi canadienne sur la santé (LCS) pour interdire le versement de fonds publics à des cliniques privées à but lucratif et combler les lacunes de la LCS qui permettent l'offre à but lucratif d'un nombre toujours plus grand de services diagnostiques.
Prévenir la maladie en rétablissant le financement accordé à ParticipAction et en interdisant les acides gras trans qui représentent un risque élevé pour le coeur.
En prenant appui sur le volet environnemental de la plate-forme électoral du NPD qui a été publié dernièrement, assainir l'air et réduire les dépenses en santé au moyen des énergies renouvelables non polluantes et en offrant un financement durable au transport en commun et au réseau ferroviaire.
M. Layton a mentionné qu'une nouvelle clinique privée à but lucratif offrant des services d'imagerie par résonance magnétique a ouvert ses portes à Halifax en 2002. « Les propriétaires n'ont pas ouvert la clinique en raison de pressions exercées par Stephen Harper, mais bien parce que les libéraux les ont laissés faire » a lancé le chef du NPD. « Et cela est aussi vrai des cliniques du même genre qui ont ouvert leurs portes au Québec, en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique. »

« Tous les observateurs s'entendent pour affirmer que les libéraux ont permis l'émergence des cliniques privées à but lucratif en négligeant les besoins financiers du secteur public et en faisant la sourde oreille aux solutions proposées par la Commission Romanow » a expliqué le chef néo-démocrate. « Et les libéraux ont aussi favorisé la mercantilisation de la santé en apportant des modifications à la Loi canadienne sur la santé, en refusant de veiller à son respect et en donnant leur aval à certains projets de privatisation de la santé proposé par Ralph Klein en Alberta. »

Depuis qu'il est devenu Premier ministre, Paul Martin a nommé un secrétaire parlementaire qui a pour mandat de promouvoir des partenariats entre le privé et le public, et il a placé dans des postes clés d'anciens lobbyistes du secteur privé qui ont représenté des entreprises privées du secteur de la santé. Tant dans le discours du Trône que dans le discours du Budget, il a refusé de parler de la prestation par le secteur public des services de santé ou encore des travaux de la Commission Romanow.

« Si les Canadiens veulent voir le plan de 10 ans de Paul Martin concernant les services de santé, ils n'ont qu'à examiner les dix dernières années au cours desquelles la privatisation a explosé. Ils verront aussi que les libéraux ont négligé l'innovation » a lancé M. Layton. « Personne ne sera dupe d'une autre vague de promesses par les libéraux de Paul Martin, car si les promesses des libéraux étaient le moindrement crédibles, le Canada aurait maintenant un programme national de soins à domicile et un régime national d'assurance-médicaments. »

M. Layton a reconnu que le dossier de la santé est complexe, et que la prestation à but lucratif de services de santé par le secteur privé existe déjà et qu'il s'agit d'un phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur. « Mais les libéraux refusent de parler clairement aux Canadiens parce que s'ils le faisaient, ils ne pourraient plus accuser les conservateurs de susciter la peur chez les électeurs » a-t-il affirmé en déclarant que le NPD parlera en termes simples des défis qui se dressent devant le secteur de la santé et présentera noir sur blanc son plan pour s'assurer que la prestation des services de santé demeure dans le giron public.

« Il est vrai que le secteur privé assure une partie toujours plus grande de la prestation de nos services de santé. Certains services sont offerts à but non lucratif, comme les hôpitaux. Certains services sont offerts dans les bureaux des médecins, comme les tests sanguins; et certains services sont nouveaux comme l'imagerie par résonance magnétique qui sont offerts de plus en plus souvent par des cliniques privées à but lucratif comme cela est le cas en Alberta et d'autres provinces » a-t-il déclaré. « Nous devrions décider durant cette campagne électorale de la voie à suivre au cours des prochaines années. Voulons-nous que le secteur privé envahisse le secteur des diagnostiques? Voulons-nous que les personnes âgées soient abandonnées aux mains d'entrepreneurs privés qui offrent des soins à domicile? Ou encore voulons-nous que des intérêts privés deviennent les propriétaires de nos hôpitaux au moyen des ententes de partenariat entre le public et le privé?

« Le NPD prend un position claire : La prestation des services de santé par le secteur public est moins coûteuse, plus équitable, plus efficace et requiert une plus grande imputabilité. Les services de santé peuvent être améliorés et leur portée peut être élargie sans porter atteinte à la prestation par le secteur public » a-t-il affirmé. « Les Canadiens s'interrogent sur la véritable position des libéraux de Paul Martin, parce que ceux-ci refusent de déclarer clairement leur position et ne cessent d'appuyer des politiques qui favorisent l'expansion du secteur privé dans le secteur de la santé. »

Le ministre fédéral de la santé, Pierre Pettigrew, et la vice-premier ministre, Anne McLellan, lorsqu'elle était ministre de la Santé, ont à maintes reprises parlé en bien de la prestation à but lucratif de services de santé par le secteur privé. Il ne faut pas oublier non plus que le discours du Trône et le discours du Budget n'ont pas parlé une seule fois de la prestation des services de santé par le secteur public. Le plus ardent promoteur des services de santé au Parlement, le député de la C.-B. Keith Martin, est un candidat libéral qui a quitté les rangs des conservateurs.

« Les libéraux de Paul Martin ont perdu le nord » a-t-il lancé. « Ils refusent de reconnaître que le privé a pris de plus en plus de place dans le secteur de la santé depuis qu'ils sont au pouvoir. Et au lieu de déclarer clairement quel rôle les fournisseurs privés à but lucratif de services de santé joueront s'ils remportent une quatrième majorité, les libéraux attaquent les conservateurs en espérant que les Canadiens ne constateront pas que le Parti libéral et le Parti conservateur tiennent le même discours et proposent les mêmes politiques à l'égard de la prestation à but lucratif de services de santé par le secteur privé. »

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