Animée par le journaliste Alain Brunet le 2 avril dernier, une conférence sur le téléchargement de musique via Internet se tenait à l’Université du Québec à Montréal. Au même moment débutait, à Paris, le triomphe des Cowboys fringants.

Des centaines de français chantaient en cœur avec le groupe. Cet enthousiasme a étonné les musiciens québécois. Effectivement : Comment les spectateurs, qui n’ont pas accès aux albums, puisqu’ils ne seront en vente que le 5 avril prochain (1), peuvent-ils connaîtrent si bien les paroles ?

Selon certains spectateurs, la renommée des Cowboys s’est faite justement par l’échange de fichiers mp3. Un fan club s’est même constitué et la frénésie fringante ne semble que commencer.

Cet engouement est né sans battage médiatique et sans vente de disques. À l’heure du jugement de Konrad von Finckenstein, juge à la Cour fédérale du Canada, on peut se demander si le téléchargement gratuit de musique ne serait pas plus positif qu’il ne paraît.

À qui appartient la musique ? Ne fait-elle pas partie intégrante de la culture, qui elle, doit être préservé comme bien commun ?

Le vrai problème est plutôt la mauvaise rémunération des artistes et artisans du milieu. Il faudrait envisager une rémunération universelle pour nos créateurs et nos «perpétuateurs» de culture. Ils ne doivent pas tomber sous le joug de la main invisible du marché… Le sont-ils déjà ?

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1. fnac.com