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MESSAGE AUX GRATONS DE CE MONDEAnonyme, Samedi, Avril 10, 2004 - 16:24
Nathalie Gendron
Le négationisme chez les "militants" Il y a quelques semaines, je suis entrée dans un magasin à une piastre d’Hochelaga tenu par des Libanais. Le jeune caissier, que j’avais abordé en québécois, tenait absolument à me servir en anglais. Voyant que je devenais agressive, il a changé au français, prétextant que c’était compliqué de savoir quelle langue utiliser. C’est vrai qu’Hochelaga est très anglophones, et que toutes les pauvres qui comme moi entrent dans son osti de magasin ne comprennent rien au québécois. Si le commerce de ses parents avait été à Beyrouth, je suis persuadé que les Arabes du coin se seraient fait servir en français, tout comme les Créoles de Port-au-Prince. Les Arabes de Palestine auraient eu droit à l’hébreux et ceux de Bagdad, probablement à l’anglais, comme nous. Je vois déjà certainEs lecteurTRICEs qui commencent à baver de rage, qui m’imposent déjà une étiquette nationaliste, raciste ou fasciste. Rassurez-vous, je ne suis rien de tout ça. Mais je ne suis pas non plus une habitante de la planète terre, venue de nul part ou d’une planète lointaine, et qui dit que tout le monde est pareil, qu’un autre monde est possible, que les frontières n’existent pas, tout comme les nations, et tout cela bien sûr en English, langue universelle. Non, le « think big » n’est pas pour moi. Mais rassurez-vous encore, je n’ai rien contre les anglophones. Par contre, je déteste et méprise profondément les coloniséEs, d’où qu’ils viennent. Je déteste les QuébécoisEs qui, dans une manifestation, s’insurgent contre le drapeau des patriotes –au côté du drapeau national palestinien- ou contre le drapeau colonial québécois mais qui tolèrent avec bienveillance le drapeau colonial canadien. Je déteste les QuébécoisEs qui, il y a quelques semaines, aux Lucioles, avaient manifestement l’envie de lyncher un gars qui n’avait pas la présence d’esprit de comprendre l’anglais et qui avait par conséquent réclamé du français. Je déteste aussi les noirs qui se blanchissent, les femmes qui « ne sont pas féministes » ou les ouvriers qui se disent « associés ». Enfin, je déteste et méprise tous les Gratons de ce monde, peu importe la forme sous laquelle ils apparaissent. Je les déteste et les méprise pour être des instruments du Régime et ce, même quand ils prétendent le combattre.
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