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Un terroriste dans la délégation des États-Unis à GenèveAnonyme, Mercredi, Mars 31, 2004 - 21:51 (Analyses)
Orlando Requeijo Gual
Un terroriste dans la délégation des États-Unis à Genève New York, le 27 mars 2004 Excellence, J’ai l’honneur de m’adresser à vous pour dénoncer devant l’Organisation des Nations unies la présence du terroriste notoire d’origine cubaine Luis Zuñiga Rey au sein de la délégation officielle des États-Unis à la 60e Conférence de la Commission des droits de l’homme (CDH), qui siège actuellement à Genève. L’attitude adoptée par le gouvernement nord-américain est d’autant plus paradoxale que nous avons encore fraîches dans la mémoire les images des attentats perpétrés le 11 mars à Madrid, qui ont coûté la vie de plus de 200 personnes. Pour ceux qui luttent honorablement contre le terrorisme, la présence à ce forum, sous un déguisement de diplomate et en tant que membre d’une délégation, d’un individu au dossier criminel abondant et largement connu, comme en fait état le document du Rapporteur spécial de l’ONU sur le mercenariat, M. Enrique Bernales Ballesteros, présenté précisément devant la CDH en 1999, constitue une véritable offense et un manque total de respect. Dans ce rapport, le Rapporteur spécial de l’ONU définit Luis Zuñiga Rey, d’origine cubaine et résident à Miami, comme un membre du groupe clandestin de sécurité de la dite Fondation nationale cubano-américaine (FNCA), une structure paramilitaire. Selon le rapport de Bernales Ballesteros de 1999, Zuñiga Rey a recruté le citoyen guatémaltèque Percy Francisco Alvarado Godoy pour réaliser des études sur des points vulnérables et propices à des attentats terroristes à Cuba, tels qu’hôtels, thermoélectriques et raffineries de pétrole. Les actions dont Zuñiga Rey fut le promoteur ont pu être évitées parce qu’Alvarado Godoy était un agent de la sûreté de l’État cubain. Celui qui occupe aujourd’hui un des sièges de la délégation nord-américaine a quitté Cuba illégalement en 1973 en pénétrant dans la base navale de Guantanamo, et à son arrivée à Miami il s’est enrôlé dans une opération de l’Agence centrale d’intelligence (CIA), qui consistait en un plan d’infiltration du territoire cubain pour se livrer à des sabotages et attenter aux jours des principaux dirigeants du pays. Ce plan fut neutralisé par les autorités cubaines en août 1974. Zuñiga Rey fut arrêté, lesté d’explosifs et d’armes. Jugé par l’instance judiciaire compétente, il fut condamné à 25 ans de prison, dont il a purgé seulement 14, étant libéré en 1988. À son retour aux États-Unis, il se lia à la FNCA et fut directement ou indirectement impliqué dans la pose de bombes dans des hôtels de La Havane et d’autres actions terroristes dans des hôpitaux cubains. Non seulement la décision du gouvernement des États-Unis d’inclure Luis Zuñiga Rey dans sa délégation officielle à la Commission des droits de l’homme réunie en ce moment à Genève est irrespectueuse à l’égard de l’Organisation des Nations unies, mais la présence d’un individu ayant de tels antécédents met en danger la sécurité de ce siège et de tous les délégués qui participent actuellement aux travaux de la 60e Session de la Commission des droits de l’homme. Quelle valeur le document présenté en 1999 par le Rapporteur spécial de l’ONU sur le mercenariat revêt-il pour la Commission des droits de l’homme, M. Enrique Bernales Ballesteros ? Est-il possible que cinq ans après sa présentation devant ce forum il soit converti en lettre morte et en objet de moquerie par la délégation d’un État membre qui se dit le porte-drapeau de la lutte mondiale contre le terrorisme international ? Est-il possible de se taire face à la présence d’un individu affichant de tels antécédents criminels et terroristes au sein d’un organe dont l’objectif fondamental a été juqu’à présent la lutte pour le plein exercice des droits humains ? Cuba espère que la présidence en exercice de la CDH adoptera les mesures pertinentes devant la présence d’un délégué inopportun et agira en conséquence. Accepter la présence de Zuñiga Rey comme un fait normal reviendra à bénir le terrorisme au lieu de le combattre, et équivaudra à un message néfaste de complicité et d’impunité adressé à ceux qui sont accusés d’actes terroristes. La délégation de Cuba est disposée à fournir davantage de détails sur ce terroriste notoire et ses activités antérieures. Mu par la nécessité de dénoncer ce fait répugnant et d’attirer l’attention des États membres sur cette félonie, j’ai l’honneur de solliciter de Votre Excellence qu’elle veuille bien faire circuler la présente lettre en tant que document de l’Assemblée générale dans le cadre du Thème 119 : «Questions relatives aux droits humains, et du Thème 156 : «Mesures pour éliminer le terrorisme international». Orlando Requeijo Gual
Site internet du quotidien cubain
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