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Soutien à Mohamed CherfiBaine, Samedi, Avril 3, 2004 - 02:24 2004-04-05 15:00 2004-04-05 17:00 Montréal, le rassemblement se tiendra : Lundi 5 avril devant le Complexe Guy Favreau, où se trouvent les bureaux du gouvernement fédéral (métro Place des arts). Bonjour à vous Deux mots pour vous inviter à participer à la journée nationale d’action en solidarité avec Mohamed Cherfi, lundi le 5 avril, qui se tiendra dans plusieurs villes canadiennes. A Montréal, le rassemblement se tiendra : NOUS DEVONS Y ETRE EN GRAND NOMBRE NOUS VOULONS LE RETOUR DE MOHAMED CHERFI -- SON PAYS, C’EST ICI !! NON À LA REPRESSION ENVERS LE PORTE-PAROLE DES SANS STATUT ALGÉRIEN-NES !! NON À LA VIOLATION DES SANCTUAIRES !! Vous trouverez sur le site web www.mohamedcherfi.org, l'affiche pour la manif de Montréal : SVP Aussi, suite à ce message vous trouverez une copie du dernier communiqué de presse donnant les détails Vous trouverez sur le site web une nouvelle déclaration à télécopier à Paul Martin et une pétition à faire signer dans votre milieu : www.mohamed.levillage.org Ceux et celles d’entre vous qui veulent s’impliquer dans le Comité de solidarité avec Mohamed Cherfi de Montréal sont invité-es à la réunion qui se tiendra samedi le 3 avril à 13h au GRIP-Concordia, 1420 Sherbrooke Ouest, 4ème étage (métro Guy-Concordia). Merci pour votre solidarité ! Montréal, 31 mars 2004. COMMUNIQUÉ DE PRESSE Cherfi a été déporté il y a bientôt un mois… LES AUTORITÉS DOIVENT PRENDRE LEURS RESPONSABILITÉS Un mois après la violation du sanctuaire de l’Église unie St-Pierre à Québec et la déportation précipitée de Mohamed Cherfi aux Etats-Unis, un vaste mouvement de solidarité pan-canadien continue d’interpeller le Premier ministre Paul Martin et les ministres concernées, mesdames Sgro, McLellan et Courchesne. De la CSN, la CSQ et la Fédération des femmes du Québec en passant par le Conseil des Canadiens, l’Église unie du Canada, le Cardinal de Québec, Marc Ouellet, et les comédiens Luc Picard, Louisette Dussault et Yvon Deschamps qui vient d’indiquer qu’il appuie la cause, plus de 150 organismes et personnalités publiques réclament qu’on ramène Mohamed et qu’on lui accorde un statut de résident. De nombreux organismes et personnalités ont relevé de multiples irrégularités dans le traitement du dossier de Mohamed. Des informations récentes renforcent la thèse du déni de droits : Lors de sa déportation, Mohamed s’est vu remettre une lettre signée par les autorités fédérales et indiquant que ses derniers recours (Examen des risques de retour et demande pour motifs humanitaires) avaient reçu un avis négatif en date du 12 décembre 2004. Or, à cette date, le dossier de Mohamed était toujours en révision auprès du cabinet de la ministre québécoise de l’Immigration, madame Courchesne. Les délégués de la ministre avaient d’ailleurs affirmé, le samedi 6 décembre, lors d’une rencontre (avec une représentante du Comité d’action des sans statut, l’avocat engagé par Mohamed pour la révision de son dossier Me Jack Rosenfeld et le garant financier de Mohamed, M.Stéphane Rituit), qu’un Certificat de sélection pouvait être émis à Mohamed à la condition qu’il intègre le marché du travail et soit endossé par un garant financier. Cette acceptation conditionnelle, disaient les représentants de la Ministre, serait signée lors d’une prochaine rencontre. Dans une Nous soulevons la question suivante : Que s’est-il passé pour que l’acceptation de Mohamed soit bloquée par le ministère fédéral de l’Immigration alors que Québec a les compétences en matière d’immigration et dans la procédure spéciale de sélection des Algériens ? Un document (ci-joint) émis par le procureur de la couronne américain lors de la première audience de Mohamed devant un juge de l’Immigration américaine, le 16 mars dernier, indique qu’il s’oppose à la libération de Mohamed pendant les procédures. Cette position s’appuie sur des informations selon lesquelles Mohamed aurait démontré qu’il est prêt à désobéir à la loi à n’importe quel prix (« at all cost ») et serait un « activiste professionnel » ayant des liens avec le groupe des « Algériens sans statut ». Selon des informations obtenues à la prison d’Albany, lors du transfert vers Batavia, il aurait été arrêté l’an dernier alors qu’il occupait un bureau fédéral à Ottawa. De plus, Mohamed a constaté lors d’ une entrevue avec deux agents des services de renseignement américains à Albany, qu’ils connaissaient l’ensemble de ses activités à titre de membre du Comité d’action des sans statut, au Canada. Nous soulevons les questions suivantes : Nous déplorons le fait que des informations au sujet des activités politiques pacifiques et démocratiques de Mohamed servent à traiter son dossier. Ces informations portent d’ailleurs à confusion. Mohamed n’est pas un « activiste professionnel », ce n’est pas sa profession. Il a commencé à militer au Canada, pour défendre ses droits et ceux des autres sans statut. Il n’est pas prêt à résister à la loi « à n’importe quel prix ». Il n’avait jamais eu affaire à la police avant de manifester pour les droits des sans statut au Canada. Il n’a pas de casier judiciaire et il a toujours été pacifique. La référence à l’occupation du bureau fédéral ne précise pas qu’il s’agissait de l’occupation de la salle d’attente du bureau de Denis Coderre, alors qu’il était ministre de l’Immigration, le 29 mai 2003 afin de revendiquer les droits des sans statut menacés de déportation. L’accusation sommaire envers Mohamed et les autres sans statut présents n’est que celle de « méfait », le procès do Silence des autorités Les autorités concernées ne s’engagent toujours pas dans la mise en place d’une solution. Rencontrant un représentant du bureau du Premier ministre Martin, le 17 mars, les délégué-es de la Ligue des droits et libertés et du Comité de solidarité avec Mohamed Cherfi ont souligné les failles dans le traitement de son dossier. Ils attendent toujours une réaction. De même, le 12 mars, Louise Boivin et Jamel Ouchfoun, du Comité d’action des sans-statut, ont écrit à la ministre québécoise des Relations avec les citoyens et de l’Immigration, madame Michelle Courchesne, lui demandant d’octroyer un Certificat de sélection à Mohamed afin de faire avancer la recherche d’une solution. Le 24 mars, une lettre de l’attachée politique de la ministre leur indiquait que cette correspondance serait portée à la connaissance de la ministre «dans les plus brefs délais ». Le silence de l’État ne peut plus continuer. Le temps file. Dans une semaine, le mercredi 7 avril, Mohamed comparaîtra devant un juge américain de l’immigration. Les autorités risquent fort de refuser sa demande de protection et de le déporter vers l’Algérie, où sa vie est en danger, comme le soulignent Amnistie Internationale et la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme. Louise Boivin est revenue bouleversée d’un séjour à Batavia, au Centre de détention pour immigrants. Les conditions sont difficiles. Mohamed a maigri. Il est détenu avec 50 autres immigrants dans une salle aux lits superposés. La nuit, la lumière reste allumée et le bruit est constant. Les toilettes et la douche sont ouverts, à la vue de tous. « Mohamed est emprisonné comme s’il était un criminel alors qu’il a simplement besoin d’être protégé d’une déportation vers l’Algérie et de pouvoir revenir là où il habite depuis six ans, à Montréal », explique-t-elle. Tout indique que d’aucuns ont jugé, hors du cadre légal et politique, que Mohamed Cherfi devait être refusé, arrêté, déporté, emprisonné, à « n’importe quel prix », quitte à violer un sanctuaire et monter une opération policière, sous la gouverne de l’Immigration, comme l’indiquait le capitaine André Fillion, de la police de Québec (le Soleil, 7 mars 2004). Tout ceci est particulièrement inquiétant dans une société qui se prétend démocratique et où l’idéologie sécuritaire nourrit de dangereux préjugés à l’égard des membres des communautés arabes et musulmanes. -30- Comité de solidarité avec Mohamed Cherfi --- Tel.: (418) 262-0144 |
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