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L’exemple espagnolEric, Mercredi, Mars 17, 2004 - 21:55
Patrice Boileau
Quel superbe geste de solidarité qu’a posé le peuple d’Espagne le dimanche 14 mars dernier. En réponse à des dirigeants peu enclins à écouter la volonté citoyenne, l’électorat espagnol a sanctionné le Parti populaire en l’envoyant dans l’opposition après huit années au pouvoir. Les conservateurs de cette formation politique avaient appuyé l’invasion américaine en Irak, malgré un refus musclé manifesté par la population hispanique. Des troupes espagnoles ont donc quand même été dépêchées (...) Quel superbe geste de solidarité qu’a posé le peuple d’Espagne le dimanche 14 mars dernier. En réponse à des dirigeants peu enclins à écouter la volonté citoyenne, l’électorat espagnol a sanctionné le Parti populaire en l’envoyant dans l’opposition après huit années au pouvoir. Les conservateurs de cette formation politique avaient appuyé l’invasion américaine en Irak, malgré un refus musclé manifesté par la population hispanique. Des troupes espagnoles ont donc quand même été dépêchées là-bas par Madrid, entraînant malheureusement la terrible riposte terroriste de jeudi dernier. L’entêtement du gouvernement sortant à privilégier la piste ETA après l’attentat, a donné l’impression d’essayer de camoufler la vérité à la population à des fins électoralistes. Le Parti socialiste espagnol (PSOE), nullement favori pour remporter la victoire, a donc obtenu la confiance populaire. Parfois, une élection peut produire des résultats qui redonnent confiance en ce mécanisme démocratique. Les peuples qui jouissent de ce moyen de s’exprimer ne doivent jamais oublier qu’ils demeurent les principaux acteurs qui déterminent la suite des événements. Le nouveau chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a immédiatement invité Tony Blair et Georges W. Bush à réfléchir sur les motifs qu’ils ont allégués pour justifier le déclenchement d’une guerre en Irak. Il sera intéressant d’observer le comportement de l’électorat étasunien en novembre prochain, au moment de choisir un président, suite au puissant message que vient d’émettre l’Espagne. Le Québec aussi est en proie à des élus politiques qui tentent par tous les moyens de dissimuler la vérité. Le scandale des commandites que découvrent les Québécois leur a permis d’apprendre que le gouvernement fédéral gaspille leur argent à des fins de propagande qui vise à les diviser. De plus, ce même État canadien se livre à un terrorisme économique aux conséquences insidieuses : il vise à paralyser l’Assemblée nationale afin de la rendre moribonde aux yeux des Québécois. Rappelons que 30% de l’électorat québécois a boudé l’élection du 14 avril 2003, guidé par un cynisme malsain qu’Ottawa cherche justement à amplifier par ses agissements. C’est tout un peuple qu’on veut ainsi faire disparaître. À ces malversations s’ajoute la fraude fédérale lors du référendum de 1995. Le gouvernement canadien répète depuis à satiété que les Québécois « se sont dits NON deux fois » au sujet de leur indépendance politique. Ce discours mensonger essouffle profondément la confiance du seul peuple francophone d’Amérique du Nord.. Le gouvernement fédéral de Paul Martin pense que les Québécois sont affaiblis grâce à ses magouilles qui perdurent depuis près de dix ans, puisqu’il y a eu victoire du Parti libéral de Jean Charest à Québec lors du dernier scrutin en 2003. Il compte maintenant déclencher une élection générale fédérale dès le printemps prochain, malgré les récentes divulgations de la vérificatrice générale. Ottawa est convaincu que l’électorat québécois s’écrasera et n’offrira aucune résistance. Les récents sondages donnent pourtant l’impression que cette fois-ci, une fierté nouvelle anime les Québécois. Qu’il serait bon de les voir suivre l’exemple espagnol et éliminer tous les pièges du fédéralisme canadien en expulsant la bande à Paul Martin du territoire québécois ! Resterait ensuite à régler le cas de l’équipe de Jean Charest, assignée à l’entretient de ces écueils. Un pays pacifique, progressiste et francophone représente l’unique rempart capable de permettre aux Québécois de façonner librement un avenir à leur image.
Site de l'Union des forces progressistes
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